Cette fic est écrite dans le cadre de la première nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "silhouette". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

Disclaimer : Le monde de HP ne m'appartient pas.

/!\ Avis aux âmes sensibles qui n'aiment pas qu'on sorte du canon, ceci est tout sauf canon, c'est un Hermione/Severus /!\


Sa chevelure brune, presque nébuleuse, au-dessus de ses épaules frêles mais fortes, les bras délassés, sur sa poitrine nue, si lascive à ses yeux, et ses hanches qui semblent onduler sous le fin tissu du drap blanc, offertes sans pudeur mais de façon si innocente, puis ses jambes ondoyant sous les plis ombragés que font naître ses formes, et ses pieds dépassant à peine du lit, amusants, légers.

Il détaillait son corps, debout, vêtu d'un simple pantalon de velours, face au lit qu'elle occupait désormais.

Il lui avait fallu beaucoup de temps pour accepter qu'elle y entrât. Il ne méritait pas d'être aimé. C'était sa décision.

Mais voilà qu'elle se trouvait là. Et voilà qu'il l'aimait. Qu'il se surprenait à la vouloir auprès de lui, à la vouloir avec lui et encore à vouloir d'elle un amour inconditionnel, aussi égoïste qu'il était devenu.

Pauvre fou.

Comme les autres finalement. S'était-il à ce point haï ? Tant qu'il s'était estimé supérieur aux autres ?

Tout n'avait été qu'un prolongement, qu'un jour de plus, et une heure de plus, et une seconde de plus, à vivre, encore. Et rien de tout cela ne demeurait dans son esprit.

Au-delà de ses troubles passés, la fragrance d'une silhouette s'était imposée dans le paysage entier de son existence. La simple phosphorescence d'une paire d'yeux noisette qui dénaturaient son regard noir l'avait enlevé à ses ruminations. Et peut-être même, dans la nuit, le vol de son corps félin qui s'adaptait au sien, pourtant si lourd, à ses côtés, lui avait donné le sourire.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

Elle le regardait. Les paupières à peine levées. Les yeux brillants, toujours ensommeillés. Puis ses sourcils se froncèrent, insensiblement, et ses yeux s'agrandirent assez pour qu'il lise dans ses pupilles un éclat dangereux, trop charmant pour être ignoré. Quelque chose de brûlant.

Elle se redressa, dévoilant sa nudité. Il frémit et ne la quitta plus des yeux, succombant au doux frémissement qui le tenaillait au creux du ventre. Elle extirpa ses deux jambes du drap et, après avoir caressé le lit de ses mains câlines, elle se leva à quelques centimètres de lui.

Il ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose avant même de savoir quoi. D'un geste vif et discret à la fois, elle s'empara de ses lèvres et se reposa sur lui. Il soupira au contact de sa poitrine sur son torse, et pénétré d'une chaleur qui décupla son désir, il posa ses mains sur le haut de ses reins si bien que d'une impulsion, il l'attira à lui dans un gémissement de plaisir mutuel.

Il ferma les yeux. Et il voyait toujours sa silhouette qui s'offrait à son regard.

Et rien d'autre autour de son corps ne surgit, ni la mort, ni le regret, ni la peur, ni la fatigue, non... C'était juste elle.


Voili voilou... Je commence à avoir le cerveau qui tourne au ralenti...