Flashback

Ses yeux larmoyants elle le fixait. Il l'observait aussi, enfin, c'est ce qu'on pouvait en conclure, son visage était tourné en sa direction. Il se tourna complètement vers elle avant de s'accroupir pour se mettre à sa taille. La fille devait avoir 6 ans, elle avait des cheveux noirs lisses et une jolie frange sur le côté, elle avait un oeil rouge et un vert brouillés par les larmes qui tombaient sur sa robe noire. Elle serrait une peluche qui avait pour forme un lapin avec deux croix noires à la place des yeux et des coutures qui le zigzaguaient. Elle ressera son étreinte sur l'objet quand l'homme posa une main hésitante sur sa tête pour la relever vers lui. Elle avait énormément peur, ses sanglots étaient néanmoins inaudibles. La vision de cet être lui parut au bout d'un moment insupportable, elle ferma alors les yeux, ne sachant pas à quoi s'attendre. Elle sentit quelque chose glisser dans ses cheveux mais n'osa pas ouvrir ses paupières. Au bout de quelques secondes elle ne ressentit plus aucune présence devant elle et se décida. Il n'y avait personne. Deux corps gisaient bien dans la cuisine, mais il n'y avait personne d'autre dans la maison familiale.

Fin flashback

-Eh la gotique tu dessines encore des allumettes ? Le jeune homme arracha la feuille des mains de celle qui dessinait lesdites "allumettes" pour la rapprocher de ses yeux.

-Haku donnes moi tout de suite ce que tu as dans les mains, ordonna le professeur derrière ses lunettes rondes qu'il replaça calmement sur son nez.

Le dénomé Julien se leva et claqua la feuille sur le bureau du proffesseur.

-Signé, la gothique psychopathe. Il se tourna vers elle un sourire triomphant sur le visage.

La jeune fille de 17 ans ne le regardait même pas elle sortait une autre feuille et continuait ses dessins étranges. Un rictus se forma sur le visage de Julien. Elle l'ignorait, et ça l'énervait. Il s'approcha de sa table et y posa violemment ses deux mains pour avancer son visage vers elle.

-Oï qu'est-ce tu fout ?!

Elle releva calmement la tête et ouvrit ses yeux pour les plonger dans les siens. Il parut désabilisé par son regard, ses yeux aussi, un oeil vert un oeil rouge.

-Kch, on a pas le droit de dessiner en cours! Tenta t-il, son regard le déstabilisait trop.

-C'est pas à toi qui colle des chewing-gum au plafond pendant que Mr. Kuraku à le dos tourné pour faire passer le temps qui va m'interdire de gribouiller entre deux lignes de copie. Pour qui tu te prends d'ailleurs à me dire ce que j'ai pas le droit de faire quand on voit tous les passages chez le principal que tu fais ? Alors ferme-la et retourne à tes occupations à toi.

-Madame est jalouse parce qu'elle doit faire la fifille modèle pour plaire à ses parents et qu'elle ne peut pas faire la racaille ? Oh mais j'oubliais, un sourire mesquin s'afficha sur son visage, ils sont morts.

-Julien! Anna! Arrêtez ça tout de suite! Le proffeseur ne cillait pas et attendait que Julien retourna à sa place.

Il défiait la jeune fille du regard. Au bout d'un moment il alléga la pression qu'il faisait avec ses mains sur la table et s'apprêta à se tourner pour regagner sa place, il avait gagné. La jeune fille se leva et passa rapidement sa main dans les cheveux du jeune homme à présent surpris, en quelques secondes il se retrouva la tête contre le bureau d'Anna qui à présent le regardait de haut avec une envie terrible de l'humilier encore plus. Il se décolla avec difficulté du bois et le regard flou observa autour de lui, les élèves le regardait étonnés et Anna avait prit ses affaires pour partir. Elle avait récupéré sa feuille sur le bureau de Mr. Kuraku en passant.

Julien se releva difficilement jurant entre ses dents que s'il l'attrapait...

-Le délégué, demanda le professeur de mathématiques.

Une jeune fille leva le bras et s'avança vers Julien, ellle jetait pas mal de regard derrière elle en direction de sa bande d'amies qui la regardait jalousement. Elle leur tira la langue et prit Julien par le bras pressant volontairement sa poitrine contre lui. Puis elle sortit de la salle pour l'accompagner à l'infirmerie.

Anna sortit simplement de son lycée et marcha durant des heures en ville. Elle rentra finalement chez elle pour aller se servir un grand verre de thé froid puis s'allongea sur son canapé. Il la dégoûtait, il était tellement stupide, ridicule et inintéressant qu'elle en avait envie de rire. Ce qu'elle ne fit pas. Elle alluma la télévision qui trônait à sa droite, sans se préocuper de la chaîne ni de ce qui était diffusé. C'était d'ailleurs la chaîne régionale.

-Le corps d'un individu a été retrouvé ce matin dans la forêt couvrant le plus haut sommet de la région, l'autopsie s'est déroulé au cours de cet après-midi et a été très compliquée. En effet le corps était lacéré et les organes de la victime ont été retrouvé dans un rayon de trois mètres autour d'elle. La scène a choquée les autorités et les experts eux même ont du mal à comprendre. Nous avons appris par la suite que ce n'était pas le premier meurtre de cette violence. Le garde forrestier précdent avait subit le même sort mais la police avait réussi à le cacher à la presse.

Anna était figée sur son canapé, ses yeux brillants de peur, son corps subissant quelques spasmes.

Flashback

-Je vous jure ! Il ressemblait exactement à ça! Et il avait des tentacules noires qui sortaient dans le dos ! Il...Il.. La petite fille fondit en larmes et le psychologue vint poser sa main sur son épaule qui tremblait. Il les transperçait avec ça, il-il les as même pas tués de ses propres mains, il ne voulait pas se salir, parce qu'ils n'en valaient pas la peine. Elle se remit à sangloter plus fort et se nicha contre le psychologue qui tentait de la réconforter.

Quelques minutes plus tard la petite fille dormait avec son lapin sur un lit blanc, dans une pièce toute aussi blanche.

-Cette petite est devenue complètement folle à cause de ce qu'elle a vu, elle est même devenue parano! Pendant qu'on la ramenait au poste de police pour chercher un parent elle fredonnait un air à vous en faire hérisser les cheveux et quelques fois elle se mettait à pleurer et à crier qu'il allait tous nous tuer. Expliqua un des deux policier.

-Elle est juste choquée, ils sont encore plus fragiles à cet âge là, il ne faut pas s'inquiéter, quelques semaines et ça commencera à s'apaiser, rassura l'homme en blouse blanche.

Quelques jours plus tard

-Anna ~ C'est l'heure d'aller manger, tu v... l'homme en blouse blanche se stoppa en voyant ce qu'il s'était passé dans la pièce. La petite fille suçait son pouce et se balançait les jambes repliées sur elle en fredonnant une mélodie assez bizarre, un feutre gisait à côté d'elle, et la chambre blanche avait étée décorée de plusieurs cercles avec une croix au milieu. Même sur le peu de meubles et le sol il y en avait.

Fin flashback

Elle s'empara d'une couverture pour la monter jusqu'à recouvrir son nez, elle commença à se bercer pour se calmer.

-Il est de retour...

Trois coups retentirent à la porte d'Anna, elle tourna les yeux en direction de l'entrée mais ne dit rien. Quelques seconde plus tard elle entendit à nouveau toquer.

-Police ouvrez ou nous forceront la porte.

Elle ne bougea pas, elle entendit de grands coups contre la porte qui s'ouvrit brutalement.

-Kizuko Yatsuki veuillez nous suivre demanda calmement l'officier de police.

Elle se leva calmement et éteignit la télévision avant de prendre une petite veste et de fermer la porte à clé derrière elle. Les officiers la dévisagère, cette fille était très bizarre. Elle monta dans la voiture qui l'emmena au commisariat. Un homme l'emmena dans une pièce avec une table et deux chaises, il lui demanda de s'asseoir.

-Vous n'êtes pas en état d'arrêt, nous souhaitons simplement vous parler pour que vous nous aidiez.

-C'est pour ce qui a tuer ma famille et les deux gardes forestiers que vous voulez me voir ?

-C'est...C'est ça.

-Montrez moi le corps.

-Ce n'est pas possible, vous ne pouvez pas l'approcher ni même le voir, de plus cela vous traumatiserait...

-Un peu plus un peu moins, on est plus à ça prêt.

L'homme déglutit avant de sortir de la salle affirmant qu'il revenait dans quelques secondes. Elle ne bougea pas et observait la table. L'homme ouvrit la porte et lui fit signe de venir.

Ils arrivèrent devant une pièce vitrée, ce qui permit à Kizuko de voir à travers, il y avait le corps, troué de tous les côtés. L'homme lui tendit des images de la scène de crime.

-C'est lui, cette chose, je l'avait dit, elle va tous nous tuer.