« Et si l'histoire n'avait pas de moral ? »


Edit 5/10/2015 : Il est conseillé pour ceux ayant déjà lu le prologue de le relire, ayant posté la mauvaise version (deux jours de détente la fille quand même XD) il se peut que les quelques modifications très légères aient un impact sur la suite de l'histoire.


Bonjour ou Bonsoir tout le monde,

Donc voilà après mûre réflexion, j'ai finalement décidé d'écrire un AU plutôt qu'une saison 5 à OUAT !
J'espère que ça vous plaira :)
Une dernière chose : désolée pour les fautes restantes, je ne suis pas une as de la grammaire !
Bonne lecture !

Alpha


Prologue : Once Upon A Time…

Lundi 4 septembre 2015

Ses talons aiguilles claquaient sur le sol froid et mouillé du lycée. Regina releva la tête, elle observa quelques instants la structure du plafond : c'était un toit fait en verre et en plastique de couleur aluminium. Il y avait des trous fait exprès un peu partout pour lui donner un côté moderne et futuriste.
Personnellement elle trouvait cela très idiot comme concept. À cause de cela, l'établissement se transformait en four à pain l'été. Les autres saisons n'étaient en plus guère mieux car, en hiver on pouvait comparer le lycée à une chambre froid et au printemps celui-ci devenait un ramassis de pollens. Sauf que le pire, constatait souvent Regina, c'était en automne. Non seulement il y avait des courants d'air froid et des feuilles qui s'immisçaient dans les couloirs, mais en plus il pleuvait à l'intérieur à cause de ces trous, créant de nombreuses inondations et autres problèmes.
La petite brune leva les yeux au ciel, désespérée par un tel endroit. Elle accéléra ensuite le pas pour se diriger vers la salle des professeurs.

Qu'est-ce que ce lycée est mal foutu, pensa-t-elle en marchant.

Elle poussa la porte d'entrée, passablement énervée par cette journée qui s'annonçait plutôt mal. À vrai dire, Regina détestait la rentrée autant qu'un élève. Elle ne savait jamais pourquoi, mais ce jour précis il ne lui arrivait jamais quelque chose de bien.
La brune se dirigea mécaniquement vers son casier, l'ouvrit, prit les derniers papiers destinés à ses élèves et les fourra minutieusement dans son sac. Une autre femme s'approcha d'elle et ouvrit son casier à son tour. Elle avait les cheveux noirs, plutôt court. Une peau très pâle et de très belles lèvres couleur rouge sang, s'élargissant dans un agréable et beau sourire.

« Bonjour Regina.

- Bonjour Miss Blanchard. »

Son ton était froid, presque glacial. Regina n'arrivait pas à se comporter autrement avec Mary-Margaret. La jeune femme n'arrivait tout simplement pas à la supporter. Elle n'avait jamais réellement su pourquoi. C'était quelque chose de physique. Quand Mills la regardait, elle ne pouvait pas s'empêcher de l'imaginer au pays des licornes et des enfants imaginaires. C'était comme si cette femme sortait tout droit d'un conte de fée aussi mielleux et niais, qu'énervant.

Regina ignora ensuite superbement sa collègue et se dirigea vers la machine à café. Faisant la sourde oreille, elle feinta de ne pas avoir entendue ce que Blanchard disait sur elle à une de ses amies.

« C'est elle qui est spéciale et bizarre, maugréa-t-elle.

- Tu parles toute seule maintenant ?

- Bordel Maléficient ! Tu m'as fait peur. »

Ladite « Maléficient » esquissa un petit sourire mesquin. Elle était une grande femme aux belles boucles blondes, et aux effluves de rhum ou de cigarette dans la voix. Elle possédait deux grandes iris vertes et des pupilles toujours étrangement dilatées.
Elle s'avança vers la machine. En dépassant Regina, la blonde glissa une pièce dans la petite fente. Après quelques secondes, elle pu se saisir de son café trop chaud.

« Bon, tu vas me dire pourquoi tu grognes comme un vieux nain en phase terminale ou bien t'as décidé de rester dans ton égocentrique silence ?

- Je passe juste une mauvaise journée c'est tout, dit-elle en glissant à son tour une pièce dans la machine.

- Comme la moitié des profs de cet établissement visiblement. Sinon c'est quoi le véritable problème ?

- Je déteste la rentrée point. Ne va pas chercher plus loin.

- Hum. C'est marrant comment je ne te crois pas.

- Et bien pourtant tu vas devoir t'y faire.

- Je crois que j'y survivrais. Ça ne sera jamais pire que ces petits merdeux qui nous refilent la crève, leur vieux mal de gorge ou leur sale rhume. »

Regina récupéra son café et le porta à ses lèvres. Le liquide brûlant d'une chaleur intense coula lentement le long des parois de sa gorge. Elle s'humecta les lèvres et fit un grand sourire à sa collègue.

« Ça va tout de suite mieux. »

Une sonnerie de téléphone retentit bruyamment dans la salle des profs. Regina tourna la tête et aperçu Mary-Margaret décrocher sans hésitation. Elle fronça des sourcils se demandant qui pouvait appeler à sept heures et demie le jour de la rentrée.

« C'est sa fille si tu es en train de te le demander, intervient une voix sortant Regina de ses pensées. »

La brune se tourna vers Miss Bells qui venait de se joindre à elles. Son doux sourire sarcastique sur le visage.

« Depuis quand Blanchard a une fille ? demanda surprise Regina.

- Depuis au moins trente ans environ. Et si je peux me permettre de te le rappeler, tu la eu en cours justement.

- Étrange, je ne me souviens pas.

- Tu as eu beaucoup d'élèves comme nous deux.

- À quoi ressemble-t-elle ?

- Assez grande et blonde. Elle avait deux magnifiques yeux verts.

- Et pas n'importe quel vert, reprit Maléficient Bauer. C'était vraiment une couleur exceptionnelle et spéciale, la même que celle de Daniel. Encore dix-huit après je m'en souviens, tellement ça m'avait marqué.

- Ça remonte à des années alors.

- Oui, mais disons que ce petit détail m'avait profondément marqué. »

Regina observa ses amis lui sourirent malicieusement. Il y avait quelque chose de mystérieux dans leur regard, comme si elles lui cachaient une partie de la vérité. La brune demanda alors à la plus âgée :

« Et comment elle s'appelle ?

- El… »

Regina ferma soudainement les yeux.

Je voulais vous remercier.

Elle n'écouta pas la réponse et s'arrêta de respirer quelques secondes. Son coeur battait à cent à l'heure.
Ça recommençait :
Cette voix,
Ces souvenirs inconnus,
Ça l'envahissait encore de nouveau,
Pourquoi ?

Vous êtes quelqu'un d'extraordinaire. Je ne vous oublierai jamais.

La brune resta figée quelques instants. Des frissons envahirent lentement sa colonne vertébrale, la laissant dans un état de transe. Elle était perdue dans sa tête, presque dans un état second avec ces flash qui survenaient de plus en plus.
À qui appartenait cette voix ?

« Euh… Regina ? dit Bauer en agitant sa main devant la tête de la brune. Tu es partie où là ? »

Mills cligna des yeux plusieurs fois d'affilé. Elle secoua ensuite la tête et reprit ses esprits. Elle observa soucieuse ses deux amies qui la regardaient, inquiètes.

« Tu vas bien Regina ? demanda Tink.

- Oui, j'ai juste eu… un moment de flottement. »

Ses deux collègues se lancèrent un regard qui en disait long sur son comportement. Elles n'étaient pas dupes non plus. La plus petite s'avança vers elle et posa une main sur son épaule, comme si elle se voulait rassurante.

« Qu'est-ce que tu ne nous dis pas Regina ?

- Rien.

- Tu crois qu'il y a marqué je suis stupide en grosse lettre sur mon front ou comment ça se passe ? lança sarcastiquement Maléficient.

- Vous m'emmerdez, rétorqua vulgairement la brune.

- Te fait pas prier surtout, on a tout notre temps dit donc ! Ce n'est pas comme si on avait des mômes à éduquer d'ici un quart d'heure.

- La ferme Mal, coupa Tink. »

La jeune blonde croisa les bras et tourna sa tête vers sa comparse, le regard furieux. Regina déglutit silencieusement tandis que Maléficient faisait une mauvaise grimace à l'attention de Bells.

« Je t'écoute Reg, qu'est-ce qui te tracasse ? »

Mills grogna de mécontentement mais s'élança dans un récit à moitié vrai. Elle leur expliqua que les jeudis précédents, elle avait reçu une lettre d'un inconnu qui, visiblement la connaissait très bien. Dans ces lettres, il y avait beaucoup de détails que seul un proche pouvait connaitre. Elle avait donc commencé à s'inquiéter de ne pas trouver qui pouvait être ce mystérieux auteur.
Elle omit seulement de leur préciser qu'elle avait juste en plus, quelques flash-back de souvenir qui revenaient comme ça, juste pour le fun. Elle ne voulait pas passer pour une folle non plus.

Les deux femmes, légèrement surprises, s'exclamèrent l'une après l'autre :

« Tu vas tenter de le retrouver ?

- Tu vas tenter de lui répondre ? »

Regina regarda la première blonde, puis la deuxième. Celles-ci se jetaient un regard plein de sous-entendus. Elles dirent en même temps :

« Je suis sûre que c'est un amoureux secret ! »

La brune leva les yeux au ciel, elles étaient bonnes pour repartir dans leur délire et leur euphorie. Elle soupira et se saisit de ses affaires. Elle n'allait pas s'attarder plus que cela pour cette idiotie. En se dirigeant vers la sortie, elle remarqua que Mary-Margaret la regardait étrangement. Elle lui lança un regard noir. Au même moment, elle se cogna contre quelqu'un. C'était une grande blonde aux yeux bleu glacé et à la peau aussi blanche que de l'ivoire.

« Faites attention Fisher ! s'énerva la brune.

- Pardon Regina, je… Je ne vous avais pas vu. »

Mills la regarda d'une façon méprisante. Elle releva le menton de manière hautaine et quitta la pièce, fière. Elle ne supportait pas cette professeur de Philosophie : Ingrid Fisher. Cette femme était d'un tout autre genre. Elle était trop distante, comme si elle vivait dans un autre monde crémeux. D'une certaine manière, Regina la considérait comme faible et si il y a bien une chose que Regina Mills détestait, c'était bien la faiblesse.

Perdue une nouvelle fois dans ses pensées, Regina erra quelques minutes dans les couloirs à la recherche de sa salle. Une fois devant, elle s'y engouffra rapidement et ferma la porte derrière elle. La professeur d'SVT déposa ensuite son sac au pied de son bureau. Elle en sorti ses affaires et distribua les quelques papiers restant sur les tables des élèves.
Du bruit commença à se faire dans le couloir, les élèves étaient tous en train de se rendre à leur salle petit à petit. Elle observa par la fenêtre et pu voir une cour totalement vide d'élève. De là, on pouvait voir les palmiers s'élever élégamment et la pluie leur tombait violemment dessus.
Pensive, elle ne se préoccupa pas cette fois du fait que cette année encore, elle était professeure principale. Cela ne la dérangeait en réalité pas plus que cela, elle avait l'habitude de l'être. Le seul point négatif du tableau était qu'elle l'était mais à des élèves de seconde et à vrai dire cela était assez éprouvant. De plus elle ne voyait sa classe qu'une heure et demi par semaine ce qui rendait ses jugements erronés par la fait qu'elle ne les voyait que peu à l'oeuvre.

La cloche sonna la sortant de ses esprits. La brune baissa la tête et épousseta sa jupe. Elle était prête.
Regina ouvrit la porte et fit rentrer les élèves. Ceux-ci tremblaient de froid et de peur. Elle reconnu quelques têtes de redoublant et leur lança un sourire. Tout le monde s'installa dans la bonne humeur finalement. Certains s'étaient tout de suite placé à côté de leurs vieux amis, elle remarque cependant quelques élèves assez seul.
Regina monta sur la petite estrade, elle se saisit d'une craie et écrivit son nom au tableau. Ensuite, un sourire en coin sur les lèvres, elle se retourna et prit la parole :

« Bonjour, je suis madame Mills votre professeur d'SVT. »

Les élèves se turent. Elle contourna son bureau et se posa sur sa tranche.

« Cette année je serai cependant aussi votre professeure principale. »

Les trente-cinq élèves se mirent alors à chuchoter les uns avec les autres. Regina se racla la gorge pour demander le silence. Une fois l'effet escomptait elle reprit :

« Je sais que c'est votre premier jour mais j'aimerais bien avoir du silence pendant que je parle, ce qui est la moindre des politesses. »

Certaines hochèrent la tête et les lèvres de la brune s'étirèrent de plus belle.

« Je disais donc que j'étais votre professeure principale et que cette année, c'était moi qui allait vous suivre pour vous conseiller dans vos choix d'orientation. J'espère que nous allons bien nous entendre et que vous garderez un bon souvenir de votre classe de seconde. J'essayerai au maximum de vous soutenir face à la pression que vous pouvez avoir en tant qu'adolescent. Je ferais aussi mon possible pour vous épauler si jamais vous rencontrer des difficultés durant cette période de scolarité. Dans tous les cas, je ne suis pas un tyran comme certains peuvent le penser et si vous avez un soucis je serais là pour vous écouter. »

Elle vit quelques têtes rassurées et d'autres étonnées. Regina n'était peut-être pas tendre mais ça n'en faisait pas d'elle non plus un professeur dictateur, tyrannique et injuste envers les élèves.

« Bien, maintenant que les choses sont claires, je vais faire l'appel. Je demande donc le silence.»

Elle commença à lire les noms tout en cochant les présents. Au bout de quelques secondes elle se stoppa à cause de deux garçons qui discutaient trop bruyamment au premier rang.

« Je vous dérange messieurs peut-être ? »

Les deux garçons levèrent la tête vers elle. Le premier rougissait et se faisait petit. Le deuxième à contrario affronta son regard noir avec un sourire. Cela eu pour effet d'irriter Regina.

« Puis-je savoir de quoi vous parlez jeunes hommes ? Je suis certaine que cela est passionnant et que ça intéresse votre classe. »

Elle avait dit cela avec un tel ton et un tel sourire sarcastique, qu'aucun élève ne prenait jamais le risque de lui répondre. Sauf, ce petit garçon brun qui lui répondit d'une voix beaucoup trop mielleuse pour être sincère :

« Bien sûre professeur, je racontais à mon ami Roland Hood, ici présent, un conte.»

Et il me prend pour une conne en plus, pensa-t-elle.

« Et de quoi parle donc ce fameux conte ?

- Et bien ça commence par il était une fois une jeune femme du nom de Regina et … »

Insolent en plus de ça, bouillonna-t-elle, mais c'est qu'on va très bien s'entendre dis donc !

« C'est bon ça suffira, on s'en contrefiche de ce conte.

- Mais c'est vous professeure qui me posait des questions, je ne fais que répondre. »

Elle le foudroya du regard. Ils allaient avoir une petite discussion à la fin de l'heure, c'était certain !

« Comme c'est le premier jour, je vais mettre votre insolence sur le compte de l'anxiété. Cependant vous viendrez me voir à le fin de l'heure quand même.

- Oui madame. »

Ce garçon avait quelque chose de familier, elle avait l'impression de le connaitre. Regina plongea son regard dans le sien. Il avait des yeux magnifiques d'une couleur si particulière…

« Puis-je savoir tout de même à qui j'ai affaire ? »

Cette couleur d'iris intense.

- Quel est votre nom mademoiselle ?

« Et bien… »

Ce vert.

- Et bien…

« Mon nom est Gold… »

Son coeur battait à cent à l'heure, sa respiration se faisait saccadée, elle s'était figée. Elle était en train de comprendre.

Mon nom est…

« Swan »

Ça ne pouvait pas être son fils à

Swan

« Henry »

Elle.

Emma.


Et bien voilà,
Verdict ? Qu'en pensez-vous ?
Je n'ai pas peur des critiques non plus, du moment qu'elle est constructive !
En tout cas, merci d'avoir lu jusqu'au bout !

Alpha