Hello !
Bienvenue dans ce petit recueil qui sera mis à jour de temps à autre. Ouaip, pas de calendrier, faut pas déconner, j'écris quand j'en ai envie et quand ça viens et je publie plus rarement, alors je risque pas de vous donner de date précises :')
Ça risque donc d'être assez aléatoire et très dépendant de mon humeur et de mon temps libre. Dont je ne disposerai plus beaucoup étant donné que je vais entrer en classes préparatoires en Lettres Classiques et que j'ai vraiment envie de me donner à fond.
Ça ne veut pas dire que j'arrête d'écrire des fanfics, au contraire, je pense que ce sera sans doute un peu ce qui me permettra de tenir en fait.
Bref : ici, des histoires bien trop courtes pour être publiées indépendamment et, surtout, des tests, de nouvelles façons d'écrire, bref, un peu de tout :)
Comme dit dans le résumé, il y aura du ship, et sans doute du yaoi (meh, vous vous attendiez à quoi depuis le temps aussi?)
Bien que cela me semble plus que naturel, je tiens tout de même à rappeler que dans ce recueil, seules les histoires sont ma propriété personnelles ! L'univers d'Aventures appartient à Mahyar et les personnages, vous devriez savoir à qui ils appartiennent, je ne pense pas avoir besoin de le rappeler !
Mais je blablatte et cette introduction commence à s'allonger de manière fort peu raisonnable ! Je vous propose donc pour commencer un petit Théalthazar (JAMAIS JE NE DIRAI THELTHAZAR !)
La chaleur étouffante de l'auberge dans laquelle résidaient les quatre aventuriers pour la nuit se glissait à l'extérieur par les fenêtres ouvertes. C'était le paladin qui, à la recherche d'un moyen d'alléger l'air, avait ouvert les dites fenêtres. Pourtant, la chaleur subsistait dans la bâtisse et la musique continuait d'envahir l'espace. Les aventuriers avaient réservé la taverne pour eux juste pour cette nuit, fêtant l'anniversaire de Grunlek, ce qui méritait bien de dépenser une partie de l'or accumulé au fil de leurs aventures.
Ils avaient donc engagé une troupe de troubadours ambulants et avaient « dignement » fêté la naissance de leur ami nain. Les festivités avaient duré longtemps, puisque la lune était désormais haut dans le ciel, brillant comme un diamant sur une écharpe noire. Shin était parti se coucher aux environs des trois heures du matin, prétextant une migraine naissante, et Grunlek avait fait de même à peine ne demi-heure après, sans oublier de passer voir si Eden était bien installée.
Les musiciens continuaient cependant à jouer, et ce notamment grâce aux pièces d'or que Balthazar avait discrètement rajouté au cours de la soirée en souriant. Le demi-diable dansait d'ailleurs, pris dans une frénésie incontrôlée, sa robe écarlate glissant sur le sol comme une vague dans l'océan, caressant à peine le parquet une fraction de seconde avant de s'envoler, tournoyant comme ivre de bonheur.
La musique tremblotait, montait en crescendo de manière fulgurante, glissait, explosait, se mettait à roucouler puis, avec ses doigts faits de notes enchantées, vrillait nuit, réalité, vie rien ne lui résistait et dans son rythme déchaîné, elle entraînait du bout des doigts de longs rubans de soie qui s'enroulaient autour des jambes pour les faire danser, soufflant aussi ainsi quelques mots aux âmes attentives.
Et cette musique s'était donc emparé du mage pyromancien, saisissant son corps et jouant avec comme s'il eût été une poupée, le faisant s'élever quelques centimètres du sol, tordre son corps un sourire aux lèvres, tournoyer, tomber, puis atterrir en beauté sur le parquet en riant.
Toujours saisi par cette ivresse, le demi-diable se rapprocha du paladin.
- Allons Théo, viens danser !
Il avait posé ses mains sur la table où le paladin semblait sur le point de s'endormir, le réveillant alors immédiatement. Ses yeux brillaient d'une manière bien étrange et Théo n'eut aucunement confiance en ce regard.
- Non Bob. Il est tard, je pense que je vais aller me coucher. On ne risque déjà pas de profiter de beaucoup de temps de sommeil, alors je préférerais prendre ce que je peux.
Balthazar soupira lourdement et bruyamment, signifiant par la même son désaccord et son désarroi absolu. Il fit le tour de la table et fit obstacle de son corps au paladin.
- Allez ! Rien qu'une danse, promis, rien de plus ! Une danse et je te laisse tranquille !
- Non ! Et puis il n'est pas question que je danse avec un autre homme, et surtout pas une hérésie comme toi.
Le mage eût un petit rire mais ne bougea pas, bloquant toujours le passage au paladin et inquisiteur Théo de Silverberg. Au contraire, d'une démarche un peu hésitante, il se rapprocha même de son ami un grand sourire aux lèvres.
- Arrête Bob, tu es bourré.
C'était vrai. Son haleine sentait le vin plus que de raison et il semblait clair qu'il ne possédait lui-même plus toute sa raison. Il était complètement ivre, ivre d'alcool et ivre de bonheur, porté par la boisson et la musique.
- Ouais, c'est vrai. Je suis ivre, complètement même. Mais ça m'empêche pas de vouloir danser avec toi. Alors tu vas me faire le plaisir d'accepter.
Et qu'est-ce que tu crains, que l'on te voie ? Nous sommes seuls là, les musiciens – il lui dit cela en le lui susurrant à l'oreille – ne comptent pas...
Il lui avait fait un sourire enjôleur et, sans que le paladin ne s'en soit rendu compte, s'était tellement rapproché qu'il avait pu lui saisir les mains sans avancer les siennes. Ils étaient complètement collés.
Durant le court instant où la musique s'arrêta, le paladin s'apprêta à renverser le demi-diable pour l'écarter de son chemin, il était si faible et si fragile, ç'aurait été si facile…
Puis une nouvelle valse reprit, et il fut saisi d'une faiblesse complète, alors que Bob lui souriait encore plus. Un dernier moment il songea à lutter. Puis se laissa entraîner. La main du demi-diable l'avait entraîné, glissant sur sa peau en même temps que ses murmures, le lançant au centre de ce qui servait de piste de danse.
A mesure qu'il glissait sur les banderoles multicolores dessinées par la musique, le corps du mage se rapprochait du sien, les yeux clos, ses mains quittant peu à peu les siennes pour venir saisir sa hanche, sa tête quittant à regret son propre cou pour venir se déposer sur les épaules du paladin. Et ce dernier suivait le mouvement, trépignant sur le sol, décollant rapidement du sol pour tournoyer en vol, glissant sa main le long du dos du mage, souriant, riant, retombant en mettant en genoux à terre, se relevant.
Son esprit peu à peu se vrillait, les longs rubans avaient saisi son corps sans grande difficulté et, maintenant, aidés par vin, ils s'enroulaient autour de son esprit, l'étirant jusqu'à distordre la nuit, la réalité, la vie.
Les rubans musicaux avaient complètement pris possession de son être et, maintenant qu'il ne leur servait plus à rien d'être souples et flexibles, ils prenaient la texture de la glace, emprisonnant le pauvre paladin dans une immobilité complète interne démentie par une danse frénétique et erratique qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Rien ne semblait en effet pouvoir stopper le paladin, qui continuait désormais de manière perpétuelle ses mouvements.
Ils avaient fini complètement collés l'un contre l'autre dans ce qui semblait plus être une embrassade qu'une danse.
Soudainement, alors même que le corps de Théo se refusait toujours à lui laisser une pause, une douce chaleur se répandit dans son corps, se glissant tout d'abord dans tout son visage. Ses lèvres étaient pressées par une peau chaude et aimante, par des lèvres douces et gentilles. La peau étrangère quitta la sienne, le faisant frissonner, puis se rabattit sur lui de manière passionnée.
Le magicien embrassait Théo sans qu'il réponde, le regard toujours perdu dans son ivresse de bonheur, qui semblait d'ailleurs avoir redoublé d'intensité.
Et la danse reprit, et il ne dégagea pas ses lèvres de celles du paladin, glissant dans les airs et la musique avec lui et se refusant à lâcher ce petit bout de peau si commun et si doux. Quand ils éclatèrent. Sous l'effet du baiser de Bob, les rubans de soie devenus de glace se mirent à fondre, perdant peu à peu leur consistance, jusqu'à n'être plus que des gouttelettes sur le visage du paladin, puis éclatant avec un petit bruit.
Et à peine eurent-elles éclaté que le paladin s'immobilisa, enfin libre de ses mouvements et de son esprit. Et il rendit le baiser à Bob, qui s'écarta alors de quelques centimètres pour lui chuchoter à l'oreille.
- Je t'avais juste demandé une danse tu sais…
Ce à quoi le paladin répondit en l'attirant vers lui en se remettant à danser, prisonnier d'une nouvelle ivresse et de nouveaux rubans.
J'espère que ce texte vous a plu ! J'ai bien galéré sur certains passages mais aaaaaanyway, je vous câline et vous envoie des dragibus ! *coeur*
