Bonzoe !
Comment allez-vous ? Bien ? (ça ne va pas durer longtemps AHAH...! Hurm... BREF.)
Si vous êtes ici c'est que le petit résumé vous a sûrement interpellé : Tiens ? Une fin alternative ? Allons voir ! (Ou alors votre souris est tout simplement possédée)

Alors tout d'abord, il faut savoir que j'aime beaucoup la relation qu'on Sakura, Sasuke et Naruto. Je la trouve très belle, malgré le fait que Sakura soit souvent mise de côté; mais bon, ainsi va la vie, ça a toujours été Sasuke et Naruto, les deux meilleurs amis-rivaux
Il n'empêche que leur relation a tous les trois est plutôt intéressante, j'ai donc décidé de faire un two-shot sur eux, et une fin alternative que mon cerveau masochiste a conçu.

Mais HOLD-ON ! Je vous vois venir de loin : "Oui, mais qu'est ce qu'ils ont tous à détesté la fin de Naruto, blablabla..."
Non. En réalité j'aime beaucoup la fin qu'a fait Masashi Kishimoto, c'est lui l'auteur, et lui qui connaît le mieux ses personnages : Il sait quoi en faire. En plus, si la fin avait été différente, cela nous aurait empêcher de voir le magnifique discours que Naruto fait à Sasuke quand ils sont tous les deux en PLS dans la vallée de la fin. (que j'ai un peu repris dans le premier chapitre si vous remarquez bien)
Bref, tout ça pour dire que je pense que ça aurait été une fin envisageable. J'ai mieux réussi à écrire le deuxième chapitre que le premier (je ne l'ai pas fait exactement comme je le voyais dans mon esprit *sad*), mais je suis tout de même satisfaite.

Enjoy it ! (My bad si vous avez ensuite envie de sauter de votre fenêtre pour venir vous écraser au sol - Une pote qui l'a lu était un peu dans ce mood là après.)

Ps : Je crois qu'il faut dire que rien n'est à nous ? Alors Disclaimer : Les personnages et l'histoire de Naruto ne sont pas à moi (MALHEUREUSEMENT) mais à Masashi Kishimoto, notre dieu à tous (après Itachi).

Une histoire ne s'arrête jamais vraiment

C'était trop tard

La mort. Événement tragique, causant la perte d'un être, et la douleur de ses proches. Elle amène avec elle les pleurs, les concessions, la tristesse, le désespoir.
La mort est dans nos esprits synonyme de la fin.
Elle stoppe en effet une vie en pleine action qu'elle soit soudaine ou attendue, la mort met bien fin à la respiration dans le corps, l'irrigation du sang, la possibilité de réagir, communiquer.
Mais elle n'arrête pas une histoire déjà commencée. Les êtres autour du défunt continuent de vivre. Ils parlent, ressentent, bougent, avancent, sortant du passé. La mort n'arrête pas une histoire.

« Sasuke, je t'en pris écoute moi ! »

Dans la vallée de la fin, le souffle du vent soulevait les feuilles éparpillés sur la pierre, faisait trembler le torrent de la cascade. Le lac, limpide, reflétait les deux majestueuses statues, géants de pierre se faisant face. Sur le dessus, à peine discernable, deux adolescents se regardaient, les yeux dans les yeux. Ils semblaient ne pas avoir besoin de parler, comme ayant déjà percé les secrets de l'esprit de leur adversaire. Adversaires ? C'était plus compliqué. Tout était toujours plus compliqué avec eux.
Les cheveux blonds de Naruto volaient en tous sens. Ses yeux étaient plongés dans ceux de son rival.
Bleu contre noir.

Les deux garçons ne faisaient pas que partager un regard. Ils communiquaient. Dans leurs orbes, toutes leurs sensations et sentiments passaient.

Sasuke soupira. Lui qui essayait habituellement de ne montrer aucunes émotions en avait assez. Il allait lâcher prise. Sa seule envie était de capituler face à ces grands yeux bleus. Ces yeux qui auraient auparavant pu lui faire soulever des montagnes étaient aujourd'hui contre lui – et ce n'était pas la première fois.

Le blond fit un pas en avant, sa main bougeant imperceptiblement vers lui. Il y avait une telle douleur inscrite sur son visage, que Sasuke ne put s'empêcher de vouloir le réconforter. Au lieu de quoi, il prit la parole.

« Pourquoi tu fais tout ça pour moi, Naruto ? Pourquoi tiens-tu tant que ça à me ramener au village ! Je ne sais pas moi, tu … » Il se passa rageusement la main dans ses cheveux noirs, qui étaient sales et en batailles suite à leur longue altercation. « Tu pourrais me tuer, tout simplement. Tout serait réglé ! »

« Mais si tu meurs, je ne pourrais jamais accomplir mon rêve. »

Sasuke fronça les sourcils sous le ton évident qu'avait employé son vis-à-vis. Son rêve. Être Hokage. Pourquoi diable ne pourrait-il pas le devenir sans lui ? C'est vrai il… Il n'était pas irremplaçable…

Le blond eut un sourire triste.

« Sasuke. Je ne peux pas vivre en t'ayant tué. Ça m'est juste insupportable. »

Il fit une pause, sondant le regard de son ami, et en profitant pour prendre une grand inspiration.

« Tu me demandes encore pourquoi je fais tout ça pour toi ? Combien de fois devrais-je te le répéter ? Tu es mon ami, merde ! »

« Mais je sais cela ! Seulement, je sais aussi que tu ne ferais sûrement pas tout ça pour Kiba… Ou même Shikamaru ! Qu'ai-je de si spécial ?! »

Naruto se rapprocha de lui en un bond ils n'étaient plus qu'à quelques mètres l'un de l'autre. Des larmes menaçaient de percer les yeux de Sasuke. Il secoua la tête, chassant les intruses d'un geste rageur.

Le blond répondit à sa question, le fixant droit dans les yeux.

« Je ne sais pas. Je l'ignore. C'est juste... »

Il souffla longuement, cherchant ses mots. Ses yeux azurs se fixèrent dans le ciel, reflétant son regard songeur.

« Quand je te vois te mettre à l'écart, te faire autant de mal, souffrir à en devenir fou… ça me tue. Mes entrailles se tordent, j'ai juste envie de courir vers toi, de te rattraper avant que tu ne franchisses un cap dont tu ne pourras pas revenir ça me fait tellement mal si tu savais. Je vois tout ça Sasuke. Je sais comment tu réfléchis, je te connais par cœur. Même si en ce moment tu m'as échappé, je te connais. Je te fais confiance. Reviens, je t'en supplie... »

Les deux adolescents ne pouvaient détacher leurs regards l'un de l'autre. Une larme solitaire coula sur la joue blafarde du traître. Il semblait hésiter. De quel côté la balance allait-elle pencher ? Rejoindre le village ? Jamais il ne pourrait reprendre une vie normale. Mais il pensa. Il pensa à quel point la vie serait plaisante. Il retrouverait Sakura et Kakashi. Une vie pareille… Avait-il vraiment le droit de la vivre ? Avait-il une chance ?

Ses yeux se fixèrent sur l'adolescent en face de lui, emplis d'espoir.

Puis Sasuke se souvient. Le procès. Il allait sûrement avoir un procès. Peut-être même allait-il directement être condamné à mort. Malgré tout le courage et la détermination de Naruto, il ne pourrait sûrement pas agir en sa faveur. Il était un criminel. Il n'avait pas, plus le droit d'être heureux.
Le garçon, dans un élan de tristesse, caressa une dernière fois l'idée d'un futur joyeux, avant de laisser s'envoler ce doux rêve. C'était trop tard.

Si il n'était pas parti ce jour là… Peut-être que s'il avait écouté Sakura … ?
Non. Il devait tuer Itachi. Il l'avait fait. Point. Désormais, deux possibilités s'offraient à lui. Mourir, ou détruire le village. Mais pour cela…
Il coula un regard vers Naruto. Pour cela, il faudrait d'abord tuer son seul ami. Son meilleur ami.

« Je ne peux pas. Pardon… Je ne peux pas. Je suis déjà allé trop loin. »

Dans sa main, la lueur des milles oiseaux apparut, éblouissant le blond qui comprit. C'était trop tard. Un sourire doux apparut sur ses lèvres. Las. Il n'en pouvait plus de lutter, lui aussi.

« Bien. D'accord. »

Sasuke parut désarçonné un court instant. Il abandonnait vraiment ? Aussi facilement ?
Il secoua la tête, ses cheveux frottant ses épaules. Ce n'était pas le moment de réfléchir. Il fallait agir.
Mais au fond, tous les deux savaient ce qui allait arriver. Ils se mirent en position de défense, prêts à sauter. Naruto et Sasuke le sentait : c'était fini. Dans un bel ensemble, ils bondirent l'un vers l'autre, soutenant de leurs paumes leurs attaques respectives, si connues et prévisibles.
Ils partagèrent un dernier regard confiant.

Rasengan pour l'un, Chidori pour l'autre, un dernier échange. L'éclat des deux attaques se rencontrant ébloui la scène. Le rideau était tombé le spectacle, terminé.

Tout était trop tard. C'était fini.