Son premier et dernier souvenir remonte au 3 mars 1945.

La première chose qu'il vit fut un visage flou. Un visage qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Une voix qui résonnait en lui comme celle d'un aspirait chaque paroles que disait cet homme. Alors qu'il ne les comprenait même pas.

De la même façon qu'il ne comprenait pas il allait sacrifier au nom d'une cause.

Parce qu'elle est noble selon l'homme.

Une cause trop noble pour lui, qui méritait d'être puni pour un crime qu'il ne souvenait pas avoir commis.

Cela n'avait pas d'importance. Il devait obéir. Il obéirait.

Les instants suivants furent automatiques. Simples. Son corps ne faisait que suivre sans que son esprit n'agisse.

Il marchait à côté de gardes qui le menèrent vers des douches communes. Il ne savait pas pourquoi ils étaient avec lui. Il leur demandèrent.

Ils lui répondirent que c'était pour s'assurer qu'il ne fasse rien d'imprudent. Des paroles peu clair qu'il comprit aussitôt.

Ils étaient là pour l'empêcher de se suicider.

Des millions d'images de son propre cou tranché, ses yeux livides et ses boyaux au sol le traversèrent. Il s'avança vers la douche.

Mécaniquement, il se lave avec un savon marron. Il voyait la crasse devenir rouge. Il vit sa tête roulée aussi.

Sa première tâche était effectué. Il marcha vers les hommes. Ils l'assirent sur une chaise. Ils commencèrent à le raser. Il ne s'avança pas vers la lame. Dans une milliers d'autres scénarios, il le fait.

Ensuite, ils le levèrent pour le mener dans une autre salle. Ils allaient l'habiller.. Son corps se plia sous leurs se vit faire des cascades, dansaient sous des effluves de sang, prendre un grand, sauter pour exploser sa tête contre le sol froid et dur.

Des larmes commencèrent à rouler sur son visage inexpressif. Les hommes continuaient de faire leur travail.

L'habit est mis. Trois d'entre eux partirent. Le dernier lui tendit un casque. Il prit la protection et l'enfila. Son regard se durcit.

Il avança vers un couloir. Au bout de celui-ci, un homme avec un bouclier rouge et bleu et une étoile en son centre. Instinctivement, il prit l'objet. Puis son regard se dirigea vers l'homme.

Un visage attrayant et des vêtements chics. Une moustache tendance et un sourire de célébrité. Des yeux bruns qui criaient le regret. Il avait déjà vu ce regard.

Il avança vers la sortie. Sur le chemin, une moto. Son corps s'installa naturellement sur l'engin. Elle lui allait parfaitement.

Il démarra le moteur. L'engin le conduit à travers un décor couvert de neige.

Une voix lui souffla :

"Attaquer la base de Red Skull en appâtant toute ses forces et son attention sur lui pour laisser les troupes alliés infiltrés le champ de bataille. Puis mourir de la manière la plus discrète possible pour le bien du pays. Pour cacher la triste vérité qu'il était. Pour continuer à nourrir l'espoir du peuple américain, et celle du monde entier, même après la guerre."

Un visage et une étiquette lui revient en tête : Colonel Philip. Il y avait un autre homme avec lui aussI.

Il acceptait la mission.

Préparé à tuer comme à mourir. Il accéléra et traversa les bois à toute vitesse. Il entendit quelques explosions d'appareil photo sur le chemin qui furent bientôt remplacés par ceux d'armes aliens. Où avait-il entendu ce son ?

"Hail Hydra !"

Un flash bleu.

"... actionnée par leur mystérieuse source d'énergie."

Trop de pièces manquantes. Trop confus. Il secoua la tête. Son regard se concentra sur la route.

La première mission devait débuter.

Son esprit et son corps firent enfin un sur le champs de bataille. Il attaqua, défenda, sauta, evita et se glissa à travers le territoire ennemi. Il était inhumain. Une vitesse incroyable, des calculs trop rapids pour un esprit commun, une force surhumaine.

Le sentiment qu'il devait appartenir à un corps plus petit l'envahit.

Tout ce qui ce qu'il touchaiti devenait une arme de destruction massive. Que ce soit les armes dans sa ceinture - six grenades, deux revolver, trois couteaux -, ses bottes, sa moto, celles de ses ennemis, leurs armes, la forêt et même le sol sur lequel ils roulaient. Tout était devenu une mort possible pour les soldats ennemis. Y compris le bouclier, mais il l'utilisait rarement, préférant l'utiliser comme défense.

Ce qui était évident pour un bouclier.

Arrivé à la base, ils étaient tous mort. Il en avait compté vingt huit au total et de prochaines victimes approchaient.

Le combat était plus dur à dominer que celui dans la forêt. Il était en plein territoire ennemi et tous avaient leur armes visés sur lui. Pourtant, il les vaincut. Aucune blessure, déjà douze victimes. Il continua sur sa lancée avec contrôle.

Jusqu'à l'arrivée des flammes.

Se mettre en boule couvert par son bouclier puis rouler hors des flammes pour atteindre l'ennemi sembla un bon plan. Jusqu'à ce qu'il voit les rangées de soldat d'Hydra derrière la braise. Ils les visait avec leur arme mortelle. Plusieurs schémas se présentèrent dans son esprit. Les seuls qui fonctionneraient seraient ceux qui mettraient en échec la première mission.

Il la considéra alors accomplie. Avec autant de soldats réunis autour de lui, la cent septième unité - source du souvenir de ce nom inconnu - pouvait facilement pénétrer la base de Hydra.

Il se para à accomplir la seconde.

Il ferma les yeux et attendit pour une mort qui n'arriva jamais. Red Skull voulait le voir. Il se trouvait conduit dans la base pour que le leader de la branche nazi puisse lui dire au revoir. C'était stupide. Pourquoi s'était-il senti obligé de faire un monologue sur à quel point ils étaient le parfait opposé dans des moments comme ça ?

Il écouta, ne parla pas et n'enregistra rien. Il avait juste l'impression que Red Skull ne voulait pas vraiment le tuer et il repensa à sa deuxième mission. Il ne pouvait pas laisser faire cet homme.

Soudain, cinq hommes entrèrent en prompt à travers les vitres. L'un d'eux, un homme au chapeau melon qu'il trouva subjectivement affreux et une moustache rousse, l'appela Capitaine et lui chuchota à l'oreille à propos d'une opération secrète en route. Il lui demanda s'il avait un rôle actif dans cette opération, l'homme lui répondit que non. Il ignora leur mot suivant et reprit la première mission.

Red Skull avait prit la fuite par avion donc il emprunta une moto ennemie et se propulsa à sa poursuite. Cette machine était bien plus rapide que sa monture habituelle mais il la comprit vite et réussit à rattraper l'avion de justesse. Par chance pour être exacte, car en sautant, il avait fait tomber la moto ce qui fit exploser le moteur et la puissance de l'explosion le fit se propulser assez haut pour atteindre l'avion. La source d'énergie mystérieuse d'Hydra produisait des explosions impressionnantes. Heureusement, il avait eu le réflexe de se mettre en boule et son bouclier sur le dos pour le protéger du choc.

Dans l'avion, il utilisa majoritairement des couteaux qu'il avait récupéré à un ennemi dont il avait brisé la nuque, jeta deux agents d'Hydra par dessus bord et vit l'un d'eux se tuer accidentellement en essayant de se rattraper sur un avion que l'autre avait eu le réflexe de faire descendre avec lui. La mort de son partenaire le déconcentra et le fit crasher dans l'océan.

Le combat avec Red Skull fut plus long que prévu mais prit de plus en plus l'avantage. Il avait l'impression que Red Skull n'avait pas combattu une seconde depuis le début de la guerre. Ce combat fut plus simple que ce qu'il aurait cru.

Il mit fin à ce combat une bonne fois pour toute en lui brisant la cage thoracique. Il le tua mais pas assez vite car Red Skull, aussi inhumain que lui, rampa jusqu'à une capsule pour l'ouvrir. Ce qu'elle contenu le tua et se fraya un chemin jusqu'à la mer.

Il ne saurait jamais ce que c'était. Peu importe, cela ne faisait pas partie de la mission.

La première mission était finie. Il pouvait passer à la seconde. Puis … quelque chose l'en empêcha.

C'était la destination écrit sur le cockpit.

New York.

Cet avion chargé par un moteur qui pouvait faire une explosion dévastatrice allait s'écraser sur New York.

New York allait être détruit et un enchaînement d'images, incompréhensibles, irréels et illusoires l'empêchait d'exécuter sa mission.

"Un, deux, un deux, vous me recevez ?, demanda une voix féminine à travers la radio. Ici Agent Margaret Carter, Capitain Rogers, vous me recevez ?"

Il n'avait aucune idée qui cette femme demandait et il s'en fichait. New York était en danger et il était paralysé par l'image d'une femme blonde.

La femme sembla hésiter et soupira de résignation : "Atout 12457849 vous me recevez ?"

Il voulait réagir. Il se reconnaissait à travers ces numéros. Il voulait répondre puis exécuter sa mission. Il aurait pu si New York n'était pas en danger.

"Je … C'est fini, tout est fini, on a gagné, contre Hydra et contre les hommes pourris de notre pays, dit-elle avec émotion. Nous avons arrêté le Sénateur, nous avons trouvé un moyen pour reprendre le pouvoir dans le Shield et nous avons enfin une chance pour vous libérer agent Rogers.

- Je ne suis pas agent Rogers, répondit-il enfin après avoir écouté toutes ses paroles insensés à ses oreilles.

- Si, vous l'êtes ! Ecoutez moi vous êtes … Votre nom est Steven Grant Rogers, vous êtes né le 4 juillet 194- ne riez pas Morita. Il rit car c'est ironique pour … On vous expliquera lorsque vous serez rentré d'accord ? L'important, c'est que vous compreniez que vous êtes un être humain. Avec une vie, une histoire qui vous est propre, vous n'êtes pas un pantin, vous êtes votre propre personne. Vous avez grandi à Brooklyn, New York …

- New York ? réagit-il enfin sur ses paroles qu'il avait ignoré jusqu'ici.

- Oui, New York ! C'est …

- L'avion va s'écraser sur New York.

- Quoi ?, s'exclama-t-elle surpris puis prit un ton parfaitement sérieux. OK, agent Roger, donnez-moi vos données actuelles, mes collègues et moi pouvons-

- Non.

- Pardon ?

- Non. Je dois accomplir ma mission.

- Oh mon dieu c'est … Ecoutez moi agent, vous avez désormais une nouvelle mission : empêchez cette avion de s'écraser sur New York et annulez votre mission actuelle."

La mission fut aussitôt acceptée. L'ordre d'annuler la mission actuelle avait été par refuser. Seul ceux qui ont ordonné la mission peuvent l'annuler. A l'exception de l'homme au visage flou : lui pouvait tout pour certaines raisons.

Son cerveau commença à tourner et il réfléchit à un moyen de réussir les deux missions. Une euphorie étrange l'envahit à l'idée de pouvoir sauver New York grâce à cette femme. Son nom résonna dans sa tête : Margaret Carter. Il ne voulait pas l'oublier.

Plusieurs options passèrent son esprit mais trop finissait avec une mission accomplie et l'autre échouait. Sauf une, qui paraissait la plus réalisable.

Couler l'avion avec lui à l'intérieur.

"Agent Rogers, agent Rogers, vous me recevez ? Que faites-vous ? Répondez moi bon sang !

- Ici Atout 12457849, je m'apprête à faire couler l'avion. L'eau devrait arrêter les explosifs, expliqua-t-il en amorçant sa descente vers les eaux couverte de glace

- Bonne idée agent, donnez moi vos coordonnés pour qu'on puisse venir vous chercher désormais ?

- Non, je vais mourir avec. Pour une noble cause, une cause trop noble pour quelque chose comme moi.

- Seigneur a-agent Rogers ! Ne faites pas ça ! Nous avons la possibilité de vous sauver, s'il vous plaît, laissez-nous vous aider, laissez-nous réparer nos erreurs ! O-on peut enfin vous offrir une chance d'être heureux !

- Je ne suis pas Agent Rogers, je suis Atout 12457849, je dois mourir pour une noble cause, trop noble pour un homme comme moi, un criminel tel que moi.

- Vous-

- Je dois mourir caché de tous, comme une légende, un mirage, un doux conte pour enfants pour le meilleur. Pour cacher la triste vérité. Pour le continuer de nourrir l'espoir du peuple amér-

La suite ne fut que froid, solitude et tristesse. C'était aussi l'endroit où il était plus libre. Il n'avait désormais plus de missions à effectuer..

Il aurait souhaité être mort pour toujours.

Sa première pensée lorsqu'il réveilla fut qu'il avait échoué. Sa première impression : il ne voulait pas croire ses pensées. La première personne qu'il vit fut une femme. Tout était faux chez elle, sa cravate d'homme, ses boucles trop lisses, son rouge à lèvre trop vif, son blush pas assez rose, son soutien gorge rond visible sous sa veste trop grande.

Puis il y avait ce match de baseball. Pourquoi diffuser un match qui remontait d'il y a quatre ans ?

Aucun sens. Rien autour de lui n'avait de sens.

Pourquoi nom de dieu la poitrine de cette femme était ronde ?

La seule émotion qui avait du sens à ce moment fut la colère, la confusion et la peur. La colère et la peur étaient des sentiments vifs, irréfléchis, qui le faisait agir de manière impulsive. Il n'aimait pas être en colère. Il n'avait pas aimé brisé la nuque de cette femme. Il n'avait pas aimé tuer les trois agents qui gardait la pièce d'en face. Il n'avait pas aimé tuer des américains. Comment avait-il pu tuer des américains ? Non, il devait rationaliser sa peur … Ce n'était pas des Américains, mais des agents d'Hydra. Leur uniforme noir et cette équipement futuriste, seul Hydra avait de telle chose.

Mais les accents alors qu'ils criaient et paniquaient entre ses mains … Ils étaient des agents d'Hydra américains. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'il avait échoué ? Qu'Hydra avait conquis le monde pendant qu'il était dans l'avion ?

Il n'avait plus le temps de réfléchir, il revint à sa première mission : éliminer Hydra.

Il mit sa seconde mission d'attendre encore un peu alors qu'il sortait discrètement du bâtiment. Il devait retrouver le Shield, vite. Peu importe qu'est-ce que cela impliquait.

Le vent, qui frappa son visage plus froid que d'habitude, lui fit comprendre qu'il avait pleuré. Il essuya en vitesse ses joues de ces preuves d'émotions absurdes et marcha d'un pas chancelant pour s'arrêter aussitôt.

Où était-il ?

Son regard traversa le paysage aussi rapidement que ses pensées traversèrent son esprit. Quelle ville avait autant de voiture ? Quelle ville avait des bâtiments avec de tel vitre ? Quelle ville avait des télévisions partout sur ses immeubles ? Quelle ville étaient aussi colorés et lumineuses pendant la journée ?

"Sowhere over the rainbow …"

La cité d'émeraude ?

"Au repos soldat !"

Son corps se tendit comme un arc aussitôt et un homme avec un oeil bandé s'avança vers lui. Il était de couleur. Il ne pouvait pas être de Hydra, malgré son uniforme entièrement noir et celui de ses hommes. De plus, il était américain vu le peu de son accent qu'il avait entendu. … Mais cela ne voulait rien dire, Hydra faisait bien alliance avec des Japonais, des Slaves, des Latins et même des Arabes. Ils pouvaient bien se diversifier, cela n'enlève rien à leur diabolisme. Même si au fond, il doutait qu'il laisse tout de même un homme de couleur en position de pouvoir, comme le borne en face de lui.

Ses hommes d'ailleurs vinrent aussitôt lui passer les menottes, il ne bougea pas et continua de fixer l'homme.

"Des questions ?, demanda-t-il avec froideur.

- Etes-vous Hydra ?

- Non, Captain, Hydra a été éradiqué grâce à vos services et nous, le SHIELD, avons démantelé ses restes juste après. Une autre question à poser ?

- … Où suis-je ?

- Times Square, New York. Et pour vous aider, je vais vous indiquer la prochaine question que vous devriez me poser qui est "quand sommes nous".

- Quand sommes-nous ? répeta-t-il platement.

- En 2012 Captain.

- … D'accord, accepta simplement le soldat.

- On vient de vous annoncer que vous avez dormi près de soixante dix ans et vous me répondez d'accord ?, s'étonna l'homme qui n'était pas Hydra. Embarquez-le moi."

Sa tête commença à tourner et il commença à se poser des questions. Si Hydra n'était plus et qu'il avait réussi … qu'est-ce qu'il faisait encore ici ? Il n'avait plus de but, à part un seul …

La deuxième mission reprit.

Il attaqua un homme à sa droite d'un coup de pied aux genoux qu'il put à peine voir. Déstabilisé, l'homme baissa sa garde, le laissant le temps de se disloquer le poignet et il attaqua l'autre homme qui le gardait avec son autre pied. Il sortit sa main brisé des menottes et utilisa sa main valide pour prendre un couteau à la ceinture d'un des agents.

Il regarda ensuite en face de lui, des pistolets d'agent tous visés sur eux. Il les regarda longuement et ne put s'empêcher de sourire devant l'ironie de la situation.

Il commença à peine à trancher son propre cou qu'il se fit tirer dessus par milliers.

Il comprit l'intérêt de la situation quand il s'aperçut que les balles étaient des calmants. Il ne pouvait plus bouger mais il était toujours conscient.

Il les regarda presser un tissu contre sa plaie et essayait de porter son corps jusqu'à un camion. Il voyait le chef jurer en le regardant mais il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il racontait.

Dans le camion, une main mis un masque sur son visage. Il n'eut pas le temps de voir à qui elle appartenait, il était déjà inconscient.

Il se réveilla seul, dans une chambre vide, démunie de tout meuble ormi une table et une chaise. Il était assis sur la chaise. Il voulut se toucher la plaie qu'il avait fait, histoire de l'écarter davantage mais il ne pouvait pas. Il était attaché à la chaise et ne pouvait pas la soulever. Ses pieds étaient attachés à la chaise aussi. Il essayait de secouer, de se détacher. La chaise était profondément ancrée dans le sol. Il ne pouvait même pas la tordre. Il était essoufflé. Il voulait juste mourir. Il remarqua enfin le masque sur son visage et le mors qu'il avait mis dans sa bouche, comme s'il était un cheval. Il eut envie de pleurer, de crier et juste se défouler. Jamais il ne sentit aussi démuni de sa vie.

Cela prit plusieurs minutes avant qu'il ne calmat pour remarquer le bracelet qui avait mis dans un de ses biceps, qui était accroché à une de ses veines. Ils le droguaient, ou quelque chose comme ça. Il ne savait pas qu'est-ce qui se passait ni de quoi ces personnes étaient capables et il se sentait si faible. Il était la meilleure arme de l'Amérique et la personne la plus dangereuse de la Terre. Ou l'avait-il été ? Il ne savait plus ce qu'il était et ce qu'il valait et il ne pouvait même plus exécuter sa mission et ça le terrifiait.

Il leva enfin le regard après un moment et commença à analyser ce qui l'entourait. Il n'y avait rien autour de lui, vraiment rien. L'épaisseur des murs, la température de la pièce et l'écho semblaient indiquer qu'il était sous terre. Il passa un moment à se demander pourquoi il savait à quoi un souterrain ressembler. Il passa des heures à se poser une question sans réponse. Il se retint de hurler plusieurs fois déjà.

Puis, la journée se finit - et il n'en était même pas sûr de quel heure il pouvait être, c'était l'après-midi quand il s'était réveillé non ? Mais il avait été inconscient … Combien de temps avait-il passé désobéissant ses ordres - et enfin vint quelqu'un.

Une séance d'interrogation par un certain Agent Coulson. Un homme dans la quarantaine avec un petit sourire fin et un regard peiné lui posa pleins de questions qui, encore, n'avaient aucun sens à ses yeux :

"Comment allez-vous ?

Savez-vous ce que vous faites ici ?

Etes-vous conscient de votre situation ?

Voulez-vous que je vous aide plus ?

Etes-vous conscient que je peux vous aider ?

Etes-vous conscient que nous sommes de votre côté Capitaine ?

Nous faites-vous confiance ?

Voulez-vous qu'on installe un lien de confiance entre nous Capitaine ?

Puis-je vous appeler Capitaine ?"

Il devait répondre en dessinant des réponses à l'aide son oeil sur la "tablette" - c'était comme ça qu'il l'appelait - qu'il lui tendait, ou en bougeant simplement la tête. Il ne fit rien de tout cela. Il ne répondit à aucune question.

A par deux :

"Comment puis-je vous appeler ?"

Il prit le temps d'écrire de lignes tremblantes.

"Atout 12457849."

Après cela, Coulson blanchit et son sourire partit. L'agent semblait confus et horrifié. L'homme blanc appuya sur son oreille et commença à parler à toutes vitesse en code et en "situation" en jetant des regards inquiets vers l'atout. Il eut presque envie de lui sourire en réponse.

L'agent se reprit à la fin, se détendit, et après avoir déclaré partit, il demanda :

"Voulez-vous quelque chose ?"

Il regarda longuement l'écran et réfléchit à quoi écrire entre "tuez-moi", "la mort","un couteau", "obéir à mon ordre", "la liberté" ou "n'importe de pointu", il choisit :

"La liberté."

Il n'obtient qu'un sourire désolé de Coulson et son dos qui quittait la salle avec précipitation. Il essaya de reculer son cou jusqu'à ce qu'il pût pousser sa blessure s'agrandir et s'arracher. Rien. Il rit amèrement. Tant de temps avait passé : elle avait dû déjà cicatrisé.

Seul de nouveau dans sa "chambre" il était lassé de ses questions insolvables donc il se demanda quel était le sens de la vie. Au moins il connaissait la réponse. Donc il se la répéta sans cesse, rassuré par sa mélodie, jusqu'à tomber dans un sommeil sans rêve.

Le directeur Fury resta coït devant son écran. Dans la barre de recherche des donnés de SHIELD se situait les mots suivants "Agent 12457849" et un dossier qu'il n'avait jamais connu s'était ouvert.

Maria Hill entra dans la pièce, son visage de marbre comme à son habitude et dit :

"Nous avons perdu quatre agents aujourd'hui. Et ni le personnel, ni les familles n'ont eu les réponses qui les satisfaites, que leur dit-on exactement ?

- Qu'on met Romanoff sur le coup.

- Très bien, agréa-t-elle avec un sourire amusé. Et en réalité, que faisons nous du meurtrier ? On ne peut rien retirer de lui, il est suicidaire et instable, sa mort nous serait plus utile que sa vie en ce moment.

- Pour le tuer il faudrait que j'ai l'autorisation de l'armée américain, notre gouvernement et du peuple de ce pays, répondit-il avec un rire jaune. C'est ce qui arrive quand on découvre qu'une propagande n'est qu'une propagande j'imagine.

- Que voulez-vous dire ?," interrogea la sous-directrice, les sourcils froncés.

Le borgne tourna l'écran vers elle, écarquillant ses yeux devant le dossier qui se dressait face à elle.

"Que Steve Rogers n'est pas un super soldat mais un super assassin au cerveau lavé par les autorités de ce pays. Et que nous avons désormais une autre vérité horrible sur notre pays à couvrir. Sauf qu'à la différence des autres, celle-ci, personne ne veut la connaître.

- Bien, que faisons-nous exactement avec lui ? Peu de gens sont en courant de la découverte de son corps. Et ce que notre armé, notre gouvernement et notre peuple ne sait pas, ne peut pas le faire plus de mal que ce qui lui en fait en ce moment. Une mort discrète et sans bruit serait mieux pour nous tous, proposa-t-elle solennellement.

- On l'envisagera quand le plan A sera un échec.

- Et le plan A est ?, questionna-t-elle, impassible.

- Deux programmes, le premier est le Programme Underwood.

- Le second ?

- J'y viens. Le second, uniquement si le premier marche, sera l'Avengers Initiative."


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