Un contact humain.
Inoue se tenait devant la seule et unique fenêtre que possédait la pièce. Cette fenêtre était nichée quelques mètres au-dessus d'elle, la laissant à peine percevoir un morceau du ciel sinistre de ce monde. La lune formait un croissant semblable à la lame d'une fauche affutée. Resplendissante, elle éclairait le visage tourmenté de la rousse. Combien de fois s'était-elle retrouvée à ce même endroit, figée dans la même position ? Combien de temps avait-elle attendu qu'un bruit fracassant surgisse et qu'apparaisse devant elle ses amis, venus la délivrer de sa prison ? Sûrement trop de fois et trop longtemps.
Elle en avait marre. Même si elle n'était point torturée, même si elle n'était point maltraitée, elle en avait assez. Prisonnière de ces quarte murs, avec un plafond aussi haut que celui d'une église elle n'avait aucun échappatoire. Condamnée à attendre qu'Aizen l'appel pour enfin avoir l'occasion de sortir d'ici. Elle s'était résignée il y a longtemps et elle s'était promise que quand elle sortirait, elle aurait détruit la source des problèmes de ses amis shinigamis. Mais elle commençait sérieusement à douter. Elle voulait sortir. Elle voulait sentir le vent sur sa peau et pourvoir admirer l'infinité noirceur de cet étrange ciel de l'extérieur de sa cellule. Les larmes lui piquaient les yeux. Elle avait souvent pleuré pour les autres. Et si pour une fois elle pleurait pour elle ?
Le flux de ses pensées fut interrompu quand elle entendit le grincement des deux immenses portes de la pièce s'ouvrir. Un Arrancar à l'apparence mortuaire se faufila. Elle savait déjà qui s'était bien avant de pouvoir le distinguer clairement. Il entrait toujours sans s'annoncer et puis la simple nuance de son reiatsu si particulier lui indiqua qu'il s'agissait de son 'protecteur'. Elle put enfin apercevoir clairement l'homme. Il était vêtu d'un accoutrement quasi identique au sien. Ses grands yeux verts étaient d'une puissance étonnante et quelle tristesse dans ses yeux ! Deux marques fine et linéaire étaient inscrites sur ses joues, allant de ses yeux jusqu'à sa mâchoire inférieure.
Il tenait à la main un plateau sur lequel était placée une assiette de pâtes. Inoue sourit malgré elle.
- Ulquiorra… Et si pour une fois vous frappiez à la porte ?
- Je vous ai apportez à manger. Lui répondit-il laissant sa question sans réponse. Il posa le plateau sur la petite table. Impassible, il sonda la jeune fille qui contrairement à son habitude ne l'avait pas remercié, ce quelque chose qui indiquait habituellement à l'Arrancar que tout allait bien.
- Que se passe-t-il ? Pourquoi ce visage, vous serais-vous blessée ? Lui demanda simplement l'homme aux yeux vert.
- Non. Elle baissa la tête, joignant ses mains au niveau des genoux.
- Femme. Ordonna-t-il d'un ton autoritaire.
Elle sursauta et leva son visage triste se mordant les lèvres pour ne pas pleurer. Elle plongea ses yeux dans les siens. Et céda.
- Ulquiorra… Se plaignit-elle.
Elle s'avança vers lui ouvrant ses bras devant elle. Ulquiorra posa automatiquement une main sur son katana, pur mesure de sécurité devant l'étrange attitude de la jeune fille. Mais sa main redescendit le long de son akama presque immédiatement. La jeune fille l'enlaça lentement, demandant son accord pour ce câlin surprise. L'Arrancar ne manifestant aucun comportement agressif, elle se permit d'arriver au bout de son geste, collant sa tête contre le torse de son gardien. Elle commença alors à renifler. Seule. Elle était si seule. Et la seule personne qui lui tenait compagnie était celle qui l'avait arraché à ses amis. Mais tant pis, elle préférait cela.
Elle prononça le nom d'Ulquiorra, lui demandant un geste de réconfort comme un chat qui se frotte aux pieds de son maitre. Elle n'eu pas à le répéter. Devant une telle détresse, il jugea bon d'intervenir. Il posa alors timidement sa main sur le dos de la rousse puis sa deuxième. Il ne la serait pas, il n'avait fait que poser ses mains sur la jeune fille mais ce geste la rassura profondément. Cela ne l'empêcha pas de renforcer ses pleurs. Ulquiorra su d'instinct ce qu'il fallait faire malgré le fait qu'il se trouvait pour la première fois face à une telle situation. Il tapota légèrement le dos de la demoiselle, fermant ses yeux profitant lui aussi de ce contact chaux et doux. Cette scène ne changerait en rien leur rapport mais ils se sentiraient tout les deux moins seuls. Peut-être.
Après tout un Arrancar n'a-t-il pas le droit lui aussi d'avoir un rapport humain avec une autre personne ? Personne ne lui avait interdit alors... Pourquoi pas?
-O-
Note de l'auteur : Voila ma première fiction Ulquihime. Je suis tombée littéralement amoureuse de ce couple. Si particulier, original et surtout improbable, comment aurais-je pu résister ? Je me le demande ! Alors voilà j'espère que ce petit bout de texte vous a plu.
Et fans de ce couple n'hésitez pas à écrire car en France nous manquons cruellement de fic relatant les aventures de ce couple ! Courage !
Reviews (S'il vous plaît) ?
Note pour toi de la super correctrice (xD) : J'aime ta fic . Je suis pas fan d'Ulquihime à la base, mais je les verrais quand même bien ensemble… Et puis Ulquiorra quoi *_*
Ps : Un grand merci à l'auteur Ereenu, qui a corrigé tous mes chapitres ! Merci beaucoup !
