Bonjour! Donc, comme promi, voici ma nouvelle version du Seigneur des Anneau au féminin, appelé désormais la Dame des Anneaux. Voici toutefois les réponses aux reviews des autres chapitres de mon autre version :

Siria : oui, en effet.

Galadwen : lol! Merci, ça venait d'une surdose d'inspiration en examen de poésie… mwehehehehehehehehe!

Isilwen Took : snif! **verse une larme** et à demain matin (ah, vive les congés! :p). Je te ferai une petite face traumatisée à la Elijah. Lol!

Eryna Khan : tu as totalement raison. J'espère du moins que cette nouvelle version te plaira.

Kristaline : hey bien la voilà!

Je vous averti, les chapitres seront bien plus longs que dans la version précédente. Bonne lecture.

LA DAME DES ANNEAUX

Partie 1

LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU

Trois Anneaux pour les Reines Elfes sous le ciel,

Sept pour les Dames Naines dans leurs demeures de

                                                                                               [pierre,

Neuf pour les Femmes Mortelles destinées au trépas,

Un pour la Dame des Ténèbres sur son sombre trône

Dans le Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.

Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour

                                                                               [les trouver,

Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les

                                                                                           [lier

Au Pays de Mordor où s'étendent les Ombres.

[adaptation au féminin du poème de J.R.R. TOLKIEN]

Prologue

Une boule de lumière automnale se levait à l'horizon pour monter graduellement dans le ciel, éclairant les petites maisons desquelles des gens sortaient. Ils se mirent aussitôt à travailler comme l'auraient fait de petites fourmis qui auraient senti les temps plus froids arriver à grands pas.

Depuis toujours, les Hobbits menaient une vie simple et sans soucis. Ils étaient insouciants des dangers du monde extérieur, bien qu'ils y avaient été au moins deux fois soumis depuis la fondation de la Comté, leur beau pays vert.

Bien au chaud dans sa maison, l'une des plus grandes et somptueuses de tout Hobbitbourg, une jeune fille regardait tout cela avec la nostalgie des temps passés. Puis, elle détourna les yeux et s'assit devant son bureau de bois.

Ses cheveux châtains foncés lui cachaient partiellement la figure et lui tombaient sur les épaules. Ses grands yeux étaient telles des pierres d'ambre pâle reflétant les rayons d'un soleil de midi. Ses lèvres n'étaient ni trop épaisses, ni trop minces, tout comme son nez quelque peu retroussé qui n'était ni petit, ni gros. Son visage, par contre, était d'une pâleur maladive.

Elle trempa sa plume dans l'encrier à côté d'elle puis, elle prit un gros livre rouge qui avait dû séjourner là au moins une bonne année sans que l'ont ne lui eusse touché une seule fois. Reprenant sa plume, elle commença à gratter le papier un peu jauni par le temps.

Au bout d'au moins cinq minutes, elle releva la tête afin de contempler ce qu'elle venait de dessiner. Il s'agissait d'un arbre encerclé de sept étoiles. Elle l'observa un moment puis, satisfaite, replongea sa plume dans l'encrier, prête à commencer son écriture.

Mais il fallait d'abord trouver par où commencer ce long récit plein de souffrances et de mort, mais aussi de bons souvenirs qui resteront empreints tel des gravures le sont sur les murs dans la mémoire et le cœur de la jeune fille.

Aussi dans son corps, par contre. À l'épaule gauche, elle portait une cicatrice blanchâtre et répugnante tandis qu'à sa main droite, il lui manquait l'annulaire. Mais elle n'était pas laide ou bien défigurée, loin de là. Elle avait d'ailleurs un visage tout à fait comme celui de autres de son âge, excepté pour ses yeux qui reflétaient une grande sagesse et ce, même si elle n'était âgée que de vingt-quatre ans.

Soudain, une vague d'inspiration lui vint, comme si on lui avait donné une décharge électrique. Mue par une impulsion quelconque, elle posa le bout de sa plume à côté de l'arbre et se mit à écrire lentement, mais d'une main ferme et assurée.

« Dans le calme de nos petites vies, privées ou non, nous oublions parfois certaines choses très importantes qui pourrait sans doute nous être utiles tellement nous ne sommes que trop préoccupés par d'autres faits inimportants

Nous disons de ne pas oublier ceux qui se sont sacrifiés pour que nous soyons maintenant dans un monde prospère et en paix. Et pourtant,  nous les oublions quand même. L'histoire prend une toute autre tournure, parfois irrespectueuse pour ceux qui ont été au cœur de ces affreux événements.

J'écris aujourd'hui cette histoire, enfin, ce fait tout à fait vrai, pour qu'elle ne soit pas oubliée et modifiée comme beaucoup d'autres le sont avec le temps. Pour que ceux et celles qui ont périt pour sauver ce monde non plus… »

***

« Elle était debout sur un quai. Devant elle s'étendait la Mer qu'elle ne voyait que pour la première fois de sa vie. Un bateau était amarré au quai, des gens à son bord, semblant l'attendre. D'autres, derrière elle, pleurant pour une raison qu'elle ne connaissait pas… Elle ne distinguait nullement leurs visages, mais ne tenait pas vraiment à le savoir.

Elle s'avança vers le petit navire. Son destin s'étendait à présent sur d'autres rives. Plus belles et plus paisibles que celles qu'elle quittait. Là où elle pourrait être en paix jusqu'à la fin du monde.

Dès qu'elle eut posé un pied dans le navire, deux puissants coups de tonnerre éclatèrent soudain dans le ciel comme si l'ont avait frappé quelque chose de très dur. Surprise, la jeune fille perdit pied et tomba dans l'eau sombre où elle s'enfonça lentement… »

Hanna Sacquet se réveilla en sursaut et regarda autour d'elle, essayant vainement de distinguer la réalité et la fiction. Elle était tombée en bas de son lit durant son sommeil et elle était à présent sur le sol, empêtrée dans ses draps blancs.

Elle frotta ses yeux rapetissés par la fatigue et bailla longuement, s'étirant. Elle dirigea son regard d'une couleur Soleil-levant vers la porte derrière laquelle on tambourinait. Une jeune voix féminine s'éleva, passant au travers du bois.

« Réveilles-toi! S'écria-t-elle. Allez! Tu ne veux quand même pas que Mary et moi allions te chercher de force, Hann'?! »

Hanna bailla une nouvelle fois à s'en décrocher la mâchoire. Elle se leva tant bien que mal, trébuchante, et se dirigea à tâtons vers la porte. Elle grimaça et tourna la poignée après en avoir eu assez de contempler le magnifique bois d'érable.

Une jeune fille aux longs cheveux blonds et frisés qui lui arrivaient aux fesses s'engouffra comme un coup de vent dans la chambre de sa cousine. Ses yeux verts pétillants se posèrent bientôt sur celle-ci et elle éclata de rire en la voyant encore à moitié endormie. Son visage rieur était d'une couleur tout à fait commune et elle semblait plus jeune que son age, soit vingt ans, avec son petit nez retroussé.

Elle fut bientôt suivie d'une autre hobbite aux yeux bleus foncés comme la mer et aux cheveux châtains clairs. Ses sourcils étaient minces et ornaient parfaitement ses yeux plissés par la malice enfantine qui était toujours en elle et qu'elle n'avait guère l'intention de quitter.

La première se nommait Elanor Touque, tandis que la deuxième répondait au nom de Rosemary Brandebouc. Hanna regarda un moment ses deux cousines âgées d'un an de plus qu'elle et prises d'un fou rire apparemment incontrôlable. Puis, après un moment, elle se joignit à elles.

« Alors? Demanda Hanna en tentant péniblement de reprendre son souffle. Pourquoi venir me réveiller à cette heure? Il n'est pas encore passer 8 heures enfin! »

Rosemary et Elanor la regardèrent avec le sourire espiègle des gens qui préparaient quelque chose d'extravagant et qui n'était pas toujours drôle, à en connaître les deux jeunes Hobbites. Hanna croisa les bras sur sa poitrine en haissant les sourcils et attendit que la vérité sorte de la bouche de ses cousines, comme elle l'avait toujours fait. Elles ne pouvaient pas résister à un regard plein de reproche.

« Oui, bon, d'accord, fini par avouer Rosemary après un moment. On a l'intention de faire une… petite surprise pour Belladonna. Après tout, c'est son anniversaire aujourd'hui, non?

-Oui, répondit Hanna. Mais, Mary, Ela, vous ne savez donc pas que Rowen la Magicienne vient à Hobbitbourg? Vous ne vous souvenez donc pas de ce qu'elle vous a fait, la dernière fois qu'elle vous à prises à fureter un peu partout? »

Mary et Ela se regardèrent, se souvenant trop bien de la réaction de la Magicienne quand elle les avait prises avec l'un de ses petits feux d'artifices (qu'elle ne faisait jamais sauter, d'ailleurs… à quoi servait donc le fait de les emporter?) que les deux hobbites avaient en vain tenter de faire sauter pour impressionner tout le monde, il y avait de cela un an aujourd'hui. Rowen la Grise les avait obligées à tout nettoyer Cul-de-Sac de fond en comble ainsi que leur propre maison et celles de quelques autres hobbits qui avaient été ravis de cela. Jamais elles n'oublieraient ce fait qui les avait marquées à vie.

Hanna les regarda chacune leur tour d'un regard sévère puis finalement, elle éclata de rire à ce souvenir, ce qui fit enrager Elanor.

« C'est ça! S'écria-t-elle. Ris! Mais on verra bien qui rira la dernière! »

Elle tourna le dos à sa cousine, et elle et Mary sortirent de rapidement de Cul-de-Sac, comme si elles avaient le feu au derrière, ce qui était probablement le cas, bien que cela ne fusse complètement impossible. Hanna continua à rire seule un moment, jusqu'à ce que la porte de sa chambre s'ouvre à nouveau sur une vieille femme aux cheveux argentés et frisés. Ses yeux noirs pétillaient, car c'était une grande journée pour elle. Celle de ses cent onze ans.

« Tu m'as l'air bien en forme ce matin, Hanna, dit-elle en souriant. Qu'est-ce qui se trame? Une autre visite clandestine de Mary et Ela, c'est bien cela? »

Hanna se laissa tomber à la renverse sur son lit, toujours riante. Jamais elle n'avait autant rit depuis le jour même où Mary et Ela avaient dû laver Cul-de-Sac avec une simple brosse à dent qu'Ela avait tenter de confondre avec un peigne-cheveux pour essayer d'éviter la tâche trop ardue pour elle, comme l'avait-elle elle-même dit.

« Oui, répondit Hanna après un moment. Mais aujourd'hui est une journée bien particulière, non? Puisque c'est votre anniversaire, tante Bella! Joyeux anniversaire! »

Belladonna Sacquet sourit à son tour. Sa nièce ne l'avait pas oubliée. Tout comme elle-même n'avait jamais omis de lever la vaisselle après chaque repas depuis plus de quatre ans. Ce n'est pas Hanna qui cuisinait, dans ce Smial, car elle avait maintes fois fait prendre le feu aux aliments. Feux qui avaient à chaque fois été accompagnés d'un « oups! » ayant bien fait rire la vieille hobbite. Ensuite, elle s'était empressée d'éteindre le brasier qui menaçait de faire passer la maison au feu.

Soudain, un coup retenti à la porte d'entrée. Belladonna se hâta d'aller répondre pendant qu'Hanna s'habillait en vitesse. Quand elle rejoignit sa tante, celle-ci avait pour compagnie une jeune hobbite aux cheveux blonds comme de l'or et au visage d'une couleur bronzé par les heures passées à l'exterieur à s'occuper des jardins. Ses yeux d'un bruns de velours en amandes jetaient de petits regards quelques peu gênés autour d'elle. Mais quand elle vit Hanna entrer dans la pièce, elle sourit et se leva. Elle était un peu plus grande qu'Hanna, soit de un ou deux centimètres.

« Damoiselle Hanna, dit-elle. Bonjour…»

Hanna éclata à nouveau de rire. Elle se jeta par en arrière pour atterrir sur le sofa où elle se cala confortablement. Puis, elle indiqua à la hobbite de s'asseoir à côté d'elle, ce que celle-ci fit le plus rapidement possible. Hanna se tourna vers elle et planta ses yeux jaunes-verts dans ceux de la blondinette.

« Salvi, Salvi, Salvi, soupira Hanna. Depuis le temps que l'ont se connaît! Voyons! Quand nous avions seize ans, tu me parlais comme tu parles à tout tes autres amis, mais depuis que tu as été engagée comme jardinière ici, tu as commencer à m'appeler « Damoiselle Hanna » et je dois avouer que je n'aime pas trop cela. Si au moins tu pouvais m'appeler simplement « Hanna »… »

Salvia Gamegie baissa la tête et regarda ses pieds poilus de hobbit. Son amie avait bien raison, jamais le vouvoiement ne lui avait été imposé, à Cul-de-Sac, mais elle ne voulait pas risquer de décevoir sa mère qui avait tenu à ce qu'elle vouvoie son employeur et la nièce de celle-ci. Car depuis qu'elle avait huit ans, Hanna Sacquet était orpheline. Elle était au début restée au Pays de Bouc, avec Mary et ses parents et puis, par la suite, elle avait été adoptée par sa tante Belladonna Sacquet et vivait à présent avec elle à Cul-de-Sac.

« D…d'accord, bégaya Salvi. Je vous appellerai Hanna… mais ma mère… elle ne sera… enfin, je veux dire… elle ne sera pas contente d'apprendre que je ne vous appelle plus « Damoiselle Hanna »

-Et bien tu n'as qu'à pas le lui dire, et m'appeler ainsi en sa présence, proposa rapidement Hanna, sans reprendre son souffle. »

Salvi approuva d'un bref « oui » de la tête. Elle et les deux Sacquet restèrent silencieuses durant un moment qui parut durer des heures. Ce fut Belladonna qui brisa enfin le silence, faisant sursauter les deux autres.

« Pourquoi n'allez-vous pas vous promenez? Proposa la vieille hobbite. Vous avez amplement le temps, la fête n'est que ce soir. »

Les deux jeunes filles s'apprêtaient à sortir lorsque Belladonna resta soudainement figée sur place, la main dans sa poche de jupe, le visage blanc comme un drap. Puis, elle se mit à paniquer. Elle hurlait presque.

« Où est-il?! Cria-t-elle. Où est-il?! »

Elle envoya planer quelques cousins à l'autre bout de la pièce en cherchant désespérément l'objet qu'elle avait perdu. Tout à coup, elle se tourna brusquement vers Salvi et s'approcha d'elle, menaçante.

« C'est toi! Hurla-t-elle. C'est toi qui l'a prit! J'en suis certaine! Redonne-le moi! »

Elle se mit à secouer la pauvre hobbite qui ne comprenait rien à tout ce charabia de gauche à droite en lui hurlant de lui redonner ce qu'elle lui avait volé. Ce fut à ce moment qu'Hanna se décida à intervenir.

« Mais calmez-vous, tante Bella! S'écria-t-elle. Elle n'a absolument rien prit, que racontez-vous donc là? Vous disjonctez! »

Belladonna arrêta de martyriser Salvi. Elle remit sa main dans sa poche et soupira en y serrant quelque chose. Puis, sous le regard incrédule d'Hanna, elle se tourna vers sa victime, qui tremblait rien qu'à la voir.

« Je suis désolée, dit simplement Belladonna. »

Puis, elle leurs tourna le dos avant de disparaître à l'angle du couloir. Hanna regarda Salvi, qui était au bord de la crise de nerf. Elle lui tapota doucement l'épaule, essayant de la réconfortée.

« Ça va, chuchota Hanna. Ça va. Elle est comme ça. Quand elle perd quelque chose auquel elle tient… »

Salvi tourna son visage livide vers elle, tremblante.

« D'accord…, murmura-t-elle en un souffle. Mais… j'aimerais tout de même sortir d'ici le plus rapidement possible, si cela ne vous dérange pas trop…

-Non, bien entendu, répondit Hanna. »

Elles sortirent finalement dehors, alors que le soleil était à présent haut dans le ciel. Cette journée prévoyait d'être l'une des plus mémorables…

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J'espère que ce n'est tout de même pas si pire…