PDV LEX

Mon Dieu, mais quelle idée avait il eu d'accepter de venir ce soir au Talon ... une soirée spéciale déguisée, idée brillante de Lana. La salle regorgeait de Cléopatre, Buffy et autres anges entourées de Batman, James Dean et autres mâles dominants. Il s'était prudemment replié dans un coin un peu plus sombre du café et observait les va et vient incessants des lycéens de Smallville, les tentatives de rapprochement amoureux, avec une attention toute particulière pour « Roméo » Clark qui tentait à nouveau une approche de « Juliette » Lana.

Il aurait pu se mêler à la foule, dans son costume de Severus Rogue, faisant un brin de charme à quelques unes de ces jeunes adolescentes, mais cela n'aurait rien eu d'amusant. Il préférait rester loin de la foule des regards, enfin un peu seul, anonyme. Lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir une nouvelle fois, il tourna par reflex les yeux vers le nouvel intrus, mais se figea soudain. Ce ne pouvait être elle dans ce costume très suggestif de collégienne made in manga : un jupe écossaise très courte, un chemisier blanc ne laissant rien ignoré de ses formes, des grandes chaussettes qui accentuaient la blancheur naturelle de ses cuisses, et les cheveux blonds savamment hérissés. Elle était incontestablement attirante et son regard ne pouvait se détacher de cette apparition pour le moins érotique.

Elle s'avançait inexorablement vers lui, ses prunelles émeraude le scrutaient, avides de découvrir l'effet que pouvait produire sur lui son surprenant accoutrement. Il tentait autant que possible de contenir le trouble qui l'envahissait, mais ne pouvait pas contrôler le désir qu'il sentait monter en lui.

- M. Luthor, quelle surprise ...

- Mlle Sullivan, la surprise est partagée.

Elle lui adressa un sourire mutin, à la fois enfantine et séductrice. Elle semblait vouloir s'amuser de lui, et il sentit soudain l'envie de jouer avec elle.

- Alors, jeune fille, on a été gentille aujourd'hui ?

- Comme toujours, professeur, voulez vous que je vous raconte ?

- Avec plaisir ...

Par défi, il tapota ses cuisses, l'invitant à venir s'y installer. Il pensait qu'elle n'oserait pas : grave erreur. En un instant, il se retrouva avec le corps de Chloé contre le sien, sentant sa chaleur contre sa peau. Maintenant qu'elle était près de lui, il pouvait percevoir le parfum envoûtant qui émanait d'elle, et son trouble ne fit qu'augmenter. Afin de calmer le feu intérieur qui l'envahissait, il décida de reprendre l'échange question/réponse.

- Alors, fillette, cette journée ?

- Et bien, elle a excellemment bien commencé avec une grande tasse de café et ...

Il ne l'écoutait plus, se laissant pénétrer par le côté profondément agréable du moment. Il bascula légèrement la tête en arrière, évitant du regard le chemisier blanc suffisamment transparent pour laisser entrevoir la pointe de ses seins, car elle n'avait pas pris la peine de mettre de soutien gorge.

C'est alors qu'il sentit le frôlement sur sa poitrine, si léger et si insistant pourtant. Il ne pouvait pas y avoir de doute : c'était bien sa main qu'elle baladait sur son corps, une main qui descendait dangereusement vers le bas de son torse. Lorsqu'elle atteint son bas ventre, il ne put retenir un petit grognement de plaisir. La paume se promenait délicatement sur le tissu, exerçant de subtiles pressions qui rendaient désormais son excitation très palpable. De toute évidence, elle avait décidé qu'elle allait mener la danse, et il ne voulait pas qu'elle conserve le contrôle de la situation. Il fallait, il fallait ... mais se furent les doigts de la jeune fille entrant dans son boxer qui répondirent à ses interrogations, ses doigts qui se posèrent sur son sexe turgescent, l'effleurant, le caressant. Le désir le submergea lorsque la main de Chloé se referma sur sa verge, entamant un lent va et vient.

Le plaisir montait en lui par vagues successives, l'entraînant un peu plus loin dans ce délire sensuel, provoquant des grognements rauques qui s'échappaient de sa gorge. L'envie de la toucher, de la caresser devint prégnant et il approcha sa main de la blancheur laiteuse de sa cuisse, découvrant le velours de sa peau, le satin de son grain. Elle continuait ses caresses, le menant à la limite de la folie, et seul le peu de raison qui lui restait l'empêchait de se jeter sur elle, ici devant tout le monde. Il redressa la tête, approcha sa bouche de son oreille pour lui murmurer « J'ai envie de toi », mais au lieu de lui répondre, elle rit doucement, lécha le lobe de son oreille tout en renforçant le mouvement de sa main.

Fallait il qu'il perde ainsi le contrôle, dans cette situation à la fois déroutante, insolite et profondément excitante ? Alors qu'il se laissait envahir par les prémices de la jouissance, il sentit soudain la main désertée son sexe tandis que ses genoux se trouvaient délester du poids du corps de la jeune fille. Il releva la tête, les yeux dans le vague et croisa les prunelles malicieusement vertes de Chloé. Mais que faisait elle ?

- Désolée, professeur, mais je dois m'en aller ...

- Quoi ??

- J'ai juste la permission de minuit et papa n'aime pas que je dépasse le couvre feu.

- Chloé, laisse moi ...

- A plus.

Elle lui adressa un sourire ravageur puis partit à toutes jambes vers la sortie, laissant virevolter sa très courte jupe. La tentation de la suivre, de la rattraper et de mettre fin au supplice le tiraillait mais au regard de son état d'excitation extrême, il voyait mal comment traverser la salle du Talon sans que personne ne le remarque. Il la regarda donc partir, tentant de reprendre le contrôle de son corps.

« Le jeu ne fait que commencer, Mlle Sullivan » pensa t'il alors que la porte se referma sur elle.

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PDV CHLOE

Elle considérait cette soirée comme une plaie, un moment désagréable auquel elle se soumettait pour faire plaisir à Lana, organisatrice de cette sauterie déguisée et pour ne pas blesser ce grand nigaud de meilleur ami qu'était Clark Kent. Elle avait passé la journée à choisir une tenue adéquate pour cet événement mondain au Talon, destiné à réunir le gratin des lycéens de Smallville. La tentation de se faire porter pâle revint encore au triple galop alors qu'elle se regardait dans le miroir. Allait elle oser sortir dans cette tenue. « Et puis, merde, après tout on ne vit qu'une fois » se dit elle en quittant sa chambre.

Lorsqu'elle franchit la porte du café, elle fut saisie par une légère bouffée d'angoisse face à ses nombreux camarades, dont la simplicité et le manque d'originalité costumière illustrait parfaitement leurs esprits. Personne ne semblait remarquer sa présence, Clark, élégamment travesti en Roméo, faisait sa cour auprès d'une Lana plus Juliette que nature. Decidement, elle ne se sentait vraiment pas à sa place au milieu de cette foule intellectuellement limitée et hormonalement exaltée. C'est alors qu'elle le sentit, ce regard insistant sur elle, tel un inquisiteur face à sa proie. Ses yeux bleus acier l'hypnotisaient et surtout ne semblaient voir qu'elle.

Ses pas la menèrent presque malgré elle en face du milliardaire sexy, dont les prunelles brillaient d'un feu qu'elle provoquait rarement mais qu'elle pouvait identifier : le désir.

- M. Luthor, quelle surprise ...

- Mlle Sullivan, la surprise est partagée.

Il souriait tout en la déshabillant du regard, avec aux lèvres cette moue incomparable, qui donnait au personnage un sex appeal absolument dément. Elle commençait à penser que cette soirée pouvait au final se révéler beaucoup plus intéressante qu'il n'y paraissait.

- Alors, jeune fille, on a été gentille aujourd'hui ?

- Comme toujours, professeur, voulez vous que je vous raconte ?

- Avec plaisir ...

Il voulait jouer, il allait découvrir qui elle pouvait être. D'un geste, il la défia de prendre place sur ses genoux et elle n'hésita pas une seconde. Assise au plus prés de lui, elle comprenait maintenant mieux sa réputation de séducteur. Il dégageait une sorte d'aura quasi animal. Son parfum délicat lui chatouillait les narines, lui faisant tourner la tête plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. C'est la voix de Lex qui la fit sortir de cette torpeur dans laquelle elle était en train de s'enfoncer.

- Alors, fillette, cette journée ?

- Et bien, elle a excellemment bien commencé avec une grande tasse de café et ...

Les mots sortaient de sa bouche, mais elle n'avait pas la sensation qu'ils avaient un sens. Elle se demandait comment elle allait pouvoir reprendre le contrôle d'une situation qui lui échappait un peu plus chaque minute.

Presque malgré elle, sa main frôla lentement le torse du jeune homme, découvrant les courbes avantageuses de ses pectoraux. Ce contact l'électrisa littéralement, et elle se surprit à en vouloir plus, sa caresse se fit plus insistante, plus coquine, osant un chemin qu'elle ne se saurait jamais cru capable d'emprunter. Lorsque ses doigts atteignirent la braguette du pantalon, elle put sentir l'excitation qu'elle avait provoqué, d'ailleurs confirmé par un grognement de plaisir qui parvint à ses tympans. Alors, elle osa, prise entre le jeu et l'envie : ses doigts s'aventuraient à l'intérieur même du pantalon, s'insinuèrent dans le boxer pour rencontrer le sexe qu'elle ne put se retenir de saisir à pleine main, entamant un lent va et vient, les yeux fermés, attentive aux moindres réactions de son partenaire.

Elle sentait palpiter son corps à chaque caresse, attentive au plaisir qu'elle pouvait lui procurer, percevant les sons rauques qui s'échappaient de sa gorge. Une chaleur inconnue se répandait dans son corps, à la fois effrayante et attirante. Elle avait la sensation qu'elle ne parviendrait pas à arrêter de le toucher, tant ce contact provoquait chez elle un envoûtement sensuel. Elle sentit alors la main de Lex parcourir sa cuisse, lui faisant un peu plus perdre la tête, l'incitant à accentuer encore ses caresses, percevant que sa propre perte de contrôle allait de paire avec celui de son partenaire. Elle entendit sa voix rauque lui murmurer au creux de l'oreille « J'ai envie de toi », ce qui provoqua chez elle un doux rire. Prise au jeu de la séduction, elle approcha alors sa bouche de son oreille pour en lécher le lobe.

Elle perdait la raison et le contrôle sur ce jeu qu'elle avait elle même instituer. Si elle ne se détachait pas rapidement de lui, elle allait définitivement chavirer et elle n'était pas sûre de vouloir aller aussi loin avec lui. Ce fut dans la douleur qu'elle se redressa d'un bond, et qu'elle croisa son regard, chaviré par le désir, d'un bleu presque doux.

- Désolée, professeur, mais je dois m'en aller ...

- Quoi ??

- J'ai juste la permission de minuit et papa n'aime pas que je dépasse le couvre feu.

- Chloé, laisse moi ...

- A plus.

Elle observa une dernière fois ses yeux emplis de désir, lui adressa un sourire puis fuit le plus vite qu'elle put vers la sortie, espérant confusément qu'il ne tenterait pas de la rattraper. Elle ressentait au fond d'elle un trouble inconnu, s'en voulant de s'être ainsi laisser aller dans les bras du séducteur local. Mais que lui avait il pris d'agir ainsi ? Elle avait ouvert la boite de Pandore et commençait à craindre l'issue de cette escapade.