Disclaimer : Le monde d'Harry Potter appartient à JK Rowling, je ne fais que massacrer son univers et souffrir ses personnages.
Note : Bonjouuuur ! Voici un petit OS, absolument sans intérêt que j'ai écrit parce que je trouvais la citation qui est en ouverture très belle et que je voulais faire un texte en l'intégrant. J'ai échoué mais j'ai écrit ça. Peut-être que ça vous tirera (même pas un sourire parce que c'est pas particulièrement joyeux) une émotion ? Enfin, je poste quoi ^^
« On t'a dit qu'en ton absence, je vivais seule, farouche et fidèle, avec un air d'impatience et d'attente ? Telle Pénélope qui attend inlassablement Ulysse. … Ne les crois pas. Je ne suis pas seule, ni fidèle. Et ce n'est pas toi que j'attends. »
Hermione fit quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis des années. Elle retourna auprès de sa mère pour avoir un conseil.
Cette dernière sut que quelque chose n'allait pas, juste en ouvrant la porte. Hermione prévenait toujours quand elle venait, même une demi-heure avant. Elle appelait ça de la politesse. Alors quand elle fut sur le pas de la porte, sans s'être annoncée auparavant, Mme Granger sut que sa fille n'allait pas bien.
Elle l'invita à entrer et elles prirent le thé. Elles discutèrent de banalités, tournant autour du sujet sans que jamais Hermione ne se décide à l'aborder. Quand l'eau fut froide et les gâteaux mangés, elle prit une grande inspiration et dit :
- Maman, je crois que c'est la fin de mon couple.
Mme Granger pencha la tête et demanda :
- Pourquoi penses-tu ça ?
- On ne parle plus. La majorité du temps, on se dispute. Il me reproche de passer trop de temps au travail, je lui en veux de passer autant de temps au bar. Il répond qu'il a des journées fatigantes et qu'il a le droit de décompresser avec ses copains. Mais qu'est-ce qu'il croit ? Que mes journées ne le sont pas, fatigantes ? Quand je rentre, j'aimerais passer du temps avec mon petit-ami, à décompresser. Mais non, il faut que je fasse le ménage, et la cuisine. Parce que, quand il rentre du bar, il s'attend à manger et pas à devoir faire à manger. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression d'être sa mère.
Hermione se stoppa là. Elle n'avait pas eu l'intention d'en dire autant à sa mère. Elle se trouvait horrible de dire de telles choses et elle ne s'était même pas rendue compte à quel point elle était fatiguée de ce comportement. Mais sa mère posa sa main sur la sienne.
- Tu as essayé de lui dire ?
- Des dizaines de fois. J'ai essayé de changer et de rentrer plus tôt. J'ai essayé de ne plus parler de mon travail à la maison. J'ai même essayé de le rejoindre au bar une fois, mais il a boudé toute la soirée, en m'accusant de vouloir lui faire honte. Je voulais juste être avec lui !
- Alors quitte-le.
La phrase de Mme Granger était tombée comme un couperet. Si on lui demandait, elle vous dirait qu'elle n'avait jamais beaucoup aimé Ron. Oh, bien sûr, c'était un gentil garçon et il rendait sa fille heureuse, c'était le principal. Mais elle s'était toujours demandé quels points communs ils avaient, autre qu'Harry Potter.
Hermione s'exclama, surprise que sa mère soit si assurée dans ses paroles :
- Mais il est mon premier amour maman ! Je n'ai pas le droit de tout lâcher comme ça !
Sa mère lui fit un sourire empreint de nostalgie.
- Quand je te vois maintenant, je ne peux m'empêcher de revoir cette enfant qui donnait trop d'eau aux plantes, parce qu'elle ne savait pas cesser de donner !
- Qu'est-ce que je suis censée comprendre ? Que je n'aie pas la main verte ?!
Hermione était un peu désespérée. Elle voulait un conseil et sa mère commençait à lui servir des métaphores. Elle n'était pas d'humeur à réfléchir, elle voulait une solution !
- Ce que je veux dire, Hermione, c'est que tu as déjà tout fait. On ne peut pas sauver un couple seul. Tu as voulu discuter, tu as voulu changer, tu as essayé de vous donner une chance de vous améliorer. Mais si la personne en face est incapable d'écouter, alors, c'est voué à l'échec. Alors, tu peux continuer à te battre et ce sera tout à ton honneur ma puce. Mais je pense qu'au fond de toi, tu sais déjà ce que tu vas faire. Ce n'est pas faire un choix qui te pose problème, c'est de comprendre que tu as la légitimité de le faire. Alors, oui, il va t'en vouloir et t'accuser de tous les maux du monde. Mais, ma chérie, on ne vit pas pour rendre les autres heureux. Es-tu heureuse avec Ron ?
- Non.
- Et l'autre homme, te rend-il heureuse ?
- Peut-être ? Je ne sais pas. Je suis mariée, je ne voulais pas tromper Ron. Mais il me fait rire, et on a des discussions passionnantes et il est beau.
- Un peut-être vaut mieux qu'un non, ma chérie. Il y a une possibilité d'être heureuse avec cet homme, et apparemment, aucune avec Ron. C'est de la logique, ce n'est pas à toi que je vais l'expliquer.
Hermione inspira profondément. Sa mère avait raison. La décision n'était dure à prendre mais à assumer. Ca signifiait dire à la famille Weasley qu'elle les quittait. Ça voulait dire à Harry qu'elle quittait son meilleur ami pour un autre homme qu'il n'aimait pas particulièrement. Mais maintenant, elle avait l'assentiment de sa mère. Elle se sentait moins seule.
.II.
Quand elle rentra à l'appartement, il était vide. Encore. Elle fut prise d'un ras-le-bol qui l'étonna elle-même. Elle lui avait dit qu'elle rentrerait rapidement, qu'elle voulait passer la soirée avec lui. Et d'après le mot sur la table – elle était sûre qu'il s'attendait à ce qu'elle le remercie de l'avoir prévenue – il était parti au bar avec ses copains pour un concours de fléchettes.
C'était comme un signe. Elle monta à l'étage et attrapa une valise à laquelle elle jeta un sort d'extension. Elle vida ses armoires, récupéra les photos qui lui tenaient à cœur, elle reprit livres, plumes et dossiers. Tout ce qu'elle aimait alla dans le sac, le reste, il pouvait le garder.
Elle descendit et retourna dans la cuisine. Elle attrapa la note qu'il avait laissée et en dessous, elle lui écrivit un paragraphe. Ensuite, elle attrapa ses affaires et, résolue, transplana.
Elle atterrit devant le portail d'un magnifique manoir. Elle remonta l'allée, se demandant comment elle allait être reçue. Maintenant qu'elle avait pris sa décision, elle se rendait compte qu'il y avait une possibilité pour qu'il ne soit pas enthousiaste. Peut-être ne voudrait-il pas d'elle chez lui, malgré ses affirmations précédentes.
Mais sa résolution reprit le dessus. S'il disait non, tant pis, elle irait ailleurs. Tout plutôt que cette cage qu'elle appelait couple.
Quand elle tapa à la porte, Théodore vint lui ouvrir en personne. Il vit son air assuré et apaisé, son sac accroché à l'épaule et il comprit. Il se déplaça pour la laisser entrer. Dans sa maison, et dans sa vie.
.II.
Ron rentra tard, passablement alcoolisé, se morigénant. Hermione n'allait pas être contente, elle voulait passer la soirée avec lui. Mais promis, demain, ils se feraient une soirée en amoureux. Il tenta d'entrer discrètement dans la maison. Il fut étonné de ne pas voir tous les volets fermés, dernière chose qu'Hermione faisait avant d'aller se coucher. Peut-être était-elle encore debout. Il entra dans la cuisine et sourit fièrement quand il vit le mot qu'il avait laissé. Mais il fronça les sourcils quand il remarqua qu'il était plus long, comme si quelqu'un avait écrit en dessous. Il s'effondra sur une chaise et attrapa le papier. Ses yeux mirent quelques instants à faire la mise au point. Mais il sut dès les premiers mots que ce n'était pas une déclaration d'amour.
Ron,
J'ai essayé. Vraiment. Ces derniers mois, j'ai voulu discuter, changer, communiquer. Je me suis demandée ce que je pouvais améliorer, ce qui n'allait pas chez moi. Mais tu n'avais pas le temps, tu n'avais pas envie. Aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'on ne pouvait pas sauver un couple seule. Apparemment, nous ne sommes pas quelque chose que tu souhaites sauver. J'ai pris acte de ta décision.
Je m'en vais. Oui, c'est définitif. Non, il n'y pas moyen de me récupérer.
Et avant que tu ne poses la question, oui, il y a un autre homme. Il ne s'est jamais rien passé mais avec lui, je me sens bien. On discute, on échange. Je me sens libre d'être moi-même.
Malgré cela, sache que je ne m'en vais pas pour lui, je m'en vais pour moi. Parce que j'étouffe, et qu'importe le nombre de fois où je te l'ai dit, tu ne m'as pas entendu.
Ici s'arrête donc notre histoire.
Je t'ai aimé Ron. Et une partie de moi t'aimera sûrement toujours un peu. Mais parfois, l'amour n'est pas suffisant.
Je te souhaite tout le bonheur du monde.
Affectueusement,
Hermione.
Voilà ! Ceux qui sont arrivés jusque-là, j'espère que ça vous aura plu !
Potterement vôtre,
Math'
