Disclaimer : Pas à moi mais à leur créateur Russel T. Davies, je suppose.
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Comme je le signale désormais dans toutes mes fics, si vous avez envie de mettre seulement ma fic en Alert Story sans prendre un instant pour laisser une review de temps en temps, je vous enjoins de lire les quelques lignes en gras sur mon profil, histoire de savoir ce que je ressens à ce sujet.
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Episodes 1.13, 2.01, 2.02.
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C'est l'attitude de Jack dans l'épisode 2.01, "Le retour de Jack" qui m'a inspiré pour cette fic. Je trouve qu'il se comporte dans cet épisode comme un salaud. Il joue sur plusieurs tableaux avec une désinvolture incroyable. Enfin, perso c'est comme ça que je le vois!
Au départ je n'avais prévu qu'un long chapitre mais je me suis emballée. Sur le coup j'ai scindé l'histoire en plusieurs parties.
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1-Journal de Ianto :
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Bouche-trou, c'est le terme approprié, c'est ce que je suis pour Jack Harkness. Il faut que je me fasse une raison, merde! Je dois arrêter de rêver. Il se sert de moi, je suis un sex boy consentant et rien de plus. Je dois laisser mes illusions au placard, ce type ne m'aime pas. Il ne m'a jamais aimé. Il aime me baiser, ça oui, mais ça s'arrête là.
C'est drôle parce qu'un moment j'y ai cru, quand il est ressuscité et qu'il m'a roulé une pelle devant tout le monde, j'ai pensé que c'était une façon de me revendiquer, de montrer aux autres que nous étions ensemble, d'officialiser notre relation en quelque sorte. À ce moment-là j'ai cru qu'il avait des sentiments envers moi.
Ianto Jones, le plus grand crétin de la terre.
Il m'embrasse, mon cœur s'embrase et il disparait.
Pour revenir la bouche en cœur.
Au hub, quand je l'ai questionné, le cœur battant afin de savoir s'il allait repartir avec son docteur, il m'a répondu qu'il était revenu pour moi. Mon dieu ! J'étais stupéfait, fou de bonheur. Mon cœur a fait un bond. C'était presque une déclaration, et en public encore!
Puis il a rajouté qu'il est revenu pour tous.
Ce que j'ai ressenti s'appelle une douche froide. Glacée. J'ai eu mal, très mal. Comme une averse dans mon coeur.
Bien fait pour ma gueule, je n'avais qu'à pas me faire des illusions.
Et comme si cela ne suffisait pas je l'ai surpris avec Gwen dans un couloir, en plein mélo.
Il me dit en premier qu'il est revenu pour moi, ensuite à tous qu'il est revenu pour nous et maintenant à Gwen qu'il est revenu pour elle.
Ce type n'a pas beaucoup d'imagination. Ou bien c'est un sacré menteur. Où bien il est complètement paumé.
Il était en train de lui caresser le bras, il arrive à sa main et...
Putain, la tête qu'il a fait quand il a vu sa bague de fiançailles!
Putain, la tête que moi je devais avoir !
Je peux encore sentir cette étreinte glaciale qui m'a tordu les intestins. Bon dieu ce que j'ai eu mal. J'étais là, comme un con, mon plateau chargé d'armes dans les mains à le regarder roucouler.
Merde! Merde! Merde!
J'ai qu'une envie, lacher ce putain de journal, sortir de ce putain de hub et aller hurler sous la pluie glacée de cette putain de journée de janvier.
Et comme si cela ne suffisait pas, comme si je n'avais pas eu suffisamment ma part pour la journée voilà que mon capitaine ne se prive pas de me raconter ses retrouvailles avec John Hart au bar. J'ai eu droit au récit de la galoche magistrale qu'ils se roulés dans une ambiance de Far West.
Il existe des tas de mots pour définir Jack Harkness.
Goujat, butor, muffle, grossier, indélicat, rustre.
Salaud.
Oui, salaud, parce que ce type que j'aime comme un dingue, qui me fait souffrir comme un malade a le culot par dessus tout de me demander un rencart. Faut vraiment qu'il ait conscience de ce qu'il est et qu'il ne doute jamais de lui. Restau, ciné...Tiens je suis certain qu'il est capable de choisir un porno. C'est pas la délicatesse qui l'étouffe celui-là. Et pour ce qui est du resto on va se retrouver au Tesco à choisir parmi ces affreux sandwiches emballés qui me soulèvent le cœur, c'est certain. Histoire d'être rentrés plus vite pour baiser.
Et en plus je suis sûr qu'il pleuvra. Encore, encore et encore. D'ailleurs ça n'arrête pas. L'autre jour je lisais la traduction d'un poème de Paul Verlaine, un français :" Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville...". C'est bien ce que je ressens. Tiens, d'ailleurs lui aussi il aimait un type. J'espère que son Arthur le prenait pas pour un con, lui. Quoique j'en doute. pour écrire un truc comme ça faut pas être très heureux. Ou bien c'était une autre période de sa vie, je sais pas. De toute façon il n'y a pas de raison de penser que les couples gays soient plus heureux que les autres. C'est pareil.
Bon, je digresse. Et si j'en revenais à mes moutons, enfin, à mon mouton et son rencart ?
Enfin, s'il y a rencart. Il est bien capable d'avoir balancé ça en l'air.
Et comme il est persuadé que sa vie sexuelle est absolument passionnante il me fait part de ses fantasmes relatifs aux bureaux. Un moment j'ai pensé qu'il allait me proposer de poser le cul sur une photocopieuse. Il n'est pas allé jusque là mais ce n'était pas loin.
Il est gonflé, c'est le moins qu'on puisse dire.
Je suis quelqu'un d'ordonné, j'ai la manie de faire des listes alors si je récapitule :
1) Il se roule une méga pelle avec John Hart
2) Il me laisse croire qu'il est revenu pour moi juste le temps de se raviser.
3) Il dit la même chose à Gwen
4) Finalement il se rabat sur moi, faute de mieux et me propose un rencart.
5) Et surtout on oublie pas le baiser de départ de John Hart. On ne peut pas dire que Jack s'est beaucoup débattu. Pas du tout même.
Autant dire que je n'étais pas chaud pour accepter sa proposition. J'ai bien vu à sa tête qu'il n'en revenait pas. Bon, il a insisté et j'ai capitulé. j'ai lâché un "oui, oui" sans enthousiasme et il a eu l'air surpris. Franchement j'ai manqué de courage. J'aurai dû l'envoyer balader.
Je suis faible. J'ai envie de me taper la tête contre un mur. Aucune volonté. Des pauvres types comme moi il doit s'en taper treize à la douzaine. Des points dans sa vie. Est-ce que je suis un point dans la sienne ? Même pas, je vais disparaitre de sa mémoire à peine j'aurai disparu de sa vue.
De toute façon pour ce qui est du rencart il a dû dire ça en passant. Il aura oublié, c'est certain.
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À suivre
