NDA : Vous pourrez trouver cette histoire sur le blog skyrock du MissingxWorld ; nul plagiat, il s'agit de mon propre blog.

Ceci est une fanfiction ; tous droits réservés aux créateurs de The Legend of Zelda.

Les Folles Amours !

1

La chambre était plongée dans la pénombre. Les lourdes tentures aux fenêtres étaient écartées, laissant passer la lumière aventureuse et le regard impudique de la lune. La décoration était sombre, effrayante ; à l'image du propriétaire des lieux. Des meubles imposants, des objets à la laideur agressive, des tableaux abîmés, des armes partout… Dans l'immense lit, un jeune guerrier aux cheveux blonds dormait. Comme la chaleur était presque étouffante, il était nu, le drap fin coincé entre ses jambes pour simplement cacher son intimité. Couché sur le côté droit, la tête posée sur son bras replié, il semblait serein, nullement dérangé par l'odeur de souffre qui régnait dans le château, ni même par celle du sang plus ou moins sec qui aurait secoué l'estomac de tout intrus venu défier le seigneur du bâtiment. Ni les gémissements, ni les cris remontant des entrailles des pierres ne paraissaient impacter son sommeil. Le sort des prisonniers lui était égal.

Cela n'aurait pas dû, pourtant ; au dos de sa main gauche abandonnée non loin de son visage brillait une marque d'or triangulaire. Elle luisait doucement, tour à tour faiblissant ou irradiant. Elle était comme un cœur pulsant sans un bruit. Ce fragment de Triforce ne se lassait pas d'appeler les deux autres morceaux. Chacun, en vérité, en faisait de même, mais leurs hôtes étaient parvenus avec plus ou moins de brio à résister à cette attraction. La princesse Zelda avait réussi. Link était tombé. Droit dans les bras de Ganondorf. Mais le Gerudo ne s'en était pas mieux tiré. Si l'Hylien n'avait pas pu l'attaquer, l'inverse s'était aussi vérifié.

Le Héros du Temps se réveilla lorsque sa main gauche fut serrée dans une autre bien plus grande. Ses yeux bleus se posèrent sur l'expression concentrée de son amant tandis que celui-ci tâchait de ressentir plus ardemment l'appel du Courage. Des mois auparavant, Link n'aurait jamais cru que la vision de ce corps musculeux à la taille impressionnante, de ces cheveux de feu et de ce regard embrasé lui tirerait un jour un sourire. Il percevait contre sa peau la propre obstination de la Force à se lier à lui. Il savait ce qui allait suivre. Ça ne lui faisait pas peur. Aussi, quand Ganondorf céda une nouvelle fois et se mit à avoir les mains baladeuses, l'Hylien le laissa faire. Le Gerudo était crispé, même légèrement énervé, et sa poigne se referma bientôt avec rudesse sur la cuisse pâle du Héros. Il poussa un grognement bestial.

-Fais-la taire, ordonna-t-il. Elle va me rendre fou.

Le Courage rejoignit la Force.

-La tienne aussi est bavarde, souleva Link.

Il vint chastement déposer ses lèvres sur celles de son amant.

-Pour autant… Est-ce que je m'en plains ?

[... ... ...]

Note de l'auteur : J'ignore ce que je préfère… Que Link ait définitivement abandonné Zelda et laissé Ganondorf régner sur le monde, ou qu'il ait fui avec son ennemi et que le château que j'évoque soit celui d'une autre terre et non plus celui d'Hyrule… ? Quoi qu'il en soit, j'aime beaucoup ce couple et je suis heureuse d'être enfin parvenue à le traiter et d'entrer sur le fandom avec quelque chose d'assez sensuel. J'aime l'idée que Link ait eu le « courage » de se laisser sombrer dans l'univers glauque de Ganondorf et que celui-ci, malgré toute la haine que lui inspire l'Hylien, ait eu la « force » de le garder près de lui. J'espère que ce texte aura été à la hauteur de ce que je voulais y faire passer.