Auteur : Genevieve Black

Titre : Parce que j'aurais pu

Genre : Drame

Rating : K

NDA : Je sais que je ne publie pas beaucoup ces derniers temps et que, comble de paresse, ma fic Pour un quelconque espoir est en pause depuis... presque un an. Je devrais mettre mon blog à jour d'ici peu, vous y trouverez peut-être quelques réponses. Sachez surtout, cependant, que je n'oublie pas mes lecteurs et que chacun de vos encouragements, même des mois plus tard, me réchauffe agréablement le coeur. Merci.

Il reste sûrement des fautes... n'ai pas vraiment relu attentivement.


Parce que j'aurais pu

Si vous saviez… si vous saviez ce que c'est…

Que de se réveiller en grelottant de froid, même en juin.

Que de verser des larmes rouges. De souhaiter avoir le courage de faire pleurer des rivières à vos poignets pâles.

Que de rire amèrement, au milieu de la nuit car les hurlements ne sont pas assez déchirants pour exprimer votre douleur.

Que d'avoir si mal. Que d'avoir si peur.

Que de souhaiter sa propre mort à chaque seconde. De souhaiter pouvoir racheter une vie et de savoir que la vôtre ne vaut pas assez.

Que de vouloir revenir en arrière mais de voir les minutes de transformer en heures. Heures douloureuses et creuses.

Que d'avoir une vie triste et vide.

Vide de lui.

Vous ne savez pas ce que c'est, vous seriez incapables d'imaginer l'intensité de la douleur qui me ronge l'âme.

De voir son visage dans mes rêves et dans mes cauchemars, de le voir toujours devant moi mais de ne pouvoir l'atteindre, même avec tous les efforts du monde.

De mourir à petits feux pour un souvenir, pour un passé révolu.

De trembler dans l'ombre et de craindre la lumière.

De murmurer, de crier, de sangloter son nom dans une éternelle litanie.

De vouloir mourir pour un souffle de lui.

Si vous saviez… si vous saviez, vous me haïriez, mais certainement pas avec la même force que je peux le faire moi-même.

Il n'y aurait pour moi aucune parole ou aucun geste de réconfort ou de pitié.

Vous braqueriez sur moi cette grimace de dégoût, celle que je me renvoie dans la glace.

Vous me traiteriez de monstre… d'assassin…

Je vous dirais de continuer.

Parce que j'aurais pu le sauver. Parce que lorsque Voldemort m'a demandé de l'amener à Pré-au-Lard et, bien plus tard, lorsque les grands yeux verts de Potter ont croisé les miens, dans ce donjon froid et humide où il grelottait, j'ai seulement fermé mon cœur.

Parce que j'ai refusé de voir son corps défait et que de toute mon âme, j'ai nié d'entendre ses cris déchirants.

Parce que j'ai refusé de laisser mes sentiments dicter mes actes, laissant la peur et la soumission m'alourdir l'esprit…

Parce que l'aimais… et que je l'ai laissé mourir tout de même.

Pour tout ça, je ne l'oublierai jamais.

Il n'y a ni vide, ni absence de vie…

Il n'y a que ceux qui restent derrière.