Harry a toujours été le petit garçon bizarre, laissé de côté, seul. Personne ne s'était jamais intéressé à lui ni à ce qui passait chez lui, pourquoi il était si souvent couvert de bleus ou pour quelle raison il n'avait que des vêtements beaucoup trop grands pour son corps si maigre, ni pourquoi il était aussi silencieux pour un enfant de son âge. Non personne ne se posait la question, que ce soit ses camarades de classe ou les adultes qui l'entouraient.

Car Harry, malgré son jeune âge faisait peur, il avait cette sorte d'aura sombre et douloureuse que les gens préfèrent ignorer. Pourtant ce jeune garçon ne demandait qu'une seule et simple chose, être aimé. Souvent, il pensait à ses parents, se demandait à quoi ils ressemblaient et si ils l'aimeraient pour ce qu'il était.

Mais il savait qu'il n'aurait jamais de réponses à ses questions, les seules personnes connaissant ses défunts parents étaient son oncle et sa tante. Et jamais, non jamais ils ne parlaient d'eux à part pour les dénigrer. Mais le petit Harry savait au fond de lui que ses parents l'avaient aimé et qu'ils n'avaient pas été que des bons à riens comme aimait lui répéter son oncle, ou du moins il l'espérait...

Il se demandait aussi si ses parents avaient été comme lui, bizarre. Depuis toujours, quand Harry se mettait en colère ou bien était trop triste pour le supporter il se passait des choses... Étranges. Harry était jeune mais il savait déjà que la magie n'existait pas et que les contes de fées n'étaient là que pour faire rêver les enfants. Il l'avait appris à ses dépends, lui qui avait toujours prié pour une aide qui n'était jamais venu.

Jusqu'au jour de ses 11 ans, un homme géant nommé Hagrid lui montra un monde que Harry n'aurait pu imaginer même dans ses rêves les plus fous. Sa vie entière changea ce jour là. Il avait trouver un foyer, Poudlard, une des plus grandes écoles de sorcelleries du monde magique. Il avait aussi découvert des gens merveilleux, ses premiers amis.

Il avait aussi rencontré un certain Draco Malfoy, un gamin beaucoup trop prétentieux pour son jeune âge, bien que leur relation soit conflictuelle, elle poussait Harry à se surpasser.

Mais surtout il en appris plus sur sa famille, sur ses pouvoirs, sur lui-même et rien n'aurait pu rendre le petit Harry plus heureux.

Pourtant une grande part d'ombre restait caché dans le cœur de cet enfant. En plus d'apprendre d'où il venait, il apprit pourquoi il était si célèbre dans ce monde incroyable et comment avait finit la vie de ses parents... Une haine bien plus puissante qu'il n'avait à l'époque pour sa famille adoptive ou encore pour son sois-disant ennemi de Serpentard, pris place en lui.

Cette rage prenait de l'ampleur chaque année, à chaque maudite nouvelle épreuve. Comme lors de sa seconde année où le jeune Harry apprenait encore comment ce monde qui l'entourait marchait. Il découvrit un de ses talents, parler fourche-langue mais cette nouvelle lui laissa un goût amère en apprenant qu'une chose en plus le liait au mage noir qui avait assassiné ses proches. Il se rendit compte qu'il ne pouvait donner sa confiance à n'importe qui. Qu'il fallait être méfiant.

Puis sa troisième année arriva, un certain Dobby lui causa bien des soucis pour l'empêcher de retrouver son foyer. Et la rage d'Harry grandit envers l'injustice qui entourait sa vie. Bien qu'il avait une grande admiration et un respect sans limite pour Albus Dumbledore, le jeune Harry maintenant âgé de 13 ans ne comprenait clairement pas pourquoi il n'était pas autorisé à rester à Poudlard ou bien chez les Weasleys sa deuxième famille.

Heureusement ces derniers l'accueillirent chez eux cet été là.

C'est cette année là que Harry découvrit une nouvelle personne de sa famille, son parrain Sirius après avoir compris que le vrai traître n'était rien d'autre qu'un sale rat vicieux. Et encore une fois le destin l'empêchait de vivre avec sa seule famille...

La quatrième année ne fut guère mieux.

Ses si merveilleux amis se retournèrent un à un contre lui, personne ne le croyait. Il se retrouva seul. Il s'était donc éloigné de ses amis, même de Hermione qui ne savait qui choisir entre ses deux meilleurs amis.

Bien que ce fut aussi cette année où il se rapprocha d'un certain Serpentard,

Harry découvrit un Draco bien différent de ce qu'il montrait au reste du monde. Le Serpentard l'avait trouvé en haut de la tour d'astronomie en train de pleurer. Certain qu'il allait se moquer de lui, Harry s'était vite montré agressif mais au contraire, le blond s'était installé à côté de lui en silence. D'abord surpris, Harry n'avait pas réagit puis il avait comprit que son ennemi comptait resté là. Alors il avait préféré ne pas créer une énième dispute et était resté regarder le ciel nuageux et noir à côté de lui.

Draco resta imbuvable la journée quand il y avait des gens autour d'eux, mais ce fut à partir de là que leur relation évolua. Ils se retrouvèrent souvent à cette endroit, ils ne parlaient généralement pas, c'était comme un soutien silencieux pour Harry qui finissait par rechercher ces moments privilégier avec le jeune blond. Mais parfois ils échangeaient des banalités, d'autres fois des choses douloureuses sans jamais trop en dévoilé sur eux mêmes.

Puis Cédric Diggory mourra et le retour de Lord Voldemort se confirma ce qui acheva de faire basculer le héro national dans une profonde déprime qu'il cachait aux yeux de tous.

Et il entama sa cinquième année, toujours tourmenté par la mort de son ami et le retour de son pire cauchemars. Bien qu'il soit de nouveau avec ses amis, le reste de l'école le considérait soit comme un fou soit comme un menteur ne rendant Harry qu'encore plus rageur de cette situation sans fin. Alors il chercha à voir de plus en plus souvent Draco en cachette. C'était leur moment rien qu'à eux, Draco aussi s'échappait de la pression quotidienne de sa vie en rendant visite à Harry. Bien qu'ils ne se l'avouaient pas.

Puis Harry fit l'erreur d'aller au ministère de la magie pour sauver son parrain qu'il croyait en danger, ce qui amena ce dernier à sa perte.

Fou de rage, Harry avait été prêt à torturer Bellatrix pour lui faire payer, prêt à la tuer de sang froid mais il avait été arrêter par Dumbledore. Peut être est-ce grâce à cela Harry ne sombra pas dans la folie. Peut être. Mais perdre encore un proche rendit Harry bien plus amère qu'il ne l'était.

Les choses s'enchaînèrent bien vite après la mort de sa seule famille... D'autres morts, comme celle de son mentor Dumbledore, ou de son ami Dobby.

La recherche des horcruxes, la guerre, la mort, la douleur.

Puis vint enfin la fin de cette période sombre.

Ce jour là, le mage noir qui avait détruit sa vie mourra. Et une part de l'âme de Harry fut probablement emportée avec lui. Tant de morts inutiles et douloureuses. Ses parents, son parrain, ses amis, pourquoi ? Ce n'est pas la douleur de les perdre qui lui fit le plus mal, ce fut le regard des vivants, de ses proches encore en vie, de voir leur souffrance fut insupportable. Puis les remerciements, les honneurs qu'il reçut pour avoir débarrasser du monde sorcier un monstre à l'âme fragmentée ne lui déchira qu'un peu plus son cœur meurtrie.
On avait fait de lui un assassin.

On lui avait arraché son enfance, son adolescence et sa famille.
La guerre avait bel et bien ravagé tout sur son passage.

Alors Harry se retira, il s'éloigna peu à peu de ses proches et sombra d'en un abysse si profond qu'il fut certain d'avoir touché le fond à ce moment là.

Certains pourront toujours dirent ce qu'ils veulent mais le Grand Harry Potter n'aurait jamais survécu sans son amant Draco Malfoy, fils de mangemort.

Après la guerre ils s'étaient retirer et avaient soignés leurs plaies, Harry avait préféré s'éloigner du monde sorcier en allant chez les moldus et Draco l'avait simplement suivi. Il ne portait toujours pas les moldus dans son cœur mais même ce monde semblait plus accueillant que de rester là où tout le monde le considérait comme un traître.

La vie de Harry n'aura pas été simple, elle aura eu son lot de douleurs, mais il peut l'affirmer aujourd'hui, Harry est heureux comme il ne l'a jamais été. Il ouvre lentement les yeux pour tomber face à son amant endormi. Il caresse ses cheveux blonds platines bien plus longs que lorsqu'ils étaient adolescents et sourit, un vrai sourire.
Et peut être qu'à force la guerre ne sera plus qu'un lointain souvenir pour eux, peut être que la mort de leurs proches sera moins douloureuse, peut être qu'ils auront un jour le courage de retourner dans leur monde et voir leurs proches encore vivants, peut être...

Mais une chose est sur, Harry n'a jamais été aussi heureux et il compte en profiter sans s'attarder sur le passé.