Nouvelle fic assez dramatique. Elle sera composée de 4 chapitres sans compter l'introduction et l'épilogue. Les chapitres seront par contre très courts, les dialogues sont peu nombreux. Il n'y a aucun spoilers, Booth n'a pas d'enfants, c'est un peu un peu à l'écart de la série. J'imagine une autre histoire que celle de la série...

J'espère que vous aimerez, bonne lecture !


Seeley Booth était assis sur un banc un bois, dehors, sous la neige. Cela devait faire deux bonnes heures qu'il neigeait inlassablement et qu'il était là.

Une rivière gelée prenait place devant lui, quelques arbres se dressaient au loin dénués de toutes feuilles. Le ciel était tantôt blanc, la couleur se mélangeant parfaitement avec celle de la neige si bien qu'on ne pouvait différencier le ciel du sol à l'horizon ; tantôt gris, faisant alors contraste avec le blanc pure de la neige. Il se trouvait près d'un champs, recouvert d'un épais manteau de neige, une bonne vingtaine de centimètres peut-être.

Au début de la journée, des familles venaient se balader sur le chemin que l'on devinait vaguement. Des enfants courant, riant, de bonne humeur, s'amusant dans la neige comme si c'était le plus beau jour de leur vie. Les parents marchant plus calmement derrière eux, discutant entre eux, racontant différentes anecdotes. Parfois même des chiens les accompagnaient, rendant une vision absolument parfaite de la famille heureuse.

Lui était seul, depuis longtemps d'ailleurs, si longtemps que ses empreintes au sol commençait à disparaître sous une nouvelle couche de neige, alors que tous ceux qui se baladaient précédemment étaient déjà partis lors des premiers flocons tombés. Mais lui n'en avait pas envie, il n'avait envie de rien faire.

Il était penché en avant, ses coudes reposants sur ses genoux, ses mains jointes à la manière d'une prière. Il ne regardait rien de particulier, il aurait put contempler ce magnifique paysage, détailler chaque arbres, imaginer ce même paysage en été ou en automne mais il n'en fit rien. Ses yeux bruns erraient dans le vide, nul ne semblait l'intéresser. Ses cheveux trempés lui retombaient légèrement sur son front, quelques flocons s'accrochaient de temps à autre mais il les chasser d'un coup de main systématiquement. Il avait froid mais peu lui importait, il pensait.

Il se remémorait certains moments agréables de son enfance. Ainsi que d'autres, moins heureux. Il imagina comment aurait put être sa vie s'il n'avait pas prit les décisions qu'il avait prit tout au long de son existence, il réfléchit, comment tous ses choix avaient influencés ce qu'il était devenu. Du plus compliqué au plus banal, allant de « Quelle sera mon métier, plus tard ? » à « Que vais-je faire à manger à midi ? ». Car quand on y réfléchit, les choix les plus difficiles ne sont pas toujours les plus influents.

Il ne pleurait pas, non. Il n'était pas dans les habitudes de Seeley Booth de pleurer, pourtant, les larmes coulaient. Était-ce à cause de la tristesse, du désespoir, de la colère, ou bien à cause de la fatigue, du froid, de la peur ? Il n'en avait aucune idée et là encore, peu lui importait. Il n'avait aucun avenir, c'est en partie pour cette raison qu'il restait assit sur ce banc insignifiant. Car il n'arrivait même plus à prendre la simple décision qu'était-ce « Que vais-je faire après ? », il en était incapable. Tout lui semblait incorrecte, tout lui semblait injuste, incompréhensible, ironique. Il avait perdu le goût de vivre, il avait tout perdu cette nuit même.

Une enquête. Une seule enquête avait suffit à changer le cour de sa vie. Parce que neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fois sur mille tout ce passera bien, mais que la millième fois peut devenir catastrophique, cauchemardesque.

Comme d'habitude. Tout s'était déroulé comme d'habitude. Un meurtre, un examen complet du squelette de la victime ; puis, ils cherchent des preuves, des évidences, des erreurs commises par le meurtrier qui mènent à lui. Il le retrouve et l'arrête. Mais parfois, à la fin, tout ne se passe pas comme d'habitude, lorsque que c'est l'enquêteur qui fait l'erreur. Cette fois là ils avaient arrêtés le tueur, étaient rentrés chez lui, l'avaient menottés. Mais dans leurs diverses analyses, ils ne s'étaient pas aperçus que le tueur avait un complice, un complice qui était près à tout pour aider le véritable meurtrier. C'est alors que lorsqu'ils arrivèrent, lorsqu'il menottait l'assassin, le complice est arrivé. Armé. Il n'eut le temps de rien faire, strictement rien. Il avait déjà abattu sa coéquipière d'une balle dans la poitrine. Le choque subit l'immobilisa. Il avait la main sur son propre pistolet mais n'avait pas eut le temps de s'en servir. Le complice s'enfuit en courant, sans réfléchir il le poursuivit, à une vitesse folle, accentuée par l'adrénaline et ne mit pas beaucoup de temps avant de le rattraper, la rage le poussa à ne pas l'épargner, il visa sa poitrine et appuya sans hésitation sur la détente.

Après être retourné après de sa partenaire en courant il appela immédiatement une ambulance et un peu de renfort. Il était assit à ses côtés tenant sa main, qui commençait à dangereusement refroidir.

L'ambulance arriva et lorsqu'ils la recouvrirent entièrement d'un drap son cœur à lui sembla s'arrêter. A ce moment précis il sut que sa vie avait changer, comme s'il ne serait plus jamais heureux. Les minutes qui défilèrent ensuite semblèrent une éternité, le temps s'était comme arrêté. Tout était au ralentit. Il était sortit et avait marcher le plus loin possible de cet endroit maudit. Avait atterrit sur un banc à l'aube. Seul. Ce sentiment de solitude s'était alors emparé petit à petit de son être et n'avait guère l'intention de s'en aller.

Il n'arrivait pas à bien réaliser le drame qui s'était produit, peut-être était-il dans un horrible cauchemar, peut-être se réveillerait-il d'un minute à l'autre. Mais hélas non ; c'était l'atroce vérité.

Il n'avait rien put faire et ne pouvait cependant s'empêcher de culpabiliser. Il s'en voulait comme jamais il ne s'en est voulu auparavant. Pour lui tout était de sa faute, il aurait dû réagir, il avait des réflexes en tant que tireur d'élite. Il aurait dû prévoir qu'il y aurait un complice, un meurtre aussi bien réaliser ne pouvait pas être l'œuvre d'un seul homme, il aurait dû s'en douter bon sang !

On dit que la vengeance nous soulage, nous défoule. Il l'avait tué immédiatement et sans réfléchir, mais il ne se sentait pas mieux.

Il ne comprenait pas comment cela avait put se passer, il ne comprend pas pourquoi lui il a survit alors qu'elle n'a pas pu. Il savait que tous les jours ils risquaient leurs vies, mais il avait toujours était là pour la protéger, pour la sauver, et vice-versa. Mais pas cette fois si. Le destin en a décidé autrement. Le destin … Mais quel destin ? Si elle était là elle lui dirait que cette croyance en le destin est absurde et irréaliste. Mais elle ne l'était plus. Elle avait disparue à tout jamais. Le laissant seul. Il aurait tellement préférer être à sa place, mourir pour elle, car au fond vivre sans elle était bien pire.

Ce désastre l'avait bouleversé. Certes il en avait perdu des proches, mais il avait toujours réussi à s'en remettre. Alors qu'à cet instant, la simple pensée de pouvoir éventuellement s'en remettre un jour lui paraissait grotesque. Cette catastrophe avait changé sa vision du monde en un rien de temps. Voilà qu'il remettait en question le but de sa propre vie, son rôle à jouer dans le temps. Car finalement, ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons de le temps. Et rares, très rares sont ceux qui parviennent à y laisser une empreinte indélébile. Il était devenu pessimiste. De toute façon la vie n'est qu'un futile prétexte pour oublier la mort, pensait-il.

Il aurait aimé hurler, pleurer, se défoulé, car même si ça aurait été la preuve de sa souffrance intérieure, il aurait ressentit quelque chose ! Alors que là, rien du tout et c'était le pire. Il ne ressentait plus rien, dévastée de l'intérieur, incapable de ressentir à nouveau le moindre sentiment, Seeley Booth avait véritablement perdu une partie de lui cette nuit là.

Cette nuit où cette terrible tragédie se produisit, cette nuit où Tempérance Brennan, sa Bones, fut tuée.


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