Titre: Harem

Auteur: Little Kyu

Raiting: M

Genre: Romance, UA et yaoi donc homophobes s'abstenir

Résumé: Naruto, jeune guerrier nordique, se retrouve prisonnier du roi Fugaku. Il n'a qu'une seule alternative à la mort : Sasuke. Encore faudrait-il savoir qui il est et ce qu'il devra faire pour son « sauveur ».

Couple: Sasu/Naru

Disclamer: les personnages principaux ne m'appartiennent pas, ils sont l'œuvre du très respectable Masashi Kishimoto.

Note 1: Je tiens à remercier ma chère Beta Mayura-8, sans laquelle mes nombreuses fautes d'orthographe agresseraient sauvagement vos petits yeux innocents.

Note 2: Je publierais un chapitre toute les deux à trois semaines, mieux vaut avoir des post espacés mais réguliers que mettre plusieurs chapitres d'affilés et ne plus donner signe de vie après n'est ce pas?

Note 3: L'histoire ne se déroule pas dans l'univers original de Naruto mais pas non plus dans un monde tout à fait comme le notre.

Bon après tout ce blabla, je vous souhaite une bonne lecture. N'hésitez pas à donner votre avis, sa ne peut qu'être bénéfique à l'histoire et à moi-même ^^.


Le vent du désert balaie mes cheveux blonds comme les blés devant mes yeux, ce qui m'agace au plus haut point. Je ne comprends pas comment moi, Naruto Uzumaki, héritier de la famille guerrière du nord, j'ai pu me faire capturer aussi facilement. Bien sur, le fait que je n'ai que 16 ans et que ces traîtres nous aient pris en embuscade peut expliquer les raisons qui font que je sois enchainé à l'heure actuelle dans une cage aux fins barreaux de métal, tirée par des chameaux vers une destination obscure.

Ce qui me réconforte un peu c'est de voir qu'au moins en Arabie, ils n'utilisent pas trop la technologie dite d' « avenir ». En fait, d'après ce que j'en sais, il n'y a qu'en Amérique, en Inde et en Chine qu'on l'utilise. Bien que même nous, les européens, nous n'ayons pas pu échapper aux ordinateurs, aux téléphones, à la télévision… nous nous refusons obstinément à utiliser leurs voitures, ou leurs tracteurs ou encore leurs gigantesques bateaux à moteur. Je me demande ce que je vais devenir. Après tout, nous les finlandais nous ne nous entendons pas vraiment avec les régnants arabes.

Enfin « arabes »… le père de mon père venait à peine de naître quand le royaume du Maghreb s'est retrouvé sans roi. Après des semaines et des semaines de recherches, on avait fini par retrouver une branche de la famille royale qui était installée depuis déjà deux ou trois générations au… Japon ! Ça avait fait un énorme scandale mais la petite cousine du roi décédé avait fait valoir son droit au trône. Il y eut beaucoup de révoltes et plusieurs coups d'états qui ont tous échoués grâce au mari de la reine, un certain Madara Uchiwa. Ce dernier s'était révélé être un leadeur né, et depuis le royaume du Maghreb était gouverné par une bande de visages pâles. Personnellement je me moque de tout ça. Que ce soit des japonais ou des arabes, je risque bien de me retrouver sans tête avant la tombée de la nuit.

Depuis plusieurs heures déjà le soleil est levé et je suis enchainé depuis au moins autant de temps, pauvre de moi qui suis habitué au froid. J'ai l'impression d'avaler du sable à la place de la salive et à la moindre bouffée d'air, d'inspirer la moitié du désert. La cape avec laquelle on m'a à peine couvert est sale, miteuse et déchirée et permet au sable de s'infiltrer dans mes vêtements nordiques. Tout d'un coup, je sens la cage s'arrêter et je tends l'oreille dans l'espoir de comprendre ce qu'il se passe.

« Le roi est absent »

« C'est urgent, il faut que je lui amène un prisonnier de premier ordre »

« Si ça ne peut vraiment pas attendre il est à la cour du roi d'Egypte »

« Très bien »

Et on est reparti pour une nouvelle marche infernale…

Après plusieurs heures de voyage je suis littéralement vidé, ma bouche et ma gorge n'ont jamais été aussi sèches. Ma peau est devenue marron à cause de la poussière et de la terre du voyage, mes cheveux, eux, ont pris une teinte châtain claire. Dire que je me sens sale est un vrai euphémisme. Je dois ressembler à un véritable mendiant et en plus je meurs de chaud. Je vois à peine un grand homme, totalement emmitouflé dans des gigantesques turbans rouges, attraper mes chaines et commencer à tirer. Je tombe sans ménagement sur le sol dur mais mon geôlier n'en n'a que faire et il commence à marcher sans un regard pour moi. Le trajet jusqu'au palais a été pour moi un vrai calvaire, bien qu'il fut court. Mon visage était exposé à toutes les agressions possibles, que cela soit les cailloux du chemin, les projectiles lancés par les marchands occupant la place principale ou même les coups de pieds donnés par les acheteurs. Si déjà au début je ne devais pas être très beau à voir, maintenant je suis une vraie horreur ambulante. Mon sang se mêle à la terre et la cape ressemble à un bout de torchon, qui plus est, un torchon de très mauvaise qualité. Les pierres de marbre froides du palais sont un véritablement soulagement pour moi et pour ma peau, à tel points que je ne remarque même pas lorsqu'on me présente devant le roi de l'Egypte et le roi du Maghreb afin de me juger.

« Messeigneurs, je suis désolé de vous importuner mais c'est un cas urgent dont je viens vous faire part. Cette vermine » là évidement il parle de moi, « a été trouvé avec son bateau et son équipage sur le port, ils n'avaient évidement pas d'autorisation et leurs bateau était particulièrement bien armé. Quand nous nous sommes approchés pour leur parler ils nous ont sauvagement attaques.»

« J'vais te croire imbécile » marmonnais-je.

Mais apparemment je n'avais pas été assez discret car tous m'ont entendu.

« Sur quel territoire a-t-il été trouvé ? » demande le roi d'Egypte.

« En Libie monseigneur » déclare solennellement mon geôlier.

« C'est donc à toi de t'en occuper, Fugaku » répond toujours l'égyptien, un sourire aux lèvres.

Le roi Fugaku tourne son regard noir vers moi et me scrute quelques instants avant de parler.

« Qui es-tu ? »

Je me relève tant que je peux, refusant d'être en position de faiblesse face à l'ennemi. Quitte à mourir autant le faire dignement.

« Je suis Naruto Uzumaki, guerrier du nord, je suis finlandais » cru-je bon de préciser.

L'homme qui tient toujours mes chaines n'a même pas essayé de cacher son reniflement dédaigneux, auquel je réponds par un regard noir.

« Pourquoi as-tu débarqué sur mes terres sans autorisation et en plus avec un bateau armé »

Le roi ne semble pas furieux, il essaye juste comprendre parfaitement la situation.

« Ce n'était pas du tout prévu, nous étions à la poursuite d'un bateau ennemi mais nous nous somme subitement retrouvés à court de provision. Nous n'avions pas d'autre choix que de débarquer »

« Pourquoi avoir attaqué mes hommes ? »

« Nous n'avons fait que nous défendre » déclarais-je en incendiant mon tortionnaire du regard.

C'était la plus stricte vérité, je n'avais pas pu dire un mot que la moitié de mes hommes était déjà égorgée.

« Quelle est la peine déjà pour tout ça ? » Fait malicieusement le roi égyptien a son voisin.

« Normalement c'est la mort pure et simple » répond Fugaku, impassible.

Je peux voir à trente kilomètres que mon imbécile de geôlier jubile du sort qui m'attend, mais son bonheur est de courte durée.

« Mais il n'est pas seul fautif dans l'histoire. Jibril ! »

L'imbécile a donc un nom ! D'ailleurs il est très raide tout d'un coup « tu seras également puni. Tu aurais dû essayer de comprendre ce qu'il se passait au lieu d'attaquer. Tu peux disposer »

Jibril tremble de rage mais finit par lâcher mes chaines et fait demi tour. Après m'être assuré qu'il est bel et bien parti, je me tourne vers le roi du Maghreb, perplexe.

« Vous me croyez vraiment ? »

« Oui, je connais bien Jibril, il lui est déjà arrivé plusieurs fois d'agir avant de réfléchir. Te concernant, si je ne devais tenir compte que de moi dans cette histoire, je te laisserais partir mais le fait est que je représente un royaume, je ne peux donc pas juste te renvoyer chez toi »

Je baisse légèrement la tête. Fugaku est un bon roi, je ne peux lui en vouloir de devoir m'exécuter car on aurait fait exactement pareil chez moi.

« Mais je connais une bonne alternative à la situation, tu seras toujours en vie et moi j'aurais agi pour le bien de mon royaume »

Je me redresse vivement pour le regarder. Il a un petit sourire accroché au visage et il me contemple avec une expression étrange. Le second roi quant à lui est aussi perplexe que moi. Il se penche à l'oreille de son voisin, sûrement pour lui demander des explications, chose que Fugaku fait avec plaisir mais toujours à voix basse pour que je n'entende pas. Je vois peu à peu la lueur de curiosité dans le regard du second roi changer et devenir l'exacte reflet de l'expression de Fugaku quelques instants auparavant. Je ne peux m'empêcher de me crisper, quel genre de torture avaient-ils inventé ? Ça ne pouvait quand même pas être pire que la mort ? J'étais peut être épargné mais j'avais l'impression d'être tombé dans de beaux draps.

A l'époque je ne savais pas encore à quel point j'avais raison.