Je poste maintenant le chapitre 1 parce que je peux pas résister même si du coup je dois me dépêcher d'écrire une autre histoire. Voilà. Kiss!
Amour. Toujours.
Chapitre 1 : Présentation
Lundi 19 octobre 2015 : Café de l'Arnaque, 11h20, Paris.
Il n'arrêtait pas de le fixer. Ace ne savait pas si ça se voyait, mais il ne pouvait s'empêcher de fixer l'adulte blond qui venait de s'assoir à une table. L'adulte blond qui s'asseyait toujours à cette table depuis un moment déjà et qui plaisait fortement au jeune homme qui le reluquait sans vergogne à chaque fois qu'il s'installait. Oui, Ace convoitait ce type, avec ses cheveux blonds emmêlés et ses yeux bleus d'aciers. Sexy, cet homme était juste sexy. Oui, Ace aurait dû aller lui parler depuis bien longtemps et saisir sa chance mais déjà, il ne savait pas comment faire et ensuite, il avait peur d'être rejeté. C'est pour ça que, comme à chaque fois, Ace se leva, paya, et repartit sans mot dire. Bien sûr il avait déjà eu des relations mais jamais rien de bien sérieux, juste du sexe pour du sexe. Et là, il se retrouvait pris au piège, se demandant quoi faire avec ce type qui l'envoutait. Et Ace ne comprenait pas, non, il ne comprenait pas pourquoi c'était aussi difficile.
Appartement d'Ace 11h40, Paris.
Ace franchit le pas de sa porte en soupirant : pourquoi ce genre de choses n'arrivait qu'à lui ? Il ne voulait même pas le savoir, en fait. Il avait d'autres choses à faire, comme préparer à manger pour ses petits frères (et leur copain ou copine respectifs) envahissants et lui-même, d'ailleurs. Il sortit donc son matériel de cuisine et se mit à préparer du Tai en fredonnant une chanson.
La chanson, ça avait toujours été la spécialité d'Ace. On lui avait raconté qu'il n'avait jamais dit de premier mot mais une première phrases, un premier vers, et même un premier couplet. Aujourd'hui, le jeune homme était chanteur. Oh, pas professionnel, mais un petit chanteur débutant qui animait des soirées entre copains, des karaokés ou bien des soirées à thème dans les bars. Mais Ace était patient, donc il ne s'en faisait pas trop.
Alors qu'il mettait la dernière assiette sur sa table, on sonna à la porte. Ace, sachant parfaitement que ça devait être ses premiers invités, se précipita sur sa porte et l'ouvrit, en faisant semblant de ne pas être essoufflé, bien entendu. Il n'était pas Portgas. D Ace pour rien. Law entra en soupirant, Luffy sur le dos, riant à gorge déployée. Franchement, Ace ne comprenait pas le chirurgien : si son frère était si chiant que ça et soulait constamment le médecin, pourquoi ne pas l'avoir quitté ? Mais apparemment non, Luffy convenait au tatoué, pour le moment. Mais là était le problème : « pour le moment », et ça, ça voulait tout dire. L'homme qui sortait avec son jeune frère pouvait le laisser tomber quand il voulait, et ça avait tendance à agacé Ace, qui voyait le mal partout, on est bien d'accord. Bref, il accueillit donc le couple atypique chez lui, en prenant bien soin de fermer à clé et correctement sa foutue porte. Qui ne servait à rien vu qu'elle était en vieux bois usé, et donc, facile à forcer.
Alors que le chanteur installait ses invités, la porte sonna pour la deuxième fois de la journée et Sabo n'attendit pas plus longtemps pour crocheter la serrure et entrer, laissant passer la jolie Rima, sa copine, en premier. Franchement, il ne se gênerait jamais pour entrer par effraction chez ses frères mais pour entrer par effraction chez sa copine récupérer un truc, c'était le cataclysme. Ace soupira. Oui ce genre de choses, ça n'arrivait qu'à lui. Et d'ailleurs ça commençait à l'exaspérer comme ce beau blond qu'il n'osait aller voir.
Ace fit s'assoir tous ses invités, et ce ne fût pas une mince affaire puisque Luffy n'avait pas bougé du dos (et ne voulait pas) de Law depuis son arrivée, même quand ce dernier s'était assis. Il servit ensuite les plats, conscient que penser au bel adulte (et inconnu) blond ne lui serait d'aucune utilité pour survivre face au goinfre qu'était son frère, et c'est peu dire. (Bon d'accord, Sabo et lui n'était pas mal non plus.)
Maison de Marco, 12h43, Paris.
Marco s'assit sur son canapé en soupirant, à cause de la fatigue. Qui aurait cru qu'aller boire un café avec Shanks pour gratter des infos lui ferait perdre aussitôt son énergie. Mais la réponse tenait en un mot : Shanks. Justement. Il faudrait qu'il pense à lui faire comprendre que non, il ne voulait pas rejoindre son club d'alcooliques dans lequel la seule personne sainte d'esprit était Benn. Et non, il n'avouerait pas que Shanks pouvait être sérieux si le cœur lui en disait, ou tout simplement, si ils avaient des problèmes. Et d'ailleurs, il avait d'autres choses à faire, comme demander à ce beau jeune homme brun qui le regardait encore aujourd'hui, s'il avait quelque chose sur le visage.
Mardi 20 octobre 2015, Café de l'Arnaque, 11h15, Paris.
Ace se décida enfin à se lever et à laisser sa contemplation du bel homme aux oubliettes pour aller faire son travail, et accessoirement sa répétition pour l'évènement de ce soir au « Party's Bar », le bar de sa sœur, Makino. Il se levait donc après avoir payé quand des gars (débiles, vu leur manière d'être) le bousculèrent pour récupérer sa table, après être entré et avoir engueulé la tenancière parce qu'il n'y avait pas assez de place. Ace ne se retint pas de leur gueuler de faire attention, et Shakky sortit sur la terrasse pour voir ce qui se passait. Le groupe avait saisit le jeune homme par le col et s'apprêtait à le taper.
Marco buvait tranquillement son café quand il entendit un groupe de jeunes entrer en fracassant la porte. Le groupe en question se dirigea directement sur la tenancière et lui réclama d'autres places : il n'y en avait pas assez sur la terrasse. A ce moment, un jeune brun (celui qui le regardait tout le temps) se leva et la barmaid désigna du doigt sa table en indiquant que maintenant si. Sauf que les jeunes, énervés se précipitèrent et firent tomber le garçon aux taches de rousseur qui ne se priva pas de leur dire sa façon de penser. Ce qui ne plus pas du tout aux jeunes qui le laissèrent à leur chef. Ce dernier saisit le garçon par le col de sa veste et lui balança son crochet du droit. Marco et d'autres clients se levèrent d'indignation en voyant ça. Le jeune homme était en train de se faire tabasser et il ne se défendait même pas. Ce qui eut le don d'énerver l'adulte : ce gamin avait-il si peu de considération envers lui-même ? Il se dirigea donc vers le jeune homme sous les regards médusés de certains clients et le rire discret de la tenancière (ce qui eut le don d'énerver Marco un peu plus, il ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle).
« Oï, on peut savoir ce que vous faites ?
-Qu'est-ce qu'il nous veut celui là, notre poing dans sa tronche ? » Et il leva son poing gauche (le droit en sang à cause des muscles du torse d'Ace) prêt à l'abattre sur l'adulte devant lui sans une once de remords. Sauf qu'au moment d'abaisser son poing, il y eut un éclair brun et c'est Ace qui se fit frapper.
« Non mais t'es timbré ? Pourquoi tu t'es mis sur la trajectoire du poing, gamin ? s'écria Marco.
-Je ne suis pas un gamin, désolé de te décevoir.
-T'es timbré la mocheté, te mettre en travers de mon chemin, t'en reveut ou quoi ? » Ace écarquilla les yeux, même si son regard était ancré dans celui du blond. Il baissa ensuite le regard. Marco s'en étonna. Ce garçon ne pensait pas sérieusement qu'il était laid ? Mais, au moment ou l'adulte allait répliquer avec son tact légendaire, deux autres bruns firent leurs apparitions. L'un était petit, un grand sourire idiot encré sur le visage, des tongs aux pieds, un short en jean remonté sur ses hanches, et une chemise ouverte sur son torse, barricadé d'une cicatrice en forme de croix (une brûlure, sans aucun doute). L'autre était plus grand et ses sourcils froncés trahissaient une colère sans borne, un rictus animait son visage, et on pouvait deviner ses poings serrés dans ses poches.
Le petit brun fronça les sourcils en voyant la scène mais conserva son sourire, ses yeux devenant d'un noir d'encre au fur et à mesure qu'il observait.
« Ne, Ace, t'as pas oublié que t'as une représentation chez Maki ', ce soir ? demanda le garçon.
-Non, Lu' t'inquiète, je n'ai pas oublié que je devais chanter.
-Bon, alors on peut partir ?
-Torao !
-Pfff… soupira ce dernier. » Marco devait avouer qu'il ne comprenait plus rien. Si ces gars était des amis du dénommé « Ace », pourquoi est-ce qu'ils ne l'aidaient pas à se défendre ?
« De toute façon, il sait se défendre ton frère, Mugiwara. On se barre maintenant ?
-Il a raison, Luffy.
-Mais ! Onii-chan ! Ne l'encourage pas !
-Pfff…
-Dis donc, vous n'avez pas l'impression de nous avoir oublié, vous ? grogna la brute.
-Ah, t'es encore là ?
-Bien joué, Ace, c'est bien la provocation.
-Z'êtes carrément nazes les gars…
-C'est toi qui dit ça ?
-Torao…
-Ils nous oublient encore ! » Et il essaya de donner un coup à Luffy, mais ce dernier esquiva sans même le regarder. « Tu te fous de moi ? ». Il retenta son coup mais c'était sans compter sur la colère de Law, et celle d'Ace. Qui mirent à terre toutes la bande en deux ou trois coups. Marco était trop étonné pour réagir. Ace se tourna d'abords vers les brutes :
« Ne levez plus jamais la main sur mon outouto ! » Le dit Torao se déplaça alors, saisi le col de la veste du chef de bande et dit d'une voix d'une extrême froideur :
« Ne touchez plus jamais à mon copain. Il est intouchable. Pigé ? » Et il se releva, le regard devenu brulant. Ace se rapprocha alors de Marco :
« Merci d'avoir essayer de me protéger, tiens pour me faire pardonner. » De l'avis de Marco, le jeune homme (« Ace », se corrigea-t-il mentalement) n'avait pas besoin de se faire pardonner puisqu'il ne lui était rien arriver. Il conserva cependant ce que lui avait donné le beau brun, et partit du café, sans se soucier plus que ça du fait que Shanks n'était pas venu, il commençait à avoir l'habitude.
Mardi 20 octobre 2015, Maison de Marco, 13h17, Paris.
Marco était pensif. Cet Ace l'avait rattrapé après qu'il soit sortit du café pour se présenter plus convenablement.
Flash-back
« Hé! Attend! Oh! »
Marco s'arrêta et se retourna, reconnaissant la voix du garçon du café, celui qui s'était fait tabasser.
« J'ai oublié quelque chose au café ? demanda-t-il.
-Oui, fit Ace, essoufflé.
-Quoi ?
-Une présentation convenable, pardi ! Je m'appelle Ace, Portgas. D .Ace, j'ai vingt et un ans, et je suis chanteur amateur, et musicien depuis tout petit. Et toi ?
-Marco. » Et il se détourna. Ace le regarda s'éloigner, déçu. Non mais il n'allait quand même pas abandonner si vite. Il courut donc rejoindre l'adulte blond, qui l'ignora royalement.
« Quoi, c'est tout ? Je t'ai tout dit, moi ! Bon à part, que Lu' c'est mon petit frère et que Torao c'est son copain. Ah ! Et j'ai un frère jumeau, enfin pas vraiment mais on fait comme si, comme avec Lu'. Il s'appelle Sabo et il a une copine, Rima qu'elle s'appelle. Et toi t'as de la famille ? Moi, je suis orphelin, mon père était une pourriture et ma mère a donné sa vie pour la mienne, Makino, du café « Party's Bar » c'est comme une sœur pour moi, on a dix ans de différence et treize avec Shanks, le parrain de Luffy, et notre grand frère d'adoption, toujours. C'est les parents de Luffy qui nous ont adoptés. Voilà, tu sais tout. Tu te présentes mieux maintenant ?
-Sérieusement, je ne vois pas pourquoi, mais si tu y tien. Je suis Fushisho Marco, je suis géographe, j'ai de la famille en Amérique, je déteste Shanks, et oui, je le connais.
-Ouah ! Je ne savais pas ! Et c'est bien géographe ?
-Sérieux tu ne veux pas me lâcher, s'il te plaît ? » Et il s'était retourné, et Ace avait trébuché. Et ils s'étaient embrassés.
Fin du flash-back
