Titre : Vacances ? Mais oui on se croit…

Auteur : … Moi, je dirais.

Crédits : Hetalia ne m'appartient pas.

Résumé : Feliciano et Romano sont envoyés par leurs parents dans un camp de vacances, dans le but de les remettre dans le droit chemin. Fausse bonne idée. Quatre semaines à vivre dans la promiscuité la plus totale avec des inconnus aussi bizarres qu'eux, c'est long. Très long. Trop long ?

Autres : Yaoi, humour de merde, mises à jour aléatoires, je dirais.

Big Up aux 1S1 à Atlanta, Big Up aussi à nous ! Perdons-nous dans Varsovie, yeah !


-Oh, idiot !

-Hmm…

-Réveille-toi !

Feliciano se frotta les yeux et se redressa un peu, sous le regard courroucé de son frère, assis en face de lui.

-Ton billet, fit-il à Feliciano, désignant le contrôleur dans l'allée.

Le brunet se confondit en excuses, et tendit son billet au contrôleur. Celui-ci le composta, et continua son chemin.

Romano regardait distraitement par la fenêtre du train, absorbé par le lever du jour, prenant peu à peu la place de la nuit noire. Il y avait un silence quasi-religieux dans le wagon, juste entrecoupé par le bruit des roues sur les rails. Wagon qui était pratiquement vide. Visiblement, les gens préféraient le TGV aux vieux chevaux de fers rouillés, pensa amèrement Feliciano en contemplant l'extérieur. Mais, c'est pas comme si on pouvait les en blâmer : le TGV était rapide, silencieux, sûr, et pas beaucoup plus cher. Peut-être une vaine tentative de leurs parents de se débarrasser d'eux.

Son jumeau brun, quant à lui, était beaucoup moins modéré dans ses propos. C'était à coup sûr une vaine tentative de leurs parents de se débarrasser d'eux. Tous les deux étaient ce qu'on appelait couramment « des adolescents difficiles ». Ni l'un, ni l'autre, ne savait vraiment ce que ça voulait dire toujours est-il qu'ils étaient des « adolescents difficiles », et que, visiblement, c'était pas terrible.

Romano jeta un coup d'œil à son frère. Contrairement à lui, Feliciano était petit, les traits efféminés, malingre et délicat. Une vraie pédale, comme dirait à peut près tout le monde. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles ils étaient dans ce train, et également du fait que Romano soit couvert de contusions, d'écorchures et de bleus. Fallait bien se battre, pour sauver l'honneur familial.

Le temps passait lentement dans ce train, les secondes s'égrenant plus doucement qu'à l'extérieur, comme pour rallonger ce temps précieux avant la torture. Le paysage changea, des villes grises, il passa aux côtes et collines remplies de forêts, puis de champs. Et c'est ainsi, qu'à huit heures quarante-sept, ils arrivèrent dans une grande gare, plus grande que celle de leur ville à eux. Une gare trop grande, trop massive, trop allemande.

-On doit aller où, maintenant ? demanda Feliciano en tenant sa valise.

-Quelqu'un devrait nous attendre… C'est « Camp d'Oricourt », non, le nom ?

Feliciano se contenta d'hausser les épaules. Romano soupira et sortit une cigarette.

-Hum… Vous avez parlé du « Camp d'Oricourt » ? demanda quelqu'un derrière eux.

Les jumeaux se retournèrent. Celui qui avait parlé était blond, les cheveux mi-longs, habillé d'un T-shirt noir et d'un baggy. Il devait avoir seize ou dix-sept ans, et avait la clope au bec. Derrière lui, se tenait une jeune fille, coiffée comme lui –mis à part un ruban noir-, et habillée de façon discrète.

-Ouais, cracha Romano.

Le jeune homme montra un attroupement d'adolescents autours d'adultes en T-shirt orange derrière lui.

-C'est là-bas, je pense, mais j'ai pas vraiment envie d'y aller, fit-il.

Romano se mordit la lèvre. Il n'était pas enchanté non plus.

-Moi, c'est Vash, dit le blond. Et elle, c'est Lili, ajouta-t-il en montrant la fille à côté de lui.

-Romano, fit simplement le brun, toujours agressif, et sans vraiment l'écouter, avant d'ajouter, à la place de son frère qui avait visiblement l'intention de rester muet : et lui, mon frère. Feliciano.

Tous les quatre, ils se dirigèrent vers le groupe, qui s'avérait être le bon. Un des moniteurs en orange, qui approchait la trentaine et avait sûrement oublié de se coiffer, leur sourit, et dit :

-Je suis Antoine, je dirige ce camp ! J'espère qu'on va bien s'entendre.

Romano maugréa une insulte qui fit pouffer les autres autour de lui, sous le froncement de sourcils d'Antoine.

-Très mature, gamin. Tu permets que moi aussi je critique ta coupe de cheveux improbable ? Oui ? Non ?

Romano grogna mais ne répondit pas, le défiant du regard.

-Visiblement non, donc je pense qu'il vaudrait mieux que tu la fermes. Bon, c'est pas tout, mais tous les trains sont arrivés, je vais vérifier si il y en a quelques-uns qui nous ont faussé compagnie en route…

Antoine commença lentement l'appel. Il ne manquait personne, visiblement. Puis, toujours avec un sourire vissé aux lèvres, il les dirigea vers l'extérieur de la gare. Feliciano risqua un coup d'œil aux autres. Ils avaient visiblement tous entre quatorze et dix-sept ans, et ressemblaient pour la plupart, dans leur façon de s'habiller et de marcher, à ceux qui lui faisaient tant de mal toute l'année. Comme pour se protéger, il se serra un peu plus contre son frère. Celui-ci lui lança un regard, l'air de dire « Toi ! J'vais te remettre les idées droites dans le bus ! », qui ne le refroidit qu'à moitié.

Le petit groupe s'installa rapidement dans le bus, mais au lieu de se ruer sur le fond, comme tout adolescent, ils s'installèrent chacun seul ou en groupe de deux ou trois, le plus éloigné possible des autres. Visiblement la sociabilisation allait être difficile, pensa Antoine.

Les éducateurs se présentèrent rapidement. Il y avait Manu, un petit brun qui souriait bêtement, Jonathan, une grande perche châtain visiblement fatigué, et Pénélope, un petit bout de femme un peu intimidée, bien sûr accompagnés d'Antoine.

Mais bon, vu le peu d'attention que les adolescents leur donnaient, ils devaient déjà avoir oublié leurs noms.

Antoine soupira et se rassit à sa place au premier rang à côté de Jonathan, pendant que le bus sortait de la ville. Les jeunes se trouvaient tous au moins cinq rangs derrière lui, ce qui lui permit de sortir les dossiers de chacun pour savoir un peu plus ce qui les attendait cette année. De l'autre côté de l'allée, Pénélope lisait attentivement chacun de ces papiers, comme si elle tentait de mémoriser les habitudes et antécédents de tout le monde.

-Pénélope, c'est ta première année comme monitrice ? demanda Manu qui galérait avec tous les dossiers.

La brune sortit un petit son, entre le « haha » et le « euh », en se grattant l'arrière du crâne.

-Disons que… J'ai animé des centres aérés… Et j'ai déjà animé une colo l'année dernière, mais, elle était… Comment dire ?

-Normale ? tenta Jonathan.

-Oui, enfin… je sais pas trop si ça se dit.

L'autre haussa les épaules, et répondit :

-On va pas se mentir. Regarde comment sont placés les gamins. Pour le moment, ils ne se connaissent pas, ils s'évitent. Mais ça peut dégénérer d'un instant à l'autre.

Pénélope le regardait, visiblement gênée. C'était pas tout à fait comme ça qu'elle voyait les choses.

-M'enfin, notre but, ajouta Manu, c'est que ces quatre semaines se passent le mieux possible et qu'on arrive à leur apprendre à s'aimer et respecter ! Je suis sûr qu'on arrivera tirer des choses de ces gosses.

La jeune femme lui sourit. Ca ressemblait un peu plus à l'idée qu'elle se faisait de son travail, ça.

Au milieu du bus, Romano regardait son frère, le dos collé à la fenêtre. Feliciano semblait être en proie au stress le plus total, raide comme un piquet, les yeux rivés sur ses genoux. Romano pouvait presque l'entendre prier.

-Oh, ducon.

Feliciano ne répondit pas.

-J'te parle !

Son frère tourna la tête vers lui. Il avait le visage décomposé et semblait prêt à fondre en larmes à tout instant.

-Eh. Feliciano. Pourquoi tu stresses ? Personne ne t'a rien fait. Personne ne te fera rien.

Bon, visiblement, ça s'arrangeait pas. Romano osa un léger coup d'œil au dessus des sièges pour voir s'il y en avait d'autres qui galéraient avec un pleurnichard. Le mec qui leur avait parlé à la gare parlait doucement à sa copine toute timide, trois rangs devant. Une fille pas trop loin, toute menue et toute bronzée, regardait tristement la route par la fenêtre. Mais sinon, les autres paraissaient plus ou moins neutres. Un garçon et deux filles, visiblement frère et sœurs, étaient tout au fond du bus un blond dont la tête ne revenait pas à Romano écoutait de la musique à côté d'un… adolescent ? En tout cas, il avait les cheveux blancs ; un autre blond aux cheveux longs parlait bas avec un autre avec des lunettes, qui était assis à côté de quelqu'un qui semblait être son frère, et qu'il n'avait pas remarqué au premier abord. Y'avait aussi un punk pas très engageant, un Japonais (ou un Chinois ? Il n'était pas doué pour différencier) droit comme un « I » plus à l'avant du bus –il le voyait grâce au Saint-Rétroviseur, Alléluia-, un mec qui dormait, une nana qui semblait être la plus jeune mais aussi la plus méchante. Enfin, il ne voyait presque que ceux derrière lui, et ils n'avaient pas franchement l'air sympathique. –C'est pour ça qu'ils sont ici remarque.

-Feliciano. T'avise pas de me coller pendant quatre semaines. Déjà que je supporte mal le fait qu'on nous ait envoyé ici, tu vas pas en remettre une couche.

Feliciano ne dit rien. Son frère lui parlait tout le temps comme ça.

Et c'est dans ce bus silencieux qu'ils arrivèrent tous au Camp pour Adolescents Difficiles d'Oricourt.


J'ai rédigé ce chapitre il y a des siècles, et j'ai 10 000 mots d'avance. Je devrais être capable de faire des mises à jour plus ou moins régulières, à moins que je me motive sur quelque chose d'autre.

Au passage, je chercherais une correctrice, si quelqu'un est intéressé…