T/N : Bonjour ! donc comme beaucoup me l'ont fortement demandée, voici la suite d'''Une romance politique''. J'espère que l'histoire vous plaira toujours autant !

Cette histoire commence durant les dernier mois d'université de Kurt et Blaine.

PARTIE UNE

Chapitre 1

C'était le mois de janvier. Kurt était assis à son bureau, regardant la page web de Parson et le bureau de placement des stages. Il avait regardé cette page web, chaque janvier pendant trois ans. Chaque année ses yeux scannaient les villes.

New York

Londres

Paris

Chaque année, il cliquait sur New York. Les stages étaient incroyables. Il rencontrait les meilleurs designers. Il travaillait sur des défilés de mode montrant des designs d'avant-garde. Il travaillait avec certains des meilleurs talents de l'industrie de la mode. Tout cela était un rêve devenu réalité.

Presque.

Kurt bougea sa souris sur le mot Paris.

Il s'arrêta et permit à ses yeux de dériver sur la photographie de Blaine posée sur son bureau. C'était sa préférée. Drew l'avait prise l'été dernier pendant qu'ils étaient tous à Central Park à l'un des célèbres pique-niques mode de Lake. Blaine était assis sur l'herbe, sa jambe gauche étirée, sa jambe droite vers lui avec son bras posé sur son genou. Il avait permis à ses cheveux de grandir pendant l'été, donc son visage était encadré de boucles sexys. Son sourire était magnifique et ses yeux miel-ambre scintillaient. Kurt ne put s'empêcher de sourire. Il aimait cette photo. Il aimait l'homme sur la photo encore plus.

Kurt détourna le regard de la photo et regarda la boite contenant son portfolio de dessins et de croquis. Son dossier d'admission. Tout était emballé. Tout ce qu'il avait à faire était imprimer et signer le formulaire d'admission.

Ses yeux revinrent sur la photographie.

« Je t'aime Blaine. Mais je dois y aller. »

Il cliqua sur Paris.


Depuis son siège au deuxième étage, Warren regarda Kurt entrer dans la bibliothèque et aller dans le hall vers les ascenseurs.

Trois ans et demi.

Depuis trois ans et demi, Warren était amoureux de son meilleur ami.

Il connaissait chaque détail sur Kurt. Ses plats, couleurs, films, séries télé, designers, restaurants et commandes de café préférés. Il savait comment faire rire Kurt et ce qui le faisait pleurer. Il connaissait son emploi du temps, ce qu'il y avait dans son placard et quelles chaussures il portait avec chaque ensemble.

Il n'avait juste pas trouvé un moyen de dire à Kurt qu'il était amoureux de lui.

Ou un moyen d'éloigner Kurt de Blaine.

Warren détestait Blaine. Passionnément.

La première année de Kurt et Blaine avait été difficile, et toutes leurs douleurs d'ajustement furent remarquées par Warren. Kurt essayait de passer autant de temps que possible avec Blaine, mais il était déterminé à construire d'autres amitiés et relations. Blaine comprenait ça, mais sa jalousie et sa possessivité prenaient souvent le meilleur de lui. Il se méfiait de chaque homme gay avec qui Kurt était ami et clarifiait qu'il les tuerait s'ils étaient intéressés par quelque chose d'autre qu'une amitié avec Kurt. Kurt lui manquait terriblement durant la semaine, donc il était furieux quand Kurt faisait des plans avec Warren ou quelqu'un d'autre pendant le week-end. À la fascination de Warren, Kurt n'était jamais bouleversé par le comportement de Blaine. Il restait complètement amoureux et dévoué à son jaloux, manipulateur et trop protecteur petit-ami. Par-dessus tout, Kurt demandait toujours la permission de Blaine avant de faire quelque chose. Ça rendait Warren fou. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi Kurt restait loyal à quelqu'un aussi dominateur. Oui, Blaine aimait définitivement Kurt ; c'était évident qu'il l'adorait absolument. Mais Blaine était égoïste, possessif et irraisonnable. Quand Warren suggérait à Kurt de penser à sortir avec quelqu'un d'autre, Kurt le regardait comme s'il lui avait suggérer de porter du polyester. « Warren, j'aime Blaine plus que tout. Je ne veux personne d'autre. » ça n'avait aucun sens.

Kurt pourrait avoir n'importe qui.

Kurt pourrait avoir Warren.

Pourquoi Kurt n'arrivait-il pas à voir que sa relation avec Blaine n'était pas normale ? Est-ce qu'il ne réalisait pas qu'il y avait d'autres gars qui adoreraient être avec lui ? Des gars comme Warren qui n'essaierait pas de le contrôler. Blaine agissait comme s'il possédait Kurt. Pourquoi est-ce que Kurt était d'accord avec les conneries de Blaine ?

Il y a un an, après que Kurt ait refusé une septième invitation à accompagner Warren chez lui pour un week-end, Warren demanda des réponses.

« Kurt, je vous ai regardé pendant deux ans. Je suis désolé. Je ne peux plus me taire. Blaine est un connard ! C'est un connard qui ne te mérite pas ! Pourquoi est-ce que tu restes avec lui ? »

« Tu ne comprends juste pas notre relation. Ne juge ni Blaine ni moi ! »

« Je ne te juge pas ! Les faits sont juste là ! Tu lui demandes la permission de faire des choses. Tu lui permets de prévoir comment tu passes chaque moment de ton temps libre. Et, soyons honnête Kurt, tu veux faire le programme d'études en Europe, mais tu ne t'inscriras même pas ! Pourquoi est-ce que tu ne t'inscriras pas, Kurt ? Hein ? Pourquoi ? »

« Warren, arrête ça ! Tu ne comprends juste pas ! »

« Alors aide-moi à comprendre ! »

« Blaine est… Blaine n'est pas comme les autres gars. »

« Sans blague ! C'est un monstre de contrôle jaloux et surprotecteur ! »

« Non ! Tu ne comprends pas. Blaine est… il a des capacités spéciales… et… ça le fait agir comme ça. »

« Quel genre de capacités spéciales ? »

Kurt regarda Warren. Il voulait lui dire. En ce moment, il voulait tellement dire à Warren pour Blaine. Mais, il ne le fit pas.

« Il est juste différent Warren. Je ne peux pas l'expliquer. »

Warren laissa passer. Il détestait voir Kurt bouleversé.

Warren regarda Kurt avancer vers lui. Il devait vraiment l'oublier. Kurt appartenait à Blaine. Warren devait trouver quelqu'un d'autre. Ouais, d'accord. Il se disait ça depuis trois ans et demi.

« Salut. »

« Salut. »

« Alors ? »

« Alors, c'est fait. J'ai envoyé le mail sur le chemin. »

Warren sourit. « Bien pour toi, Kurt. C'est fantastique. Je sais que tu seras accepté. Attention Paris ! Voilà Kurt Hummel ! »

Kurt sourit faiblement. Warren tendit la main par-dessus la table et prit celle de Kurt. Il aimait combien la peau de Kurt était douce. Douce et lisse.

« Kurt… tu dois y aller. Ne laisse pas Blaine t'empêcher de faire ça. »

« Ce n'est pas garanti qu'on va m'offrir un poste. »

« C'est des conneries et tu le sais. Ne commence pas à faire des excuses. Tu dois le faire, Kurt. Blaine devra juste se dépasser. »

Kurt recula sa main. Warren regretta d'avoir dit quoi que ce soit. Il chérissait chaque petit contact qu'il expérimentait avec Kurt. Mais, il ne se déroba pas.

« Je le pense vraiment Kurt. Ne laisse pas Blaine t'en empêcher. Tu le mérites. Tu as gagné ça. C'est la prochaine étape dans ta carrière. »

Kurt regarda Warren dans les yeux. Comme tellement de fois avant, il se demandait s'il pouvait faire confiance à Warren avec son secret. Ils avaient tellement partagé ces trois dernières années. Ils avaient stressé avec leurs projets ensemble, s'étaient consolé pendant les contrôles et s'étaient félicités. Et, Warren avait dit ses secrets à Kurt. Comment son père devenait parfois abusif et de le frapper. Il y eut quelques fois quand Warren était revenu des vacances avec des bleus au visage, et Kurt l'aida à designer un plan anti-cerne. Kurt aimait Warren. Il était son meilleur ami. Après Blaine, bien sûr.

« Warren… à propos de Blaine… » Kurt s'arrêta. Que faisait-il ? Il ne pouvait pas faire ça.

« Oui ? »

« Je ne lui ai pas dit que je postulais. »

« Est-ce que tu vas le faire ? »

« Je pense que je vais attendre et voir si je suis pris d'abord. »

« Kurt, tu sais que tu vas y arriver. » Warren était énervé. C'était ridicule. Ton petit-ami est supposé te soutenir. Tu n'es pas supposé avoir peur de lui. Peur de vouloir plus pour toi-même qu'il ne le veut pour toi.

« Kurt, si Blaine est vraiment le mec génial que tu me décris toujours, alors pourquoi diable est-ce que tu ne lui dis pas maintenant ? Il devrait être heureux pour toi ! Il devrait te soutenir ! »

Kurt soupira. Il ne voulait pas faire ça aujourd'hui. Lui et Warren se disputaient à propos de Blaine depuis trois ans et demi. Lake continuait de dire à Kurt que Warren était amoureux de lui. Kurt ne voulait pas croire ça. Il n'arrivait pas à croire ça. Il aimait Warren. En tant qu'ami. Et, il avait besoin que Warren reste son ami. Il ne pourrait jamais y avoir plus. Jamais.

Mais, Kurt savait que Warren avait raison. Il avait hâte d'être accepté pour commencer à convaincre Blaine de le laisser partir. Il y avait une date limite pour informer la maison de conception de sa décision. Il devait commencer à travailler sur Blaine maintenant.

Ça allait être une bataille.

La plus grosse bataille de leur relation.

Et Kurt était déterminé à gagner.


Blaine était assis dans la bibliothèque à moitié en train de lire, à moitié en train de rêvasser. C'était de la faute de Kurt s'il ne pouvait pas se concentrer sur le cas qu'il essayait de résumer. Blaine ne pouvait pas arrêter de penser à leur dernière fois ensemble. Kurt avait été dans une étrange humeur sexuelle et avait demandé à Blaine de le baiser contre le mur de brique exposé. Ils évitaient toujours ce mur parce que Blaine ne voulait pas rayer le dos de Kurt en plus de tous les bleus habituels. Mais pour une quelconque raison, Kurt voulait le faire ici.

« Mon magnifique, je ne veux pas te faire mal. Tu es sûr ? Ces briques semblent vraiment rudes. »

« Je suis sûr. Baise-moi Blaine. Baise-moi vraiment fort. Juste là. »

Comment diable était-il supposé résister à ça ?

Blaine avait soulevé Kurt contre le mur, et glissé sa queue en lui, en presque un mouvement. Le grognement de Kurt de l'entrée rapide poussa presque Blaine sur le bord. Il commença à entrer et sortir lentement, toujours inquiet des briques abimant le dos de Kurt.

« Tu es mon maitre ou pas ? Baise-moi comme si tu me possédais. »

Putain de merde.

Blaine avait perdu la tête.

Blaine soupira et arrangea discrètement son pantalon. Il devait vraiment se concentrer sur ce résumé. Il regarda sa montre. Il était supposé rencontrer le Professeur Murray dans 45 minutes pour discuter de ses plans pour l'été. Le professeur disait qu'il avait une très bonne opportunité à discuter avec Blaine.

Blaine était reconnaissant envers le Professeur Murray. Pendant les trois dernières années, le professeur lui avait servi de conseiller académique et de mentor. Blaine appréciait son intérêt pour son succès. La seule chose qu'il ne comprenait pas était l'insistance constante du professeur Murray pour que Blaine pense au droit criminel plutôt que celui des sociétés.

« Je pense juste que vous feriez un remarquable avocat de la défense, Blaine. Vous avez l'esprit juridique pour ça. En plus, c'est du travail très fascinant. Le droit des sociétés peut être assez ennuyant. »

« Mais l'argent est dans le droit des sociétés. Toutes ces heures facturables, en plus on peut inculper des sociétés plus que tu ne peux inculper des individus. »

« Ça n'a pas d'importance si vous travaillez dans la bonne entreprise. Je ne parle pas de défendre le pauvre crétin qui a tiré sur l'amant de sa femme en une rage ivre. Je parle de défendre des criminels de haut rang. Le comptable de la cinquième avenue qui a assassiné sa femme après qu'elle a découvert sa maitresse. »

« Je ne suis pas intéressé par ça. » D'ailleurs, Kurt n'approuverait pas. Pas du tout.

Blaine s'étira et essaya de se concentrer. Il jeta un regard dans la pièce et ses yeux tombèrent sur un grand garçon avec des cheveux bruns. Le garçon tournait son dos à Blaine, donc il ne pouvait pas voir son visage, mais le gabarit était le même.

Est-ce que c'était lui ?

Blaine se figea, souhaitant que le garçon se retourne.

Merde. Pas lui.

Blaine se pencha sur le bureau et frotta son front entre ses doigts.

Quand s'arrêterait-il ?

Depuis les trois dernières années, chaque fois que Blaine voyait un grand homme avec des cheveux bruns, les battements de son cœur s'accéléraient et le rythme de son souffle augmentait. Il n'avait pas vu le bel homme avec des yeux verts qui devenaient noirs, depuis ce soir à la librairie, sa première année d'université. Les mois qui suivirent, Blaine marchait dans le campus, regardant nerveusement le visage de chaque grand gars brun qu'il rencontrait. Après deux erreurs embarrassantes où il pourchassa la mauvaise personne, il arrêta de chercher. Il aurait déclaré tout l'accident un fragment de son imagination, s'il n'y avait pas les rêves.

Il avait toujours le rêve. Une fois par semaine. Toujours le même. Depuis trois ans. Blaine, allongé sur le dos, ses jambes par-dessus les épaules du garçon. Ces yeux verts regardant dans les siens, devenant noir tandis que le garçon le baisait de toutes ses forces. Blaine se réveillait toujours en sueur froide, respirant fortement et se sentant perturbé et confus. Qu'est-ce que diable ça voulait dire ? Pourquoi est-ce que le garçon était toujours au-dessus ? Blaine était le maitre. Il baisait l'autre. Il ne voulait pas être baisé qui que ce soit. Sauf peut-être Kurt dans une circonstance vraiment étrange et rare… peut-être… non, même pas par Kurt.

Blaine n'avait jamais parlé des rêves à Kurt, et ne prévoyait pas de le faire. Il voulait juste qu'ils arrêtent.

Mais, il voulait revoir le garçon.

Blaine abandonna le dossier et se dirigea vers le bureau du professeur Murray. Pour une fois, le professeur était à l'heure.

« Bonjour Blaine. Entrez donc. » Le professeur Murray sourit chaleureusement. Il appréciait vraiment Blaine. Il était intelligent, un excellent élève et… de grande valeur. Le professeur aimait sa maison à Chelsea. Achetée et payée par la firme de Huntel, Wellington & VanSant. Elle serait signée à son nom une fois que Blaine aurait rejoint la firme, et le professeur recevrait de l'argent en plus.

« Donc, professeur, quoi de neuf ? »

« J'ai d'excellente nouvelles pour vous. Est-ce que vous vous rappelez avoir rencontré un de mes amis au début de votre première année appelé Mike Huntel ? »

« Bien sûr. » Evidemment que Blaine se rappelait. Il avait suivi les articles sur Huntel, Wellington & VanSant depuis les trois dernières années. C'était devenu depuis un de ses dix meilleurs choix à être son choix numéro un. Son rêve était de travailler avec eux.

« Et bien, pour la première fois, la firme offre un stage d'été pour un dernière année allant avoir son diplôme et voulant aller à l'université de droit à l'automne. Non seulement, c'est une excellente opportunité de travailler pour une bonne firme, c'est aussi un stage payé. Un stage très généreusement payé. »

Wow. Blaine adorerait avoir ce stage. Il avait travaillé chaque été, mais pas pour une firme comme HWV. Ça pourrait le mettre sur le chemin de se faire embaucher juste après avoir fini l'école. Peut-être, s'il travaillait vraiment dur, il pourrait être partenaire à 32 ans. Et par-dessus tout, Kurt vivrait avec lui cet été. Il serait au meilleur de son jeu après avoir baisé son magnifique petit-ami toute les nuits. Peut-être, si le stage était vraiment généreusement beaucoup, il pourrait demander à Kurt de prendre une pause et de ne pas chercher de job avant l'automne. Ce serait merveilleux d'avoir Kurt à la maison tout l'été. Blaine pourrait rentrer à la maison pour voir Kurt tous les soirs, dans son tablier, avec le diner prêt. Génial.

« J'adorerais m'inscrire. Qu'est-ce que j'ai besoin de faire ? »