Bonjour tout le monde!
Je suis de retour avec une nouvelle fiction qui j'espère va vous plaire! Je ne sais pas exactement combien de chapitre elle va compter... Vous le saurez en allant jusqu'au bout x)
Plus sérieusement, je voulais remercier les quelques reviews que j'ai eu pour "La cage aux pandas" ainsi que toutes les personnes qui l'ont lu!
Pour cette fiction, j'innove, il y a un peu de POV (uniquement de Jane), vous allez rapidement comprendre pourquoi. Néanmoins c'est une première pour moi alors n'hésitez pas à me faire part de vos critiques et conseils ainsi que ce que vous en pensez!
J'ai senti mon esprit revenir à lui. Lentement. J'ai froid. Je ne sais pas où je suis, je suis désorientée. J'hésite à ouvrir les yeux. J'ai peur du noir qui pourrait m'assaillir pour de bon. Je prends le risque. Comme je m'y attendais, c'est le noir absolu. Je commence à reprendre conscience de mon corps. Même si je suis encore engourdie, je parviens à bouger les doigts. J'essaye de comprendre. Où suis-je? J'essaye de me souvenir de ce qu'il s'est passé. C'est le vide. Je dois savoir où je suis. Je décide de me lever. Ou du moins j'essaye. Une douleur me transperce la jambe. La bile me monte à la bouche. Je bouge les bras pour épargner mes membres inférieurs. Je suis encore allongée sur le dos et pourtant mes mains touchent le haut de ma prison. Il faut que j'évalue la taille de la pièce. Je rampe sur le sol glacial jusqu'à trouver le premier mur. Ma jambe me fait un mal de chien. Je n'ose même pas la toucher de peur de sentir l'os dépasser de ma peau. Le mur que je touche est en brique. Il est légèrement plus haut que l'endroit où je me suis réveillée. Je pense que je suis sous des combes. Je continue mon trajet en longeant le mur. En quelques secondes je touche le bout. Je répète l'opération pour les quatre cloisons. La prison ne fait pas plus de deux mètres sur trois. Je me sens déjà oppressée. Je ne suis pas claustrophobe mais le noir ajouté à la petitesse de la pièce me fait peur. Je dois me reprendre. Je n'ai senti aucune porte lors de mon ascension. Mais si je suis sous des combes, il doit y avoir quelque chose en dessous. Je cherche une trappe. Je ne peine pas à la trouver. Un anneau de fer sert de poignée. Je tire. Je fais taire les protestations de mon corps endolori et glacé. Bon sang qu'il fait froid. La trappe ne bouge pas d'un millimètre. Je ne désespère pas. Quelqu'un va bien venir à un moment ou un autre. Je devrais agir à ce moment-là. Je palpe ma jambe blessée pour finalement évaluer les dégâts. Aucun os ne semblait dépasser, mais je sentais qu'elle n'avait pas une taille normale. Minimum doublée de volume. En attendant une activité humaine, je réfléchis à ce qui s'est passé avant. Comment suis-je arrivé là? Le boulot? Quelle était ma dernière enquête? La dernière chose dont je me souviens est d'être montée dans la voiture de ma meilleure amie Maura. Je la revois me parler de mes cernes sous les yeux. Pourquoi déjà? Je ne sais plus. L'enquête... J'ai mal à la tête à cause de la douleur, j'ai envie de vomir. Je sens que j'ai également des bleus aux niveaux du ventre. Je ne les sentais pas il y a quelques heures. Quelques heures? Ça fait combien de temps que je suis là? Je ne sais plus. Je commence à sérieusement avoir peur. Si personne ne vient, je vais finir par mourir de froid. Dans ce silence impénétrable, un faisceau lumineux apparait. Je comprends tout de suite ce que ça signifie. Il arrive, mon kidnappeur vient me rendre visite...
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Quelques heures plus tôt:
Ce matin-là, Beacon Hill était recouvert d'une nappe blanche immaculée. Les rayons du soleil faisaient scintiller et fondre lentement la neige qui bloquait les allées des habitants. Maura Isles regardait ce spectacle avec paix et bonheur. Elle aimait son quartier, sa tranquillité et sa beauté. Elle s'imagina quelques secondes la réaction de son amie lorsqu'elle verrait cette vaste étendue blanche. Elle penserait certainement que seuls les riches pouvaient profiter de cela. Que de là où elle venait, la neige était noire avant même d'avoir touché le sol. Encore une marque de franchise qui faisait sourire la scientifique. La sonnerie retentit, et sans même avoir à ouvrir, Maura savait qui se cachait derrière. Elle marcha d'un pas pressé et alla ouvrir la porte.
"Entre Jane."
L'intéressée fit quelques pas et des que la porte fut fermée fondit sur la blonde. Elle s'empara de ses lèvres et la serra contre elle.
"Tu m'as manqué.
-Mais on s'est vu hier"
La légiste souriait. Elle savait très bien ce que voulait dire son amante. Au boulot, il n'y a pas d'amour. Leur relation est tenue secrète d'un commun accord. Aucune d'elles n'étaient réellement prêtes pour faire face aux conséquences d'un amour de ce genre.
"Tu sais très bien ce que je veux dire!
-Oui, je comprends. Allez, viens te réchauffer.
-Merci, ça caille dehors.
-Température négative encore une fois. L'hiver est rude cette année.
-Oui, mais chez toi au moins, la neige est blanche."
Maura esquissa un sourire.
"Qu'est-ce qui te fais sourire?
-Je te connais trop bien, je savais que tu allais dire quelque chose dans le genre."
La détective sourit et enlaça son amante. Elle plaça ses mains au creux des reins de la blonde et lova sa tête sur son épaule. Les deux femmes s'imprégnèrent du parfum de l'autre, profitant une dernière fois de la chaleur de l'amour avant d'aller travailler. Elles montèrent dans la voiture de Maura, la veille, elles étaient rentrées ensemble et Jane avait laissé sa voiture devant la BPD. Comme à l'accoutumée, la détective fut déposée dans une rue parallèle. Pour ne pas éveiller les soupçons. Cette vie lui pesait, mais elle était nécessaire. Évidemment, Jane avait l'impression d'être une criminelle se cachant de tout le monde. Peur d'être vue. Elle coupa par une ruelle qu'elle connaissait par cœur. Elle était si étroite que la neige n'avait pas pu s'y engouffrer. Elle s'apprêtait à enjamber la palette qui la séparait de l'autre moitié de la rue. Une violente douleur lui traversa le sommet du crâne. Elle n'eut pas le temps de se retourner. Elle avait été poussée par terre. Fidèle à elle-même, l'italienne dégaina son arme et la pointa sur l'inconnu. Ce dernier couru vers elle, et avant qu'elle ait le temps de tirer, lui mît un coup dans la main. Il s'acharna sur elle à coup de pied. Trois ou quatre dans le ventre. Elle ne les avait pas comptés. La brune voulait crier, pour que quelqu'un l'entende et vienne l'aider. Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le froid avait eu raison d'elle. Et endolori ses cordes vocales déjà affaiblies par la saison. L'assaillant lui assena le coup de grâce. Un violent coup de pied dans la jambe. L'os craqua sous l'impact. La dureté du sol accompagnée par la rage du criminel eut raison d'elle. Le lieutenant s'évanouie de douleur et se retrouva à la merci de l'homme.
Maura entra à la BPD, s'attendant à croiser Jane. Elle ne l'avait laissé qu'à quelques pas d'ici après tout. Personne. Surement en train de travailler. La blonde ne se posa pas plus de question est descendit à la morgue. Elle ouvrit les rideaux de son bureau, enleva son beau manteau parisien et son béret. Elle dénoua l'écharpe que lui avait offert l'italienne et enfila sa tenue de travail. Trois autopsies prévues aujourd'hui. La matinée passa rapidement. L'autopsie qu'elle venait de pratiquer était sur une jeune femme victime de meurtre. Poignardée une seule fois dans le cœur. La blessure était très nette, faites par un professionnel. Elle apporta ses résultats à Crowe et alla déjeuner. La belle scientifique chercha des yeux son amie mais ne la trouva pas. Elle imagina qu'elle était en train de travailler, comme à son habitude. Elle mangea une salade composée et retourna travailler. Plus vite elle aurait terminé, plus vite elle pourrait rentrer préparer le diner. Ce soir-là, sa détective venait manger chez elle. Cela promettait une bonne et agréable soirée. Elle termina donc rapidement ses autopsies dont celle de l'enquête de Jane. La scientifique se pencha au-dessus du cadavre et nota ses premières constatations: Homme d'une cinquantaine d'années non identifié. Points remarquables, grain de beauté sous l'œil droit et tache de naissance sur le pied gauche. Elle fixa alors le mort comme pour lire dans ses pensées.
"Mon cher monsieur, nous allons trouver ce qui vous est arrivé."
Elle attrapa son scalpel et commença l'incision en Y. La blonde découpa la cage thoracique et soupesa les organes, suivant le protocole d'une autopsie classique. Elle fut interrompue dans son travail par la sonnerie de la morgue, indiquant l'arrivée d'un nouveau cadavre. Elle alla ouvrir et laissa entrer les trois hommes. Les deux qui portaient le sac mortuaire repartirent une fois leur besogne achevée. Le troisième regarda avec insistance Maura pendant qu'elle signait la décharge. Il lui fit un sourire radieux avant de se retirer en la saluant.
Elle termina son autopsie. L'homme était mort par injection de cyanure de potassium dans le cou. La légiste se dépêcha d'apporter ses conclusions à la criminelle, espérant au passage voir sa compagne. Aucune trace de Jane. Etrange, la détective recevait toujours les premiers résultats en main propre.
"Frost, tu sais où est Jane?
-Non, désolé Doc. On ne l'a pas vu aujourd'hui. C'est assez inhabituel d'ailleurs. Elle est peut-être malade.
-Non, elle va très bien. Du moins ce matin elle allait bien...
-Ce matin? Vous l'avez vu?"
La blonde s'aperçut de son erreur. Rien ne devait se savoir.
"Oui, je l'ai accompagné. Problème de voiture..."
Elle espérait de toutes ses forces que l'agent ne verrait pas l'urticaire apparaitre dans son cou.
"Bon, en tout cas voilà les premiers résultats de l'autopsie. Je vous appelle dès que j'ai du nouveau.
-Merci Docteur Isles!"
La scientifique tourna les talons et retourna à son bureau. Elle était inquiète, et pour de bon. Comment se fait-il que Jane ne soit pas venue au travail?
"Je l'ai pourtant déposé à deux pas d'ici..."
Elle attrapa son téléphone et composa le numéro qu'elle connaissait par cœur. Messagerie.
"Jane, c'est Maura. Je me fais des soucis, tu n'es pas venue travailler alors que je t'ai déposé à deux rues de la BPD... Rappelle-moi quand tu as le message s'il-te-plait."
Elle fit une pause de quelques secondes, regarda autour d'elle et finit par ajouter: «Je t'aime."
Elle raccrocha et retourna au travail. Si elle n'avait pas de nouvelles ce soir, elle préviendrait l'équipe. Mais ses pensées étaient accaparées par sa détective. La concentration n'était plus au rendez-vous. Il sonnait dix-sept heures lorsqu'elle prit le chemin de chez elle. L'épaisse couche de neige qui le matin recouvrait l'allée avait disparue. Chassée par le soleil et le sel. Maura gara sa voiture devant chez elle et entra. Elle contempla d'un regard triste la maison vide qui s'offrait à elle. Elle rêvait d'y voir une famille, d'y fêter un réveillon entouré d'amour, de passion et d'amitié, d'y embrasser la femme de sa vie devant le monde entier. Leur montrer qu'elles étaient heureuses. Le clamer haut et fort, elle le voulait mais n'y était pas prête. La blonde se servit un verre de vin et resta dans ses pensées pendant une vingtaine de minutes. Elle parvint à oublier sa détresse vis-à-vis de Jane quelques instants. Divaguant entre les visions de bonheur et de voyage. Vers dix-huit heures elle commença à préparer le diner, rien de très extravagant. Des lasagnes, selon une recette que lui avait donnée Angela. Elle mît la table avec beaucoup de soin. Ce n'était pas leur premier diner aux "chandelles", néanmoins, la légiste prenait du plaisir à tout faire dans les règles de l'art. L'horloge du salon indiquait vingt heures. C'est à ce moment-là que la sonnette aurait dû retentir, que la porte aurait dû s'ouvrir et qu'un baiser aurait dû être donné. Mais rien de tout cela n'arriva. Jane ne se montra pas. A neuf heures, la légiste avait appelé la brune une dizaine de fois et envoyé le même nombre de message. Elle décida de contacter Frost.
"Lieutenant Frost.
-Excusez-moi de vous déranger, je m'inquiète pour Jane.
-Vous n'avez pas eu de nouvelles vous non plus?
-Non, elle devait manger chez moi ce soir...
-Je vais contacter Korsak, on va lancer les recherches.
-Merci, je vous rejoins au commissariat.
-A tout de suite."
La scientifique raccrocha et se précipita vers la BPD. Elle devait donner le plus d'informations possible. Malgré l'heure tardive, tous les lieutenants étaient agités. Francki, Frost, Korsak, Crowe, Martinez et Cavanaugh... Tous étaient présents et appelaient leurs contacts Et leurs informateurs.
"Docteur Isles! Par ici!"
La blonde s'avança et regarda Cavanaugh.
"Frost m'a dit que vous aviez vu Rizzoli ce matin.
-Oui, enfin... Je l'ai déposé à quelques rues d'ici.
-Vous pouvez me montrer où exactement?
-Oui, suivez-moi."
Elle le conduisit derrière le commissariat et montra l'endroit où elle c'était garé.
"Je l'ai déposé là, ensuite elle rejoint l'avant du commissariat en passant par cette ruelle-là..."
Elle montra du doigt la ruelle en question.
"Pourquoi vous l'avez déposé derrière?
-Je... Enfin..."
Elle hésita puis décida de le dire. Il n'y avait que Cavanaugh, il ne dirait rien.
"Promettez-moi que cela ne se saura pas.
-C'est promis.
-Le lieutenant Rizzoli et moi entretenons une relation depuis maintenant un petit moment. Evidemment on ne voulait pas que ça de sache...
-Très bien. Nous dirons aux autres qu'elle devait voir un contact juste derrière.
-Merci."
Il hocha la tête et s'aventura dans la ruelle. L'homme alluma sa lampe et examina chaque recoin. Il s'arrêta, s'agenouilla et observa quelque chose sur le sol. Il passa un appel qui fit venir l'équipe scientifique.
"Vous avez trouvé quelque chose monsieur?
-Du sang, et une arme de la police...
-Celle de Jane?
-Je n'en sais rien...
-Excusez-moi, je retourne à l'intérieur.
-Docteur Isles?"
La scientifique se retourna et fut face à l'homme.
"On va la retrouver...
-Espérons qu'elle soit en vie à ce moment-là..."
Il hocha la tête et retourna avec l'équipe de scientifique. La légiste préféra rester seule quelques instants et retourna dans son bureau. Elle s'assit sur son canapé et attrapa la photo sur son bureau. Dessus on voyait Maura assise sur le sable et Jane allongée à côté d'elle. La blonde se remémora cette journée. Weekend à la plage avec Angela. C'était elle qui avait pris cette photo. Elle contemplait le magnifique sourire de la détective. Une larme perla à ses yeux.
"Mais où es-tu passée Jane?
-Surement pas loin..."
Maura sursauta. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'on lui réponde.
"Désolée si je t'ai fait peur...
-Angela, qu'est-ce que vous faites là à cette heure-ci?
-Francki m'a appelé pour Jane..."
La scientifique eut un sourire triste.
"Ne t'en fais pas, elle n'est surement pas loin...
-Ça ne lui ressemble pas de ne pas donner de nouvelles.
-Elle est solide. Tu la connais Maura, elle ne se laissera pas faire!
-Je sais bien... Mais elle est peut-être déjà morte...
-Ne dis pas ça! Jane n'est pas morte, elle attend qu'on la retrouve quelque part.
-Vous savez, trois heures. C'est le temps moyen de survie pour une personne kidnappée.
-Si elle a bien été kidnappée.
-Aucun accident dans un périmètre de deux kilomètres autour du commissariat. Et on ne voit pas Jane sur les vidéos des distributeurs aux alentours...
-Aller vient, je vais te préparer quelque chose à manger.
-Je n'ai pas faim, merci.
-Monte quand même, hors de question que tu restes toute seule ici!
-Merci Angela."
L'italienne serra la scientifique dans ses bras et l'emmena à l'étage. Elle s'installa à une table et regarda dans le vide. Ne pas savoir était pire que tout. Elle était absente, tout ce qui se passait autour d'elle ne la touchait plus. La légiste imaginait ce que serait sa vie sans sa compagne. Ce fut son téléphone qui la tira de ses songes. Numéro secret.
" Isles.
-Bonjour Maura.
-Qui est à l'appareil?
-J'ai quelque chose ou plutôt quelqu'un à qui vous tenez...
-Comment...?
-Jane Rizzoli est en ce moment même avec moi."
Inconsciemment elle se leva et parla plus fort.
"Qui êtes-vous?"
Voilà pour le premier chapitre, j'espère que ça vous a plus! N'hésitez surtout pas à me laisser une petite review!
A bientôt pour le prochain chapitre! :D
