Manque de courage de la part d'un homme qui pourrait porter ce nom
CHAPITRE 1.
Sanji entra précitamment dans la chambre de Zoro. Celui-ci avait alors sursauté et rangé la lettre qu'il lisait dans son haramaki.
Zoro ?
Tu veux quoi, sale Love-Cook ?
Venir te chercher pour manger, mais vu que je ne suis qu'un Love-Cool, comme tu dis, ma nourriture pleine d'amour ne te conviendra sûrement pas ! Bon régime, t'a qu'à mangé tes cheveux au pire, Marimo !
Attends …
Le cuisinier était déjà parti. Zoro tomba genoux au sol, le visage entre les mains. Il ne pleurait pas, non. Roronoa Zoro ne pleurait pas, mais il n'en était pas loin. Sa peine était immense.
Il ressortit donc la lettre de sa ceinture verte qui ne le quittait jamais et déplia cette feuille de papier pour la relire :
« A Sanji,
Si je t'écris cette lettre, c'est que je sais que je ne serais jamais capable de t'avouer mes sentiments à ton égard. Je sais pertinemment que tu es un homme à femmes et que tu me détestes … Je sais aussi que tu préfère de loin les bras fins et délicats des femmes, aux miens qui ne sont que de muscles et de brutalité.
Malgrè tout ça, je ne peux m'empêcher d'espèrer qu'un jour tu ressentes les mêmes sentiments que moi. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ça ne servirait à rien et ce n'est pas dans mon habitude de le faire : Sanji, je t'aime. Plus que tout au Monde. Même mon rêve ne peut rivaliser avec mes sentiments.
Le jour où tu liras probablement cette lettre, cela signifira que je ne désire plus vivre, et que je serais déjà parti dans l'au-delà où je pourrais revoir Kuina, mon amie d'enfance à qui j'ai fais cette promesse que je ne réaliserais jamais. Elle comprendra, j'en suis certain.
Tu peux considérer cette missive comme une déclaration d'amour, ou une lettre d'amour, à toi de voir. Mais pour moi, c'est une lettre d'adieu.
Tu verras, tout ira mieux sans moi, Roronoa Zoro, le bretteur aux cheveux de Marimo qui passe ses journées à dormir, s'entraîner et boire du saké.
Je t'aime, adieu,
Roronoa Zoro.
PS : Excuse moi pour toutes les insultes que j'ai pu dire à ton égard, je ne les pensais pas. Continue de cuisiner comme tu le fais ! C'est parfait ! Et je suis certain que tu découvriras All Blue, cet océan légendaire !
Je vais tout de même laisser un mot au reste de l'équipage, ce serait mal poli de ne pas le faire tout de même :
Mes compagnons de voyage, je vous souhaite à tous un bon voyage. Ne soyez pas triste de ma mort, je ne veux pas qu'un seul de vous pleurer, même pas une larme. Je suis de tout mon cœur avec vous pour la réalisation de vos rêves : Luffy, j'ai la certitude que tu deviendras le Roi des Pirates, tu le mérite, Usopp, je sais que tu deviendras un fier guerrier des mers et des océans, comme les deux géants guerriers d'Erbaf que nous avons rencontrés, Dorry et Broggy, Nami je sais que tu es capable de dessiner cette carte du Monde, continue tu es la meilleure navigatrice que je connaisse, même si tu es un peu avare sur les bords, ca ne me gène pas ! Regarde dans ma chambre, sous mon lit. Les 300 000 Berrys de ma dette sont là. Chopper, je suis certain que tu découvrira un médicament qui soignera toutes les maladies du Monde, Robin, tu trouveras ce Rio Ponéglyphe que tu cherche tant pour combler les trous de l'histoire ! Je sais que je ne te faisais pas confiance, mais tu es ma nakama ! Brook, tu reverras Laboon j'en suis sûr ! Et enfin, Franky, continue d'être charpentier et de construire plein d'instruments étranges mais tellement utiles !
Bref, mes nakamas, continuer ce voyage sur Grand Line sans moi, je ne peux plus supporter mon « fardeau », je n'ai tout simplement pas eu le courage d'avouer mes sentiments à Sanji.
Restez vous même et la chance vous sourira. Je veillerai sur vous tous. Ayez confiance en vos idéaux. »
Une fois sa relecture achevée, Zoro souriait. Il avait enfin la certitude que c'était la meilleure chose à faire : Mourir. Le bretteur s'était vraiment appliqué dans l'écriture de cette lettre d'adieu.
Il la garda donc son poing serré et prit un de ses trois sabres qui ont fait sa renommé en tant que Chasseur de primes, puis de membre de l'équipage de Luffy au Chapeau de paille : le Wado Ichimonji, le sabre que Kuina avait avant sa mort et que son père lui avait donné.
Il sourit en le regardant tendrement en se rappelant les momens au côté des Mugiwara et son enfance. Au bout de cinq minutes de contemplation, il l'empoigna à deux mains, le plaça devant lui et l'enfonca d'un seul coup dans son abdomen qui fut transpercé de part en part. Zoro s'effondra, sans un seul bruit, sans une seule larme.
Avant de partir vers l'au-delà, et avant que ses yeux ne se ferment, il eut le temps d'apercevoir Sanji ouvrir la porte et lâcher son plateau pour se diriger à toute vitesse vers lui. Il sourit une dernière fois et ferma ses yeux pour l'éternité.
