Disclaimer : KHR est à Akira Amano-sensei.
Rating : Contenu violent, meurtres, sexe, humour, Mafia.
Nda : Bienvenues dans mon nouveau délire ! Accrochez-vous à vos onglets GoogleTranslate, je mélange tout un tas de langues et de styles (et désolée pour les fautes d'orthographes). J'attends vos avis ! Prequel : Les nuages sont des choses capricieuses, OneShot rated HibariKyoyaxKitsuneAiko.
Hint : XanxusxKitsuneAiko. Fran-Squalo-Cervello-Varia-Vongola. Quatre ans après Arc Varia x Arc futur x Arc Curse of the Rainbow-Fran recrutement.
Resume : Kitsune Aiko se fait recruter par la Varia. La rencontre de prédateurs au détour d'un espace.
[Edition 11/01/2016]
La situation présente.
Hum. J'écartai davantage mes jambes tendues et me cambrai à m'en tordre la colonne vertébrale. Oh, que c'était bon. Mes mains serrées sur les barreaux de la rambarde devant moi me permettaient de garder un semblant d'équilibre, et surtout d'empêcher ma tête de venir les heurter à chaque poussée. Mes jambes tremblaient de mêmes que tous mes muscles épuisés qui protestaient avec violence. Mais les sensations étaient grisantes, au-delà du concevable. Ses grandes mains toujours bouillantes tenaient fermement mes hanches pour stabiliser mon bassin alors que derrière moi, ses coups de reins se faisaient de plus en plus violents. Il lâcha un grognement félin en augmentant encore la cadence et franchement, je perdais totalement pied. Ma voix était tellement bousillée que les cris qui passaient ma gorge ne ressemblaient plus qu'aux suffocations d'un animal mourant. Hum, je ne savais même pas si mes yeux étaient ouverts. Je ne voyais de toute façon que les flashs incolores propulsés par le plaisir trop intense dans mon cerveau, jusqu'à lui faire oublier toute rationalité. Je n'avais conscience ni de la brise fraîche qui refroidissait nos corps transpirants, ni du spectacle de l'aube devant moi. Non, tout ce qui importait était les balancements de mon corps soumis aux assauts ininterrompus de son membre dans mes chaires avides, le claquement de mes seins rebondissant en rythme avec celui de son bassin buttant sur le mien, dans le mien et la jouissance dévastatrice qui ne cessait de monter, monter et monter encore. L'homme et sa manière de baiser étaient tellement parfaits que j'avais l'impression de jouir à chaque fois qu'il me pénétrait. Et sa durait depuis cinq putains d'heures. Après être l'avoir fait contre un mur, dans le lit, sous la douche et par terre, nous étions sur le balcon dominant tout le domaine Varia. Et je ne pouvais même pas dire laquelle de toutes avaient été la meilleure de la soirée.
J'essayai de crier plus fort alors que ses doigts s'enfonçaient tellement sur ma peau que ses ongles me blessaient. Je sentais mon corps convulser autour de lui, sentais mon vagin l'enserrer de contractions de plus en plus intenses et de plus en plus proches. Et je le sentais arriver, il y était presque, chacune de ses brusqueries le hurlaient. Mais pour ma part j'y étais déjà. Absolument toutes mes connections nerveuses furent balayées par l'orgasme qui explosa dans mon bas ventre. J'oubliai comment penser, comment respirer et comment contrôler ne serait-ce qu'un doigt. Si je ne m'écroulai pas sur le champ fut par ce que ses poignes solides me maintinrent jusqu'à ce qu'il se soit lui aussi libéré avec un – rare – gémissement sourd et puissant.
Je tournai la tête vers lui pour observer son expression étrangement hébétée que je devinai cent fois plus flagrante sur mon visage d'ordinaire si fermé. Mais je n'en avais que faire. Le souffle encore lourd, il se baissa doucement pour passer ses bras sous mes genoux et dans mon dos. Il me ramassa et me souleva sans difficulté et traversa les baies vitrées de la terrasse pour regagner sa chambre. J'avais l'impression d'être une poupée désarticulée. Il nous lâcha juste tous les deux sur son immense lit encore défait et tâché du deuxième round. Je ne cherchai même pas à bouger et sombrai directement.
« Femme » me rappela sa voix rauque.
Grognant, je luttai pour m'éloigner de l'inconscience en levant le visage vers lui. Je ne parvins qu'à ouvrir un œil que je fixai sur ses prunelles rouges. Il se retourna et me tira à lui, me plaquant contre son torse musclé et criblé de cicatrices. Il passa ses bras autour de moi, une de ses mains s'emparant de ma fesse et me serra avec une espèce d'affection douce mais brusque qu'il ne m'avait jamais montré. Cette réalisation fit louper un battement à mon cœur pas encore remit de nos aventures. Le peu d'adrénaline qu'il devait rester dans mon sang me permit de remonter mon buste jusqu'à pouvoir poser mes lèvres sur les siennes. Je lui donnai un chaste mais intense baiser auquel il répondit, puis approchai ma bouche de son oreille.
« Humhum...Hai...Boss-man. »
Je m'enroulai autour de lui pour m'imprégner de sa chaleur et inspirai profondément son odeur si sauvage et unique. Un espèce de ronronnement d'aise faisait vibrer sa cage thoracique et je me permis un sourire apaisé. Je m'endormis. Enfin.
Ce qu'elle en pensait.
Honnêtement, ma vie avait toujours été assez chaotique. Mais dernièrement...hum, je ne comprenais pas ce qui n'avait pas marché. Quelques mois plus tôt je n'étais qu'une fille blasée commettant des massacres de temps en temps, juste pour l'excitation du meurtre. Je me baladais par ici ou par-là, au gré de mes envies de voyages et des éventuelles autorités à mes trousses. Je n'étais qu'une psychotique de plus revendiquant son indépendance et sa force. J'ai toujours fait de mon mieux -ou presque- pour rester le plus loin possible des problèmes et ne pas me faire remarquer. Et voilà que du jour au lendemain, je me retrouvais non seulement membre de la meilleure organisation d'escouades d'assassins de toute la Mafia, mais en plus, je m'envoyais en l'air avec mon enfoiré de Boss-man~. Hum, beaucoup trop de négligences de ma part avaient conduites à cette situation. Il était temps de faire le point.
Ce que l'on savait d'elle.
[Tiré du prequel :.../s/10217031/1/Les-nuages-sont-des-choses-capricieuses]
De la brume s'éleva alors. De la brume hein? Il détestait les illusionnistes. Un rire résonna, un rire de femme. Elle sourit. Un sourire carnassier.
« Humhum. » Une lame apparut, puis la garde du couteau ouvragé.
« Humhum. » Son rire résonnait encore quand elle disparut.
Kitsune Aiko était une jeune fille souriante.
Kitsune Aiko était une jeune fille joviale.
Kitsune Aiko était une jeune fille avenante.
Kitsune Aiko était une jeune fille qui inspirait confiance.
En apparence, et quand elle le voulait.
Kitsune Aiko était une meurtrière.
Kitsune Aiko aimait se battre.
Kitsune Aiko aimait sentir ses ennemis faire couler son sang.
Kitsune Aiko aimait sentir le sang de ses victimes couler.
Kitsune Aiko aimait en effet sourire.
Kitsune Aiko aimait voir la peur dans leurs yeux quand elle leur souriait avant de les achever.
Kitsune Aiko avait un sourire carnassier.
Kitsune Aiko aimait mordre leurs chaires.
Kitsune Aiko était sauvage.
Kitsune Aiko était provocatrice.
Kitsune Aiko était impulsive.
Kitsune Aiko était capricieuse.
Kitsune Aiko était bonne.
Et surtout, surtout, Aiko était folle.
Comment sa soirée avait dérapé.
Les portes de l'ascenseur doré s'ouvrirent sur le douzième étage de l'hôtel haut de gamme après que la voix automatisée l'ait annoncé en japonais. Cela faisait huit mois que Kitsune Aiko n'était pas revenu au Japon. Depuis la dernière visite qu'elle avait donnée à Hibari Kyoya, en fait. Elle était ensuite retournée en Europe histoire de couper quelques têtes et de rentrer dans son village perdu dans le Jura. Il fallait dire qu'elle s'y était ennuyé ferme. Et la nourriture japonaise lui manquait bien trop. Alors elle était revenue à Namimori. Pour une fois, elle avait même accepté un contrat. Elle s'avança sur la luxueuse moquette bordeaux du couloir vide. Son expression était indéchiffrable alors qu'elle détaillait les murs aux tapisseries dorées et les portes des chambres de bois clair. Elle bailla, les mains passé derrière sa nuque en dépassant la suite numéro six et continua sur sa droite. Deux hommes vêtus de costumes noirs et portant des oreillettes étaient postés devant la porte tout au bout. Un ricanement remonta de sa gorge alors qu'elle s'avançait vers leurs airs menaçants.
« Humhum. »
Le plus grand des deux, teint en blond, avait la hanse d'un katana à son épaule. Sous la chemise de l'autre, Aiko devinait clairement la forme d'un holster. Tous deux portaient sûrement un couteau à la cheville. La jeune fille continua d'avancer alors qu'ils lui lançaient des regards menaçants. Ils n'avaient pas l'air commodes.
« Toi, gamine ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Casse-toi d'ici tout de suite, je te laisse trois secondes ! »
Elle ne réagit pas et continua d'avancer vers eux. Ils se tendirent et un moins d'une seconde, ils étaient prêts à dégainer s'il le fallait. Peut-être ne comprenait-elle pas le japonais ? Sa peau halée, ses longs cheveux et yeux couleur fauve montraient qu'elle était étrangère. Mais ce n'était pas une raison pour la laisser s'approcher davantage. Le Boss était ici incognito et avait bien précisé qu'il ne devait être dérangé pour rien au monde, encore moins à cause de curieux. Il leur avait donné le champ libre pour tuer quiconque semblerait suspect. Pas de quartier. C'était également ce que l'employeur de celle qu'on appelait la Renarde lui avait conseillé. Ou plutôt son employeuse qui n'était autre que la femme du fameux boss infidèle qu'elle était venue abattre. Aiko prenait rarement des contrats, très rarement. Il fallait d'abord obtenir son contact mais ensuite et surtout qu'elle daigne accepter. Elle en prenait quelques-uns par ans, les mieux payés, et disparaissait le reste du temps. Elle ne voulait pas que ses liens avec la Mafia soient trop fréquents, elle n'avait aucune envie d'attirer l'attention sur elle. Sa vie avait beau ne pas être passionnante tous les jours, ça lui convenait de tuer aléatoirement quand l'envie lui en prenait et de voyager le plus possible pour qu'on ne puisse la suivre.
Quand l'homme au katana dégaina et lança une attaque se voulant mortelle, elle était déjà en garde et attendait son coup. Elle tendit une main devant son visage dans laquelle se matérialisa l'une de ses dagues. C'était son arme défensive, sa "main gauche" dont la lame ne possédait qu'un tranchant. Elle la tenait d'une manière particulière, toujours vers le bas, comme à l'envers. Ce fut cette lame qui arrêta celle de l'homme et le repoussa alors qu'elle ripostait. Comment une femme pouvait-elle avoir suffisamment de force pour l'arrêter net, lui ? Et d'où venait cet espèce de tantō ouvragé ? Il n'eut cependant pas le temps d'y penser davantage qu'une deuxième arme semblable apparut dans sa main droite et qu'elle s'élançait pour le planter. Celle-ci possédait un double tranchant brillant qu'il réussit à détourner pour protéger son flanc gauche, mais il ne put parer le premier couteau qui s'enfonça profondément dans sa trachée.
Aiko repoussa son corps d'un coup de pied alors que son sang se mettait à gicler de la plaie béante avec des gargouillements humides d'agonie. D'un mouvement de buste elle s'écarta de la trajectoire de la balle qui venait de partir et lança avec précision sa lame droite dans la poitrine du second garde qui la tenait en joue. Au même moment, la porte de la suite s'ouvrit pour laisser apparaître trois gardes supplémentaires. Rapide, elle esquiva les coups du premier qui se jeta sur elle, et habile, elle glissa dans son dos puis fit courir sa lame sur sa gorge par derrière. Les chaires, tendons et muscles cédèrent et il s'écroula. Elle se baissa pour éviter une salve de balles et d'un mouvement circulaire de la jambe mit par terre le deuxième qui avait semblé si sûr du couteau qu'il tenait. Elle l'acheva en plantant sa main gauche directement dans son cœur et se releva d'un bond pour s'occuper du tireur restant. L'homme s'appelait Kouta et venait d'avoir ses vingt-trois ans. Comme au ralenti, alors qu'il continuait à appuyer frénétiquement sur la gâchette, Kouta vit cette femme étrange esquiver les balles avec quelque chose proche de l'ennui sur son visage. Cependant, alors que les trente et un centimètre de la lame d'assaut s'enfonçaient entre ses côtes, il remarqua dans ses yeux orangés une excitation et un plaisir sombrement fous. Kouta eut une dernière pensée pour sa mère. Aiko repoussa son corps qui tomba à la renverse. Elle repassa une mèche de ses cheveux derrière son oreille et s'avança enfin devant la porte numéro huit. D'un coup de pied, elle la fit sauter et se remit à couvert derrière le couloir. Les balles se mirent à voler par dizaines et elle écouta attentivement pour déterminer le nombre de tireurs. Deux ou trois bonhommes avec des semi-automatiques ne pouvait rien contre elle. Elle attendit quelques secondes qu'ils se rendent compte qu'elle n'était pas dans leur ligne de mire avant de perdre patience et de s'élancer vers eux. Trois projectiles furent lancer presque simultanément et les trois hommes s'écroulèrent de concert, un stylet aiguisé planté entre les deux yeux. Elle balaya la pièce du regard et s'avança vers ce qui devait être la chambre à coucher. Elle entendit alors les gémissements terrifiés de Jinsei Takamura, chef du groupe de yakuzas connu sous le nom des Takaki (soit Aigle Jaune), provenant de la salle de bain. Elle avisa des deux jeunes filles dévêtues sur le lit, sûrement aussi âgées qu'elle qui pleuraient à chaude larmes l'une contre l'autre. Ressentant un élan de pitié, elle tira son Beretta édition platine du holster à sa cuisse gauche et leur offrit à chacune une balle dans la tête. Elle avait pour consigne de ne pas faire de quartier, mais ces filles n'étaient pas ses proies, juste des dommages collatéraux. Elles ne valaient pas la peine qu'elle perde son temps avec des meurtres ennuyants.
Aux bruits caractéristiques des détonations, un autre gémissement apeuré perça le dorénavant silence de la pièce.
« Humhum. »
La tueuse soupira, lasse. Et ça se disait être un boss impitoyable. Pathétique. D'un autre coup de pied, elle enfonça la porte pour trouver l'homme recroquevillé dans le coin le plus éloigné de la salle d'eau, tenant un Glock énorme entre ses mains tremblantes. Il tira deux coups qu'elle évita de justesse et ses yeux révulsés de terreur s'écarquillèrent davantage.
« N'a..n'approchez pas ! » bégua-t-il.
L'homme enveloppé dans le peignoir blanc de l'hôtel suait à grosse gouttes, sentant sa mort arriver. Avec un hochement d'épaule, Aiko décida de lui accorder son dernier souhait et leva sa main gauche tenant encore son pistolet. Elle tira une première balle qui atteint son estomac et l'observa tomber au sol en hurlant de douleur, son sang s'échappant avec débit de l'orifice créé. On prenait du temps à mourir de ce genre de blessure. Elle l'observa se tordre d'agonie alors qu'il la maudissait entre ses jurons mais se lassa bien trop rapidement. Ce contrat avait encore une fois été trop aisé. Les gardes du corps l'avaient à peine distrait et sa cible n'était qu'un lâche faiblard. Elle l'acheva en visant la tête avant de tourner des talons en baillant largement. Il était à peine 22heures, elle se demandait ce qu'elle pourrait bien faire pour occuper le reste de sa nuit.
La Renarde accéda au toit de l'immeuble par l'escalier de secours après en avoir encore une fois détruit la porte. Comme elle l'avait prévu, les sirènes et gyrophares des véhicules de police, sûrement alertés par les clients et employés de l'hôtel, arrivaient avec fracas en contre bas. Prenant quelques pas d'élan, elle sauta dans le vide en direction du toit de l'immeuble voisin. Faire du néant une réalité et d'une illusion une vérité. Tels étaient les devoirs – et compétences – de tout illusionniste se respectant. Un deltaplane apparut autour d'elle et lui permit de profiter d'une masse d'air ascendante pour reprendre la hauteur nécessaire à son atterrissage sur le bâtiment. Elle s'en débarrassa aussitôt et continua à se déplacer en sautant simplement de toits en toits, en direction du quartier résidentiel où elle louait une chambre d'hôte. Elle n'avait pas parcouru un kilomètre – à vol d'oiseau – qu'elle se rendit compte qu'elle était suivit. Aiko s'arrêta sur la toiture d'une maison à étage pour faire face à ceux qui osaient la traquer. Il s'agissait de trois hommes si elle ne se trompait pas, trois hommes dangereux. Les silhouettes vêtues de noir apparurent quelques secondes plus tard et l'encerclèrent. Il n'en fallut qu'une de plus pour que la tueuse reconnaisse l'emblème ornant leurs uniformes et réalise son erreur. La jeune femme sentit l'envie de jurer, crier ou même pleurer de frustration naître en elle, tandis que son visage demeurait impassible. C'était Varia, merde.
« Voii ! » la héla celui qui portait l'insigne de Capitaine d'escouade.
Ses longs, très longs cheveux d'argent brillaient au reflet de la lune tout comme la lame de l'épée allongeant son bras qu'il brandissait en direction d'Aiko.
« Voiii, gamine ! Reprit-il en japonais. Ça fait des mois que je te cherche ! »
La susnommée leva un sourcil curieux sur la moue ennuyée cachant sa méfiance.
« D'où tu connais le morveux Vongola du Nuage ? »
Quelque chose augmenta soudainement la tension dans l'air, sa colère. Elle avait carrément envie de se frapper pour sa stupidité. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle ne s'était pas rendue compte s'être faite repérée lorsqu'elle était venue jouer avec Kyo-chan. Il fallait dire qu'elle avait plutôt été distraite...
Pour la petite histoire, elle avait rencontré Hibari Kyoya la première fois qu'elle était arrivée à Namimori plus de trois ans auparavant. Il avait donc voulu la mordre à mort pour avoir pénétré son territoire et abattu des herbivores du troupeau sans son express permission. Les deux s'étaient affrontés pendant dans heures avant de finalement céder à l'appel de la luxure puis de la paresse. Depuis, l'effrayant préfet la tolérait à condition qu'elle ne chasse qu'en centre-ville, là où le troupeau était le plus dense.
Mais cela n'excusait rien. Elle avait été négligente et devait maintenant subir les conséquences de son manque de professionnalisme. Elle était littéralement folle de rage contre elle-même d'avoir commis l'erreur de se faire remarquer, d'autant plus qu'elle ne s'en était même pas rendu compte. Il s'agissait peut être de l'élite mafieux, la Varia, mais elle ne tolérait pas cet échec.
L'officier supérieur de la Pluie la menaçant toujours de son arme se rappela à elle avec un nouveau cri.
« Voiiii ! Réponds-moi déchet !
- Hm. Vous savez qui je suis ? Lui demanda-t-elle. »
L'homme sembla un instant énervé de ne recevoir de réponse avant qu'un rictus narquois ne torde sa grande bouche.
« Voi, qui penses-tu que nous soyons Kitsune Aiko ? Je dois dire que tu as été emmerdante à retrouver. C'est une chance que j'étais justement au Japon lorsqu'on t'a repéré à l'aéroport. Oi, tu es douée de nous avoir échappé si longtemps sans même savoir que nous étions intéressés par tes talents, Renarde ! »
La tueuse plissa des lèvres au discours, elle était acculée. Elle tenta une illusion pour s'échapper et pus ainsi reprendre sa course, regagnant finalement la terre ferme pour se tirer de cette situation. Elle courut le plus vite possible dans les rues dégagées de la nuit, sachant sa vie en jeu. Ils la repérèrent moins d'un kilomètre plus tard dans une ruelle sombre et elle se retrouva avec la lame de Superbi Squalo, l'actuel Empereur de l'Épée, sous la gorge.
« Voi, qui crois-tu que sommes ? Nous sommes Varia morveuse, tu ne peux pas t'enfuir.
- Humhum. Hai...Taichou, capitula-t-elle. »
Recrutement.
Lorsque Varia s'intéressait à quelqu'un, il ne lui restait plus que deux options. Satisfaire ses attentes ou mourir. Personnellement, hum, la deuxième ne me convenait pas réellement. Assise dans le jet privé sensé nous amener en Italie, je répondais évasivement aux questions que me posait le Capitaine de l'escouade de la Pluie tandis que ses deux Officiers de rang A me menaçaient de leur présence dans les sièges autour de moi. L'un deux, son lieutenant, appuya la lame de son couteau sur ma nuque pour me rappeler de ne pas jouer à la maligne lorsque je leur exposai l'illégalité d'un enlèvement. Pouvait-on rêver d'un meilleur entretien d'embauche des enfers ? Hum. C'était ce qu'il me semblait aussi.
« Voi ! Arrêtes de te foutre de ma gueule ou je te découpe gamine ! »
Il était vrai qu'il n'était pas trop dans mon intérêt d'être insolente. Être choisi par Varia était un immense privilège pour tout assassin et très peu étaient ceux à avoir – ou avoir pu - refusé. J'avouais ne pas avoir consulté les derniers rapports disponibles sur l'organisation d'assassins indépendante du Vongola Noño, mais si ma mémoire était correcte, au cours des dernières années, seul Trident Mosquito Shamal avait décliné leur offre et conservé sa vie. De la même manière, il me semblait que Prince de Ripper était le seul membre à avoir postulé volontairement et réussis à s'imposer Capitaine d'escouade avant d'avoir ses dix ans. Flippant. En sommes, il valait mieux pour moi pouvoir être à la hauteur à leurs exigences.
« Alors, lesquels parles-tu ? grogna l'autre officier en italien.
- Français, Anglais, Japonais, Italien, Portugais, Allemand, comptai-je sur mes doigts. Hm avant de bailler. Mon Russe n'est pas parfait et j'ai des bases d'Arabe et de Mandarin.
- Hmpf... Ça devrait le faire. De la famille ?
- Orpheline. Ma grand-mère adoptive est encore vivante pour l'instant, elle a Alzheimer. »
Le squale hocha la tête avant de feuilleter le dossier assez maigre portant mon nom. J'assumai que mes compétences au combat étaient suffisantes pour leur critères s'il ne les questionnait pas. Je retins un nouveau bâillement alors qu'il me détaillait d'un œil gris critique et sévère. Je n'avais jamais entendue parler de la moindre femme recrutée à Varia, j'espérais tout de même ne pas être la première. Pour tous les machistes qui devaient remplir ses rangs, le sexe faible n'avait sa place qu'en cuisine et au lit. À n'en pas douter - si je passais les prérequis bien sûr - une fois intégrée il me faudrait supporter les harcèlements, revendications ou tentatives d'humiliation en tous genre. Il faudrait également que je me fasse prendre. Aussi répugnantes que puisse être l'idée de me faire sauter par un de ses porcs qui s'estimerait supérieur à moi, je savais que je n'aurais pas le choix. Aucun faiblard ne pourrait m'avoir, mais je serais contrainte si l'un d'eux surpassait. Et la Varia était constituée de tout, sauf de faiblards.
« Oi, Femme », m'apostropha-t-il comme pour me rappeler ma situation.
Je me retins de rouler des yeux et me contentai de le fixer avec impassibilité comme je le faisais depuis que nous avions décollé. S'il pensait que je n'avais pas ce qu'il fallait pour supporter d'intégrer leurs troupes, il fallait qu'il déchante dans l'instant. Primo, je n'avais jamais demandé à être auditionnée et avait plutôt passé des années à cacher mon potentiel pour éviter qu'une situation comme celle-ci n'arrive. S'il était pris de doutes à mon sujet maintenant, il n'avait qu'à reconnaître son erreur et me laisser repartir à ma routine. Secondo, j'étais bien décidée à vivre et accepterait tout ce qui se présenterait sur ma route sans faillir. J'étais peut être l'une des personnes les plus blasée que l'on pouvait rencontrer, mais j'étais aussi la Renarde et il ne devait pas me sous-estimer. En plus, ça avait l'air marrant.
« Sì comandante di Pioggia? Lui répondis-je avec un sourire clairement forcé dénué de toute émotion.
- Comment se fait-il qu'on n'ait trouvé que quelques contrats effectués à ton nom chaque année ?
- Par ce qu'il n'y en a pas plus. Je ne voulais pas que la Mafia ne me repère. Hum, on dirait que j'ai échoué.
- Voii, c'est la Varia qui n'échoue jamais, ricana-t-il. Dès l'instant où j'ai entendu dire que t'avais amoché le Nuage du Decimo, ce n'était qu'une question de temps. »
Je ne répondis pas et me contentai de tourner la tête vers les hublots à ma gauche en appuyant mon menton dans ma paume. J'observai le ciel noir dénué d'étoile à l'extérieur. À cette altitude, rien ne vivait et rien ne pouvait survivre, normalement.
« Après une enquête plus poussée, on a retrouvé des dizaines et des dizaines d'affaires non résolues dans plus d'une vingtaine de pays dans le monde.
- Hm, et en quoi cela me concerne ? Répondis-je en hochant des épaules.
- Voi, j'ai vu les corps des yakuzas de l'hôtel. Ta signature est reconnaissable, Kitsune. Deux lames à double tranchant et un neuf millimètre. Je me demande juste comment tu as fait pour brouiller les enregistrements vidéos et désactiver toutes les alarmes. Sans compter les gardes que tu as descendus à l'extérieur, à l'entrée et dans le hall. Oii, tu n'aurais pas dû pouvoir entrer et sortir si facilement. Tch, avec un peu d'expérience, ce pourrait approcher la Varia Quality. »
Je montrai encore une fois mon manque d'entrain par l'absence de réponse. Mais il fallait dire que j'étais sacrément fière de moi-même. Je passai mes mains dans l'épaisseur de mes longs cheveux et me retrouvai avec deux épées pointées sur moi. Je soufflai de dépit.
« Huum...
- Que comptes-tu faire ? Aboya l'Officier brun. »
Celui-là commençait déjà à m'énerver. Autant le Lieutenant savait retenir ses mots, autant celui-ci avait l'air d'un gros chien stupide prêt à mordre. Je me rappelai qu'il ne fallait pas que je perde mon calme. Je regardai fixement Superbi Squalo en levant mes paumes.
« Il n'y en a qu'une à double tranchant, lâchai-je d'une voix morne. Si el signore Taichou di Pioggia veut bien les voir, il faudrait que el signore Tenente di Pioggia et el signore Ufficiale Superiore di Pioggia arrêtent de me braquer au moindre geste. Je ne suis pas assez attardée pour attaquer le Commandant. Hum, réfléchissez un instant.
- Voii ! Aleardo, Furio, ordonna-t-il. »
Les deux s'exécutèrent rapidement et je pus terminer ma manœuvre pour lui présenter mes lames. S'ils ne savaient pas que j'étais une illusionniste, qu'ils ne comptent pas sur moi pour les en informer. Furio – el signore Ufficiale Superiore - me lança une œillade meurtrière de ses prunelles noires auquel je répondis par un regard vide. Je posai mes deux dagues sur la table entre nous. Le Capitaine s'en saisit et détailla consciencieusement les armes blanches. Il parut presque amusé en remarquant les courbes et les inscriptions qui ornaient le manche de chacune pour créer quelques ornements.
« Sinistra ? Me demanda-t-il en me reposant ma "main gauche". Et Destra ? Ce sont leurs noms ?
- Sinistra et Destra sont italiennes, confirmai-je.
- Tu es ambidextre ?
- Plus ou moins. J'ai une dominance à gauche.
- Voi, pourtant, Sinistra, la main gauche au fil simple est ta lame défensive ? »
Je hochai la tête.
« Et Destra, la dague droite à double tranchant est l'offensive.
- Les deux sont mortelles, répondis-je simplement.
- Sais-tu quelle est la particularité de l'escouade de la Pluie ?
- L'escouade di Pioggia est sous le commandement du Gardien Varia di Pioggia, l'Empereur de l'Épée, et spécialisée dans les raids à l'arme blanche.
- Tu y seras officier de rang C pour l'instant. Tâche de survivre et de ne pas me faire chier ou je te découpe, c'est clair ? Maintenant t'as plein de paperasse à faire, je veux pas entendre le moindre bruit jusqu'à l'atterrissage ! Compris ?! Le premier qui me dérange va voler en morceaux ! Voiiiiiiii... »
Et il s'en alla vers sa cabine, son cri d'un débit sonore inconcevable et terriblement assourdissant résonnant encore dans l'habitacle.
Le Lieutenant - el signore Tenente - se tourna vers moi. Je jaugeai son visage bronzé, ses cheveux blonds et ses yeux verts imperturbables d'italien et lui rendis une expression ennuyée. Il était séduisant et puissant. Hum, j'aurais bien fait couler son sang pour le goûter.
« Je suis Aleardo, se présenta-t-il en me tendant une pile énorme de feuilles. Tu as un certain nombre de tests à remplir. Comme l'a dit Squalo-Taichou, on ne veut pas t'entendre.
- Au moindre faux pas, puttana, je te tranche la gorge, compléta Furio en se passa sa langue sur ses lèvres. »
Je n'accordai pas la moindre attention à ses mots insultants ou son air carnassier et fit mine de sortir un stylo de ma large chevelure orangée. Plus vite j'aurais finis la paperasse, plus vite je pourrais piquer un somme en attendant d'arriver.
Mise à l'épreuve.
Aleardo était Lieutenant en chef de l'escouade Varia di Pioggia depuis maintenant deux ans mais visait le poste de Vice-Capitaine. L'actuel, Klemens, était en enculé de la pire espèce qu'il voulait égorger par-dessus tout. Aleardo était rentré à Varia sept ans plus tôt. À l'époque, il n'était qu'un épéiste meurtrier, fils de forgeron à Valence qui avait été repéré grâce à ses compétences, pour intégrer les cinquante officiers de l'exceptionnelle faction d'assassins indépendante des Vongola. Cela avait été une renaissance pour lui. Depuis, il servait sous les ordres del Comandante Squalo. Après le combat contre la famiglia du Decimo quatre ans avant, les choses étaient plus ou moins redevenues calmes au Manoir. Des cris résonnèrent à l'autre bout du couloir et des éclairs étrangement verts brillèrent un instant avant qu'une forte odeur de brûlé envahisse l'air.
« Hum. Dites, Tenente, c'est normal qu'un homme se soit fait griller vif ? » Demanda la fille qu'il escortait.
Oui, les choses avaient retrouvées la routine exubérante qui qualifiait la vie à Varia.
« Hum. Dites, Tenente, ça veut dire qu'on a le droit de tuer d'autres officiers ? »
Il regarda Kitsune Aiko avec un œil critique. Cette fille portait un nom japonais alors qu'elle ne ressemblait en rien à une asiatique. Elle avait les traits et les courbes d'un mélange entre Afrique et Europe. Même si ses yeux et ses cheveux lisses mais incroyablement volumineux portaient une couleur fourrure orangée étrangement vive, elle paraissait dans un constant ennui blasé. Elle lui rappelait presque le Capitaine de la Brume. Encore une barjo dans leurs rangs. C'était courant, avec le nombre de morts parmi les officiers Varia. Pourtant, presque aucun ne mourrait en mission. Non, le danger ici venait des autres membres. Entre ceux tués par les caprices de leur enfoiré de Boss-man, ceux des Capitaines ou les disputes entres escouades, il fallait constamment recruter. C'était ainsi que le niveau restait le meilleur. Les éléments faibles incapables de survivre étaient naturellement éliminés. Il n'y avait aucune place à l'erreur. Et encore moins à la faiblesse.
« Hum. Dites, Tenente, je peux tuer qui je veux ? »
Alors non, Aleardo ne comprenait pas ce que cette femme pouvait bien faire là. Cette gamine n'avait même pas vingt ans – l'âge qu'il avait lorsqu'il avait été engagé – et parlait comme si elle était capable de survivre dans cet environnement. Il ne savait pas à quel point elle se surestimait ou si elle n'avait pas conscience de sa situation, mais il ne pariait pas cher de se peau. Depuis qu'il était là, il y avait eu six femmes recrutées. Seule la dernière d'entre elles avait tenue plus d'un mois. La première avait été violée et tuée le soir de son arrivée. La troisième le lendemain de la sienne, à son réveil. La seconde s'était faite prendre par le Boss et n'y avait pas survécu. Il avait également tué la quatrième par ce qu'elle n'avait pas quitté son lit assez rapidement. La cinquième elle était devenue une sorte d'esclave de la division de la Brume à l'époque où Mammon en était encore le Capitaine. Il l'avait apparemment vendu. Enfin, la sixième avait réussis à vivre une quarantaine de jour. C'était une espèce de boxeuse foutue comme un déménageur de la division du Soleil. Elle avait effectué quelques missions et commençait doucement à s'intégrer. Mais le Prince avait décidé que cette paysanne était trop moche pour respirer le même air que lui.
« Hum. Dites, Tenente, on est bientôt arrivé dans les quartiers di Pioggia ? J'ai envie de faire une sieste. »
Elle avait l'air d'une gamine. Il espérait pour elle qu'elle n'était pas aussi faible qu'elle le paraissait. Aussi incroyables que puissent être ses performances, une fois entré à Varia, il n'y avait plus rien d'exceptionnel. Il lui expliqua comment les choses fonctionnaient dans leur division. Les quartiers de l'escouade de la Pluie étaient au premier étage de l'aile Est, au-dessous des quartiers de la Brume et sur les bureaux des deux factions. Il y avait aussi l'armurerie de ce côté. Les officiers étaient classés dans chaque division selon leur rang, soit de A à C. Les missions étaient posées chaque jour en fonction de leurs arrivées sur la grande table centrale de leur dortoir. Chacune d'entre elles y restait 12heures à disposition de tous. Si dans le temps imparti personne ne se désignait volontairement, quelqu'un était assigné. Les missions également étaient classées par rangs, de A à E, et devaient être remplies. Si un officier n'exécutait pas le nombre réglementaire de quatre missions par mois, au minimum, non cumulable, il était exécuté. Autant dire que la situation ne se présentait que très rarement. Les autres missions spéciales étaient attribuées par le Commandant Squalo ou son Vice-Commandant Klemens.
« Humhum, c'est compris, répondit-elle. Comment je fais pour aller dormir ?
- Débrouille-toi pour trouver une chambre. Je ne sais même pas s'il y en a encore une de libre à notre étage. Essaye juste de survivre.
- Hai, Tenente. Mais, vous êtes sûr qu'il n'y a pas d'autres règles internes ? Je peux vraiment tuer qui je veux sans représailles ?
- Il faudrait déjà que tu sois capable de tuer qui que ce soit. Bon, j'ai du travail à faire. Décampe.
- Hai, hai, Tenente. Humhum...
- Le dîner sera servi dans la grande salle de l'aile Nord à partir 19heures, et les cuisines sont à côté. Démerde-toi. »
Et il s'en alla, la laissant à son sort au détour d'un couloir.
Aiko bailla et décida d'avancer jusqu'à l'étage convenu. L'ensemble du manoir suintait un luxe passé, mais elle appréciait l'atmosphère mafieuse sombre que cela créait. Elle atteignit sa destination sans croiser personne. Des portes se succédaient. Elle en ouvrit une, clairement occupée par la vie d'un habitant avant de nouveau se retrouver dans le couloir. Si toutes les chambres étaient prises, où allait-elle dormir ? La tueuse décida tout simplement de prendre la chambre de quelqu'un. Elle avança jusqu'au bout et rentra dans la dernière chambre à gauche. Avec le renfort de quelques illusions réelles, elle débarrassa la pièce de toutes les affaires de son locataire pour les mettre dehors. D'une nouvelle impression mentale, elle aménagea l'espace à son goût pour se plonger dans son lit aux barreaux de fer forgé blanc, matelas douillet et couettes douces. Sachant que ses instincts meurtriers la préviendraient à la moindre alerte, elle s'endormit paisiblement, indifférente au reste du domaine Varia.
L'escouade indépendante d'assassins comprenait une cinquantaine de membres répartis dans les différentes factions, sous le commandement d'un Capitaine. La faction di Pioggia regroupait dix-sept membres. Il y avait le Capitaine -Superbi Squalo-, son Vice-Capitaine –Klemens La Hyène-, cinq officiers de la Pluie de rang A dont le Lieutenant en Chef -Aleardo-, cinq officiers de rang B, et cinq officiers de rangs C – dont la Renarde. Cette dernière avait donc intégré les lieux en s'appropriant au hasard la chambre d'un autre officier.
Furio était un officier de rang A bien connu pour son caractère colérique et violent. Il était dangereux et sanguinaire. Il ne tolérait déjà pas la présence d'une femme dans leur escouade, alors la découvrir, dans une pièce qui avait été sa chambre depuis trois ans...Autant dire qu'il se jura de la tuer. Mais voilà. Aiko, bien qu'officier de rang C, inconnue de tous et déjà méprisée, s'en foutait. El Tenente lui avait dit qu'elle avait le droit de tuer, ce fut ce qu'elle fit. Elle décapita le singe braillard qui avait osé perturber son sommeil et posa les deux parties de son corps sur la pile d'affaires qu'elle avait sortis de la chambre. Bon débarras. Elle retourna se coucher. Aiko ressentait le décalage horaire et avait besoin de repos. Personne ne la vit. Personne ne la dérangea jusqu'au matin. Avant que le jour ne se lève, les domestiques du manoir, aussi efficaces qu'effrayés avaient retiré toutes traces de ce nouveau meurtre interne.
La jeune femme avait faim en se réveillant. Mais avant de pouvoir manger, elle devait retrouver son Lieutenant pour l'enregistrement des banalités. Ainsi, à 8heures précises, Aleardo conduisit Kitsune Aiko jusqu'à la réserve pour qu'elle y prenne des uniformes. Elle refusa catégoriquement de porter un pantalon et il se retint difficilement de la planter sur le champ. Qu'elle gamine capricieuse. Elle ressortit de la cabine vêtue d'une longue chemise noire lui tombant si près des fesses que le holster sur le haut de sa cuisse gauche dépassait. Ses bottes noires lui arrivaient sous les genoux et la veste de cuir noire portant le sceau Varia ornait ses épaules. Ainsi vêtue d'ombre, leur drapeau brodé d'argent sur le dos et de l'insigne di Pioggia sur la poitrine, il fallait reconnaître que cette métisse à la crinière et aux iris fauves avait l'air d'un assassin Varia redoutable. Sa tenue lui convenait, il l'emmena donc vers les bureaux afin qu'elle récupère les multiples manuels, exemplaires de clés ou badges d'accès nécessaires à son autonomie.
« Je te conseille de choisir tes missions avant qu'on ne t'en impose de force, lui glissa-t-il. Va rejoindre les autres rangs C dans la salle d'entraînement, el Comandante va sûrement passer voir si tout le monde boss.
- Hmhum. »
Aiko s'approcha donc de la fameuse table aux missions et prit la première à sa portée. Classée rang D, un assassinat, droit de tuer à volonté : ça semblait parfait pour être débarrassée. Elle créa un double d'elle-même qui s'en alla pour la salle d'entraînement et se rendit dans les bureaux pour signer l'ordre de mission. Elle partirait quelques heures plus tard. En remontant vers sa dorénavant chambre, Aiko croisa un jeune homme étrange. Il avait l'air d'un gamin blasé. Ses yeux et ses cheveux portaient une drôle de couleur verte et sur sa tête se dressait une énorme tête de grenouille. Ils se détaillèrent un instant, se renvoyant la même expression ennuyée.
« Dis, Aiko-nee, où est ta citrouille ?
- Dis, Fran, où est ta pomme ? »
Il y avait une sorte d'accusation d'en l'air. La tension d'une longue absence.
« Ouuuh...Aiko-nee est une menteuse qui n'a pas tenu sa promesse.
- Fran ne porte pas sa pomme non plus, je ne suis pas la seule à avoir perdu.
- Tu n'avais pas le droit de retirer ta citrouille !
- Tu ne devais pas enlever ta pomme ! Tu portes une grenouille ? Pourquoi une grenouille ?! »
Lorsque Superbi Squalo sortit en trombe de son bureau pour aller découper son enfoiré de Boss qui avait encore une fois cramé un plombier, il tomba sur un spectacle auquel il ne s'attendait pas.
« Voiii ! Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Vous foutez quoi là, les mômes ! »
Cet enfoiré de Fran ainsi que sa nouvelle recrue étaient assis à même le sol, leurs dos appuyés l'un contre l'autre et s'accusait à tour de rôle en français. Quel était leur putain de problème ?
« Voii ! Kitsune, qu'est-ce que tu fous là ! Tu étais avec les gars dans la salle !
- Hum...
- Ah, on dirait que Aiko-nee s'est attiré des problèmes, commenta le Gardien de la Brume neutralement.
- Oi ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Et tu l'as connais-toi morveux ? C'est pas ta putain de grande sœur, voiiii !
- Aiko-nee ne leur a pas dit ?
- Hum...J'ai dû oublier, répondit la tueuse.
- Voiii ! Qu'est-ce que tu n'as pas dit, femme ? »
Aiko se retrouva menacée par l'épée de son Capitaine et souffla avant de s'expliquer.
« Hum...je suis une illusionniste. »
Toute l'histoire.
Kitsune Aiko devait avoir sept ans lorsqu'elle s'était échappée de leur camp de formation. Elle avait réussi à fuir jusqu'à un village reculé de France, dans le Jura, où une grand-mère s'occupant seule de son petit-fils l'avait adopté. Elle avait vécu pendant des années avec Mamie et Fran. Elle avait développé une complicité particulière avec celui-ci, étant tous deux de jeunes illusionnistes. Ils avaient pratiqué et appris à maîtriser leurs pouvoirs ensemble. Puis, alors qu'elle n'avait pas une quinzaine d'année, lorsque la famiglia du Vongola Decimo réussit sa mission dans le futur causant un tremblement de terre mondial, Elles la retrouvèrent. Fran s'était un jour réveillé en parlant d'un combat futur, de la Mafia, de la Varia, des Vongola, des Arcobalenos, des Millefiore, des Anneaux, des Flammes...L'afflux de souvenirs chez tous les concernés avaient ainsi suscité l'intérêt du gang Kokuyo et de la Varia pour le garçon, mais il avait aussi permis à des personnages secondaires inattendus de retrouver la trace d'une de leurs évadées. Avant même que les tueurs ne se déplace pour récupérer l'apprenti illusionniste, les Cervellos avaient envahis leur forêt/terrain de jeu pour capturer la jeune Aiko. La petite fille au teint identique au leur qu'elle était n'avait jamais toléré le bourrage de crâne de l'organisation et avait toujours réussis à empêcher ses "sœurs" de lui teindre les cheveux. Elle était en quelque sorte une Cervello ratée qui avait décidé de fuir. Sauf qu'elle était puissante, un élément remarquable bien qu'indiscipliné. C'était en réalité pendant le combat avec elles que Fran avait été assommé et avait perdu toute sa mémoire du futur ainsi que de sa grande sœur adoptive. Il avait fallu trois ans à la Renarde pour de nouveau leur échapper et reprendre une vie cachée. En retournant finalement dans le Jura, sa chère Mamie - plus perdue dans ses souvenirs que jamais - lui avait dit que Fran s'était fait enlever par une fée ananas le lendemain de sa propre disparition.
Depuis le jour de son arrivée dans le foyer de Mamie, près d'une dizaine d'année auparavant, Fran et elle s'était lancé un défi. La toute première chose qu'ils avaient faite l'un contre l'autre, ou plutôt, l'un avec l'autre. Utilisant la première image leur passant par la tête, ils s'étaient chacun matérialisé un couvre-chef ridicule, avec le défi de ne pas être le premier à le faire disparaître. Fran s'était dès l'âge de cinq ans retrouvé avec une pomme sur la tête et Aiko une citrouille. Aucun d'eux n'avait jamais abandonné cette illusion qui était petit à petit devenue le symbole de leur fraternité. C'était ce qui avait permis à la jeune tueuse de ne pas se faire relooker façon Cervello. Sauf qu'ils furent séparés et durent définitivement enlever leurs chapeaux respectifs.
Dialogue.
Squalo – secoue son épée : Voiii ! Ça veut dire que vous avez grandi ensemble ?
Fran : Hai desu.
Aiko : Humhum.
Squalo : Et pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais une illusionniste ! C'est pour ça que tu parvenais à nous échapper depuis tout ce temps !
Aiko – hausse des épaules : Hum, vous ne me l'avez pas demandé.
Squalo – la pointant : Voiii ! Viens avec moi foutue gamine !
Aiko - s'en allant : Humhum...
Squalo – incompréhension : Oiii... Où est ce qu'elle va ?
Fran – condescendant : Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Squalo-Taichou, il s'agit d'un placard.
Squalo : Mais qu'est-ce qu'elle fou dans un placard ! VOIII ! - ouvre la porte - Mais y'a personne là-dedans !
Fran : Il me semble que Aiko-nee partait pour une mission à 11heures.
Squalo – s'énervant : Voiiii ! C'est quoi son problème à cette foutue gamine !
Belphegor – lance un couteau sur Fran : Ushishishi...on dirait qu'une roturière est en train d'énerver le vieux requin. Kaeru, qui est-ce ?
Fran – impassible : Itaii, Bel-sempai. Aiko-nee est la nouvelle dans l'équipe de Squalo-Taichou, mais il ne savait pas qu'elle était une illusionniste et maintenant elle l'a planté pour partir en mission libre. Ça craint, Squalo-Taichou. Ce doit être gênant pour vous d'autant manquer d'autorité.
Belphegor – ricanant : Ushishishi...la roturière va se faire découper.
Squalo – perd patience et s'en va en furie : VOIIIIIIIII ! »
Rumeur.
Une rumeur flottait sur les bouches des commères du Manoir Varia. Il y avait une nouvelle dans l'escouade de la Pluie, et c'était une femme. De ce qu'il se disait, elle avait été recrutée par le Capitaine Squalo en personne lors de son voyage au Japon. À peine arrivée et désignée en rang C, elle avait abattu un officier de rang A pour lui prendre sa chambre. Il paraissait même qu'elle était une illusionniste, mais cette information n'était pas vérifiée. Elle avait effectué sa première mission dès sa première journée, qui s'était révélée être un piège sournois, classé D au lieu de B à cause d'une erreur d'appréciation. Mais elle l'avait apparemment mené à bien sans la moindre difficulté. Certains disaient qu'elle était réellement puissante. Quand ils la regardaient, ses collègues ne voyaient que ses longues jambes dévoilées par la chemise d'homme qu'elle portait telle une robe et sa crinière fauve. Elle était sauvage, sexy et dangereuse. Elle s'imposait depuis une semaine, partageant son temps entre la salle d'entraînement, sa chambre, la compagnie du Capitaine et Gardien de la Brume et les cuisines. Elle ne parlait presque à personne d'autre si ce n'était Aleardo ou Squalo-Taichou.
Lorsque Klemens la Hyène, le Vice-Capitaine di Pioggia, un épéiste violent, surpuissant et impitoyable la vit passer dans la salle des missions, il décida de la briser. Elle paraissait trop belle et trop sûre d'elle. Une femme faible n'avait pas sa place chez les hommes. Sauf qu'il n'arrivait pas à la trouver. Ce jour-là, il passa près de trois heures à la traquer pour terminer enfermé dans les jardins extérieurs du manoir. Aiko s'était bien amusé à le faire tourner en rond tout l'après-midi, mais avait fini par se lasser. Elle avait fait une sieste, poli ses dagues, rendu son rapport, glandé et se dirigeait maintenant vers les cuisines pour encore y prendre un dîner solitaire. C'était le milieu de la nuit, et même, bientôt l'aube. Elle se donnait encore l'excuse du décalage horaire pour ne pas vivre en même temps que tout le monde. Elle ne portait que sa chemise noire à manche longue. Pas de bottes, ni sa veste Varia. Elle fouilla consciencieusement les différents rangements jusqu'à trouver la dernière bouteille de rhum qu'elle n'avait pas fini. Il faudrait qu'elle en fasse commander d'autres. Elle s'assit en tailleur au centre de la table et se mit à manger de la viande.
Il ne fallut que quelques dizaines de minutes pour qu'un homme vienne déranger son calme. Elle ne releva pas tout de suite la tête, consciente de la position exacte de l'intrus, mais décidée à l'ignorer. Sauf qu'elle capta l'aura de puissance dangereuse qui bouillait littéralement de l'inconnu. Elle ne savait pas qui il était, mais fut dévasté par la force bestiale qu'il dégageait. Elle se dit immédiatement qu'il s'agissait d'un lion. Un lion féroce, indomptable et majestueux. Il ne portait qu'un pantalon de cuir noire et son torse dénudé laissait voir les centaines de cicatrices - brûlures foncées sur sa peau halée - qui s'enroulaient sur ses muscles fermes et développés. Son regard était à la fois le plus beau et le plus effrayant de tous ceux qu'Aiko avait déjà vu. Ses prunelles rouges étaient sanguinaires, supérieures, assassines.
Ils se détaillèrent un instant, prédateurs d'envergures différentes se croisant au détour d'un espace. Se défiant. Puis une tension monta inévitablement. L'appel de la chaire que réclament des corps qui s'attirent. La luxure. S'il y avait un homme pour lequel elle voulait bien se mettre à genoux, Kitsune décida qu'il s'agirait de celui-là. Il ne pouvait juste pas laisser passer un morceau de viande pareil. Elle se lécha les lèvres, il lui donnait faim. Il s'approcha d'elle d'une démarche prédatrice et posa sa bouteille de whisky sur la table où elle était assise. Il la regardait comme si elle n'était qu'un objet dont il voulait se servir et elle savait que pour ce genre d'homme c'était le cas. Elle écarta juste sa propre bouteille et se déplaça jusqu'à lui faire face. Son cœur commença à battre de plus en plus fort dans sa poitrine alors que son parfum viril, chaud et félin venait embrouiller ses sens. La brun baissa la tête vers elle à la manière d'un animal et passa son nez près de sa gorge. Elle se laissa faire sans la moindre résistance, fascinée. Il posa ses deux paumes brûlantes de colère sur la peau nue de ses genoux et les remonta progressivement. Le holster et le Beretta qui ornaient le haut d'une de ses cuisses disparurent et il put continuer son ascension jusqu'au sous vêtement dont il brûla les attaches pour le repousser. Il avait vraiment eu une mauvaise journée à cause de tous les déchets de merde qui l'avaient empêché de dormir et les jambes de cette fille semblaient être un lieu agréable où se détendre un instant. Il savait qu'il ne devait pas baiser les recrues, il les tuait. Mais il se foutait de ce que ce déchet de requin pourrait bien hurler. S'il voulait la prendre, il la prenait. Il n'avait qu'à pas engager des proies. Au moins celle-ci ne parut pas effrayée en le sentant commencer à se préparer. Elle enroula ces jambes douces autour de ses hanches et il continua de se frotter à elle. Elle défit sa braguette et il la repoussa pour qu'elle allonge son corps sur la table. S'en vraiment s'assurer qu'elle était prête mais la sentant mouillée, il la pénétra sans plus attendre et commença à pousser des reins brutalement en elle. Doucement, il sentait le plaisir l'atteindre alors qu'elle se tortillait de manière indécente devant lui. Cette fille était habituée à la violence d'un homme. Cela se voyait dans la manière avec laquelle ses yeux clairs luisaient d'extase à chacun de ses coups bestiaux. Aiko ne savait pas depuis combien de temps elle n'avait pas été prise ainsi. Elle se demandait même si jamais, elle avait baisé avec un homme de la carrure de celui-ci. Il avait tout, tout. Et sa bite avait été faite pour la pénétrer. Elle ne comprenait pas comment est-ce qu'il pouvait l'exciter autant sans rien faire d'autre que de se soucier de lui. Mais il y avait quelque chose d'irrésistible dans ses gestes brutaux et ses grognements bas, la manière dont ses hanches tournaient, ses poignes intenses. Malgré l'effort qu'ils entretenaient, leurs regards étaient soudés l'un dans l'autre. Le brun aux yeux pécheurs n'avaient vu que trop rarement des femmes capables de l'encaisser avec autant de plaisir. Cela ne fit que renforcer le sien. S'allongeant sur elle, il arrangea l'angle de sa pénétration pour s'enfoncer encore plus profondément, toujours plus profondément. Elle ne poussa pas le moindre bruit, mais lui entendit tous les gémissements qu'elle tut en se régalant de leur effet aphrodisiaque.
Le lendemain, Aiko se réveilla avec l'impression de s'être fait démettre les jambes et le reste du corps courbaturé. De nouvelles rumeurs alimentaient les premières, soutenues par les domestiques qui disaient l'avoir trouvé dévêtue en cuisine. Il paraissait que la nouvelle, une tueuse que l'on appelait La Renarde avait ridiculisé son Vice-Capitaine et survécu aux ébats du Boss. Personne ne s'était attendu à ce genre de nouvelles. Particulièrement Aleardo qui fut réveillé ce jour-là par des coups portés à sa chambre. Il fut surpris de trouver la nouvelle officière de sa faction. Enfin, elle ne serait plus la nouvelle bientôt puisqu'il leur faudrait remplacer Furio, qu'elle avait tué. Les nouveaux étaient toujours si problématiques. Il ne pensait pas qu'elle aurait survécu aussi longtemps, encore moins qu'elle aurait réussi à se faire craindre et respecter. Elle rentra dans la pièce et il ferma la porte derrière elle.
« Dites, Tenente, pourquoi vous ne vous êtes pas encore débarrassé de Klemens ? » Demanda-t-elle depuis le bureau sur lequel elle s'était assise en tailleur.
S'il avait été si aisé pour lui de supprimé ce crétin de Hyène, il l'aurait fait depuis des années. Ce n'était pas aussi facile à dire qu'à faire de vaincre le redoutable Vice-Capitaine.
« Je ne l'aime pas, alors je proposer un marché. Je le butte, vous prenez sa place et je passe officier de rang A.
- Pourquoi ?
- Hum. Les missions des rangs C sont trop ennuyeuses, faire des massacres me manque. »
Il observa sa moue boudeuse alors qu'elle descendait quelques gorgées de ce qui lui paraissait être du whisky ou du rhum. Le second d'après l'odeur. Le lieutenant peinait à croire que cette fille osait lui proposer un tel arrangement. Mais il avait de toute façon prévu de la tester. Il l'avait surveillé les jours précédents, lorsqu'elle se battait dans l'arène. Elle n'avait jamais semblé donner le meilleur d'elle-même mais surpassait les autres rangs C. Il avait entendu dire qu'elle avait été formée au combat par Cervello, ces espèces de Barbies blacks insupportables. Mais si elle était une illusionniste, il fallait qu'il vérifie quel était sa Flamme. Il allait confronter les rumeurs. La technologie des boîtes armes était encore au stade expérimental, mais Varia tenait ses troupes prêtes à son utilisation prochaine. Il pourrait l'amener avec lui dans sa mission du jour pour voir ses compétences et ainsi accepter ou décliner sa proposition.
Ils prirent leur petit déjeuné ensemble vers 14heures et se rendirent au sous-sol de l'aile Sud où étaient rangés les Anneaux expérimentaux. Ils étaient seuls dans une cave sombre, le point rouge d'une caméra brillait dans un coin.
« Sais-tu ce que sont les Flammes de Dernière Volonté ?
- Humhum. »
Elle ne lui laissa pas le temps de lui poser d'autre question et s'empara de la bague ornée d'une pierre indigo, caractéristique de l'élément de la brume. Elle la passa à son doigt et une seconde plus tard, y brillait la douce flamme de la même couleur. Elle l'enleva avant d'enfilé la bleue de la pluie. Étonnement, la lueur bleutée s'embrasa encore plus concrètement pour prouver qu'elle pouvait manier les deux éléments. Aleardo eut du mal à retenir un sourire satisfait. La faction di Pioggia venait d'acquérir une manieuse de dague talentueuse doublée d'une illusionniste. Ce n'était pas une recrue anodine. En faire son allié était une bonne chose. Il lui expliqua la mission qu'ils avaient à remplir avant la tombée de la nuit et elle fixa son regard dérangeant dans le sien. Diosmìo, il n'aurait jamais cru que quelqu'un puisse avoir des yeux aussi flippants que ceux du Boss ou du gardien de la Brume du Decimo ! Mais cette fille, lorsqu'elle le regardait ainsi, il pouvait voir dans ses iris flamboyants la folie du meurtre. Il la prendrait au sérieux, il s'était renseigné sur qui était la Renarde et ce qu'elle avait fait.
Ce qu'elle avait fait.
Lorsqu'à huit ans, Kitsune Aiko avait décidé qu'elle ne voulait pas devenir comme ses sœurs, elle avait juste tué chaque personne se trouvant sur son chemin jusqu'à la sortie. Le camp où elle suivait des cours universitaires en raison du bourrage intellectuel de connaissances qu'elle subissait depuis l'enfance, était en France. Elle était une fille de Cervello, née avec des gènes dominants trop expressifs. Elle était une erreur biologique au sein d'une organisation où chaque fœtus était modifié génétiquement avant la septième semaine pour reproduire le schéma sexuel, physique et comportemental caractéristique de toutes les filles soldates de l'organisation. On pouvait appeler cela de la manipulation génétique. C'était à l'encontre de toutes les Éthiques mondiales, mais Cervello n'avait pas de frontières et existait pour incarner les juges. Cervello avait un rôle dans tous les domaines importants du monde, notamment dans la Mafia. Et cette erreur faite par mégarde qu'était Kitsune Aiko – en référence à sa mère porteuse qui fut japonaise - possédait des distinctions physiques anormales – à savoir, ses yeux et ses cheveux non roses – mais aussi un potentiel offensif dévastateur. Dès ses quatre ans où elle apprenait les sciences collégiennes, elle avait été entraînée au combat physique. À six ans, elle pouvait battre des adultes dix fois plus nombreux sans être essoufflée. Cette petite était dangereuse et aimait particulièrement le meurtre. Son esprit restait cependant hermétique à leur compréhension, on la croyait parfois folle. Personne ne s'était rendu compte que l'enfant apprenait l'art des illusions dans son sommeil. Chaque nuit, alors que son enveloppe charnelle se reposait et devenait forte, son esprit se renforçait et perçait les limites de son imagination pour se matérialiser devant elle. Quand celle qu'on nommait de l'identifiant 10827768 commit son massacre d'émancipation et qu'elle trouva refuge chez Fran et sa Mamie, Aiko ne grandit plus beaucoup dans sa tête et resta à un âge mentale proche de celui du jeune garçon alors qu'ils apprenaient ensemble à créer des illusions mortelles.
Quelques années plus tard, en recevant un rapport du futur alternatif impliquant la conquête du monde de Byakuran-sama, Cervello retrouva les traces de l'id10827768 au contact d'un jeune illusionniste français qui serait plus tard sous les ordres de Xanxus-sama. Le jour de l'opération de capture de Kitsune Aiko, celle-ci et son acolyte tuèrent sept sœurs avant qu'une huitième n'assomme l'enfant. Elles reprirent en main l'éducation de la fille 10827768 qui refusait cependant d'ôter la ridicule citrouille qui ornait sa tête. Et personne n'y arrivait. Cervello céda à beaucoup de caprice de sa tueuse prodige. Elle put garder son immonde singularité, elle eut droit de faire forger ses armes personnelles avec les meilleurs forgerons italiens et de tuer au moins quatre personnes par mois. À quinze ans, on l'avait ainsi forcée à devenir plus ou moins mature, sans pour autant parvenir à la sortir de ses caprices. Elle avait tenue jusqu'à ses dix-huit ans, où elle avait achevé sa formation physique, scientifique et diplomate. Elle était brillante mais persévérait à vouloir agir de sa propre volonté. Ce qui était impardonnable pour Cervello. Alors, encore une fois, elle était partie en laissant une traînée saignante de cadavres, afin de parcourir le monde. L'organisation n'avait pas réussi à remettre la main sur elle depuis. Mais Cervello était bien décidé à ne pas perdre les investissements faits sur l'enfant 10827768 et comptait même envoyer certains autres projets à ses trousses.
Le bruit fit vite le tour du monde médiatique très privé de la Mafia. Très peu connaissaient les détails, mais dans toutes les familles mafieuses, quelqu'un avait entendu dire qu'une femme avait été recrutée dans l'incroyable et terrifiante Varia, squadra d'assassins indépendante aux puissants Vongola. C'était juste ce que les gens se disaient. Il y avait même un professeur particulier, au Japon. Le meilleur Hitman du monde, l'arcobaleno du Soleil, Reborn. Ce bébé maudit, autrefois homme on the Top of the World, avait même dit à son élève Sawada Tsunayoshi pour le faire paniqué, qu'il formerait l'une de ses précieuses amies – Sasagawa Kyoko ou Myuri Haru – à devenir des femmes assassins aussi terrifiantes. Le jeune Vongola Decimo pleurait en imaginant une version féminine du terrifiant Xanxus boss de Varia et fils adoptive de son Ojii-san, le Vongola Noño. Puis Reborn avait ajouté malicieusement qu'il s'agissait d'une jolie jeune femme que son effrayant gardien du Nuage Hibari Kyoya combattait régulièrement et fréquentait même sur le toit de l'école. Tsuna et ses amis avaient maintenant dix-huit ans, à l'exception de Onii-san, Hibari-san et Mukuro-san qui, comme Aiko, avaient déjà leurs dix-neuf. Mais cette rumeur n'en était qu'une parmi tant d'autres et on l'oublia très vite. Les semaines passèrent petit à petit, et elle devint une véritable Varia. Elle adorait cet environnement où elle pouvait vivre de sa passion -tuer-, rencontrer des gens intelligents -parfois- et être libre de s'exprimer comme elle ne l'avait jamais été. Elles étaient loin les heures de tortures de Cervello. Kitsune Aiko était presque épanouie dans la folie intarissable de la mansion.
Adorable opportunisme.
« Touché, dit-elle.
- Aiko-nee a toujours été meilleure pour viser, c'est de la triche.
- Ça fait douze points à onze, Fran. Je vais encore gagner. »
Assis sur l'épaisse branche d'un arbre, les dos l'un contre l'autre, Kitsune et son petit frère adoptif semblait ne rien faire. Mais en réalité, ils jouaient. A tour de rôle, chacun emportait l'autre dans son monde d'illusion où ils tenaient consécutivement des matchs à mort, comme lorsqu'ils étaient enfants. Après ce vingt-troisième combat irréel, la jeune fille avait une victoire d'avance, qu'elle perdit à la rencontre suivante. Il pouvait sembler déstabilisant de se rendre compte qu'elle était presque aussi puissante que l'actuel Gardien de la Brume Varia. En termes de pouvoir illusoire, il lui était évidemment supérieur. Sa Flamme nourrissait une Brume pure qu'elle ne pouvait égaler. Mais lorsqu'ils combattaient, elle avait l'avantage de posséder une domination technique grâce à ses compétences physiques soutenues par l'élément de la Pluie. Elle n'était pas une épéiste en tant que telle, mais elle utilisait tout de même sa propre voie du nitoryu. Les techniques offensives physiques de Fran étaient bien sûr incroyables, mais tenaient seulement dans son élément de la Brume et de son entraînement avec son shichô, Rokudo Mukuro. Lorsqu'ils étaient enfants, c'était elle qui se chargeait de l'entraînement physique de Fran. Si bien qu'ils connaissaient les potentiels et techniques de l'autre par cœur. Aiko avait toujours eut une avance sur lui, étant son aînée. Mais ils ne s'étaient pas vus depuis des années, avant qu'elle ne retourne à Cervello à ses quinze ans et qu'il ne soit enlevé par le gang Kokuyo à ses douze ans. Elle en avait aujourd'hui bientôt vingt et lui achevait sa seizième année.
« Ano...On dirait que nous sommes vraiment à égalité maintenant. Aiko-nee n'est plus plus forte que moi.
- Fran n'est pas non plus plus fort que moi alors qu'il est Gardien de la Brume. Je ne suis qu'officier de rang C de Varia.
- Aiko-nee doit intégrer mon équipe. Je n'ai qu'un officier de chaque rang.
- Je suis déjà officier di Pioggia.
- Si tu élimines Leo Leonardo, mon Lieutenant, tu pourras prendre officieusement sa place et conserver ton rang chez Squalo-Taichou.
- Je pourrais faire des missions dans chaque ?
- Tu pourras signer les missions des deux escouades, serra payée pour toutes et recevras les crédits de chacune...desu.
- Humhum. »
Voici comment Aiko obtenu deux promotions simultanées après avoir intégré les rangs de Varia "de force". Ce n'était pas la Renarde pour rien. L'auteure de cette fanfiction (à savoir Aiko.M et non Kitsune Aiko - qui est un personnage qu'elle a créé) a lu sur le Wikia Reborn que des Cervello : « Xanxus seems to think they are cunning.»
Missions.
Elle était couverte de sang. De la tête aux pieds, le liquide pourpre et poreux semblait s'accrocher à sa peau. Elle tenait dans chacune de ses mains une dague d'argent, mais le tout, du bout des lames à ses coudes, était rouge de ses meurtres. Elle en avait des tâches partout. Aleardo, Tenente di Pioggia, qui avait emmené la jeune tueuse l'assister dans sa mission n'en revenait pas de l'avoir vu le surpasser lui et ses trois hommes de rang A, et dilapider l'ennemi seule. Il la revoyait encore ôter des têtes d'un revers du bras gauche, déchirer des entrailles d'une simple parade à droite. Elle glissait entre les corps, furtive comme un renard, ses longs cheveux flottants comme la queue de l'animal, et inconsistante comme la pluie dont elle était élément, semant des geysers d'hémoglobine. Voici donc qui était Kitsune Aiko. Il comprenait maintenant la raison pour laquelle Squalo-Taichou avait hurlé pendant des mois pour qu'on lui ramène cette gamine.
Et ses yeux, son regard. Ils étaient effrayants. Il doutait que quiconque puisse avoir envie d'approcher une femme comme elle. Son corps avait beau être attrayant, salivant même lorsqu'elle dégageait autant de...d'ondes ! Mais ses yeux flambaient comme des flammes infernales et malignes. Aleardo comprenait maintenant les rumeurs qui affirmaient qu'elle avait survécu à la violence de Xanxus. Diosmìo se disait-il encore : elle incarnait les démons Varia.
« Dites, Tenente, reprit-elle avec une voix ennuyée. Je crois que j'ai tué le boss. Ça veut dire que je peux prendre ce que je veux dans la maison ? »
Elle avait réduit une famiglia à néant en moins d'une heure. Le sol, les murs et même le plafond n'était plus que sang et fragments de cadavres. Et la gamine paraissait tout à fait naturelle avec ça. Elle lui plaisait de plus en plus. Pas en tant que femme, non. En tant qu'allier. Avec elle à ses côtés, il était sûr de pouvoir réaliser ses ambitions. Tant qu'il avait quelque chose à lui offrir, elle serrait une véritable arme. Kitsune Aiko savait très bien que son Lieutenant comptait la manipuler. Pour l'instant, cela servait ses intérêts. Le jour où elle n'aurait plus besoin de lui, il se rendrait compte que personne n'est plus rusé que la Renarde.
Lorsque les services de nettoyages eurent fini leur ménage, Aiko et Aleardo se rendirent à une base annexe de Florence pour se changer et se tenir prêts pour le dîner. À vingt heures précises, ils s'installèrent à table en compagnie des trois autres hommes de l'escouade di Pioggia. Tous vêtus d'uniformes propres, ils partagèrent un poulet rôti dans un calme relatif. Au moins, n'y avait-il eut aucun mort pendant le repas, ce qui était un exemple de bonne conduite entre des officiers Varia. Vers 22heures, la seule femme du groupe ainsi que le Lieutenant prenaient un verre dans le salon.
« Humhum. L'opération est simple et on est tous les deux gagnants. »
Aleardo avait accepté d'écouter le plan de la jeune meurtrière et écoutait avec attention ce qu'elle lui proposait.
« J'ai deux conditions. Primo, vous me l'attirer dans un endroit sûr. Secondo, personne ne doit savoir que c'est moi qui l'ai tué et je le fais disparaître. »
Comment rêver d'un meilleur marché ? Lui deviendrait Vice-Capitaine et elle officier de rang A sans qu'il ne se mouille dans quoique ce soit. Il y était encore plus gagnant qu'elle.
« Hm. Très bien, où est-ce que je peux le trouver ?
- Là maintenant ?
- Hai, hai. Je n'ai pas que ça à faire ce soir, je préfère m'en occuper avant de rentrer dormir.
- Je peux lui passer un coup de téléphone.
- Per favore Tenente. Dites-lui de se rendre ici, je l'intercepterais en chemin. »
Ainsi, la Renarde s'en alla, seule et à pied en direction de la base Varia à plusieurs heures de routes. Elle se contenta d'évoluer en sautant entre les branches de petites forêts dominant les alentours. Après une heure où elle continua de siroter son rhum à petites gorgées, elle repéra le Hummer noir mat sur le sentier. D'une illusion, elle força le 4x4 à s'arrêter et sortis son conducteur de l'habitacle pour le confronter sur le bitume. Klemens la Hyène était venu seul.
Cet homme, le Vice-Capitaine de l'unité di Pioggia était le fameux enfoiré dont voulait tant se débarrasser Aleardo. Aiko s'était donné pour mission de l'éliminer. Cela faisait plus d'une semaine que cette hyène la troussait dans le manoir. Il était grand, possédait la carrure, les cheveux blonds et les yeux très bleus des SS passés. Il paraissait en effet que l'épéiste avait été repéré en Allemagne. Il était le genre de sabreur qui comme Squalo, dissimulait des bombes et autres artifices dans sa lame. Lorsqu'il reconnut la schlampe qui lui échappait depuis quelques jours, son sang entra en ébullition et il tendit son épée ressemblant sous certains angles à un fusil d'assaut. Aiko souffla de dépit en se disant qu'elle n'était pas prête à rentrer se coucher.
« Humhum. Tu commençais à être ennuyeux.
- Oii, frau. Qui crois-tu être, misérable ?
- Ano...En combien de morceau tu veux être découpé ? Hmhmhm, rit-elle.
- Je vais t'étriper ! Aarh ! »
Ainsi le combat commença. Le fils de partisan Nazi était d'une rapidité implacable et parvenait à bloquer toutes les attaques de Kitsune. Mais celle-ci ne lui laissait même pas le temps de riposter. Alors qu'il passait enfin à l'offensive, obligeant cette garce à utiliser sa main gauche, Destra, pour se protéger, il la vit continuer à défaire ses attaques uniquement de cette main là, tandis que sa droite se portait à sa bouche pour couvrir son bâillement.
« Oii. Cette schlampe vient de bailler sans que je réussisse à briser sa garde.
- Humhum. »
Puis elle fit une chose étonnante, elle passa à l'offensive non plus de sa main droite, Sinistra, qu'il avait cru à tort dominante, mais de sa lame gauche qui était encore plus dangereuse. Lui-même commença alors en enclencher ses propres pièges et fit exploser deux petites grenades sur son adversaire. Aiko toussa pour cracher la fumer noire qui l'avait soudainement entourée. Sa chemise était déchirée, et ses cuisses saignaient.
« Piss off ! grogna-t-elle. Tu es content ? J'avais un autre mec à dégommer après toi, mais à cause de tes bêtises, je vais devoir rentrer au Manoir pour me changer ! C'est le deuxième uniforme que je bousille de la journée. Hum. Tu fais chier mec. »
Klemens fut un instant décontenancé. Puis il se mit à rire, haut, fort et d'une voix cruelle, hurlante et étonnement aigue.
« Scusa, j'ai cru comprendre que toi, slut, tu pensais pouvoir me tuer ?
- Tu me donnes envie de faire couler ton sang. Crève, humhum. »
Son sourire n'eut pas le temps de vaciller, qu'il se mit à hurler, hurler alors qu'il se retrouvait emporté dans la matérialisation de ses pires cauchemars. Contre une bête, une hyène telle que lui qui percevait le monde à travers son instinct et ses sens, l'illusion était une arme fatale qui s'empara de son cerveau. Sa peau se mit à fondre de flammes que lui seul voyait, du sang se mit à couler de tous ses orifices d'une torture que lui seul connaissait et il tomba à la renverse, se débattant contre un monstre que lui seul craignait. Aiko attrapa son Beretta et lui tira deux balles dans l'estomac. Elle attendit patiemment qu'il rende son dernier souffle avant de masquer son corps dans les bois et de grimper dans sa voiture. Elle gara celle-ci à sa place dans les garages du manoir et remonta dans la réserve pour rapporter un nouveau lot de chemises d'homme noires et à manches longues, ainsi que quelques vestes marqué du sceau Varia et de l'emblème de la Pluie. Elle en prit également portant l'emblème de la Brume avant de redescendre prendre sa douche.
Une fois prête, elle remarqua qu'il était bientôt minuit et se dépêcha de gagner les quartiers privés des Capitaines pour atteindre la chambre de Fran. Elle se fit remarquer par Belphegor malgré l'illusion qui masquait sa présence. Le Gardien de la Tempête Varia la menaça d'une lame de chaque côté de ses oreilles et approcha son sourire sanguinaire de son visage.
« Que veux-tu, roturière ?
- Hum...Je crois que c'est un malentendu Prince-Taichou, je suis juste venu voir Fran.
- La grenouille dort dans sa cour.
- C'est pour ça que je viens le réveiller.
- Ushishishi, tu serais donc sa princesse ? »
Prince the Ripper s'éloigna d'elle pour ouvrir avec fracas la porte de la chambre de son homologue de la Brume. Trois de ses couteaux le précédèrent dans la pièce sombre pour se planter dans la silhouette déformant le lit.
« Itaii, Bel-sempai. C'est pour ça que je voulais que ce soit Aiko-nee qui me réveille. Elle me fait des bisous.
- Bueurk! Infâme coutume de roturiers, ushishi.
- Debout Fran, reprit Aiko en allant s'asseoir près de lui. Pas de bisous pour les garçons qui ne veulent pas se lever le matin.
- Qu'elle heure est-il ?
- L'heure de sortir de l'hibernation pour les grenouilles. Ushishi, répondit le prince en lançant de nouveaux projectiles.
- Itaii, Bel-sempai.
- Il est minuit du matin Fran, l'heure de se réveiller.
- Hai, hai, Aiko-nee. À quoi va-t-on jouer aujourd'hui ?
- Humhum, on a une mission importante.
- Le Prince s'ennuie, il va accompagner les paysans.
- Fran ? Hum...Est-ce-que Prince-taichou à la droit de venir jouer avec nous ?
- Il viendra de toute façon, Bel-sempai n'a rien d'autre à faire que de jouer avec nous.
- Dépêches-toi de te lever, Kaeru. Le Prince ne veut pas t'attendre plus longtemps, ajouta-t-il de trois nouvelles lames.
- Hai, hai, répondirent en cœur Aiko et son otouto. »
Ils s'en allèrent donc tous les trois en direction du garage où ils prirent une des voitures de l'escouade de la Tempête. Aiko était au volant, Fran à côté d'elle, et le Prince était allongé en travers de la banquette arrière de la rutilante Porsh Cayenne Turbo. Un gobelet coiffé d'une paille apparut à côté de la conductrice qui s'en saisit avec la bouche en prenant l'autoroute pour la ville la plus proche.
« Kaeru, pourquoi est-ce qu'elle boit de l'alcool alors qu'elle conduit la roturière ?
- Aiko-nee a dit un jour que l'alcool avait meilleur goût que l'eau et je ne l'ai jamais revu en boire. Bel-sempai, tu as déjà vu le Boss boire de l'eau ?
- Non. Ushishi, stupide grenouille, cracha-t-il en lançant un nouveau couteau.
- Itaii...
- Prince-Taichou ?
- Qu'y a-t-il, paysanne ?
- Pourquoi vous ne coupez pas votre frange, hum ?
- Ushishi...
- Ce n'est pas une réponse.
- Kaeru, elle est distrayante ta princesse, ushishi.»
Quand ils arrivèrent à destination, Fran expliqua à demi-mot à Belphegor qu'Aiko était là pour tuer un de ses officiers afin de prendre sa place. Tout l'effet ironique - selon l'humour douteux des deux amis d'enfance - était que l'homme en question allait se faire tuer en exécutant une mission.
« C'est pour ça que la roturière porte l'emblème de la Brume alors qu'elle est dans l'escouade du squale.
- Humhum.
- Bel-sempai a compris, des~.
- Kaerou, pourquoi elle rentre dans l'entrepôt ?
- Vous entendez les cris ? Elle les a tous tué.
- Déjà ? Ushishishi.
- Hum. Ils étaient faible, dit Aiko en revenant.
- C'est pour ça que je veux Aiko-nee.
- Peu importe, les roturiers. Le Prince a faim maintenant.
- Ano, je crois qu'il y a un bon restaurant japonais à la sortie de la ville.
- Le Prince aime bien manger le poisson cru et les barbecues asiatiques.
- Humhum, on ne peut pas plutôt aller au Japon directement ?
- La princesse a raison. Le Prince est d'accord, ushishi.
- Aiko-nee, conduit nous au Japon.
- Hum, c'est un ordre de mi Comandante della Nebbia ?
- Ça l'est, ushishi !
- Hai, hai, Fran-Taichou, Bel-Taichou. Humhum. »
Paperasse.
Le Gardien de la Pluie Varia était également le bras droit du boss, de ce fait, c'était à lui et son escouade de gérer l'ensemble de l'administration et des archives de la famiglia, vu que ce crétin de Boss de s'en occupait pas. Superbi Squalo était excédé par toute cette paperasse qui s'empilait dans ses bureaux. Ses hommes devaient parfois refuser des missions pour terminer de collecter leurs rapports et ceux des autres unités. Aleardo était en train de ranger les derniers ordres de missions signés par les officiers di Pioggia, avant d'ordonner ceux de toutes les autres escouades. Il se sentait comme une putain de secrétaire. Il classa dans la bannette du Chef sa dernière affectation au Japon avec le Boss-man et passa ensuite aux missions des autres Capitaines. Il fut surpris de tomber sur un voyage pour la même destination signé des Capitaines della Tempesta e Nebbia. Les deux adolescents étaient accompagnés d'un seul officier de rang A della Nebbia. Aleardo manqua de s'étouffer avec sa gorgée de café. Depuis quand est-ce-que Kitsune Aiko était officier de rang A chez la Brume ?! Il était censé être le seul au courant qu'elle manipulait les deux éléments. D'autant plus, qu'il avait lui-même enregistré manuellement son passage au rang d'officier A di Pioggia, l'après-midi même. Aleardo eut l'impression de se prendre une claque lorsqu'il réalisa qu'elle l'avait doublé et qu'il ne pouvait rien y faire. Cette fille était vraiment une saloperie de renarde.
Voyage.
Sawada Tsunayoshi était dans tous ses états depuis deux jours. L'avant-veille, Reborn lui avait dit que Xanxus ainsi que Squalo arrivaient à Namimori afin d'avoir une réunion avec lui. Le jeune homme ne savait plus quoi faire. Il était un peu plus responsable depuis qu'il avait accepté de succéder au Noño en tant que Decimo, mais le Boss Varia lui ferait éternellement peur. Il se précipita cependant hors de chez lui pour ne pas être en retard au lycée. Il était en dernière année et ne comprenait toujours pas comment Hibari-san faisait pour diriger la ville. Il savait que la Fédération avait déplacé son bureau principal du Collège au Lycée de Nami, mais ce qui le dépassait était l'obsession du Préfet pour l'ordre. Il se dépêcha donc d'arriver avant la sonnerie fatidique, évitant les balles de dernière volonté que lui tirait son professeur particulier sur le chemin, pour retrouver Gokudera-kun et Yamamoto-kun.
En fin de matinée, Kitsune Aiko bailla largement. Cela faisait maintenant 3heures qu'elle affrontait le Prince dans une partie de Go. Le propriétaire du restaurant dans lequel ils larvaient depuis l'ouverture vint apporter une nouvelle bouteille de saké à la jeune femme étrangère habillée de noire portant une drôle de veste de cuir.
« Arigato, Yamamoto-san, lui répondit-elle dans un très bon japonais. »
Cela faisait bien des mois qu'il ne l'avait pas vu dans son restaurant. Jusqu'à l'année passée, elle venait au moins trois fois par ans, mangeait quelques repas et disparaissait pour deux ou trois mois. Elle disait toujours qu'il faisait les meilleurs sushis du Japon et même du monde entier et qu'elle ne voulait pas en manger d'autres. C'était pour cela que Tsuyoshi Yamamoto était toujours très compréhensif avec les excentricités de cette jeune cliente. D'autant plus qu'elle devait être à peine plus âgée que son fils unique.
« Oi, Kaeru. On n'est pas déjà venu ici ?
- Bel-sempai, ne me confondez pas avec Mammon. Je ne suis jamais venu dans le restaurant du père du gardien de la Pluie du Vongola Decimo.
- Ushishishi. Si jamais le Boss apprend qu'on est chez le Decimo, on va avoir des problèmes.
- Je ne suis pas d'accord. Seul un prince déchu comme vous peut craindre de se faire engueuler. Aiko-nee et moi-même n'étions là que pour manger de très bons sushis.
- Humhum, ce sont les meilleurs du monde. Bel-Taichou, c'est à votre tour de jouer.
- Ushishishi, je ne perdrais pas contre vous, paysans, reprit le Prince en leur lançant à chacun un couteau dans le front.
- Itaii, résonnèrent leurs deux voix atones. »
Ce ne fut qu'en fin de soirée que les choses se compliquèrent. Les trois acolytes immatures étaient toujours à TakeSushi quand la mince famiglia du Decimo se réunis pour y dîner. Le pire fut quand Xanxus et Squalo entrèrent à leur suite. Absorbée par les trois tablettes de Go qu'ils manipulaient en un tournoi à trois mains, Aiko ne se rendit compte du problème qu'au moment où elle ressentit les secousses que provoquait la présence de l'homme qu'elle avait rencontré dans la cuisine un soir. Ce fut à ce moment-là qu'elle apprit que Xanxus était le boss de Varia. Elle remarqua également son Capitaine d'escouade qui darda ses yeux argentés surpris sur elle. Il la pointa de son épée en hurlant.
« VOIIIIIIIIIII ! Mais qu'est-ce que vous foutez là, les morveux ?!
- Hiiiiiiiiiiiii, il y a des membres de Varia !
- Ushishi, le Prince, la grenouille et sa princesse était juste venu manger des sushis. »
Fran et Aiko continuèrent leur partie et demeurèrent silencieux pendant que les cris de Squalo étaient dirigés sur le Prince. Le jeune Decimo s'occupa de calmer ses troupes, notamment Smokin' Bomb Hayato qui fumait littéralement de rage en insultant Belphegor à distance. Xanxus ne leur jeta qu'un regard critique avant de s'asseoir au bout de la plus grande table.
« Déchets » tonna sa voix grave.
Instantanément le calme revint dans la pièce et le peu de clients civils qui n'avaient pas été effrayés par la simple présence des trois officiers présents depuis le matin, s'empressèrent de régler leurs commandes et de s'enfuir. Tsuyoshi Yamamoto, nullement impressionné, salua son fils et ses amis chaleureusement en les invitant à s'installer. Reborn, dont les yeux de tueur entraîné voyaient tout eut un pincement de lèvres avant de sauter sur la table des inconnus. Un pistolet vert fut braqué sous le nez de Aiko qui leva ses yeux fauves sur lui.
« Hiiiiiiiiiiiii ! Reborn !
- Ciaossu. Qui es-tu ?
- Kitsune Aiko, officier Varia de rang A.
- Tu es la femme recruté récemment ?
- La seule toujours en vie, humhum. »
Le caméléon changeur de forme regagna son apparence et son perchoir sur le Fedora de son maître. Celui-ci se tourna vers Fran, dont il n'avait rencontré que la version future et lui adressa un salut. Il regagna sa place autour de la grande table aux côtés du Decimo. Celui-ci regardait la jeune Kitsune Aiko avec un mélange de crainte et de curiosité. Il avait entendu parler, comme tout le monde, de la femme à Varia, mais n'avait pas cru Reborn quand il lui avait dit qu'elle n'était pas une espèce de monstre. Il lui avait expliqué que la Renarde était une fille illusionniste qui s'était échappé de Cervello quand elle était enfant, un peu comme Mukuro, et qu'elle était devenue membre de Varia. Il essayait de comprendre qui elle pouvait bien être et reconnaissait qu'elle n'avait pas l'air méchante. Mais elle était forcément effrayante si elle était amie avec Hibari-san. Il se demandait si c'était parce qu'elle était une illusionniste que sa présence l'intimidait un peu de la même manière que le faisait celle de son gardien de la Brume. Elle possédait d'ailleurs l'emblème de l'élément, mais Squalo venait de dire qu'elle était une utilisatrice du nitoryu di Pioggia. L'héritier Vongola arrêta de penser à elle lorsqu'elle sortit du restaurant en compagnie de Belphegor dont on ne voyait toujours pas les yeux et de Fran avec son immense grenouille sur la tête.
Fran voulait présenter Aiko-nee à son Shichô. Ainsi se retrouvèrent-ils, attaqués par Ken et Chikusa dans la cour à l'abandon du territoire du gang Kokuyo. Le gardien Varia de la Brume et son officière agitèrent de petits drapeaux blancs au-dessus de leur tête en criant qu'ils venaient en paix. Ils trouvaient ça hilarant. L'essence de leur humour alors que leurs visages restaient gravés du même ennui profond qui leur était constant.
« Je suis venue voir mon Shichô.
- Ken, Chikusa. »
Ce fut Chrome Dokuro qui calma les chiens de garde et les dirigea au centre du bâtiment avant de laisser sa place à Rokudo Mukuro.
« Kanbawa Shichô. Vous aviez dit que vous aimeriez rencontrer celle qui m'a appris les illusions, voilà Aiko-nee.
- Humhum.
- Kufufu...J'ai suivis ton histoire Renarde. Je voulais juste voir de mes propres yeux l'empreinte de tes illusions si matérialistes.
- Humhum.
- Affrontons-nous un jour, Kitsune Aiko. Kufufu...dit-il en disparaissant.
- Ushishi, le Prince trouve que ce type donne la chair de poule. Ore-sama veut rentrer au château maintenant.
- Hai, hai. Humhum »
Lorsqu'ils rentrèrent au dit château - soit l'hôtel particulier dans lequel Varia séjournait au Japon - ils trouvèrent le Boss et Squalo au salon. Les trois s'installèrent dans les canapés et Aiko se servit un verre de vin.
« Oi. Déchet. C'est qui la femme ?
- Aiko-nee est dans mon escouade et celle de Squalo-Taichou, Boss. »
Personne n'ajouta rien et Xanxus ne lui prêta pas plus d'attention, chacun vaqua à ses occupations jusqu'à aller se coucher. Si ce n'était pour les bruits que faisaient les verres qui se posaient sur les meubles, on aurait pu entendre le tic-tac d'une horloge percer le silence de la pièce. Une fois que Fran s'en eu allé, il ne resta plus qu'Aiko, assise avec un livre dans le canapé, buvant le même vin rouge que Xanxus avait dans son verre de dégustation japonais, sur son fauteuil près de la fenêtre.
« Oi, on'na. J'ai déjà vu tes yeux quelque part. »
La jeune femme se leva pour venir s'asseoir dans le fauteuil voisin au sien. Xanxus se rappela alors de ces jambes, ce holster à la cuisse gauche et cette chemise noire. Il n'y avait pas que de ces yeux dont il se souvenait tout compte fait. Cette crinière aussi lui évoquait un souvenir.
« Hai, hai. Dans la cuisine. Je ne savais pas que tu étais le Boss-man, humhum. »
Xanxus tourna son unique œil ouvert pour lui lancer un regard sombre. Qui ce déchet croyait-il qu'il était ? _Mais il lui pardonnait, l'image qu'il avait d'elle était agréable. Ils restèrent ainsi quelques heures à somnoler tout en vidant deux nouvelles bouteilles chacun et sans échanger le moindre mot. Quand la tueuse se leva, le boss de Varia décida qu'il aimait bien ses cuisses. Il se leva à son tour et déposa son verre sur le comptoir.
« Scum. »
Puis il s'en alla vers sa chambre. Lorsqu'Aiko l'y rejoignit, la tension qui existait entre leur deux corps se raviva comme une flamme dont on retire le couvercle. Il retira ses Rangers et l'observa, debout devant la porte close, habillée. Il avait envie de la voir nue. Alors il s'approcha d'elle avec un grognement menaçant. Il fit tomber sa veste de ses épaules et déchira l'ensemble des boutons de sa chemise noire. Elle se retrouva en sous vêtement de dentelle noire devant ses yeux rouges avides. Il se recula pour retirer sa cravate, sa chemise blanche et défaire son pantalon. Elle fut hypnotisée par les cicatrises que son corps dévoilait, le balancement des plumes liées à ses cheveux et le roulement des muscles de ses membres forts. Elle retira ses bottes et posa son holster à côté. L'instant d'après, il était tout contre elle, la plaquant contre la porte. Sa peau trop chaude pour que ce soit naturel électrifiait son propre épiderme. Il était si grand, si chaud, si puissant. Il était plus qu'un aimant pour elle. Kitsune de hissa sur la pointe des pieds pour approcher sa bouche de son oreille. Il eut un mouvement de recul félin, évoquant un lion dont les oreilles étaient sensibles. Il baissa la tête dans son cou et elle se pétrifia pour ne pas crier sous la tension de le sentir exciter sa peau dangereusement. Xanxus sortit sa langue de sa bouche et lécha une parcelle jugulaire de la femme sous lui. Il la sentit trembler sous le traitement alors que sa voix restait résolument muette. Il appréciait son effort pour ne pas crier. Elle verrait bien qu'elle serait obligée de hurler quand il la prendrait.
Il se recula tout simplement jusqu'à tomber sur son lit et le corps de Aiko suivit comme s'ils étaient attachés. Elle s'écroula à califourchon sur ses reins. Avant qu'elle n'amorce le moindre mouvement, elle se retrouva allongée sur le ventre, le poids du terrifiant brun sur le dos.
« Ne crois pas que quiconque puisse me dominer » menaça-t-il.
Elle se laissa faire quand il la releva pour se retrouver sur le dos, Xanxus la surplombant d'entre ses jambes. Il posa sa paume ardente sur son bas ventre et la remonta sur son buste encore couvert. Il ne la quitta pas des yeux et Aiko jura qu'il s'agissait du regard le plus torride qu'elle n'avait jamais reçu. Lorsque la main entre ses seins s'illumina, sa peau fut brûlée par la Flamme de la Colère qui fit se détacher son soutien-gorge. Cet homme se fichait de la blesser et ça la grisait. Elle le vit détailler sa poitrine un instant avant qu'il ne se penche pour y enfouir son visage. Elle ouvrit la bouche dans un cri toujours aphone alors que ses joues masculines piquaient sa peau sensible. Ses lèvres se fermèrent sur un mamelon et des flashes de lumière passèrent devant ses yeux tant le contact la faisait vibrer. Elle n'avait besoin de rien de plus pour être prête tellement les mouvements du chef de Varia étaient puissants. Lui-même avait rarement sentit autant d'attraction. Ils se débarrassèrent rapidement du reste de leurs vêtements et se retrouvèrent nus, à genoux sur le lit devant l'autre. Xanxus attrapa durement ses hanches, y imprimant la trace brûlante de ses doigts. Il la reposa sur le dos et replia ses jambes de chaque côté de ses cuisses. Toujours sur les genoux, il prit appuis au-dessus d'elle, coinçant totalement son corps sans l'écraser. Il n'y avait rien d'autre autour d'elle que lui. Ses jambes et ses bras l'encadraient, son torse bloquait le sien, même son visage était au-dessus du sien et la seule chose qu'elle pouvait faire était de s'accrocher à sa nuque en y perdant son nez pour s'imprégner de son odeur. D'une main qu'il porta à son entre jambe, il attrapa son membre dur pour le faire glisser autour de son intimité, se régalant des cris expressifs de désir dans ses yeux fauves. Il sentit ses ongles griffer ses omoplates et s'aligna finalement à son entrée. Il la prit ainsi, recroquevillée sous lui, subissant juste ses assauts en lui lacérant le dos. Aiko s'abandonna totalement au va-et-vient entre ses cuisses. Il était si bon. Dès qu'il la pénétrait, elle sentait le plaisir l'envahir et s'intensifier à chaque fois qu'il tapait dans la boule de nerfs loin dans ses muscles internes. Et ceux-ci ne cessaient de se contracter autour de la virilité qui la tannait. Son souffle était erratique alors que le mâle sur elle ronronnait presque de plaisir. Quand elle ne put plus supporter son tambourinement en elle, tantôt lent et profond, tantôt rapide et violent mais toujours humide et puissant, elle le mordit férocement pour ne pas vocaliser sa jouissance. Elle s'endormit alors que Xanxus sentait ses fonctions vitales être sublimées par son orgasme. Il se retira d'elle et se laissa aller au sommeil aussitôt.
Au grognement signalant l'éveil du Boss, Aiko se réveilla instantanément en se souvenant qu'il avait brûlé une des femmes engagées dans Varia par ce qu'elle n'était pas sorti de son lit assez vite. Comme la tueuse tenait à sa vie et qu'elle n'avait pas d'habits à mettre pour s'évader rapidement, elle choisit l'alternative. Elle se baissa au niveau des cuisses de l'homme et du bout des doigts, commença à flatter sa virilité. Xanxus qui avait été prêt à réduire ce déchet en cendre reconsidéra l'idée pour se laisser aller aux caresses enivrantes qu'il recevait. Bien vite, il fut sorti de son repos et lança ses reins en avant pour faire comprendre le message. Il observa la jeune femme relever la tête vers lui et lui offrir un sourire vorace. Ses yeux brillaient de leur flamme orangée et il grogna. Aussitôt, il sentit sa bouche chaude enserrer son membre à demi. Elle se positionna correctement sur ses jambes et se mit à le lécher de bas en haut. Xanxus ne pouvait que la regarder faire. Elle vint enrouler sa langue autour de son gland et la pression humide lui fit lâcher un souffle lourd. Elle lui lança une œillade gourmande en se la passant sur les lèvres et redescendis engloutir sa virilité. Elle se mit à pomper, glisser autour de lui à un rythme soutenu en le suçant fort. Ses grandes mains vinrent s'emmêler dans sa tignasse pour se figer sur sa nuque et l'arrière de sa tête. Il l'accompagna dans ses mouvements, les amplifiants pour s'enfoncer jusqu'à sa gorge, jusqu'au bout. Se sentant dépassé par le plaisir il la libéra, et elle se retira en le suçant lentement. Il était essoufflé mais voyait dans les yeux de cette femme sa faim de lui. Il se redressa et passa un bras autour de son torse pour la tirer sur le sien. Le dos appuyé contre le dossier du lit, il la positionna à califourchon sur ses reins. Xanxus la souleva d'une poussée pour la faire rougir d'anticipation.
« Montres moi ce que tu vaux, on'na.
- Hai, hai. Humhum. »
Elle se redressa sur ses genoux pour pouvoir s'installer sur lui convenablement. D'une main, elle dirigea sa verge dure et mouillée de sa salive vers son intimité. D'un roulement de hanches, elle s'empala dessus, sifflant silencieusement à la pénétration douloureuse. Elle fit quelques mouvements pour s'adapter aux tiraillements délectables avant de l'avaler en elle entièrement. Elle recula son buste, planta ses mains sur les épaules droites de Xanxus et ses yeux dans les siens. Un défi silencieux destiné à lui passer toute sa fougue. Elle était asservie par ses prunelles plus vive que tous les sangs qu'elle avait fait couler, plus rouge que toutes les passions qu'elle avait connu. Elle se mit à bouger. De haut en bas, toujours plus vite puis plus fort en le sentant pulser en elle. Elle se déchaîna sur lui sans pouvoir se détacher de ses yeux sévères et fous. Même lorsqu'elle n'arriva plus à maintenir son souffle ou le tremblement de ses muscles, elle continua à s'élancer autour de lui pour les conduire à l'orgasme. L'homme attrapa son bassin et donna lui-même les derniers coups, plus brutaux, violents et profonds, qui les libérèrent. Elle prit une minute pour se ressaisir, toujours assise sur ses reins, transpirante. Elle déposa un baiser sur ses lèvres et se leva avant que son poing ne l'atteigne.
« Femme.
- Je vous emprunte ceci, Boss-man » dit-elle en passant la chemise blanche qu'il avait portée la veille.
Elle enfila ses bottes et son holster, ramassa sa veste de la Brume et fila jusque dans la chambre qu'elle était censée partager avec Fran.
L'ambiance dans le jet qui les ramena tous en Italie témoignait de la folie naturelle qui représentait la famiglia à laquelle Kistune Aiko était dorénavant intégrée. C'est ainsi que la Renarde survécut et fut adoptée par la Squadra Killer autonoma di Vongolo IX.
Nda : En espérant que vous avez aimé cette expédition à AikoLand... Voulez-vous que j'écrive une suite ? J'attends vos impressions ! Merci, Aiko.M
Remarques :
- kitsune veut dire renard en japonais;
- le nom id10827768 donné à Kitsune Aiko par Cervello est en fait l'id de cette fanfic haha ^^
