- Auteur : Yuuri Tsukiya.

- Titre : Tout a pris fin là où tout aurait du commencer.

- Principal pairing : SasoDei (Sasori x Deidara).

- Rating : M (R-18) : /!\ Lemon /!\.

- Disclaimer : Les acteurs de cette fanfic ne sont pas ma propriété mais celle de Masashi Kishimoto... Veuillez excuser mon pauvre petit cerveau de yaoiste dégantée pour avoir pondue une histoire pareille x)


- RESUMER -

Tout à pris fin là où tout aurait du commencer

Iwaki est le jeune Youma d'Iwa. En tant que tel, son destin est de protéger le pays des montagnes jusqu'à sa mort... Cependant, le destin est aléatoire et l'infortune semble s'acharné sur lui. Après avoir vu tous ses proches se faire massacrés, s'être fait pourchasser comme un vulgaire gibier de chasse et avoir été contraint de fuir son pays natal, son âme cris à la haine et à la vengeance... Pour cela, il ne trouve qu'un seul remède : L'Akatsuki !

En inventant cette histoire, exclusivement centrée sur Deidara et ses mésaventures, j'ai imaginé de façon tout à fait fictive le déroulement de son enfance, de sa vie... Ne vous êtes-vous jamais demandé : D'où lui viennent ses étranges bouches ? Pourquoi sa vision de l'art s'arrête-t-elle à une simple notion d'éphémère ? Comment a-t-il été amené à rejoindre l'Akatsuki ?... L'imagination vient apporter une réponse à toutes ces questions qui malheureusement demeureront sans réponses dans le véritable manga. Elle sera aussi l'objet d'un SasoDei, non pas par véritable nécessité, mais tout simplement parce que ce couple est de loin mon préféré !


«On dit qu'il vaut mieux croire que douter,

Mais qui est assez fou pour croire en l'humanité ? »

[Alice]

- Thème musical pour le chapitre 1 -

« Kanjou 8 gou sen » de Fujita Maiko


.TOUT A PRIS FIN LA OU TOUT AURAIT DU COMMENCER.

Chapitre 1 : Une vie s'achève, une autre commence –

J'étais l'unique héritier d'une des plus illustres familles du monde ninja, et de part mon nom et ma fortune, j'avais depuis toujours vécu dans le confort et la puissance. Mon père était un dignitaire extrêmement influant, qui évoluait dans les plus hautes divisions de la société, aux côtés du roi féodal. Il en était d'ailleurs le favori et ami, renforçant ainsi l'influence et le prestige de notre lignée. Ma mère était, quand à elle, la fille d'un général de brigade reconnu aux quatre coins du pays. Beaucoup de gens disaient d'ailleurs que sa prestance, sa beauté et son allure avait de quoi rivalisées avec le noble caractère des geishas d'entant... Né de l'union de ces deux personnes, mon avenir était donc, aux yeux de tous, voué à un destin très prometteur.

Mon éducation avait été des plus strictes mais aussi des plus profitables. Durant de longues années, j'avais eut à mon service des centaines de domestiques, dont le but premier était de satisfaire mes moindres désirs. Et si au début, mon jeune âge ne m'avait pas permis d'estimer l'importance de mon rang, j'avais très vite compris en grandissant que ma place dans la société me donnait tous les droits, ou presque. Et comme tout enfant que l'on place dans un univers de luxe et de servitude, mon arrogance n'avait eut de cesse de s'intensifié au fil du temps. Cependant, j'avais aussi hérité du caractère doux et compatissant de ma tendre mère. Ce pourquoi il m'avait été facile de modérer mes envies, en restant juste et poli envers ceux qui avaient la bonté de m'offrir leurs services...


Tout cela me parait si loin maintenant... Et à vrai dire, cet aspect de ma vie n'existe plus que dans un seul et unique endroit : mes souvenirs. J'ai d'ailleurs du mal à croire que j'ai pu un jour goûter à pareil luxe... La nostalgie me prend parfois. Mais juste un peu, car j'étais trop jeune lorsque cela s'est produit pour m'en souvenir avec exactitude. A quel moment exactement mon monde s'est-il effondré sous mes pieds ? Ma foi, je ne saurais le dire... Mais il me semble qu'il s'agit plutôt d'une succession d'évènements. Et si je ne me rappelle pas vraiment de ma vie passée, je me souviens sans conteste de la période où j'ai du vivre caché, puis en exile...


Je venais tout juste de fêter mes douze ans, et une grande fête allait être donnée en mon honneur au palais d'Iwa, lors du solstice d'été. Les domestiques s'afféraient déjà à préparer le dîner, à disposer la table, ou encore à ajuster les dernières retouches sur ma robe de cérémonie. Car en fait, cela ressemblait plus à un sacrement qu'à un anniversaire... Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que dans ma famille, lorsqu'un homme atteignait l'âge de douze ans, il devenait officiellement un youma. Les youma étaient considérés comme des démons dans les temps ancien, et le clan Iwa en avaient à mainte reprise payée les frais... Jusqu'au jour où le roi féodal avait ordonné que l'on cessa de nous massacrer. Je connaissais cette histoire sur le bout des doigts tant ma mère me l'avait conté. Elle m'avait aussi dit que c'était une chance que je fus né dans une ère où les youmas n'étaient plus asservis.

« - Mère, pourriez-vous m'expliquer encore une fois comment je dois m'y prendre, hm ? » Demandais-je poliment.

Une femme à la chevelure d'un blond éclatant et aux yeux bleu limpide se tenait assise sur une chaise à quelques mètres de l'estrade sur laquelle je me trouvais... Ma mère. Elle était d'une beauté sans pareille et je tenais beaucoup plus d'elle que de mon père sur le plan physique. J'avais hérité de sa couleur de cheveux et aussi de celle de ses yeux. Mon père, lui, m'avait octroyé sa peau de neige, alors que celle de ma mère était légèrement plus halée. A de nombreuse reprise on m'avait confondu avec une fille, car les Iwa n'avaient pas le droit de se couper les cheveux. Mon visage fin et pâle n'y aidait pas non plus. Mais avec le temps je m'y étais fait et les gens avaient appris à modérer leurs paroles à mon égard.

« - Encore ? Mais enfin trésors c'est la quatrième fois. » Souffla-t-elle tendrement.

« - Je sais... Mais je ne veux pas me tromper, hm. » Répondis-je dans une mimique anxieuse.

Elle soupira fébrilement, puis posa le livre qu'elle tenait ouvert sur ses genoux à l'encontre d'une petite table de marbre disposée à ses côtés. Puis elle me fit un petit signe de la main pour me faire venir au près d'elle. Je m'exécutais sans plus attendre, délaissant derrière moi quelques domestiques mécontents de n'avoir pu finir leur travail de retouche sur ma robe.

« - Très bien, alors... que veux-tu savoir Iwaki ? »

« - Tout ! Redite-moi tout ce qu'il y a à savoir mère, s'il vous plait, hm. » Implorais-je gentiment.

« - Bon... Dans ce cas reprenons tout depuis le début... »

Le sacrement d'un youma était un évènement divin qui n'arrivait qu'une seule fois toutes les générations, et celui qui était destiné à le devenir était considéré comme une sorte d'élu aux yeux de tous... Le concerné faisait son entré par l'entré Est du palais d'Iwa et marchais en direction d'un autel cérémonial situé à l'Ouest. Ainsi, son chemin suivait le tracé du soleil, ce qui permettait de faire comprendre aux dieux qu'un sacrement allait avoir lieu. Lors de cette marche, l'élu était accompagné par deux personnes, destinées à devenir ses gardiens lorsque le sacrement serait fini : Son Kanshu et sa Shuei. Pour ma part, il s'agissait de mon cousin Kei, maitre ninja voué à ma protection, et de ma servante principale Yumi qui excellait en tant que medic-nin.

Une fois arrivé près de l'autel, le moine Houshi du temple sacré d'Iwa annonçait la naissance d'un nouveau Youma sur Terre et demandait à Amaterasu, divinité du soleil, d'accordé sa bénédiction à l'élu. Le rituel durait exactement six minutes, durant lesquels le moine priait les trois divinités veillant sur Iwa : Amaterasu, déesse mère, Tsukuyomi, ange de la lune, et Susanoo, dieu des orages. Une fois que cela était fait, un Yokai prenait possession de l'âme de l'élu et il devenait alors un Youma.

Lorsqu'un homme devenait un Youma, il était contraint de sacrifier un élément de son corps. Mon père avait du abandonner la maniabilité de son bras gauche. Mon grand-père, quand à lui, avait perdu la parole... Le Yokai choisissait quelque chose et le dévorait. C'était le prix à payer en échange d'une immense puissance. Le Yokai consumait une partie de l'élu, et en contrepartie, les dieux lui offrait un pouvoir surpassant celui des cinq éléments fondamentaux, afin qu'il puisse protéger les terres d'Iwa...

En outre, lorsque l'élu se transformait en Youma, un nouveau nom lui était donné, et il perdait donc son identité pour renaitre à travers une nouvelle appellation. Seul le Yokai enfouit dans l'âme de l'élu connaissait ce nouveau nom, et il ne le dévoilait que lorsque ce dernier avait entièrement accepté son nouveau statut de Youma... J'allais donc moi aussi perdre mon nom et dans quelques jours je ne serais plus Iwaki...

« - Hm... C'est un peu effrayant, hm. » Déclarais-je en frissonnant.

« - Oui, certainement... Mais ne t'en fais pas. Kei et Yumi veilleront sur toi et nous ne serrons pas loin non plus. » Me rassura-t-elle, un sourire tendre sur les lèvres.

« - Savez-vous quelle partie de moi le Yokai va dévorer, mère, hm ? » Demandais-je inquiet.

« - Non, je l'ignore... Mais ne t'inquiètes donc pas à ce sujet mon ange. »

J'acquiesçais, toutefois peu convaincu. Il est vrai que pour un enfant de douze ans, ma vision des choses se résumait à un loup féroce et sanguinaire qui viendrait réduire mon corps à l'état de débris humains. N'importe qui à ma place en aurait eut peur... Mais l'aplomb de mes parents et de tous ceux ici présents me rassurait. Je connaissais leurs valeurs, et si j'avais couru un quelconque danger en participant à ce rituel, ils s'y serraient très certainement opposés.

Une fois les retouches de ma robe achevées, je me précipitais dans les jardins afin de retrouver Kei et Yumi. Bien qu'ils fussent plus vieux que moi de dix ans d'âge chacun, je me plaisais à rester des heures durant en leur compagnie. Kei m'apprenait l'art du combat, et Yumi la maîtrise du chakra. Ils étaient les meilleurs professeurs, que l'on puisse rêver d'avoir, mais aussi les amis les plus chers qu'il me fut donné de connaître. Lorsque j'arrivais, Yumi était en train d'ajuster son kimono traditionnel alors que Kei s'afférait à cheviller son katana sur la ceinture de son uniforme. Quand ils m'aperçurent, tous deux me sourirent avec entrain en me firent signe de les rejoindre. Je m'exécutais sans plus attendre et sautais dans les bras grands ouverts de celle que j'avais toujours considérée comme ma grande sœur. Les rires fusaient en tous sens, alors que nous profitions des dernières heures avant la cérémonie... Mes dernières heures en tant qu'Iwaki, mais aussi les dernières d'un monde d'insouciance dans lequel j'avais toujours vécu, et que je m'apprêtais à quitter pour un univers plus honorable et plus sévère.


La mélodie harmonieuse du koto mêlée au son fluctuant du riûteki commença à emplir l'atmosphère lorsque le rituel commença. Tout comme la tradition me l'avait imposée, je m'avançais d'est en ouest vers l'autel cérémonial où un moine au crane dégarni m'attendait déjà. Tous me fixaient. Mes parents avec fierté, mes servants avec respect et ma famille avec circonspection. Inutile de vous décrire au combien cette situation était pesante pour moi, et j'étais certain que si Kei et Yumi n'avaient pas été à mes côtés je me serrais évanoui. Tous ces regards braqués sur moi, comme si la survie du monde dépendait de ma simple petite personne me déstabilisaient presque autant que l'idée de me jeter du haut d'une falaise, dans un entre pullulant de crocodiles affamés.

En montant les marches menant à l'autel, je reteins machinalement ma respiration. Lorsque j'eus enfin terminé mon parcours, les instruments cessèrent de jouer et un silence de plomb s'installa dans toute l'assemblée. Je cru bien que chaque personne ici présente serrait maintenant capable d'entendre les battements frénétique de mon cœur qui cognait plus fort qu'un tambour dans ma poitrine. Le moine commença alors à parler de dieux, de responsabilités et de religion... Son discours fut long, et je n'en compris que la moitié. Puis il se tut.

Les milliers d'yeux qui m'avaient quitté durant quelques minutes s'orientèrent de nouveau vers moi. Je compris qu'il était temps. Des nausées et des vertiges commencèrent à afflués dans mon corps alors que je cédais sous le poids de la pression. Mais négligeant ce fait, je m'avançais de quelques pas en direction de l'autel qui s'apprêtait à signé la «fin de ma vie». Puis je m'agenouillais devant celui-ci et inclinais mon buste afin que mon front vienne toucher le sol. J'étais terrorisé, angoissé, horrifié... Si bien que lorsque je prononçais les derniers mots du rituel, ma voix fut à demi-étouffé à travers quelques tremblements.

« - Je me soumets à la volonté d'Amaterasu et offre mon corps à la déesse mère, hm... Que le yokai qui serra le miens prenne possession de la chose qu'il désire le plus, et qu'il m'accorde en échange la puissance qui surpasse les cinq éléments, hm... » Sifflais-je les poings serrés.

Puis ce fut le noir total. Je m'attendais à une extrême douleur, un mal sans nul autre pareil qui m'aurait fait hurler à la mort... Mais rien. Juste le néant et moi au milieu. Je scrutais les alentour, essayant de comprendre ce qui m'était arrivé. Les ténèbres étaient insondables, sans haut ni bas, sans commencement ni fin. Exactement comme mon père me les avaient décrites. Je restais donc immobile et patientait. Le temps semblait marcher au ralentit, ou peut-être était-ce à toute vitesse. A par mon corps, qui par je ne sais quel miracle semblait avoir été trempé dans une peinture fluorescente, aucune lumière ne perçait la nébulosité. Puis il y eut une voix. Ou plutôt un grognement féroce, qui me fit sursauté comme jamais. Deux yeux rouges sang, apparurent alors devant moi. J'étais bien trop fasciné par leur couleur et leur profondeur pour prendre le temps de paniquer.

« - Humain... Donne-moi ce que je veux. En contrepartie, je t'offre la puissance que tu recherches. » Grogna-t-il, alors que je prenais conscience du danger qu'il représentait.

« - Tu as mon accords... Yokai, hm. » Déclarais-je, trop terrifier pour m'opposer à lui.

« - Bien... Dans ce cas... Toi et moi ne faisons plus qu'un. »

Je l'entendis ricaner. Cette fois, je ne pouvais plus espérer revenir en arrière... Il fondit sur moi comme une ombre encore plus noire que les ténèbres qui m'enveloppaient. Je restais un moment immobile, incertain de ce qu'il venait de se produire. Puis un hurlement atroce fusa de ma gorge. La douleur me lacérait à un tel point que j'en perdais la raison. C'était comme si mon corps s'embrasait de toute part, comme si chacun de mes membres se rompaient, comme si l'on m'arrachait les yeux avec des outils aiguisés... Je cru que j'allais mourir. Parce qu'il était impossible de survivre à une telle souffrance. A chaque fois que je croyais que mon affliction avait atteint son apogée, elle continuait à grandir, encore et toujours, jusqu'à me rendre complètement fou...

Et la lumière jaillit. Et je me retrouvais assis devant un autel aux allures bien trop strict, le front plaqué au sol, les mains agrippant un tapis rouge, la vision trouble, le souffle court... Puis des acclamations, de la musique et des rires résonnèrent dans mon dos. Je sentis des bras encercler ma taille et me soulever dans les airs. La tête me tournait. Il me fallut quelques secondes avant que je ne réalise que j'étais revenu à mon point de départ. Kei me levait haut vers le ciel, comme on aurait levé un nouveau né.

« - Iwaki ! Bienvenue parmi nous ! » Cria-t-il sous les acclamations de la foule.

Si je mis un certain temps avant de comprendre où je me trouvais, je ressentis immédiatement ce que le Yokai m'avait fait... Il était là. Lui aussi voyait la scène, lui aussi partageait mes sensations, lui aussi faisait à présent partie intégrante de mon corps. Kei s'immobilisa lorsqu'il le remarqua. Il me posa gentiment à terre et dégagea quelques mèches de cheveux qui pendaient sur mon visage, dévoilant ainsi l'œil aveugle qui trônait sur la partie gauche de ma figure... Je n'étais pas habitué à n'y voir que d'un seul œil et mes repères étaient encore fragiles.

Cependant, là n'était pas mon plus gros problème. Kei, qui ne me connaissait que trop bien, entrevit sans aucune peine le malaise dont je faisais l'objet. Il cessa de sourire, et me fixa avec inquiétude, tandis que Yumi nous rejoignait. Je ne disais rien, trop choqué et confus pour déblatérer la moindre parole. Mes deux professeurs me scrutaient intensément, essayant de comprendre ce qu'il m'arrivait. Je relevais alors précipitamment la tête, et prétendais être trop fatigué pour tenir debout plus longtemps.

« - Je... voudrais me reposer quelques minutes si c'est possible, hm... » Réclamais-je d'une voix tremblante.

Mes parents me l'accordèrent sans grand mal. Mon père était très certainement passé par là lui aussi. Il devait donc comprendre l'état dans lequel je me trouvais actuellement. La peur me saillait encore l'esprit et l'incommensurable douleur que j'avais ressentit avait, quand à elle, totalement disparue. Cependant, le simple souvenir de cette souffrance, qui me paraissait dès lors irréelle, suffisait à me donner des vertiges. Kei me prit délicatement dans ses bras, et me porta jusqu'à ma chambre. Je me laissais faire, telle une vulgaire poupée de chiffon. Une fois allongé sur mon lit, je leur demandais de me laisser seuls.

« - Hum... Je voudrais dormir un moment. Allez profiter de la fête... Je vous rejoindrais plus tard... » Déclarais-je en me tournant sous la couette.

« - Oui. Repose-toi bien Iwaki... » Déclara Yumi en un demi-sourir.

« - Ce n'est plus Iwaki maintenant... » Murmurais-je assez doucement pour qu'aucun des deux ne puisse m'entendre.

Ils s'exécutèrent, et sortirent de la pièce. Ma chambre était à présent plongée dans la semi-obscurité. Quelques minutes passèrent avant que je ne me décide à me relever enfin. Lorsque je sortirais d'ici, mes parents demanderaient à voir quels étaient les fruits de ma nouvelle puissance... Et ils voudraient aussi certainement connaître quel était mon nouveau nom. Cependant, je ne pouvais me résoudre à leur avouer ne serait-ce qu'une seule de ces deux choses. Comment auraient-ils réagi ?

« - J'ai du mal voir... Ce n'est pas possible... » Murmurais-je avec appréhension.

J'osais enfin ouvrir mes mains, jusque là tenues fermement closes, et observait deux étranges bouches sur chacune de mes paumes. Comment cela était-il possible ? Un haut le cœur me prit lorsque je vis une langue rose et humide s'extirpée entre les lèvres d'une d'entre elles. Elle lécha avidement le pourtour de ses lippes, tout en passant sur une série de dents blanches éclatante. Vous trouverez certainement ça répugnant... Ce n'était cependant pas la pire des choses. Car non seulement j'avais des bouches sur les mains, mais en plus de ça, j'en avais aussi une en plein sur ma poitrine. Celle-ci, avait toute fois l'amabilité de rester close, mais elle n'en restait pas pour le moins immonde et anormale.

« - Voici ta puissance petit... » Avait-il déclaré lorsqu'il m'avait foncé dessus.

Etait-ce donc ça la puissance absolue dont on m'avait parlé ? Une série de bouches dégoutantes transplantées en des endroits anormaux de mon pauvre corps ? Répugnant... Avec de telles abominations anatomiques, inutile de douter que je deviendrais bientôt la risée de tous les youmas ! Ne pouvant retenir mes larmes plus longtemps, j'éclatais en sanglots. Moi qui avait attendu ce jour depuis si longtemps, voilà que je finissais avec un physique difforme ! Et ce n'était pas tout, malheureusement...

Père m'avait dit que lorsque le rituel serait achevé, je connaitrais mon nouveau nom sans avoir même à le chercher... Cependant, j'ignorais quel pouvait-il bien être. Le yokai ne me l'avait pas mentionné. Il me fallait trouver une solution au plus vite.

« - Je n'ai plus qu'à me bander les mains, à inventer un nom et à me faire porté pâle pour ne pas avoir à affronter les regards inquisiteurs de tous ceux qui croyais en moi... » Résolu-je.

Je me levais donc et saisissais une bande de coton, que j'utilisais pour cacher les atrocités présentes sur mes paumes. A peine avais-je terminé que Yumi entra avec fracas dans la chambre. Je sursautais sans ménagement, et me tournait vers elle, les joues rouges. Elle me fixa un moment alors que je m'empressais de ranger les restes de bandages qui trainaient sur la commode. Mais bien entendu, elle remarqua sans plus attendre que quelque chose clochait.

« - Iwaki ! Tu t'es fait mal ? » Demanda-t-elle inquiète.

« N... Non. Enfin si, hm. J'ai juste du agripper le tapis un peu trop fort lors de la cérémonie, hm. Ne t'en fais pas ce n'es pas très grave, hm. » Mentis-je avec hésitation.

« - Tu es sur ? La plaie pourrait s'infecter et... »

« - Non, je t'assure que c'est bon, hm ! Allons au banquet ensemble d'accord, hm ? Je... Je vais mieux maintenant. » La coupais-je pour éviter toute discussion sur le sujet.

Elle acquiesça en silence, et nous partîmes donc en direction de la salle de réception. Un brouhaha du tonnerre se fit lorsque j'entrais par la grande porte. Mon malaise n'en fut que plus grand. Je levais néanmoins la tête et souriais faussement pour ne pas attirer les soupçons. Les nobles, les amis et les serviteurs se succédèrent devant moi, chacun me saluant avec respect et enjouement. Cela dura presque une heure avant que tous ne soient venus me féliciter, et je dois dire que mon ennui était tel que je cru bien en tomber de fatigue.

Mes parents me rejoignirent peu de temps après, et je les serrais fort dans mes bras. Le dîner commença à huit heures passées, et je fus étonné de voir que personne ne m'avait encore questionné quand à mes nouveaux pouvoirs ou ma nouvelle appellation... Un avantage me direz-vous, mais cela ne faisait que retarder le moment fatidique et je craignais le pire pour la suite. Alors que nous entamions le dessert, mon père, assis à mon côté droit, se leva et demanda le silence à l'assemblée... Après s'être raclé la gorge, il entama de prononcer un long discourt et je sentis que l'inévitable se rapprochait à grand pas.

« - Vous tous ici présents, avez eut l'honneur d'assister à la naissance du nouveau protecteur d'Iwa. Je sais que mon fils mènera à bien son devoir tout comme ses prédécesseurs l'ont fait avant lui. En tant que Youma, je suis fier de voir que la descendance des gardiens est assurée. En tant que père... Je dois bien avouer que je m'en veux de lui avoir imposé une si lourde tâche. Mais aujourd'hui est un jour de réjouissance, et je ne compte pas m'attarder sur des remords qui n'ont pas lieu d'être. Je sais que vous brûlez tous d'envie de connaître le nouvel Iwaki. Aussi, je laisse la parole à mon fils qui est certainement le mieux placé pour vous en parler. » Déclara-t-il, un air fier et tendre peint sur le visage.

Des applaudissements s'élevèrent longuement dans la salle, tandis que mon père se rasseyait et m'incitait à me lever pour prendre sa place. C'est d'ailleurs dans une gestuelle tremblante que je me levais à mon tour, les mains crispées sur la nappe, et la gorge sèche comme jamais. Le silence se fit de nouveau et mon malaise, qui m'avait quitté pendant un court instant, reprit de plus belle. Le sang affluait dans mes oreilles, et je n'entendais plus que le tambourinement de mon cœur au creux de ma poitrine.

« - Je... Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui pour m'accompagner dans cette renaissance, hm. Lorsque je me suis levé ce matin, j'étais humain. Ce soir je me coucherais en tant que youma. Je jure de porter dignement le titre que mes ancêtres m'ont octroyé et de protéger loyalement Iwa de tous ceux qui lui feront offense, hm... » Commençais-je, d'une voix qui se voulais assurée.

Je savais le moment venu. Ils attendaient tous que je leur dévoile mon nouveau nom, et je ne pouvais pas tout simplement me rasseoir en faisant mine d'avoir oublié ce passage. Les nobles ne savent pas mentir... Un enfant comme moi, élevé dans le respect de tout et dans l'idolâtrie des dieux de la vérité, le pouvait encore moins. Je restais pantois, hésitant et perdu. Que faire ? Des vertiges me prirent bientôt et je cru qu'un évanouissement serrait la réponse à mon problème...

Mais alors que je décidais de me laisser aller à mon mal-être, mes yeux croisèrent ceux de ma mère. Elle me fixait tendrement, et me souriait d'une telle façon que je me sentis tout à coup plus confiant. Je ne voulais et ne pouvais pas décevoir un sourire si exquis. Il ne me restait plus qu'une seule possibilité : mentir...

« - A présent, je ne suis plus Iwaki, hm... Je suis... »

Les corps se redressèrent sur leurs chaises et je pouvais presque palper du bout des doigts l'impatience et l'excitation de chacun de mes auditeurs. Les yeux s'écarquillèrent et les sourirent se tinrent près à exploser... Je devais mentir.

« - Je suis... »

« - Les villageois attaquent le temple ! »

Un domestique venait tout juste d'ouvrir la grande porte avec fracas et s'élançait vers mon père qui s'était levé brusquement. Des exclamations fusèrent de part et d'autre, mêlant peur, inquiétude et indignation. Je restais pantois, toujours debout sur ma chaise, et attendant d'en savoir plus.

« - Que dis-tu ? » S'exclama mon père, empreint à un étonnement pareil au miens et à celui de tous ceux ici présents.

« - Les villageois ont forcé la porte Est et tués les prêtres qui gardaient l'entrée ! Ils crient à la mort et veulent qu'ont leur livre le jeune Iwaki ! » Expliqua brièvement le domestique, tandis qu'une mine horrifiée maculait les visages de mes parents.

« - Mais pourquoi feraient-ils une chose pareille ? » S'écria ma mère qui m'avait saisi et serré contre elle.

« - Les récoltes ont été mauvaises cette années, le lac de Hein est asséché et une épidémie fait rage dans la région. Ces hystériques superstitieux pensent certainement que le jeune youma en est à l'origine... Ce ne serrait pas la première fois que le pays accuse votre famille de pareille calamité. » Avança Kei, qui se tenait déjà prêt à combattre, Yumi à ses côtés.

« - C'est impossible ! Nous sommes sous la protection du roi féodale ! Je ne les laisserais pas tué mon enfant ! » S'indigna ma mère, qui me serrait si fort dans ses bras que j'en avais le souffle coupé.

« - Calme-toi Fubuki ! Nous allons trouver une solution. » Assura mon père, son calme légendaire ayant reprit possession de lui.

A cet instant, un bruit de cristal rompu attira notre attention. On entendit bientôt cogner aux portes, comme si un troupeau d'étalons enragés s'y jetait sans relâche. Ils étaient juste là, dans la pièce à côté. Mon père se redressa et ordonna qu'on évacue la salle. Les nobles se bousculèrent, oubliant toute marque de courtoisie et ne formant plus qu'un amas de corps qui piétinait sur le sol. Ce que les humains pouvaient être pathétiques lorsqu'il s'agissait de sauver leur vie... Il ne resta bientôt plus que mes parents, Yumi, Kei et quelques autres gardes dans la pièce. Le tambourinement contre la porte n'avait pas cessé et je savais que les villageois n'arrêteraient d'y cogner que lorsqu'ils l'auraient définitivement ouverte.

« - Emmenez Iwaki hors du temple et mettez-le à l'abri. Le roi féodal lui accordera asile le temps que les choses se calment. » Agença mon père, qui formait déjà une ligne de défense devant nous.

« - Je reste avec vous père ! » M'offusquais-je brutalement.

« - C'est hors de question ! Pars ! » Gronda-t-il, alors que la porte cédait.

Des bruits de pas martelèrent le sol, et j'eus juste le temps de me cacher sous la table, accompagné par Yumi. Des voix, des cris et des protestations résonnèrent à quelques pas de moi et je compris que mon père tentait de leur parler avec diplomatie... Chose qui, je le savais bien, ne servirait à rien.

« - Ne rejetez pas la faute sur mon fils ! Comment un enfant de douze ans pourrait-il commettre de telles infamies ? Ce ne sont pas là nos pouvoirs ! Nous sommes ici pour protéger Iwa ! »

« - Vous n'êtes que des abominations ! Vos ancêtres ont décimés nos familles et votre descendance fera de même ! Mort aux démons ! » S'écria un homme trapu au visage blafard – le meneur de l'offensive sans doute.

« - Le roi féodal croit en nous ! Notre devoir est de garantir la sécurité du pays ! » Tenta de les raisonner ma mère.

« - Nous n'en croyons rien ! Mort aux démons ! » Reprit un autre villageois, en levant un katana au dessus de sa tête.

Yumi prit ma main, et me poussa à la suivre. Nous nous faufilâmes sous l'immense table, cachés par le drapé blanc qui la recouvrait. Alors que nous en atteignions le bout, j'entendis des bruits de métal qui se heurtent derrière moi... Horrifié, je me stoppais, négligeant les représailles de ma compagne, et soulevais discrètement un pan de la nappe pour regarder le combat qui se tenait quelques mètres plus loin. J'avais peur. Non pas pour moi, mais pour mon père...

Les Youmas sont, par essence, des êtres sacrés dont la vocation première est de veiller sur Iwa. Je savais parfaitement ce qu'une telle chose impliquait. Notre nature nous empêchait d'attaquer, par principe de loyauté, ceux et celles que nous devions défendre. Hors ces paysans venaient du village de Renzan – village qui se situait sur les terres d'Iwa. Mon père ne pouvait blesser aucun d'entre eux. Il ne pouvait pas non plus riposter si on l'attaquait directement, et ce n'étaient certainement pas les moines – prêcheur de la tolérance et messagers de la paix – qui se chargeraient de les tuer à sa place. Le pire était à craindre, et étant devenu moi-même un Youma, je ne pouvais lui accorder mon aide.

« - Iwaki, allons-nous en ! Vite ! » Me chuchota Yumi, en reprenant ma main.

« - Non... Je ne peux pas m'enfuir comme un voleur. Ils vont le tuer si personne n'intervient, hm ! »

Kei défendait au mieux ma mère et les autres prêtres. Surpassé par le nombre d'assaillants, il était impossible pour lui d'assurer en plus la sécurité de mon père. J'avais le ventre noué, et restais indécis quand à ce qu'il me fallait faire. Tout ça avait été déclenché par ma seule et unique faute... Je ne pouvais pas juste m'enfuir et sauver ma vie au détriment de celles de mes proches.

Alors que mon esprit se perdait dans les limbes tumultueuses du doute et de l'effroi, j'entendis un cri. Juste un cri, qui m'incita à tourner la tête. Et ce simple mouvement me plongea dans le plus horrible de tous les cauchemars. Du sang... Du sang sur le sol, sur les murs et sur le drapé blanc de la table... Une silhouette amorça sa descente vers le carrelage blafard maculé de rouge. Tout allait au ralentit, si bien que mon cauchemar sembla devenir éternel. Le corps s'affaissa lourdement par terre, dans un froissement de tissus, de chair et de sang. Je le vit se convulser en de légers spasmes, alors que sa bouche cherchait en vint une source d'oxygène. Il tenta de se redresser une dernière fois, tandis que la lueur résignées et triste qui animait ses prunelles s'éteignait lentement... Au bout de quelques secondes seulement, ses prunelles se fermèrent, sa tête retomba sur le sol et il ne bougea plus.

« - Père ! » Hurlais-je en sortant de ma cachette sous les yeux horrifiés de Yumi.

Je m'accroupissais à son bord, et empoignait son visage entre deux mains, lui criant de se réveiller. Le sang perlait à la commissure de ses lèvres, formant des trainées rouge carmin sur son menton, sa nuque et son torse. Les larmes me montèrent aux yeux avec violence et j'hurlais à la mort avec toute la force que le désespoir et la peine me donnaient. Je lui criais encore d'ouvrir les yeux, ma voix se brisant au travers de mes sanglots, mais il resta immobile, le visage noyé dans un calme dont seuls les morts ont le secret.

« - Iwaki ! »

Une ombre vint soudainement couvrir ma tête, et une partie du visage de mon père. Sur le sol, je vis se dessiner les pourtours d'un corps humain, qui écartait les bras comme s'il allait s'envoler. Un liquide chaud et poisseux me colla au visage, et je portais ma main sur celui-ci, dans l'espoir d'en découvrir l'origine. Lorsque je la ramenais devant mes yeux, une bavure ocre s'y trouvait... Du sang. Je me retournais juste à temps pour voir le corps de ma mère s'effondrer à mon chevet, un katana long de presque deux mètres l'embrochant sans aucune pitié.

« - Mère ! Non ! »

Je me précipitais vers elle et soulevais maladroitement son buste dans l'espoir de l'aider à respirer. Ses yeux étaient grands ouverts, et le bleu qui les maculait avait terni subitement. Elle souleva une main tremblante et caressa ma joue où les larmes n'en finissaient plus de couler.

« - Sauve ta vie... » Murmura-t-elle, alors que ses yeux se fermaient définitivement.

« - Non ! Mère, je vous en prie ! Ne me laissez pas, hm ! Mère ! »

Mon regard se porta maladroitement à l'endroit où l'épée l'avait embrochée, et la tête me tourna. L'odeur du sang, la vue du sang... Je n'y étais pas habitué, et savoir que d'autant plus, celui-ci appartenait à mes parents me rendait malade. Alors que ma vue se brouillait et que je sentais mon estomac prêt à rendre mon dîner à tout instant, deux bras encerclèrent ma taille et m'emmenèrent loin d'ici. Je reconnu Yumi, à sa façon de courir. Le visage de Kei m'apparut et je le vis s'éloigné progressivement...

Le vent siffla sur mon visage. Yumi s'enfuit au travers des bois, moi sur son dos, et mon cousin luttant toujours contre ceux qui tentaient de nous suivre. Je le vis contraint de s'arrêter dans la cours Ouest, les poursuivants étant trop nombreux pour être combattus en courant. Des dizaines de ninjas et de paysans s'abattirent sur lui, tant et si bien que son corps disparut bientôt complètement sous les silhouettes de nos assaillants.

« - Ferme les yeux Iwaki... » Me dit Yumi, qui courait toujours.

Les hommes qui s'entre-tuaient ne furent bientôt plus que des formes, puis des ombres, jusqu'à disparaître complètement dans la nébulosité lunaire... J'étais fatigué, meurtrie et vide de tout. Cette lassitude me plongea bientôt dans le sommeil, et mes rêves furent teintés par la même couleur qui avait maculée le corps de mes parents : Un rouge carmin dont j'étais la cause...


Et voilà pour ce premier chapitre ! J'espère que vous l'avez apprécié, même s'il ne fait pas entrer en scène ces chers membres de l'Akatsuki. Plusieurs mystères planent encore sur Iwaki, et je présume que bon nombres d'entre vous ont déjà deviné qui il deviendra par la suite. Pour ceux qui n'auraient pas saisie la chose, rendez-vous au prochain chapitre, où la plupart des réponses aux questions qui se posent à son sujet seront données !

En ce qui concerne mon récit, je tiens à donner plusieurs explications quand à l'utilisation de certains mots...

- Tout d'abord, les termes de « Kanshu » et « Shuei : Ces appellations signifient « gardien » et « gardienne » en japonais. Ce n'est donc qu'une translation linguistique de ce que sont Yumi et Kei.

- Pour ce qui est du mot « Yokai », il y a bon nombre de chose à dire : Les Yokai sont des esprits (pour la plupart maléfiques ou divins) qui existent dans la mythologie japonaise depuis des milliers d'années. Le terme « Youma » quand à lui, signifie « démon ». Ce nom est souvent donné aux personnes que l'ont dit possédées par un esprit maléfique, d'où sont utilité dans l'histoire.

- Les divinités « Amaterasu », « Tsukuyomi » et « Susanoo » sont assez complexes, et je vous laisserais faire vos propres recherches sur ceux-ci, car l'histoire de chacun est trop longue pour être comptée ici. Certains lecteurs auront probablement fait le lien entre les noms de ces trois dieux et les techniques d'un certain membre de l'Akatsuki... Ce n'est pas une coïncidence ! Vous comprendrez très bientôt pourquoi je les ais utilisé ici =).

Bref, j'espère que vous avez apprécié cette lecture, et que j'aurais le plaisir d'avoir vos critiques, qu'elles soient bonnes ou mauvaises ! Pour ceux qui trouvent le récit trop complexe, je vous assure qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir, car l'histoire s'explique au fil des prochains chapitres. Sur ce, j'espère que vous viendrez lire la suite ! Merci d'avoir accordé un peu de votre temps pour me lire ! =)