==Je ne suis pas encore décidé sur qui réconfortera le mieux Olivia, Broyles (je trouve leur couple très original =) ou Peter (son fameux Peter ^^) alors à vous de me dire lequel de deux vous préférez voir avec Olivia. De toute façon il y aura des deux ^^.==
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Sa vie était un cauchemar depuis peu. Non sa vie entière était un cauchemar mais ces derniers temps, c'était encore pire. Avoir passé deux mois dans un monde qui
n'était pas le sien, un monde où aux yeux de tous elle était un cobaye, une étrangère, quelqu'un à capturer...Et quand enfin elle réussi à rentrer chez elle, Olivia
s'est rendu compte qu'elle n'avait manqué à personne parce que pendant ces deux mois tous ses proches n'avait rien remarqués. C'était trop pour elle. Ça le serait pour
n'importe qui. Elle avait besoin de vider son sac, de parler à quelqu'un mais à qui? Peter? Elle voyait le visage de cette fille à chaque fois qu'elle le regardait
dans les yeux. Elle se sentait plus seule encore que dans l'autre univers. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû se battre pour revenir ici. Peut-être qu'elle n'aurait pas
dû supplier Broyles de la sauver, son sacrifice n'aurait pas dû se produire. Sa femme était désormais veuve et ses deux enfants sans père.
Cette nuit allait encore être longue pour Olivia qui ne dormais plus depuis son retour. Elle avait prit l'habitude de tenir un journal comme les insomniaques. Dedans
elle y écrivait tout et n'importe quoi: ses humeurs, ses ressentis, ses déceptions, cette impression de vide autour d'elle...Bien sûr, elle trouvait ça stupide de
faire ça. Ça ne lui ressemblait pas mais après tout qui était elle aujourd'hui? elle ne le savait plus.
Le jour commençait à se lever. Pour le petit déjeuner elle ne prenait que le minimum: juste de quoi ne pas tomber dans les pommes. En revanche, elle passait beaucoup
de temps à masquer ses cernes ou tout autre signe de fatigue qui pouvait trahir la réputation de femme forte qu'elle tentait tant bien que mal de garder. Elle n'en
pouvait plus de mentir à tout le monde en disant qu'elle allait bien. Elle n'en pouvait plus tout court. A quoi bon s'accrocher puisque tout allait toujours plus mal?
Si, elle avait une raison: elle était un élément important de la survie de ce monde. Mais à vrai dire elle s'en fichait complètement. Elle était brisée.
Il était l'heure de partir maintenant. Elle attrapa ses clefs, vérifia qu'elle n'avait rien oublié et parti. Quand Olivia arriva au bureau, ce climat de malaise avec
ses collègues s'installa. Cette ambiance entre eux était permanente. Certes aucun de ces agents n'étaient au courant de ce qui c'était réellement passé, on leur avait
menti. Mais ils sentaient qu'elle n'allait pas bien et qu'elle était d'autant plus renfermée sur elle-même.
Elle se dirigea vers son bureau et commença à travailler. Ce rapport qu'elle devait rendre le lendemain lui paru interminable. Mais elle appréciait le fait qu'il ne la
faisait penser à rien d'autre. Au bout d'un moment, elle leva les yeux et fut surprise de voir qu'il n'y avait plus personne. D'habitude le même le midi il y avait au
moins trois au quatre agents dans les bureau. Olivia regarda l'heure, il était 22 heures passé. Elle avait été tellement par ce rapport qu'elle n'avait pas vu le temps
passer.
"Ce n'est pas plus mal" commença-t-elle à penser. Puis elle se demanda comment sa vie pouvait être si pathétique. Ne plus voir le temps passer en était devenu une
bonne chose? Elle mit sa tête dans ses mains et ferma les yeux.
Broyles entra dans son bureau et lui donna un café. Elle ne répondit pas tout de suite car visiblement elle était très surprise. D'abord, elle se croyait seule et en
plus ce n'était pas dans ses habitudes.
"Merci Monsieur."
"Rentrez chez vous, il est tard."
"J'ai ce dossier à finir pour demain."
"Je vais arranger ça ne vous en faites pas pour ça."
"Je n'en ai plus pour très longtemps de toute façon."
Il savait qu'il ne pourrait la faire changer d'avis. Il soupira.
"Très bien, alors à demain agent Dunham." dit-il en sortant.
Il était parti avant qu'elle ne lui ai répondu. Il fallu à Olivia encore deux bonnes heures pour finir ce rapport. Elle referma le dossier et s'étira. Elle était
épuisée, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'elle allait dormir cette nuit. Avant de partir, elle préférait prendre un autre café pour la route, c'était plus
prudent. En sortant de son bureau, elle s'arrêta net. Il était encore là, à côté de la machine à café. Visiblement, elle n'était pas la seule qui avait quelque chose à
faire. Il leva la tête en l'entendant.
"Déjà fini?" lui lanca-t-il en souriant.
Elle sourit à son tour.
"Je ne peux pas en dire autant de vous." répondit-elle en mettant en marche la machine à café.
"Je ne vois pas de quoi vous voulez parler agent Dunham."
Il venait de fermer son dossier. Elle ne s'en était pas rendu compte immédiatement mais il l'avait fait sourire et ça ce n'était pas rien. Peut-être était-ce la
personne à qui elle pouvait se confier. Honnêtement, elle ne le pensait pas mais à ce moment précis elle avait comme un poids en moins.
"Monsieur..."
Elle s'arrêta, son ton était très hésitant. Broyles fronça les sourcils, attendant la suite.
"Je ne sais pas pourquoi je vous demande ça mais...qu'auriez-vous faits si vous aviez été là-bas à ma place?"
"Je me suis déjà posé la question plusieurs fois et honnêtement je n'ai jamais réussi à y répondre. Mais je pense que contrairement à vous, j'y serais resté."
"Vous êtes quelqu'un de fort, je pense que vous vous en seriez mieux sorti que moi."
"Si c'est pour une augmentation c'est peine perdu." plaisanta-t-il."Non sérieusement je n'ai pas votre capacité a toujours repousser mes limites. Et puis vous aviez une raison de revenir pour ma part, je suis divorcé, je ne vois presque plus mes enfants...Il n'y avait personne à tromper."
Olivia reconnaissait dans sa voix la solitude qu'elle connaissait bien. Elle regrettait de lui avoir posé la question.
"Monsieur je..."
Il l'interrompit: "Olivia ce n'est pas moi suis le plus à plaindre entre nous deux. Je n'ai pas vécu ce que vous avez vécu. En revanche, je fais partie de ceux qui n'ont rien su voir. Et j'en suis désolé" dit-il sincèrement.
"Vous ne pouviez pas vous en rendre compte, vous donnez les ordres et ensuite j'agis. Ce n'est pas très dur à imiter."
"Avouez que vous avez quand même, certaines fois, une façon bien à vous d'agir. Vous vous souvenez de cette fois où vous êtes allée voir le dirigeant d'Intrepus?"
"Si c'était à refaire, je le ferais sans hésiter."
"C'est exactement ce que je suis en train de vous dire" dit Broyles en souriant.
Broyles avait réussi à faire quelque chose que personne n'avait su faire depuis son retour: il avait une conversation normale avec Olivia Dunham. Mis à part les quelques hésitations d'Olivia, il n'y avait aucun malaise. Et il s'en félicita.
"Dunham...continuons cette conversation chez moi. Je suppose que vous n'avez pas encore mangé et je me débrouille plutôt bien en cuisine."
"Merci mais je n'ai pas très faim"
"Seulement je ne vous laisse pas le choix agent Dunham." plaisanta-t-il.
Olivia céda. Après tout, cela la sortira de sa solitude pendant un moment, aussi court soit-il. Et puis pour une fois qu'elle arrivait à s'exprimer librement, elle n'avait pas vraiment envie que cette conversation se finisse. Elle décida même d'aller encore plus loin.
"J'y met une condition. Si vous voulez jouer au cuisinier alors vous devrez porter un tablier."
"Je n'ai pas ça chez moi et je doute qu'un magasin soit encore ouvert à cet heure-ci"
"Ne vous inquiété pas, ma nièce adore jouer à la cuisine quand elle vient en vacances. C'est vrai qu'il sera un peu petit mais ne vous inquiété pas, ça restera entre nous."
Broyles la regarda sans réussir à dire quoique ce soit, pendant qu'elle, avait un regard très amusé.
"Vous rendez compte de ce que vous demandez à votre supérieur?"
"Non, je ne m'adresse pas à mon supérieur mais à l'homme qui m'invite chez lui. Voyez-vous, mon patron n'a pas l'habitude d'inviter ses agents chez lui.
Olivia voyait clair dans le jeu de Broyles. Il voulait la faire passer à autre chose et lui faire redevenir la personne qu'elle était avant. Il était plutôt sur la bonne voie, jusqu'ici, personne n'avait réussi à lui faire esquisser le moindre sourire. Elle était incapable de dire pourquoi elle avait laissé Broyles franchir cette barrière qu'elle avait établi entre elle et les autres. Quoiqu'il en soit, elle profitait de la situation. Et ça, il le savait très bien.
"Vous me revaudrez ça agent Dunham."
Il y avait dans le ton de sa voix de l'amusement. Ils finirent leurs cafés et partirent.
