Les personnages et l'histoire originale ne m'appartiennent pas. Bla, bla, bla, vous connaissez la suite par coeur.

Voici une toute nouvelle histoire, qui normalement devraient connaître plusieurs chapitres suivant mon inspiration et le temps que je pourrais lui consacrer, donc si ça se trouve c'est l'unique chapitre...

Bienvenue à Sorrow City, ma création, où Harry se retouve un peu malgré lui et où son passé ressurgit de façon plutôt cruelle.

Bon, ça fait un peu une heure que je galère sur la mise en page, toutes mes excuses car ça rend le texte pas vraiment lisible.

L'histoire commence à la prochaine ligne.

Harry tournait en rond depuis des heures.

Il passait et repassait devant les mêmes immeubles décrépis, les mêmes jardinets en friche où la rouille, la poussière et les ronces avaient pris le pas sur l'herbe et les fleurs, les mêmes boutiques, abandonnées par leurs propriétaires, aux rideaux de fer baissés et détériorés par la rouille et les tags.

Il ne comptait même plus les maisonnettes, que les habitants avaient fuis et aux fenêtres désormais obstruées par des planches de bois. Pour certaines les planches avaient été arrachés et la maison était squattée par encore plus pauvres, par ceux qui ne pouvaient partir.

Il ne comptait plus les ruines et les tas de cendres laissés par le feu où l'on pouvait deviner les pièces et la place de la cheminée.

Il ne comptait plus les pauvres hères à moitié dingues qui se lamentaient sur un bout de trottoir sale, attendant la fin du monde ou de leur monde tout en caressant la tête de leur chien, dernier être vivant à ne pas les fuir.

La topographie labyrinthique des lieux lui rappelait ses premiers temps à Poudlard quand il devait faire face aux couloirs qui disparaissaient et aux portes qui apparaissaient. Sauf que des rues de disparaissent pas ! Il en avait assez…

Il observait ce recoin de l'univers où l'on ne pouvait vouloir venir volontairement.

Lui c'était une lettre apportée par une petite chouette noire qui l'avait mené dans ce bout du bout du monde. Elle lui donnait une adresse et lui disait qu'il y trouverait des réponses à ses questions. Il ne savait pas vraiment de quelle question il s'agissait mais il avait toujours été de nature curieuse.

Le quartier désert reprenait un semblant de vie en fin de journée, quand des mères éreintées par leur travail rentraient chez elles, traînant derrières elles leurs enfants et leurs sacs de courses. Les hommes étaient plus rares, on en croisait peu et le peu que l'on croisait avait l'air particulièrement imbibés ou perdus. Des ombres furtives allaient et venaient dissimulées sous des capes sombres. Les trafics en tout genre étaient monnaie courante dans ce no man's land.

Las, Harry s'assit sur un bloc de pierre laissé derrière un chantier abandonné. On lui avait donné une adresse qu'il ne trouverait jamais. Cela aurait pu être un piège mais c'était trop évident. Pas que les mange-morts n'aient jamais fait preuve de subtilités mais ils n'osaient plus agir au vu et au su de tous. Non, ils préféraient la compagnie des vermines et autres parasites.

Parfois les brigades d'Aurors en levaient un nid. Ils se regroupaient dans des maisons abandonnées et fomentaient des plans inutiles et dérisoires pour ramener leur guide à la vie et accessoirement prendre celle d'Harry Potter. Harry avait échappé à un certains nombre d'attentats mais aucun n'avait réellement menaçait sa vie. Les adeptes de Voldemort qui restaient en liberté étaient la troisième ou quatrième garde. Un ramassis de crétins et d'incapables en tout genre. Les vrais proches, les vrais méchants, étaient soit morts soit à Azkaban.

Comme la nuit tombait quelques rares lampadaires s'allumaient crachotant par intermittence une lumière blafarde. Avec la nuit une toute nouvelle population faisait son apparition. Les créatures de la nuit qui avaient dormi tout le jour durant.

Il ne faisait pas froid, Harry n'avait pas faim, rien ne le poussait à rentrer chez lui alors il continua son observation. Il pensa aux anthropologues, aux explorateurs des contrées lointaines, sauf que ces gens là habitaient à quelques minutes à peine de chez lui.

Blotti dans l'obscurité, à l'abri des regards, il mesurait la distance qui les séparait. Ils n'étaient pas comme lui mais ils n'étaient pas non plus complètement autres. Ce n'était pas une humanité à part mais il n'en subsistait pas moins une barrière infranchissable entre celui qui avait tout et ceux qui avaient tout perdu ou n'avait jamais rien eu.

Une fille perchée sur des talons vertigineux et avec une jupe qui aurait plus la largeur d'une ceinture s'appuya contre l'un des lampadaires. Elle sortit une cigarette, l'alluma, Harry put voir son visage plus distinctement. Elle devait être jeune et en même temps tout dans sa façon de se tenir faisait d'elle une vieillarde. Le dos vouté, les mains tremblantes, la tête baissée, la posture mal assurée.

Elle fut vite rejoint part d'autres femmes, plus ou moins jeunes, quelques hommes aussi travestis ou non. Elles et Ils arpentaient le béton craquelé ou restaient immobiles dans leur attente. Ils ne prenaient plus garde aux nids de poule et aux pièges du sol, ils les connaissaient par cœur.

Les clients approchaient, s'éloignaient, revenaient dans une valse hésitante.

Ils faisaient leurs choix, incertains, tandis que l'achalandage restait silencieux.

Harry se demanda de qui il devait avoir le plus pitié de ces hommes et ces femmes qui vendaient leur corps pour éviter de crever de faim ou de ces hommes qui traînaient leur misère sexuelle jusqu'ici, incapables d'assumer leur choix ou leurs pulsions.

Parfois un autre type de clientèle apparaissait, le genre prédateur. Ceux-là étaient différents, ils ne rasaient pas les murs, honteux. Au contraire, ils paradaient, persuadés de leur supériorité, faisant leur choix, seigneurs dérisoires d'un petit monde misérable.

Clairement les travailleurs de la nuit ne voulaient pas aller avec eux. Tout comme Harry, ils sentaient le danger à les suivre dans quelques ruelles noires. Ils étaient peut être désespérés mais pas encore suicidaires.

Tout d'un coup un éclat de lumière accrocha le regard fatigué d'Harry.

Une silhouette qui marchait indifférente, qui slalomait entre les statues humaines. Cette silhouette lui rappelait quelque chose de lointain, d'effacer par les années. Elle s'arrêta devant une fille particulièrement jeune et lui parla. Elle l'écouta un moment puis sembla protester. Harry se demanda s'il était un habitué ou un de ses chasseurs. Une autre fille s'approcha, ils discutèrent tous les trois puis la fille s'écarta laissant sa place sous le réverbère à l'homme. Peut-être un mac pensa Harry. L'homme chercha dans ses poches et sortit un paquet de cigarette et un briquet.

Si partout dans le reste du monde sorcier on fumait la pipe, ici la cigarette moldue régnait en maître.

Quand l'inconnu alluma sa cigarette Harry fut prit d'un haut le cœur. C'était comme si une main invisible lui avait agrippé l'estomac et l'avait retourné. Il sentit une chaleur désagréable lui monter à la tête, le sang frappant contre ses tympans. Il plissa un peu plus les yeux pour être sûr que ses sens et la fatigue ne lui jouaient pas un mauvais tour. Il déglutit difficilement pour chasser le goût acide de la nausée qui était monté dans sa bouche devenue sèche.

Cette vision le rendait malade. Il aurait du être indifférent comme pour les autres mais c'était impossible. Tout d'un coup l'une de ces innombrables silhouettes avait un visage, un nom, un passé, une histoire. Et Harry connaissait ce visage, ce nom, ce passé et cette histoire.

Ce n'était plus un inconnu, c'était un morceau de la vie d'Harry et l'un des morceaux les plus importants.

Harry voulait s'enfuir, oublier, mais ses jambes refusaient de lui obéir. Ses membres inertes lui disaient qu'il devait savoir le pourquoi et le comment. Alors, obéissant, il resta. La main aux longs doigts fins apportait la cigarette à la bouche. Il devinait la poitrine se gonfler, retenir la fumée dans les entrailles avant de la recracher lentement, presque sensuellement.

Il voyait nettement le profil se dessiner et se transformer. Non qu'il y avait plus de lumière ou qu'il soit plus près, mais son cerveau superposait l'image actuelle et lointaine de l'homme au souvenir vivace qu'Harry avait de l'enfant et de l'adolescent.

Il aurait voulu l'approcher, lui parler, mais son instinct lui disait que c'était une mauvaise idée et il avait toujours écouté son instinct. Il attendit donc.

Un homme s'approcha, lui parla un moment. Il jeta sa cigarette à terre et Harry pria pour qu'il ne le suive pas, il pria pour que tout cela fut un cauchemar, un malentendu. Non, par pitié dit moi que ce n'est pas vrai. Mais il se redressa. Le temps ralentit, les secondes s'allongèrent, les gestes s'étirèrent sans fin. Puis tout s'accéléra et Draco Malfoy suivit l'homme dans une ruelle sombre.

Harry se leva enfin et rentra chez lui se mettre à l'abri.

Pour ce qui aurait des doutes le chapitre se finit ainsi… Je vais tuer mon ordinateur ou faire un procès au site.

Et voilà, comment le pauvre Draco s'est-il retrouvé là ?

Comment Harry va-t-il ou pas essayer de le sauver de son destin funeste?

Pour être tout à fait honnête je ne sais pas encore moi-même exactement mais je creuse la question.

Laisser un petit mot si le cœur vous en dit.

A bientôt.