*** Chapitre 1 ***
Ce ne fût qu'au petit matin que son corps fût retrouvé, blessé, fatigué, presque mort, une balle logée dans une de ses hanches. Il savait qu'il n'en avait plus pour longtemps, et respirait calmement.
Des pas sur les feuilles mortes se firent entendre, et il analysa le danger qui courrait pour lui. Les pas se rapprochèrent, son cœur accéléra un peu. Puis ce fût le silence. Un silence pesant, il ne savait pas ce qui allait se passer par la suite et cela le frustra bien plus que sa propre blessure.
Les bruits se trouvaient dans son dos et il n'avait aucun moyen de savoir qui arrivait.
Il luttait contre la fatigue, il savait que s'il se laissait aller, il ne se réveillerait jamais, et il était hors de question pour lui de mourir d'une minable balle dans le flanc, il valait plus que ça car il était un élément majeur pour la nature, et pour ses proches, on comptait sur lui, il devait résister à tout prix.
Son souffle devint saccadé, la douleur le reprit et il laissa échapper un gémissement de douleur, il sentait le sang s'écouler de la plaie, il aurait voulu la voir mais bouger était un clavaire pour lui.
Le bruit qu'il avait fait avait attiré l'attention des pas qui reprirent leur route vers lui, ils étaient tout proche, il le sentait, plus qu'à un mètre tout au plus.
Puis il entendit les branches du buisson sous lequel il se trouvait s'écarter. Voilà on l'avait trouvé, il n'y avait plus qu'à entendre l'ultime coup et plus personne n'entendrait plus jamais parler de lui.
Tant qu'à mourir ce matin, il accepta finalement sa fatigue et décontracta tous ses muscles et ferma les yeux sereinement.
La seule chose qu'il entendit avant de se laisser sombrer dans le sommeil fut la voix d'un petit garçon.
- MAMAN, MAMAN - hurla une petite voix - REGARDE CE QUE J'AI TROUVÉ, REGARDE UN GROS CHIEN.
Alertée par les cris du garçon, Levy essuya ses mains sur son tablier et sortit en vitesse dans la cour pour voir qu'est ce qui pouvait bien le faire hurler de si bon matin. Et cette histoire de chien ne lui plaisait pas vraiment puisqu'il était très fort pour ramener à la ferme toutes sortes d'animaux.
Une fois dehors, un petit garçon brun couru vers elle, le joues rouges et le regard brillant.
- Là -bas Maman, là-bas dans les buisson il y a un chien qui saigne, un gros chien!
Ni une, ni deux, Levy demanda au petit garçon de lui montrer le chien. Levy était tendre et ne supportait pas que l'on puisse blesser un animal comme un homme, elle s'empressa donc de rejoindre l'endroit indiqué par l'enfant, celui-ci sur ses talons et ouvrit le buisson rapidement.
Elle fût si surprise, qu'elle poussa un cri et tomba en arrière. Son garçon continua à crier à moitié qu'il fallait sauver le gros chien, mais Levy le prit dans ses bras et l'éloigna de la dépouille.
- Ce n'est pas un chien Rogue, c'est Un loup.
Oui, un immense loup noir était couché sur le flanc, sa respiration était basse, comme le prouvaient les petits nuages de vapeurs qui sortaient de sa gueule, et son corps se soulevait avec beaucoup de mal.
Levy savait que s'était un animal dangereux, mais le voir dans cet état et la plaie que la balle lui avait infligé lui brisa le cœur et demanda au garçon d'aller chercher une planche de bois et une corde.
Lorsqu'il revint, Levy plaça l'animal inconscient sur la planche et attacha la corde au bois et tira de toutes ses forces, aidée par celle du petit garçon et avec beaucoup de mal, ils réussirent à emmener le loup à l'intérieur de la maison, près de la cheminée pour réchauffer le corps du pauvre animal.
Rapidement elle trouva un bol, du linge propre et de quoi extraire le projectile coincé dans le corps du loup. Alors qu'elle allait le faire, elle envoya son fils chercher le vétérinaire au village, ce qu'il fit avec joie, trop content de sauver le « chien».
Levy releva ses manches, désinfecta ses mains à l'alcool et lava la plaie également. Durant quelque minutes, elle s'assura que le loup était toujours en vie et attendit anxieuse l'arrivé du vétérinaire.
Celui-ci débarqua rapidement et fût impressionné par la taille de l'animal. Après quelque indication, il se mit au travail et enleva la balle qui avait entaillé la chair et la tendit à Levy qui la rangea dans un pot en terre cuite.
Le médecin avait fini de penser la blessure de l'animal et s'essuyait les mains pleine de sang.
- Vous avez bien fait d'être aussi rapide il n'en avait plus pour très longtemps si Rogue ne l'avait pas découvert dans ce buisson. C'est même un miracle qu'il soit encore en vie, une telle balle aurait dû le coucher sur le coup, mais il est bien plus costaud qu'on ne pourrait le penser.
Levy déposait un repas chaud pour l'homme qui s'asseya à la grande table de bois massif.
- Ah bon? demanda t-elle naïvement, le regard posé sur la masse sombre qui dormait près du feu.
- Oui, tout montre qu'il a marché plusieurs kilomètre pour fuir les chasseurs et que c'est non loin de votre ferme qu'il s'est écroulé de fatigue… Ce qui n'est pas habituel chez un loup…
- Pourquoi? redemanda la jeune femme en s'asseyant près de la tête de l'animal et passa sa main dans la fourrure douce.
- Un loup est un animal social, il aurait du retrouver vers sa meute, mais il chercher à s'éloigner… D'une façon général, il est aussi bien trop gros et grand pour être un loup de nos régions… c'est la première fois que j'ai à faire à ce genre de spécimen.
Levy contempla la tête endormie du loup noir et resta silencieuse.
- Maman, on le garde demanda Rogue, on le garde?
Rogue avait sa petite voix d'enfant triste qui ne voulait pas que l'on fasse du mal au chien qu'il avait trouvé. Levy le prit sur ses genoux en inclina la tête, oui ils le garderaient. Rogue quitta les genoux de sa mère et se pelotonna contre le corps du loup et le regarda dormir.
Levy avait remercié le docteur il y avait quelque heures environs et étaient en train de faire à manger, l'esprit encore perturbé de la découverte de ce matin.
Elle pétrissait la pâte pour une tourte à la viande et du coin de l'œil elle surveillait l'enfant qui veillait sur l'animal endormi.
Tout en travaillant la pâte, elle cogita sur l'arrivée de l'animal dans la ferme et surtout quelque pensées se firent plus claires et importantes aux yeux de la jeune femme:
La première était évidement la place que ce loup prendrait, elle avait dit oui pour le garder, mais c'était un animal sauvage, qui plus est, et il se réveillerait dans un environnement inconnu et se sentirait donc en danger, sa réaction pouvait alors être dangereuse. Et s'il restait calme, comment allait elle gérer ce gros changement, et surtout il faudrait le dresser s'il voulait bien rester. Levy resta immobile quelque instant avant que Rogue ne tire sur sa jupe longue pour lui dire qu'il avait faim.
Elle fit un sourire au petit garçon et lui dit qu'il pouvait s'installer sur une chaise, ce qu'il fit, et elle termina son travail et servit une part de tourte au garçon avant de s'en servir une à elle aussi.
Il dinèrent en parlant un petit peu, Rogue était un garçon fantasque, qui aimait imaginer tout un tas de choses, et il avait déclaré que lorsque le loup allait guérir, il monterait sur son dos et partirait à la chasse. Levy ria un peu, et demanda au garçon comment il voulait appelé le loup. Il fit mine de réfléchir, se creusant vraiment les méninges pour trouver un nom qui aille bien avec l'animal. Après quelque minutes de réflexion le regard de Rogue s'illumina.
- On va l'appeler Dubh*
Rogue parut content de son idée en termina son assiette avec rapidité pour retourner auprès de celui qui est désormais Dubh. Levy débarrassa la table et posa les plats dans l'évier. Elle disposa ensuite le reste de la viande dans une assiette et la porta à coté du loup, si jamais celui-ci ce réveillait durant la nuit, il aurait au moins quelque chose à manger, elle fit pareille avec un seau d'eau.
Elle s'installa ensuite dans un des gros fauteuil à coté du feu, et lu une histoire à Rogue qui l'écoutait, collé contre la fourrure du loup. Lorsque le rituel nocturne fut fini, Rogue insista pour dormir avec Dubh, chose que Levy refusa pour des raisons de sécurité évidentes, et même s'il s'était mit à pleurer, Levy ne démordit pas et proposa à l'enfant s'il voulait dormir avec elle, cela assécha un peu les larmes du garçon et il accepta en hoquetant.
Il courut dans sa chambre et revint avec sa couette qu'il installa gentiment sur le loup endormi, en disant que comme ça, il n'aurait pas froid. Levy le regardait faire, émut par l'humanité de ce petit et tout les deux ils allèrent se coucher dans l'espoir que Dubh aille mieux.
Levy se réveilla très tôt ce matin là. Rogue, lui, dormait à poing fermé à coté d'elle et complètement enroulé dans les draps. Il murmurait quelque mots indéchiffrables ce qui le rendit aux yeux de la jeune femme, adorable.
Elle se leva tranquillement sans déranger l'enfant et se recouvrit de l'épais châle en laine qui couvrait ses épaules tout les jours
Alors qu'elle se nouait les cheveux , elle entra dans la salle à manger pour voir comment se porter le loup qu'ils avaient recueilli hier. Elle chercha un moment du regard l'immense bête mais elle ne la trouva pas tout de suite.
Elle pensa à Rogue, elle savait qu'il serait déçu de la disparition de Dubh, elle savait que le loup partirait et qu'il ne resterait pas ici.
Elle se dirigea vers les fauteuils pour remuer le foyer du feu et resta quelque minutes devant avant de se relever et de se tourner.
Elle laissa échapper un cri de surprise et raffermit sa prise sur tisonnier qu'elle avait dans la main tremblante.
Sur l'immense canapé en cuir brun, dormait un homme complètement inconnu aux yeux de la jeune femme. Recouvert de la couette de Rogue.
Levy s'approcha doucement pour tenter de comprendre ce que faisait cet inconnu chez elle. Il était grand, brun et nu a ce qu'elle pouvait voir.
Il bougea, et elle amena le tisonnier devant elle pour se défendre ci besoin. Il ouvra les yeux avec beaucoup de mal.
Un faisceau de lumière lui agressa la rétine lorsqu'il ouvra les yeux. Il papillonna quelque seconde pour s'habituer, puis il les referma. Il se sentait bien, dans une sorte de cocon moelleux et chaud. Il ne voulait pas bouger, il se sentait bien, en sécurité. Mais quelque chose le dérangeait, une odeur assez agréable mêlée à une odeur de crainte et de peur. Il rouvrit les yeux et tourna la tête vers la gauche, avec un peu de mal, il grimaça.
Debout devant lui se trouvait la plus jolie figure humaine qu'il avait vu, tremblante avec un tisonnier à la main, le regard contrarié. Il laissa échapper un soupire de contentement devant elle.
- Qui êtes-vous? Et qu'est-ce que vous faites chez moi?
Sa voix recelait de la peur et il tenta de se redresser mais avec beaucoup de mal, la douleur de la plaie se faisait encore sortir, moins car il ne sentait plus la balle dans sa chair. Il entendit le bruit de ferraille toucher le sol et des mains l'aidèrent à s'installer convenablement. C'était la jeune femme qui était à coté de lui.
Il baissa la tête et découvrit que l'ont avait bandé son ventre, même si maintenant le bandage ne tenait plus sur lui. Avant même qu'il n'y pense, les mains de la jeune femme avaient déjà commencé à lui refaire son bandage.
- Je… commença t-il de sa voix grave… j'aillais mourir puis il y a eu une voix de mioche et plus rien… je ne sais pas c'que j'fous ici ni qui vous êtes nous plus.
Levy finissait de nettoyer la plaie avec douceur pour ne pas lui faire trop mal. Levy avait peur de comprendre ce que cela signifiait. Hier il avait trouvé un loup et aujourd'hui un homme était assit dans sa salle à manger avec une plaie, la même que celle du pauvre animal. Elle banda le ventre musclé du grand brun et s'en alla dans la cuisine chercher quelque chose pour manger. elle lui apporta des fruits, du pain et un broc de lait de chèvre qu'il s'empressa d'avaler et mordit à pleine dents dans le pain blanc.
Lorsqu'il fut assez rassasier il posa un regard noir sur son hôte et la remercia.
- Je vous dois la vie et j'ai une dette envers vous.
- Oh, celui qu'il faut remercier c'est mon fils, c'est lui qui vous a trouvé sans quoi on ne serait pas en train de parler.
Il fit une grimace en regardant Levy, il pencha la tête et plissa le regard.
- Oui?
- Votre fils…
- Oui mon fils, un petit garçon de quatre ans.
- C'est bizarre il n'y a pas la moindre odeur du père sur vous et son odeur n'est pas du tout relié à la votre… ce n'est pas votre fils biologique.
Levy recula surprise de la clairvoyance du blessé. Elle ne savait pas comment il avait fait pour savoir ça mais il le savait.
- Comment ….
- Comment je sais? C'est simple: le loup que vous avez trouvez c'est bel et bien moi. Vous avez surement remarqué que j'étais plus gros qu'un loup normal et pour cause je ne suis pas un loup normal mais un Loup Garou - Levy hoqueta de surprise - et de plus je suis un Alpha et donc il est très simple pour moi de définir les gens rien qu'avec leur odeur et je peux facilement relier les familles humaines comme celles des loups donc ça a été enfantin pour moi de savoir que le morveux n'est pas sortit de votre ventre.
Levy baissa les yeux sur ses mains. L'homme qui se tenait en face d'elle savait beaucoup trop de chose pour leur première rencontre et était beaucoup de chose. Elle se leva en sembla vouloir lui dire quelque chose avant de se raviser et d'aller fouiller dans l'armoire en chêne massif quelque vêtements qui pourrait aller à Loup Garou. Elle tira une tunique en coton beige et un pantalon en toile gris et un paire de botte en cuir noires qui trainaient là depuis des années. Elle attrapa également un gilet en cuir noir et se dirigea vers le blessé pour lui tendre les affaires.
- Tenez, habillez-vous il ne fait pas chaud en cette saison.
Le brun attrapa les affaires avec un demi sourire amusé. Si elle savait que sa température corporelle était plus élevez que la moyenne elle ne se soucierait pas de sa santé. Il passe néanmoins les vêtements qui lui allait par bonheur plutôt bien et tenta de se lever, ce qui fut difficile pour lui car la douleur lui provoqua une décharge dans tout les corps, il tituba.
Levy accouru en vitesse pour le soutenir et l'emmena s'assoir sur le banc de bois au bord de la table de la salle à manger. Elle lui ajouta la couverture sur le dos et s'assit en face de lui avec deux poulets gras qu'elle dépluma.
- Comment vous-appelez vous? tenta le brun pour casser un peu le silence de la pièce
- Levy… Levy McGarden et mon fils s'appelle Rogue.
- Ce sont de très beaux noms… Je suis Gajeel.
Levy lui rendit un sourire sympathique.
- Rogue pensait que vous étiez un chien et il vous a renommé Dubh.
Gajeel laissa échappé un petit rire et il s'affala sur la table et joua un instant avec la tête du poulet mort. Il ferma un instant les yeux avant de les rouvrir sur la jeune femme qui terminait de déplumer le premier poulet.
- Vous savez les vider?, demanda t-elle en tendant le volatile à Gajeel qui acquiesça et le saisi.
Un bruit de pas se fit entendre et un petit garçon au cheveux corbeau et emmêlé arriva dans la salle en baillant et se frottant les yeux.
- Bonjour maman…. Il est ou Dubh?
Il était tourné vers la cheminé où le loup avait été mit et s'inquiéta de la disparition de l'animal.
Gajeel appela la garçon.
- Psst - Rogue se tourna vers lui avec un sursaut de frayeur- je suis là, pas la peine de t'inquiéter…
Rogue regarda méfiant Gajeel, malgré le sourire de ce dernier. Il interrogea sa mère du regard, elle ferma les yeux d'un air entendue avec un fin sourire aux lèvres lui disant qu'il n'avait pas a se soucier, que tout allait bien.
- Il est ou Dubh alors? répéta le garçon en s'approchant de Gajeel et montant sur le banc à coté de lui.
- Je t'ai dis, je suis là… C'est moi Dubh.
Rogue le regarda perplexe.
- Tu m'as sauvé hier alors que j'allais mourir et tu m'as donné ta couverture hier soir - il passa la dite couverture sur les épaule du garçon - et je t'en suis très reconnaissant. Je n'ai pas assez de force pour me transformer en loup mais je te promet que quand j'irais mieux je te prouverais que je suis ton Duhh… en attendant appelle moi Gajeel d'accord.
Il tendit la patte au garçon pour sceller sa promesse. Rogue hésita un peu puis serra vivement la main de Gajeel. L'homme ébouriffa la tignasse corbeau avant de reprendre sa besogne de vidage de poulet.
Levy, quand à elle avait apporté un gros pain au sucre et un bol de lait de chèvre devant la place de Rogue et celui -ci croqua dans le pain en posant des question à Gajeel.
En les regardant de loin Levy décela une sorte de ressemblance entre les deux garçons et une sorte de bonheur l'envahi, attendrie par la scène qui se déroulait dans sa salle à manger.
Hola Qui revient enfin avec un nouveau truc tout nul?
C'est moi! J'vous avez manqué avouez-le?
Bon ça va pas être une aussi longue fiction que le Roi Dragon parce que bon j'ai plus vraiment d'idée à vous donner mais ça va s'etendre sur cinq chapitre on va dire!
Bref comme d'habitude, si vous avez des questions, un avis, posez la moi et j'y répond la semaine prochaine dans le prochain chapitre
Mya
*Dubh: Signifie Noir en Irlandais (j'ai fais une faute dans le titre au lieu de Dubh j'ai mis Duhh ce qui ne veut rien dire)
