Bonsoir à toutes et à tous !

Après quelques semaines de méditations, je poste enfin mon tout premier écrit sur ff. J'ai prit l'habitude d'y lire de superbes œuvres depuis quelques années alors j'ai voulu me lancer.

C'est simplement un petit texte de départ, histoire d'avoir quelques retours, commentaires (je l'espère).

J'entame donc le début d'une petite fic de deux ou trois chapitres, sur du zosan (une base de départ pour moi, étant donné que cela restera longtemps un de mes "couples" préféré, et avec lequel j'ai commencé à lire des fics.

Cela reste une fic assez 'soft' (en comparaison avec ce que j'ai pu lire dans le passé), mais je le classe tout de même M pour ce qui arrivera dans les prochains chapitres.

Et évidement l'oeuvre originale sur laquelle je m'appuie, et la majorité des personnes cités, ne sont pas de ma création et tout revient de plein droit à notre cher Oda !

Et un très grand merci à Akilie pour sa correction incroyable !


|« Le sexe a besoin de mensonges et de secrets pour survivre au reste. » (Denis Robert) Ou, comment préserver son intimité au sein d'un équipage.|

Sanji n'était pas quelqu'un de spécialement maniaque. En revanche, il portait un soin tout particulier à l'hygiène dans sa cuisine. Aucun de ses plats n'était préparé sans qu'il ne se soit au préalable minutieusement lavé les mains. De plus, il faisait attention à bien nettoyer chaque ustensile à la fin de sa tâche. Et chaque soir, quand le repas était clos et que sa vaisselle n'était plus qu'une histoire ancienne, il attendait d'être seul pour laver en grand sa cuisine, son lieu, son antre.

Il sortait éponges, torchons, produits d'entretien et le voilà qui astiquait, détachait, faisait briller chaque recoin possible et inimaginable, afin de ne laisser aucune chance à des microbes de se développer. Il se surprenait à chaque fois d'être si fier du travail qu'il menait sur ce bateau.

Ce soir, après que ce dur labeur eut été accompli et que le bateau eut été doucement secoué par les vagues, il monta dans la vigie. Il était de garde. L'équipage avait accosté il y a quelques jours sur une petite île de quelques centaines de kilomètres carrés. Rien d'extravagant, mais il leur fallait attendre plusieurs jours avant que le log pose ne se recharge.

Et cette nuit, pendant que tout monde sortait s'amuser de façons diverses et variées, c'était à lui de s'occuper du Sunny. Il s'installa confortablement sur une des banquettes rouges de la pièce, qui servait également de salle d'entraînement, et ouvrit une des fenêtres afin de s'allumer une nouvelle cigarette. La fumée s'évanouit tranquillement dans la nature et ses pensées se portaient sur les diverses occupations auxquelles devaient vaquer ses camarades. Exploration de l'île pour les uns, soirée à des heures indues au bar pour d'autres.

Il n'aimait pas l'idée de savoir ses mellorines seules sans sa protection à l'extérieur, mais la rousse fut intransigeante sur son rôle pendant cette semaine d'accostage. Il s'y était d'abord fortement opposé, mais il était difficile pour lui de résister aux yeux brillants de ses beautés.

Soudain, alors que tout semblait calme et qu'il remuait ses pensées, il vit une ombre se faufiler discrètement sur le navire, accompagnée à son bras par une autre, plus svelte. Cette fois-ci, son attention était à son paroxysme. Sa curiosité jouait au loto pour deviner lequel de ses compagnons avait ramené quelqu'un sur le bateau ce soir, un poil jaloux.

Il fronça les sourcils, déçu, quand des boucles dorées étincelèrent à la lueur de la lune. Il était étrangement surpris. Même s'il était un homme comme lui et bien d'autres, il n'avait jamais pensé que son compagnon et ennemi pouvait avoir une vie sexuelle active. Il mâchouilla frénétiquement sa cigarette, piqué au vif par une jalousie incontrôlable. Il se coltinait une semaine de garde pendant que le sabreur s'envoyait en l'air : ça lui était inadmissible et il hésita à venir à la rescousse de la pauvre demoiselle qu'il imagina aux griffes d'un brusque.

Les deux personnes plus bas entrèrent dans le navire, là où le cuisinier savait que se trouvaient les chambres. Il n'était pas assez stupide pour ignorer de quoi allait s'accompagner leur nuit.

Il préféra éviter à des images indécentes de venir hanter son esprit et divagua plutôt sur les courses qu'il devrait faire pendant qu'ils étaient amarrés. Ils manquaient cruellement de viande et de produits frais. Il devait s'occuper de ça une fois le jour levé, à l'heure du marché qui s'étalait joliment dans des effluves en tous genres sur le port commerçant. Il griffonna sur son carnet différentes recettes qu'il voulait essayer et des desserts à inventer.

Quelques heures s'écoulèrent et quand la nuit devint plus claire dans les heures encore froides du matin et que l'esprit du cuistot était embué par la fatigue, une silhouette se glissa discrètement en dehors du navire. Le cuisinier n'eut pas le temps de regarder à quoi ressemblait la jeune femme que celle-ci avait disparu dans les rues adjacentes au port. Peu après son éclipse, le marimo sortit de la chambre, habillé comme il l'était la veille au soir, ne laissant rien paraître.

Le vert savait qu'il serait vu et le blond en était conscient lui aussi. Néanmoins, ils avaient été d'une discrétion absolue. Encore heureux, pensa-t-il, qu'il n'ait rien entendu de ce qu'il s'était tramé là-dessous.

Les heures avancèrent et chaque membre de l'équipage revint au fur et à mesure de la matinée, dans un plus ou moins bon état. Certains allèrent se coucher pendant que d'autres partirent vaquer à leurs occupations habituelles.

Seul le blond, accompagné de sa liste, descendit du navire afin de faire son ravitaillement. Il s'extasia, sourire largement étalé sur ses joues, en se faufilant entre les étals et en comparant la qualité des nombreux fruits, épices et poissons qui étaient exposés devant ses yeux.

Alors qu'il choisissait, tel un expert, les langoustines les plus fraiches, il fut absorbé par un doux parfum d'agrumes. Il se retourna et une beauté sans nom, aux longs cheveux blonds, passa près de lui. Il frissonna, comme souvent devant une telle merveille de la nature, mais la carrure un peu élancée de la demoiselle lui remit en mémoire la nuit qu'il venait de passer.

Soudain, il se mit à imaginer qui avait pu accompagner le marimo dans son lit. Il soupçonna chaque femme qui passa, l'imagina brune, grande, rousse, à forte poitrine, avec des formes à en faire frémir un damné. Son imagination était sans limite dans ce genre d'affaires. Mais une fois encore, une pointe de jalousie piquait sa fierté. Lui, le dandy qui prenait soin de lui et courtisait ces demoiselles, repartait toujours bredouille de ses conquêtes. Il se démenait comme un diable pour parfaire ses tenues, sa coiffure, et il était incapable de séduire, même lui s'en était bien rendu compte avec le temps.

Il se réjouit seulement en se disant que le marimo avait eu de la chance, le coup d'un soir, une conquête inespérée qui ne risquait pas de recommencer. Il se félicita de ce raisonnement qui tenait la route et repartit plutôt, le panier plein, remplir les cales du navire.

Quand ceci fut fait, que les denrées furent correctement enfermées dans leurs locaux, à l'abri de leur capitaine affamé, il se permit une petite pause en se préparant un café bien mérité. Il s'assit sur une des chaises de la pièce et soupira d'aise lorsque la tasse chaude atteignit ses lèvres. Alors qu'il avait espéré ce moment pour lui, seul et au calme, un élément perturbateur vint le déranger.

En effet, celui qui venait d'entrer dans la pièce en quête de nourriture, ou d'alcool dans son cas sûrement, n'était autre que l'escrimeur. De son air nonchalant, il avança dans SON lieu, dans SA pièce, SON endroit et se servit dans SES placards pour prendre une bouteille de rhum.

— Je peux savoir ce que tu fous ? lui demanda le cook d'une voix ironiquement mélodieuse.

— Soif.

Le vert n'était pas ici pour ouvrir les hostilités et ne prit pas non plus la peine de regarder son camarade. Il referma le placard et commença à repartir vers la sortie. Mais alors que le blond s'était levé et qu'il était à quelques pas de la porte, il porta la bouteille à sa bouche et, d'un regard arrogant, en but goulûment plusieurs grosses gorgées.

Cette fois-ci, le cuisinier ne pouvait pas laisser passer ça. Il venait le narguer sur son territoire et c'était quelque chose d'inacceptable. Eux-mêmes ne sauraient dire lequel des deux avait lancé le premier coup. Pour autant, l'autre avait répliqué et les coups avaient fusé, sans qu'aucun de leurs compagnons ne puissent les arrêter. Ils se défoulaient l'un sur l'autre, la bouteille n'étant qu'un prétexte parmi d'autres.

Après cette petite tempête de coups passée, arrêtée par une navigatrice enragée, ils repartirent chacun la queue entre les jambes, bredouille, sans aucun vainqueur cette fois-ci encore. La journée se déroula sans autre accrochage et le soir, ainsi que le diner, arrivèrent bien vite.

Quand les ventres furent plein et que les demoiselles se préparaient au coucher, les hommes de l'équipage s'étaient regroupés sur le pont pour une petite causette à la lueur des lanternes. Alors que la discussion n'était qu'histoire de trouvailles et buvette, Usopp, qui vit Franky silencieux sur sa soirée de la veille, le questionna.

— Moi ?

Il explosa de son rire franc avant de reprendre au galop :

— J'ai passé une SUPEEEEER soirée en compagnie d'une petite rousse déjantée dans un hôtel non loin du centre.

Bizarrement, chaque membre présent se tut, tout à coup intéressé par ce qu'il se racontait là.

— Déjantée ? questionna timidement Chopper, comprenant qu'une discussion qui ne lui était pas familière commençait.

— Une vraie folle, confirma l'addict de cola, on a bougé touuuute la nuit. Une SUPEEEER nana.

Le blond se crispa, déçu de voir que, non seulement le vert s'était amusé la veille au soir, mais qu'il n'était pas le seul. Chacun avait eu l'occasion de profiter des douces dames présentes sur cette île. Lui devait se coltiner une semaine de garde sans pouvoir profiter des demoiselles au teint frais qui n'attendaient que lui.

La discussion s'anima, Brook se vanta de ses exploits passés, se vantant d'avoir été un tombeur sans égal qui flattait ces demoiselles d'un air de piano dans des tavernes dans lesquelles il séjournait au fil de ses voyages. Même Usopp avait quelques histoires à raconter, retenant l'attention du capitaine et du médecin, impressionnés. Et étrangement, cette fois-ci, cela ne semblait pas être du pipo.

Mais le regard du cuisinier était tourné vers le bretteur, bien plus pris d'attention pour sa chope de rhum que pour la discussion qui avait lieu. Pourtant, lui savait que le vert savait s'amuser au gré de leurs arrêts. Ce fut la première fois depuis bien longtemps qu'il trouva une qualité à ce dernier. Il était modeste et ne prenait pas plaisir à raconter en détails le corps de jolies dames. Il renifla odieusement, lui-même surpris de ce qu'il pensait.

Soudain, il sentit le regard de l'intéressé sur lui : ce fut bref. Un simple coup d'œil dans sa direction, comme pour le mettre dans la confidence, pour ne pas qu'il ait la langue trop pendue. Et il en comprit très bien le message.

Mais après tout, cela ne le concernait pas, et il préférait retourner écouter les exploits de ses compagnons, en buvant et rigolant, sans ne plus prêter attention à son adversaire quotidien.

Il avait profité de quelques heures de sommeil dans la journée mais il devait maintenant repartir à son rôle.

Le lendemain, quand il eut remis de l'ordre dans le bazar de la veille, il partit faire un tour en ville afin de pouvoir lui aussi explorer les environs, étant donné que certains de ses camarades avaient décidé de rester quelques heures encore sur le navire. Il avait besoin de se dégourdir les jambes.

La ville devait sûrement plaire à Robin, se dit-il en se glissant dans des ruelles à l'âge indéterminé, aux chapelles charmantes et aux pavés rappelant un âge révolu. Des tavernes jonchaient chaque rue et donnaient un côté bon vivant à l'endroit.

Il aperçut une tête verte se glisser dans une d'entre elles et, sans réellement savoir pourquoi, il suivit ses pas pour entrer à son tour dans le lieu. Il se glissa sur un des fauteuils qui se trouvaient le long du bar, à droite du marimo.

— Alors sourcils en vrilles, on est perdu ?

— Soif, déclara hargneusement le blond, pour rappeler leur petite dispute de la veille.

L'escrimeur ne prit pas la peine de répliquer et entama la chope de rhum ambré qu'il avait commandé peu avant que lui-même ne s'installe. Il commanda la même chose face aux interrogations visuelles du barman. Un jeune homme souriant qui lui sembla fort sympathique mais qui les regardait bizarrement.

Il était néanmoins plus absorbé par le regard bleu azur de sa très jeune collègue. Une très charmante demoiselle en tenue traditionnelle et dont il aurait préféré la compagnie à celle de son compagnon. En parlant de ce dernier, celui-ci agissait étrangement. Un drôle de manège avait lieu devant lui. Son camarade observait discrètement ce qu'il se passait derrière le comptoir, mais dès que l'employée passait non loin d'eux, son regard se concentrait sur sa chope. Il était du mauvais côté pour suivre son regard mais la beauté de la jeune fille avait peut-être réussi à faire fondre le cœur de pierre de son compagnon de route.

Puis, son imagination alla encore plus loin : et si la jeune femme n'était autre que celle qu'avait raccompagné le vert l'autre soir ? Cela expliquerait leur rencontre et le choix de ce bar parmi tant d'autres. Cependant, il fut déçu de penser qu'une si belle dame puisse accepter de passer la nuit avec un tel gars. Il était persuadé qu'il n'avait pas pris soin de lui demander son nom. Il attendit que le barman pose sa consommation devant lui pour tenter le coup.

— C'est quoi son petit nom ?

Le vert, qui levait de nouveau son verre à ses lèvres, se stoppa dans son élan pour le regarder droit dans les yeux.

— Je te demande pardon ?

— Marimo, marimo, marimo, chantonna-t-il avec un air condescendant volontaire. On ne me l'a fait pas à moi.

Il désigna du menton la blonde occupée à servir une des tables à l'autre bout de la pièce et reposa sa question.

— Comment tu veux que je sache ? répondit-il, étonné par la question.

— Allons, je t'ai vu l'autre soir. Je me demandais juste si une algue comme toi était assez sensible pour demander le doux nom des dames qu'il ramenait dans son lit. Au vu de ta réponse, je suis déçu. Enfin, te connaissant, cela ne me surprend pas tant que ça.

Le sabreur, piqué au vif le fusilla du regard.

— T'as complètement pété les plombs. Ça ne te regarde juste pas.

— Assume que tu as seulement tiré ton coup sans poser de question.

— Je te dis que je n'ai pas envie de te le dire ! s'emporta-t-il soudainement.

Le barman, qui ne devait pas avoir bien plus de la vingtaine, coupe joliment brossée et au bouc naissant, s'arrêta devant le cuisinier.

— Je vous demanderai de ne pas déranger la clientèle.

Le blond, surpris, le fixa droit dans les yeux, mais ce dernier soutint férocement son regard. La froideur de l'homme l'étonna d'autant plus que le blond n'était pas celui qui avait haussé la voix. Il grogna comme seule réponse et le vert partit précipitamment, laissant le cuisinier surpris payer l'addition et s'excuser brièvement. L'étonnement du cook était particulièrement dû à l'abandon de la boisson non finie du vert. L'avait-il blessé au point de ne pas finir son verre ?

Mais en sortant du lieu, ce dernier était déjà hors de vue.

(...suite)


Nous revoilà !

La conversion de ma page Word au site ff a été une vrai catastrophe pour moi, j'espère donc que la typographie n'en a pas trop souffert, je dois encore apprendre à bien me servir du site.

Pour revenir sur le fond du texte, j'espère très sincèrement que cela vous a plu ou intéressé. Un commentaire fait toujours plaisir, même si vous restez libre de vos actions :)

En espérant avoir quelques retours, positifs ou non, et on se dit on chapitre prochain !

Kiss

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