La confrérie de l'intendant
CHAPITRE 1
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Résumé : An 3022 - Début du 4ème âge : Aragorn est Roi du Gondor, dans le plus grand secret, il va former une confrérie afin d'éradiquer une nouvelle menace qui plane sur la Terre du Milieu. Il envoie son Intendant Faramir à la tête d'une petite compagnie pour le moins atypique : Un roi nain, deux elfes mystérieux, un magicien hors du commun et une jeune femme un peu spéciale...
Disclaimer : Les livres du Seigneur des Anneaux appartiennent à J.R.R Tolkien et les films à Peter Jackson, je ne possède rien et ne m'enrichis pas en écrivant ceci.
Notes de l'auteure : Bonjour ! Me revoilà avec cette fanfiction, que j'avais déjà essayé de poster il y a quelques mois mais que j'avais supprimé, étant trop déçue du peu de lecteurs. Et puis le temps est passé, j'ai réfléchis, j'ai écris des chapitres supplémentaires et j'me suis dit bah en fait fuck je publie quand même ! A ceux qui me liront je vous dis merci et bonne lecture, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
P.S. : Et un grand merci à ma meilleure amie et beta-readeuse NanaEllie pour son aide !
P.S.2 : Je tiens à préciser, j'ai classé l'histoire dans la catégorie Aventure/Humour, mais il y aura aussi de la romance, de l'amitié… Enfin j'ai eu beaucoup de mal à la classer car cela touche plusieurs sujets ! Bon, cette fois j'arrête de parler !
Rappels temporaires :
3018-3019 (1418-1419 C.C.) : L'Anneau unique est détruit, Saroumane et Sauron sont vaincus et les royaumes d'Arnor et de Gondor restaurés par Aragorn.
3021 (1421 C.C.) : Les Porteurs des anneaux Elrond, Galadriel, Gandalf, Frodon et Bilbon quittent la Terre du Milieu pour aller dans les Havres Gris.
3022 (1422 C.C) : Date actuelle - Début du Quatrième Âge
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La guerre de l'anneau était finie depuis trois ans déjà et Faramir n'aurait jamais imaginé qu'il se serait autant ennuyé, la guerre lui manquait presque. Le pire c'est qu'il avait vraiment détesté cette période. La première année avait été sympathique avec le couronnement du Roi, le mariage d'Aragorn et d'Arwen, ainsi que d'autres festivités. Il y avait même eu un début de romance entre lui et Eowyn mais ça c'était... Juste terminé. Elle était donc repartie dans le Rohan auprès de son frère le Roi Eomer. Encore une désillusion. Dire qu'il avait sincèrement pensé que c'était la bonne... Quelle naïveté.
Il avait la désagréable impression d'être le seul malheureux dans l'histoire, subissant tous les jours les effusions d'amour d'Aragorn et d'Arwen. Il les appréciait vraiment, c'était ses amis, mais il ne pouvait s'empêcher d'être un peu envieux, lui il n'avait plus personne : il avait perdu son frère, il avait perdu son père (bon ça, c'était pas une grosse perte), et Pippin était retourné dans la Comté. Heureusement qu'il continuait à échanger des lettres avec le petit hobbit sinon sa vie serait bien morose. D'ailleurs il venait justement d'ouvrir la dernière lettre de son ami :
« Mon cher Faramir,
La vie dans la Comté n'est pas de tout repos malgré ce que l'on pourrait penser. Depuis quelques temps mon père me donne de plus en plus de responsabilités, je le soupçonne même d'être en train de me former à diriger le clan plus tard. Ça m'étonne qu'il me fasse autant confiance, je pense que je suis remonté dans son estime depuis notre aventure. Avoir des responsabilités n'est pas si déplaisant en fait, ça peut même être amusant, mais j'espère quand même que je ne serais jamais un vieux barbant comme lui.
Ah oui, autre chose, j'ai rencontré une fille nommée Diamond, si vous voulez mon avis elle porte bien son nom : je n'ai jamais vu de hobbit comme elle. La dernière fois nous avons même fait une balade jusqu'à la grenouillère elle et moi.
Sam est marié et il a une petite fille maintenant, il serait peut être temps pour moi aussi de devenir un peu plus sage ?
A chaque fois que j'y repense, je suis triste de savoir que Frodon et ce bon vieux Bilbon sont partis à tout jamais mais je pense que c'est mieux ainsi. J'espère vous revoir bientôt mon cher ami et vous envoie toutes mes pensées amicales.
Pippin »
Cette lettre il l'avait relue plusieurs fois, c'était la seule chose qui pimentait son quotidien sans grand intérêt, son rayon de soleil. Il la garderait précieusement, comme toutes les autres. Surtout qu'en général le temps de lui répondre et de recevoir la nouvelle lettre il pouvait s'écouler dans les six mois.
À vrai dire il s'ennuyait. Ses journées se résumaient à rédiger des lettres et des arrêtés, signer des autorisations, participer à des réunions barbantes du conseil parlant de lois toutes plus inutiles les unes que les autres. En fait il avait l'impression de ne servir à rien et pire, de n'avoir servi à rien dans la guerre de l'anneau. Alors que ses pensées étaient bien évidemment totalement injustifiées. Il avait presque quarante ans et subissait cette terrible prise de conscience ou crise de culpabilité appelez ça comme vous voudrez.
« -Quel est votre avis sur la question, intendant Faramir?
-Je vous demande pardon? »
Ah oui, c'est vrai qu'il était actuellement en plein milieu d'une réunion du conseil. Et apparemment un vieux croûton de conseiller dont il avait oublié le nom lui demandait son avis sur un projet de loi. Tous les autres croûtons attendaient sa réponse comme le messie.
« -Euh... oui c'est une très bonne idée! »
Au vu des regards ahuris et outrés des autres membres du conseil, ça ne devait pas être la réponse attendue. S'ensuivit un débat enflammé sur le fait que le marché hebdomadaire devait à voir lieu le mardi plutôt que le vendredi pour des raisons qui lui échappèrent. Le pauvre intendant se demandait ce qu'il foutait là, à écouter tous ces vieux croûtons se battre pour une idée si futile.
Faramir ce soir là en se couchant avec un mal de tête affreux et les échos de la dispute du conseil, se dit qu'il avait vraiment une vie minable.
Ce qu'il ne savait pas c'est que son quotidien allait bientôt être grandement perturbé...
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En ce matin ensoleillé, le Roi du Gondor était tranquillement en train de regarder sa magnifique épouse dormir lorsqu'un énorme « Boum » retentit du côté de la fenêtre. Il sursauta légèrement et tourna la tête en direction de la dite fenêtre. Il alla l'ouvrir et découvrit un pigeon. Le pauvre animal venait de s'écraser violemment contre le carreau. Le Roi le recueillit et le posa délicatement sur une table et détacha la lettre qu'il portait à la patte.
Il lu la missive tâchée de boue et de fiente de pigeon et ses traits s'assombrirent.
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Quelques jours plus tard, Faramir était dans ses appartements en train de se questionner sur son inutilité et sur l'injustice de la vie lorsqu'il fût interrompu par son ami Aragorn.
« -Faramir, j'ai une nouvelle de la plus haute importance, lui dit-il.
-Que se passe t-il ?
-Il y a deux jours, j'ai reçu une missive du magicien Radagast, dernier des Istari encore présent en Terre du Milieu, m'informant qu'une menace se dresse dans l'ombre, annonça t'il gravement, je n'ai pas plus d'informations pour le moment mais je vais former un conseil secret pour découvrir de quoi il s'agit réellement. Je pense qu'il sera nécessaire d'envoyer des gens sur le terrain.
-Oui... Et donc ?
-Et c'est vous que je comptais nommer pour diriger de cette expédition. »
« Euh, vraiment il n'y avait personne d'autre ? » Fût la première pensée de Faramir, et puis après il se gifla mentalement et se dit qu'il devait prendre son courage à deux mains. Il fallait qu'il saisisse cette opportunité pour sortir de sa routine qui était en train de le tuer a petit feu.
« -Qu'en dîtes-vous ?, lui demanda le Roi.
-Et bien, j'accepte, cela va de soit, même si c'est un peu soudain.
-Très bien. Je vais faire quérir certains de nos alliés pour leur demander de l'aide. Par contre Faramir, je ne compte pas impliquer les membres de la communauté de l'anneau et je compte sur votre discrétion à ce sujet.
-Oui bien sûr, je comprends, répondit l'intendant du Gondor, quelque peu étonné. »
Le Roi s'en alla ensuite dans un torrent de capes.
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A peine trois mois plus tard, c'était le jour J. Le conseil de la tour blanche, comme il avait été appelé, devait avoir lieu en cette fin d'après midi et Faramir était plus qu'impatient. A vrai dire cela faisait trois mois que nuit et jour il ne pensait qu'à ça : repartir à l'aventure. Une partie de lui se disait qu'il était trop vieux pour ça, mais l'autre, celle qui était aventureuse, celle qui gardait un sentiment amer et qui ne demandait qu'à prouver sa valeur, bouillonnait à l'intérieur de lui.
Il avait été décidé que quelques représentants des peuples libres devraient faire partie de cette communauté. Aragorn prit cependant la décision de ne pas faire appel ni a Gimli et Legolas, ni à Sam, Merry et Pippin, jugeant qu'ils avaient déjà beaucoup trop donné pour la guerre de l'anneau, même s'il se doutait qu'ils allaient tous affreusement lui en vouloir le jour où ils l'apprendraient. Des missives furent envoyées aux quatre coins de la Terre du Milieu et il en fût ainsi : des représentants de la race naine et elfe avaient fait le déplacement, Radagast le magicien avait également été convié pour expliquer les faits.
Hommes, nains, elfes et mage étaient assis autour de la table dans la salle du conseil pour l'occasion. Le Roi, qui avait comme une impression de déjà vu, prit la parole :
« -Très bien, étant donné que les émissaires des hommes du Nord ne se sont toujours pas présentés nous allons commencer sans eux, car il n'y a plus de temps à perdre. Si je vous ai tous fait déplacer dans l'urgence c'est parce que l'on m'a averti d'une menace qui se dresse dans l'ombre. Radagast, pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? »
Le-dit Radagast avait l'air totalement... Ailleurs, oui c'était le mot, il était en train de jouer avec un énorme scarabée noir et de le caresser, semblant ignorer qu'on lui adressait la parole. Au bout de quelques secondes de silence pesant, il finit par se rendre compte que tous les regards étaient tournés vers lui.
« - Oh, excusez-moi ! Je suis confus, mon ami m'expliquait... »
Il rangea son ami le scarabée dans sa poche, tandis que l'intendant commençait sérieusement à se demander si il avait bien fait d'accepter la requête de son Roi et ami.
« - De quoi parlons-nous déjà ?»
Alors qu'il semblait plongé dans une réflexion intense en se grattant le front, trois coups retentirent à la porte.
La porte s'ouvrit sur un homme gigantesque qui devait frôler les deux mètres de haut, sa stature était vraiment imposante et une lueur animale brillait dans ses yeux. Une femme se tenait à ses côtés.
L'homme prit la parole, et dit d'une voix forte et assurée :
« -Je vous prie de nous excuser pour notre retard, il lança un regard noir à la jeune femme à côté de lui. Je me nomme Grimbeorn, fils de Beorn, chef des hommes du Val d'Anduin. Et voici ma fille, Biorna, il désigna sa fille de la tête. »
La fille, puisque apparemment c'en était une, ressemblait beaucoup à son père, bien sur en moins grande et moins massive mais sa carrure restait impressionnante pour une femme. Elle devait mesurer dans les un mètre quatre vingt cinq. Ses cheveux étaient broussailleux et ses sourcils épais. Tous deux étaient habillés de vêtements modestes en cuir brun.
Aragorn se leva.
« -Et bien nous ne vous attendions plus, venez prenez place, je vous en prie. »
Les deux nouveaux venus s'installèrent autour de la table sans plus attendre.
« -Je vous présente Thorin III, dit Heaume-de-pierre, fils de Dain et Roi sous la Montagne ainsi que Dwalin son conseiller. »
Aragorn désigna les deux nains assis en face de lui.
Thorin avait de longs cheveux auburn attachés en une tresse lui arrivaient au milieu du dos et sa barbe était elle aussi tressée de toute part avec des pierres incrustées en leurs bout. Il avait la forme robuste propre à sa race, mais on pouvait apercevoir dans ses yeux océan une lueur d'intelligence qui le distinguait des autres nains et qui lui donnait un air noble.
Dwalin, quant à lui, était un grand nain chauve remplit de tatouages. Il était beaucoup plus âgé que Thorin. On sentait que le poids des années pesait sur ses épaules, mais on pouvait tout de même discerner qu'une grande fierté et une certaine puissance l'habitaient encore.
« -Voici Glorfindel, Capitaine de Gondolin et seigneur de la Maison de la Fleur d'Or. »
Glorfindel était … Juste un elfe, au visage fin, aux yeux clairs et brillants et aux longs cheveux d'or, comme tous les elfes. Il portait une armure finement ouvragée. Il eût un sourire amical à l'attention des nouveaux venus.
« Puis, Elladan et Elrohir les princes de Fondcombe et fils du seigneur Elrond. »
Personne ne sût lequel était Elladan et lequel était Elrohir étant donné que les deux elfes se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, mais personne n'osa faire la remarque. Eux, par contre à la différence de leur confrère blond, ne correspondaient pas tout a fait au profil type elfique, ils semblaient moins célestes, avaient des cheveux d'ébène et des yeux sombres.
« -Voici Faramir, fils de Denethor, Intendant du Gondor. »
Il désigna l'homme aux cheveux vénitiens et au regard bienveillant.
« -Et enfin, voici le mage brun, aussi connu sous le nom de Radagast. »
Le magicien ne réagit pas et Aragorn eut un soupir désespéré. Ça n'allait pas être de la tarte.
« Donc, je pense que nous n'attendons plus personne maintenant ? Repris le Roi.
On entendit un grognement du côté des nains et des marmonnements indistincts, il y avait visiblement quelque chose qui les turlupinaient.
Très calmement, Aragorn leur demanda : « Un problème maîtres nains ? » Le grand nain chauve se leva et avec une lueur fougueuse dans le regard annonça :
« Mes confrères et moi étions en train de nous demander pourquoi une fois de plus ce vaniteux de Thranduil n'était pas présent à ce conseil. Il ne daigne pas sortir de ses appartements de princesse peut être ? Cela doit être une coutume d'elfes que de rester dans leur château à se pavaner !
Les autres nains acquiescèrent vivement avec des 'oui tu as raison !' Et voilà il n'avait pas fallu dix minutes pour que la vieille rivalité entre les elfes et les nains refasse surface.
La tension commençait à monter entre les elfes et les nains et ce que craignait Aragorn arriva, un débat inutile.
« -Écoutez, maître nain, nous ne sommes pas la pour parler des absents, il continua sur un ton grave qui eût pour effet de calmer son auditoire, de plus si je vous ai tous fait confier d'urgence ici, c'est pour nous entretenir au sujet d'une menace qui plane sur notre ter... »
Mais il n'eût guère le temps de terminer sa phrase car un certain magicien brun, semblant sortir de sa torpeur lui coupa la parole.
« -AH OUI ! La menace ! Ça me revient ! Et bien, voyez vous, je me baladais dans ma forêt et je ramassais des champignons pour mon dîner, enfin comme d'habitude. Sauf que cette fois-ci je me suis approché vraiment trop près de Dol Guldur. »
A l'évocation de ce nom un frisson parcourut l'assemblée et les nains semblèrent perturbés.
« -Je n'ai jamais vraiment aimé traîner dans ces environs vous savez... C'est lugubre là bas... Donc, je m'apprêtais à faire demi-tour mais un je ne sais quoi, une intuition, une petite voix dans ma tête me dit de rester. J'ai bien fait de l'écouter car j'ai découvert qu'une assemblée secrète était en train de se dérouler dans les ruines. J'ai aperçu des silhouettes encapuchonnées. Ce n'était pas des orcs ça non, c'était une assemblée de mages, et pas des Istaris si vous voyez ce que je veux dire. J'ai pu distinguer quelques mots comme "Adorateurs de Sauron", "Rassembler nos forces restantes" et "Moria". Ils n'avaient vraiment pas l'air commode, ah ça non ! »
Tous étaient à présent pendus à ses lèvres.
« -Et voilà. C'est tout ce que j'ai vu après je suis rentré et j'ai mangé mes champignons, dit-il, un petit sourire idiot aux lèvres en arrêtant subitement de parler. »
Il y eu un petit temps de latence durant lequel tout le monde était en train d'assimiler les paroles du vieil excentrique. Les visages des invités étaient soit crispés, soit méfiants, soit totalement paniqués.
En gros, le magicien venait de leur dire qu'un groupe de psychopathes adorateurs de Sauron était en train de préparer un plan inquiétant sur le même ton que s'il avait annoncé la météo du jour.
Le Roi du Gondor profita de cet instant pour exposer son point de vue :
« -Mon idée de base était de former une nouvelle communauté afin de déterminer exactement de quoi il s'agît. Je propose que Faramir, mon Intendant, dirige cette compagnie : je place en lui toute ma confiance, annonça-t-il en le désignant d'un signe de tête. L'idéal serait que Radagast l'accompagne étant-donné que c'est lui qui en sait le plus sur la menace. »
Ledit Radagast ne répondit rien. Tout le monde prit donc son silence pour un oui.
« -Je vous le demande : lesquels d'entre vous se portent volontaires ? Sachant que cette quête peut représenter un énorme danger. »
La dernière phrase sembla avoir refroidi son audience. Les elfes parlaient entre eux, les nains également et le père et la fille aussi.
Après un moment, l'homme du Nord prit la parole de sa voix forte :
« -Nous avons décidé que ma fille serait la représentante de notre peuple au cours de cette quête. »
Personne ne sembla s'en offusquer... Mis à part la fille en question qui avait l'air d'avoir autant envie de partir à l'aventure que de se jeter du haut de la tour blanche.
« -Nous ferons nous aussi partie de cette aventure, déclara l'un des deux jumeaux elfiques. »
Le plus vieux nain sembla prendre comme un défi le fait que l'elfe ait parlé avant lui -alors qu'en fait il n'en était rien- et s'empressa d'ajouter :
« -Nous enverrons notre Roi, Thorin, même si le conseil nain et moi-même sommes très réticents à l'idée de le laisser prendre part à une mission dont on ignore presque tout. Mais après tout c'est le Roi et c'est à lui de décider ce qui lui plaît de faire. »
Vu la moue qu'il faisait, il n'était même pas du tout pour.
« -Mon très cher Dwalin, dit le Roi nain d'une voix forte, croyez-vous que laisser mon royaume sans souverain pour une période encore indéfinie me réjouis ? Ou pensez-vous que cette décision se trouve être un caprice de jeune nain avide d'aventure? Non, loin de là mais j'ai juré d'éliminer toute menace de cette Terre le jour où mon père est mort et je peux vous assurer que je vais tenir cette promesse, quoi qu'il en coûte. Je vous confie donc le royaume d'Erebor, à vous mon plus fidèle conseiller ainsi qu'à mes autres conseillers. »
On demanda plus de précisions à Radagast qui ne prenait même plus la peine de cacher son ennui et qui semblait avoir mieux à faire que d'assister à ce conseil. C'était quand même le comble étant donné que c'était suite à SA lettre que ce conseil existait !
Une question importante se posa, le magicien brun avait surprit une réunion de mages maléfiques anonymes à Dol Guldur, ça c'était un fait, mais il était question d'un rassemblement dans les mines de la Moria. Donc, devaient-ils d'abord se rendre dans la Moria ou bien a Dol Guldur ?
« -Et bien cela me paraît évident que la Moria semble le lieu le plus approprié pour cacher les restes d'une armée, plutôt que les ruines de Dol Guldur, dit l'elfe blond répondant au nom de Glorfindel de sa voix douce.
-Et comment pouvez-vous en être si certain ?, rétorqua Dwalin, le plus vieux des nains, sur un ton dédaigneux. L'elfe ne sembla pas s'en formaliser et lui répondit calmement :
-Il est de notoriété publique que les mines n'ont jamais vraiment été nettoyées de leur 'occupants'. Gandalf à peut-être vaincu le Balrog il y a quelques années, mais il reste des nuées de gobelins putrides dans les profondeurs, et personnellement si j'étais un mage noir c'est là bas que j'irais rassembler mes forces : en commençant par l'endroit où elles demeurent en plus grand nombre, expliqua Glorfindel sur de lui. Je propose donc que l'on se rende en Lorien quérir conseil auprès du seigneur Celeborn. La Lorien se situant exactement entre la Moria et Dol Guldur nous verrons ce que nous feront une fois sur place.
-Je suis d'accord avec ce que vous dites mais je vois difficilement comment nous pourrions reprendre la Moria alors que d'autres ont essayés avant nous. Ils étaient en plus grand nombre et ont pourtant échoué..., lui répondit le vieux nain tristement.
-Maître nain, avant de reprendre la Moria, occupons nous d'obtenir de plus amples renseignements sur cette menace et sur la légitimité de l'information, intervint Aragorn en jetant un coup d'œil vers Radagast. Je pense donc que premièrement, vous feriez mieux d'aller en Lorien comme l'a suggéré Glorfindel et vous verrez une fois sur place avec le seigneur Celeborn pour la suite des opérations. »
Personne ne contesta les paroles du Roi. La destination serait donc la suivante : La Lorien.
S'ensuivit un long débat de plusieurs heures quant à la marche à suivre, les endroits par lesquels devrait passer la petite équipe ainsi que d'autres détails techniques. Les nains n'oublièrent pas de parler de la partie financière de l'expédition, car même dans les temps les plus sombres, ils ne perdaient pas le nord à ce sujet.
Ce soir là, dans son gigantesque lit à baldaquin, Faramir se demandait encore ce qui lui avait pris d'accepter la requête de son Roi et ami...
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