Jamais je n'avais entendu un pareil cri.
« Ce genre de bruit devrait être interdits »
La rage et la tristesse s'y mêlaient et maintenant ils savaient, tout le monde savait que cet homme agenouillé ressentait des sentiments.
Aussi surprenant soit-il personne ne fit un pas vers l'homme encagoulé.
Nous le regardions face à sa défaite, les traits tirés par la haine et les yeux rouges scrutant avec désespoir.
Ses mains au sol,touchant et affleurant encore et encore la terre qui se trouvait sous lui auquel il n'avait jamais fait attention, et comme s'il découvrait quelque chose de merveilleux, il pétrissait l'herbe et caressait les cailloux de ses mains qui n'avaient jamais rien fait d'autre que tuer.
Cette herbe verte, tendre et grasse, cette terre ocre et fine et ces pierres douces et rondes comme polies par le temps, toutes ces choses infiniment insouciantes qu'il aurait dû voir avant.
Cet homme cruel, avide de pouvoir et de sang, allait mourir, mourir sans jamais connaître d'autres que la couleur du sang, de la haine et de la colère.
La nature en ces lieux était belle et les rayons que l'Aurore nous apportait rendait ce spectacle magnifique.
Nous l'avions vaincu et plus jamais le Terrible ne tuerai, il était fait.
Et je me surpris à sourire et pour la première fois depuis trop longtemps je me laissais envahir par un flot de joie.
Et avec bonheur je me disais, aussi horrible cela puisse être, que cet homme mourait sans jamais avoir connu ne serai-ce qu'une once d'amour. Et j'étais heureux de cela, je voulais qu'il souffre de ces erreurs-là . Je voulais qu'il pleure et qu'il supplie.
Etait-ce sadique ? peut m'en apportais, il m'avait trop fait souffrir…
-« Avada Kedavra !!! »
