Il faut toujours prendre de quoi écrire, n'importe où, n'importe quand.
Ce soir, je suis loin de chez moi et pourtant je n'arrivais pas à me défaire de cette histoire. Je ne suis pas convaincue par ce chapitre, mais j'ai tellement hâte de m'atteler à la suite, d'écrire le chapitre de Krum que je ne pouvais attendre pour vous faire partager cette première esquisse.
Et puis, j'aime toujours autant écrire sur Fleur. Avec elle, les mots coulent. Elle rend tout tellement magique.

Enjoy !


Un sorcier retourne toujours sur les lieux du crime, c'est ce que lui répétait souvent sa mère enfant.

Les crimes, alors, c'était de voler les pâtes de fruits de Gabrielle, de lui dire t'es pas belle Gabrielle, Gabrielle je parie que je te tue à la marelle, il n'y a que ma beauté qui est éternelle Gabrielle, tu ne sais pas chanter mes si jolies ritournelles tu n'es que toi Gabrielle. Embêter Gabrielle, c'était un travail à plein temps, sa mère ne le comprenait pas. Diable à elle, Fleur était un ange. C'est ce qu'elle répète inlassablement à l'ennuyée Dominique quand elle s'amuse à tricher aux cartes pour crier victoire au joli nez de cette dernière. Humour Weasley, c'est insensé de penser qu'une française née puisse avoir quelque chose avoir avec ce genre d'idiotie à plaisanterie, voyons.

Longtemps, enfant, elle n'avait pas pu comprendre cette expression de grands. Puis, un jour, elle s'était rendue compte, que son crime c'était Gabrielle et que sans cesse elle retournait à Gabrielle. Elle ne pouvait concevoir que sa petite sœur souffre plus que le temps de son sourire. Comme aujourd'hui, Dominique trouve toujours un moyen pour que Victoire lui fasse une place dans ses bras même si elle lui a ouvert d'un geste maladroit.

On a déjà vu des crimes sans victimes. Un corps ça se déplace, même mort. Mais, une scène de crime, ça ne se balade pas dans la rue, ça ne prend pas un latte au café du coin. La cible peut rentrer chez elle, mûrir, grandir, encore une fois mourir, mais le lieux de son agression, lui ne bougera pas.

Le mal dont souffre Fleur, pourtant, c'est bien celui-ci, celui d'une criminelle sans domicile. Elle veut y retourner mais ne peut pas. Elle a oublié, c'est tout. Ses pieds ne savent pas la guider. Il n'y a pas de route toute tracée quand on est démembrée. Juste un doute harassant. Elle a perdu son phare il s'est éteint, il ne brillera plus jamais.

Elle l'a aimé. Non, ce n'est pas ça. Elle l'a apprécié. Comme on sait à apprécier la beauté à dix sept années. Il l'a fait rager. Entendez, c'était le premier à lui dire non, cet enfoiré. Elle en rage encore, ça lui a fait mal dans tout son joli corps. Non, ce n'est pas ça, elle ne l'aimait pas. Elle n'a jamais aimé que Bill, c'est juré. Elle ne dit pas ça pour se rassurer, c'est son humble vérité. Avant Bill, elle ne savait que s'aimer. Et c'est pour ça qu'il l'avait fait rager, lui il ne l'aimait pas. Il lui avait dit « Je suis désolée, c'est dommage que tu ne me le demandes que maintenant, si tu me l'avais dit avant, je l'aurais accepté, j'aurais été si content. Mais, là, j'ai déjà quelqu'un. », personne ne prenait la place de Fleur Delacour, même si Fleur ignorait encore vouloir cette place, est-ce clair ?

Elle l'avait regardé danser ce soir là. Espérant le voir tomber. Morfler, avaler, déguster, la poussière. La poussière, il ne savait que la faire danser. Danser. Quelle idée, insensée ! Fleur s'était dit qu'elle n'aurait pas aimé y allait avec lui, de toute façon, c'est elle qui menait, lui il aurait voulu la faire danser. Elle n'était pas une de ses ingénues de Poudlard, on ne faisait pas danser Fleur. Danser c'était se mettre à nue. Qu'est ce qu'elle avait cru ?

Bien sur, son sourire était craquant. Affolant. Elle se souvient avoir fait ce rêve désolant où elle l'embrassait tout en le mordant. Ce sourire. Affolant. Elle l'adulait tant. Mais pas autant que son orgueil d'enfant.

C'est en y repensant, qu'elle se rend compte combien Victoire et elle sont différentes. Elle est fière de Victoire, c'est sa revanche sur l'univers. Elle l'a dit, l'a juré, personne ne pourra la voir sans l'admirer sa Victoire. Ils le disent tous, c'est le portrait de sa maman. Mais, elle, Fleur, elle les voit les différence, dans cette façon de dire maman et non mère, justement, dans ses longs bras qui s'ouvrent si facilement, dans ses mouvement qui sont plus nonchalants qu'élégants, dans son sourire ravissant et non assaillant, elle est rayonnante Victoire. C'est une fleur du soleil, Fleur était taillée dans un morceau de lune. Elle brillait par ses ombres, son mystère et sa hauteur. Victoire n'a pas besoin de ses armes là. Victoire est belle. Peut-être que Fleur ne l'était pas tant que ça, en vérité. Assez pour que Bill puisse l'aimer, c'est amplement suffisant pour lui ravir un sourire.

A l'époque, elle ne savait pas que Weasley allait l'aimer, elle ne savait pas Weasley, elle ne le connaissait pas encore. Et comme toutes les petites filles le jour de leurs premiers chagrins d'orgueil, elle avait pleuré. Elle lui en avait voulu de la faire pleurer. Elle ne voulait plus le regarder jamais. Elle avait souhaité qu'il meurt, qu'il disparaisse, là, maintenant, de son cœur de son esprit ! Tout de suite, oust, part ! Tu ne m'as pas emmené à ce bal, tu n'y emmèneras plus personne.

« Ce que Fleur veut, la magie veut. »

C'est encore quelque chose que répétait sa mère dans son enfance. Elle avait fait de la magie très tôt Fleur, c'était un prodige. Si on lui donnait des épinards à manger, aussitôt en glaces ils étaient changés. On s'en attendrissait. C'est fou ce qu'on pouvait l'aimer cette gamine désillusionnée. Plus que ça, peut-être qu'on l'admirait, de maîtriser aussi tôt un monde où si peu de personnes pouvaient aller en secret. On était ravissante comme une fleur, on était magique comme Fleur.

Et il était mort. Le 23 juin 1995, cet abruti de Diggory était mort. Elle avait hurlé. Elle avait attendu. Personne n'était venu. Où étaient ses menottes ? Pourquoi personne ne lui lisait ses droits ? N'en avait-elle pas ? Azkaban, c'est loin d'ici ? Je l'ai tué comment, dites moi ?

Mais personne ne la voyait, pour la première fois de sa vie personne ne la regardait. Le monde entier était tourné vers Harry. Alors elle avait pleuré, que c'était elle, que c'était sa faute à elle, à elle seule. Elle l'avait tué. Elle avait armé le bras de Voldemort, elle le savait c'était sa mère qui lui avait appris. C'est insensé, qu'on vienne l'arrêter !

Krum l'avait prise dans ses bras. Elle n'en voulait pas. Et puis elle avait vu qu'il pleurait. Alors elle s'était dit qu'elle pouvait le consoler. En attendant qu'on vienne la chercher. Elle ne cherchait pas une remise de peine, elle savait qu'elle ne serait jamais remise de sa peine. Mais elle voulait aider, une dernière fois avant de finir enfermer. Ce soir là, elle s'était liée, c'était idiot à dire mais Viktor était devenu son meilleur ami « pour l'éternité à tout jamais », comme disent les gosses. Des gosses, c'est bien ce qu'ils étaient.

Vingt ans plus tard, 23 juin, elle est toujours là. Libre. Ses pieds seuls restent prisonniers d'une mémoire qui ne veut pas revenir les achever. Elle ne fait que tourner, dans la pièce, les pages, sa langue, ses pouces, son cou. Elle se tourne et ses souvenirs jamais ne se détournent.

Bill entre. Il se racle la gorge :

« Tu te souviens où tu l'as enterrée ?

- 23 rue Pierre-au-Lard, Paris, quatrième arrondissement. Sa famille descendait en ligne indirecte de Helga Poufsouffle, ils avaient hérité du plus grand manoir situé dans la rue dont cette dernière était tombée amoureuse au point de l'acheter lors de l'un de ses voyages en France, quelques jours après la naissance de Cédric. Je veux dire, le manoir a plus de mille ans, mais ils ont hérité à son premier mois. Il y a passé toutes ses vacances enfant jusqu'à sa rentrée à Poudlard, il aimait ce lieu, son père disait que Diggory avait un faible pour les françaises. Un comble, tu ne trouves pas ? Les combles de ce manoir ont été aménagés, de la fenêtre on voit parfaitement sa petite tombe.

- Tu as donc ton lieu.

- Ce n'est pas là qu'il est mort.

- Tu sais où il est mort, Harry nous l'a dit, dans le cimetière adjacent à la propriété des Jedusors.

- Je n'y suis jamais allée. Je ne peux pas y retourner.

- Mais c'est là qu'il est décédé.

- Ce n'est pas là que je l'ai tué, mon chéri.

- Tu ne l'as pas tué.

- J'ai ordonné qu'on le fasse, c'est pareil. Toi même tu l'as accepté, ne viens tu pas de me demander où il était enterré ?

- Je t'ai demandé où tu l'avais enterrée. Ta maturité, où tu l'as enterrée Fleur ? Où est ce que tu as bien eu l'idée de la cacher, cette foutue maturité, Fleur ? Dis-moi, Fleur, je t'écoute, Fleur, où elle s'est planquée Fleur ?

Il est enragé, elle le voit. Il la hait un peu plus ce soir là, chaque année elle le sait. Mais, ce soir, c'est elle qui le déteste le plus. Est-ce qu'il se rend compte seulement de ce qu'il peut lui faire endurer en lui demandant où elle a enterré cette foutue maturité ?

- Tu crois que je ne le sais pas ? Que je suis une gamine pourrie gâtée que c'est ça qui l'a tué ? Que j'ai besoin de ta grande seigneurie Weasley pour me rappeler de quelle couleur est le sang que j'ai sur les mains ? Ravale tes couleuvres, Bill. J'ai pas besoin de toi pour me torturer, je suis déjà un brasier.

- Tu n'es que ça, une petite gamine pourrie gâtée. Tu sais quoi, tu as l'air d'une folle, mais c'est moi le plus fou de nous deux si j'ai cru un jour que tu pourrais grandir. Merlin, je t'ai vu mûrir. Je t'ai vu devenir. Tu es la personne à l'existence la plus solide, la plus irréfutable. La personne la plus vivante qui puisse être. Je ne sais pas où tu étais avant, mais maintenant tu es là. Bien là. Mature. Assez mature, pour accepter que ton mari parte en guerre contre des ennemies qui ne lui veulent aucun mal, pour tolérer que la beauté ne sera pas le menu de chaque jour, pour ajuster ton caractère de façon à affronter un plus grand dragon que celui de ta deuxième tache, un dragon à mille et une tête repoussantes, j'ai nommé ma famille, assez mature pour élever trois magnifiques enfants de façon à en faire les adultes les plus heureux qui soient, assez mature pour aimer quelqu'un plus que tu ne t'aimes toi, assez mature pour accepter de vivre.

Merlin, Fleur, tu es mon modèle, depuis tout ce temps et encore maintenant. Même si tout ce que j'ai pu penser ces dix neuf dernières années semblent être comme chaque 23 juin, une immense illusion. Tu te perds. Tu redeviens cette gamine trop sure d'elle, persuadée que le monde est tellement à ses pieds qu'elle peut décider de la courbe des astres et du mouvement de la grande faux. Tu n'es qu'une pauvre petite mioche emprisonnée dans les contes de fées de sa maman. Et tu sais quoi ? Moi, je peux t'aimer assez pour m'en foutre. Ça fait dix neuf piges que je m'en balance, que je te regarde, que je t'accepte, que je tolère que tu n'existes plus un jour par an. Mais là, c'est plus possible, tu n'es plus uniquement mon modèle, Fleur. Avant, je pouvais me dire, les enfants ne sont pas grands, ils se rendront pas compte, ils ne sauront pas, ils ne verront pas. C'était faux. Ce sont tes enfants Fleur, ils ont ta beauté, d'accord, mais ils ont aussi ton intelligence. Je suis passée devant la chambre de Victoire. Elle pleure. Elle est recroquevillée sur son lit et elle pleure. Elle dit que c'est à cause de Teddy. Sauf que je l'ai croisé en te rejoignant, et il m'a demandé comment tu allais. Merlin, Fleur, je te dis que ta fille chiale comme un bébé de cinq ans, parce que tu lui es passée devant sans la voir. Toute prisonnière de toi même que tu es. C'est ma fille dont tu fais couler les larmes. Ma plus si toute petite fille. Et tu t'en balances, parce qu'un soir ta maman t'as dit que ce que Fleur veut, magie veut et qu'un autre soir tu rêvais de tuer un garçon qui avait oublié de te regarder, est-ce bien sérieux ? Tu assez mature pour savoir que tu ne peux pas tout contrôler. Tu l'as compris.

Il s'arrête pour la première fois dans sa tirade. Il touche ses cicatrices. La regarde. La voit. Il reprend :

- Tu l'as compris. Il y a bien longtemps, non ?

- Oui.

- Même si tu es une gamine invétérée, je ne cesserais jamais de t'aimer Fleur. Je te le promets. J'ai signé. Mais pas nos enfants.

- J'aime pas quand tu me grondes – qu'elle murmure, mi taquine, mi féline.

Bill l'observe, décontenancé. Elle a réussi son effet. Il lui sourit à pleine dent, carnassier. Loup tout d'un coup. Il l'attire à lui et couvre son cou de baiser. Alors Fleur se rappelle comment il est facile de tout oublier. Le lieu. Puis le crime. Et puis elle se souvient, il en reste un. De crime.

- Hum, Bill, mon chéri. Il faut que je fasse quelque chose avant.

- Quelque chose de si important ?

- Oui, mon beau, quelque chose de si important. Je ne bougerais pas sans ça, voyons. Mais tu sais ce qu'on dit : un sorcier retourne toujours sur le lieu de son crime. Et puis, là, il est à deux pas.

- Personne ne dit ça, allez viens-là. Ça attendra demain ! Tu ne veux pas ? Tu es vraiment chiante, Fred avait raison quand il disait que les françaises...

- Que les françaises, quoi Bill Weasley ?

- Rien.

- Je préfère. Bill ?

- Hum.

- Si l'an prochain, j'oublie d'oublier tu me rappelleras encore ?

- Hum hum.

- Merci.

- Hum.

- Je t'aime.

- Hum »

L'absence de réponse se voit payer d'un coup de coussin droit dans le bassin. Il ne l'emportera pas au paradis.

Une fois la porte refermée, elle s'autorise un sourire. A pas de petit chat, elle se glisse à l'étage du dessous, surtout pas un bruit, Dominique regarde dormir Louis. Il s'est endormi sur ses genoux, et elle s'amuse à compter ses cheveux défaits. Fleur ne voudrait pas briser la magie. Elle est si fragile par ici. Elle était si dure ce 23 juin là. Elle secoue la tête, un crime à la fois. Et ce soir, ce n'est pas celui là qui lui déchire le foie. Reste la foi en la victoire.

Teddy est là, comme Bill lui avait dit. Elle lui sourit. En bonne mère, elle sait qu'il ne doit pas tarder, il a dû venir à grands coups de lettres éplorées, mais Andromeda se fait vielle et malade, elle veut se le garder un maximum avant la fin, elle peut s'imaginer tout l'amour qu'elle doit lui porter. La petite dort, il est resté la veiller. Elle lui fait signe de s'en aller, on dirait qu'il s'y attendait. Il rit. Cet enfant a dû naître dans un rire. Un éclat. Elle était là pourtant, mais de ça non plus elle ne souvient plus. Il rayonne. Lui dépose un bisou sur la main qui la fait glousser comme une collégienne qu'elle n'a jamais cessé d'être si l'on en croit son époux et disparaît dans un clac.

Elle s'allonge auprès de sa fille. La sert contre elle. Lui dépose des bisous dans le cou. Lui frictionne le dos. Caresse ses longs cheveux blonds. Vérifie que sa respiration est bien régulière. Et recommence son manège inlassablement, sans aucune marques d'épuisement. Apportant mille et une attention qu'une mère seule peut vous accorder. Et mère Fleur, elle l'est à s'en laisser dévorer par cet amour insensé, à en oublier réels imaginaires crimes passés. On n'a pas le droit d'être une criminelle quand on est maman. On n'a pas le droit de faire pleurer son enfant.

Elle y réfléchit, suspend son geste. Ses pensées sont celles d'une enfant naïve qui croit au prince charmant, l'une de ces enfants qu'elle n'a jamais su être. Elle est niaise et ça la fait sourire. Elle n'a pas fait attention à Victoire qui s'est réveillée et est venue nicher sa tête dans les mèches lisses de sa mère.

« Hummmm, maman tu vas mieux ?

Fleur ne répond pas tout de suite, elle prend le temps d'embrasser le front encore brûlant de son enfant.

- Oui, mon petit ange. Tout est au mieux.

- Je suis désolée d'avoir pleurer. Je sais bien que toi, à mon age, tu ne pleurais pas c'est tonton Harry qui me l'a dit. Il m'a dit que tu étais forte, très forte, trop mature pour pleurer. J'aimerais être comme toi, mais...

- Mais ?

- Mais je n'aime pas qu'on m'aime pas. Qu'on ne m'attende pas, qu'on ne m'entende pas. Avant, ça pouvait me faire pleurer longtemps, longtemps, toi tu sais. Maintenant, je m'en fiche un peu, parce que j'ai Teddy et que y a que ses oreilles à lui qui compte, que ses yeux. 'fin je croyais. Mais tu vois, je peux pas pas pleurer si tu m'aimes pas tout le temps, constamment. J'ai tout le tant besoin de toi maman. Je sais que c'était horrible la guerre et tout vos trucs de grands, je sais que j'étais pas là. Que tu peux pas me dire l'avant. Ça sera toujours une ombre au dessus nos tête, un truc entre toi et moi. Mais j'aime pas maman, que tu m'appartiennes pas totalement. J'aime pas, maman, j'aime pas.

- Je suis tellement fière que tu ne sois pas comme moi, mon petit ange. Tu vois, moi j'aimerais bien être un peu plus toi, tu es bien plus forte, bien plus belle, bien plus grande que moi à ton age. Quand tu as mal, tu sais dire, où, comment et pourquoi et même si c'est en pleurant c'était déjà tant. Moi, je sais toujours pas, je vieillis avec des plaies mal refermées, mal expliquées. Et j'apprends à les guérir doucement, très doucement, mais sûrement, grâce à tes pleurs, aux leçons de morales indéfinissables de ton père, aux sourires de Dominique et aux ronflements de ton frère. Ma maturité c'est vous et seulement vous. Je t'aime, mon chaton. Mon tout petit, tout petit chat.

- Je t'aime maman, mais je suis pas si petite que ça ! Regarde, je serais bientôt plus grande que toi. Plus grande que Teddy, même ! Tu crois que ça le gênerait, je veux dire toi t'es bien plus belle que papa et ça t'a jamais dérangé, non ? »

Un sorcier retourne toujours sur le lieu de son crime.

Mais ce 23 juin là, Fleur se demanda s'il retournait pas aussi toujours sur les traces de ses plus grandes œuvres.

Après tout, de Gabrielle à Victoire, la beauté à ce paroxysme, c'est de l'art criminel.


Alors, est-ce que les 23 juin de Viktor et Harry vous intéressent ?