Salut à tous!

Je reviens avec une nouvelle histoire qui a été beaucoup plus dure à écrire pour moi que les précédentes.

J'espère pouvoir la publier en entier avant de partir en vacances.

Bonne lecture

RikiCassie


Chapitre 1

C'était une journée comme les autres au BAU.

Aaron Hotchner, David Rossi et Derek Morgan étaient dans leur bureau, placés au dessus de l'open office où se trouvait l'espace de travail du Docteur Spencer Reid et d'Emily Prentiss.

Tous s'occupaient de la paperasse qu'ils avaient en retard. Ils avaient enchainé enquêtes sur enquêtes et n'avaient pas eu le temps de remplir leurs rapports ou de souffler. Ils espéraient avoir encore deux jours de répit pour enfin venir à bout de toutes ces formalités administratives qu'ils rechignaient tous à faire, sauf Reid.

C'était dans sa nature, il aimait les livres, il aimait le papier. Alors que toute l'équipe était passée aux tablettes pour les informations concernant les affaires, Pénélope prenait toujours le soin de lui préparer un bon vieux dossier papier. Tablettes dont ils ignoraient la provenance soit dit en passant. Lorsque Hotch avait questionné l'informaticienne, elle s'était contentée de dire « J'ai fait un truc ?!». Ce ton, tous le connaissaient. Ce truc dont elle parlait, devait surement avoir été fait sans qu'elle en ait eu l'autorisation par la direction ou avait été fait au détriment d'une autre équipe ou d'un autre service.

Emily et Spencer virent Pénélope Garcia monter dans le bureau de Hotch comme une furie avec des dossiers plein les bras. Emily était toujours admirative de la façon et de la vitesse à laquelle elle pouvait se déplacer avec les échasses qu'elle aimait tant porter. Emily pensait que les chaussures à plateformes et les talons aiguilles étaient une énième invention des hommes afin de torturer les femmes. Elle se contentait de chaussures confortables, qui avait certes des petits talons, mais qui lui permettrait de courir après un suspect s'il le fallait. Elle appréciait aussi l'élégance et la féminité de Pénélope. Elle ne porterait certainement pas les mêmes vêtements qu'elle ou surtout pas dans la même couleur, mais elle devait dire que ce style tout à fait particulier et coloré convenait parfaitement bien à la hackeuse excentrique qu'était Garcia. Elle avait une poitrine voluptueuse et des formes qu'elle ne cherchait pas à cacher, bien au contraire, alors qu'Emily se trouvait plate et trop anguleuse. Elle se contentait de pantalons sombres avec pour seule excentricité les tops pastel qu'elle mettait sous sa veste.

Pénélope frappa et entra en trombes dans le bureau de Hotch.

Emily secoua la tête, cela n'augurait rien de bon. La trêve tant espérée pourrait toujours attendre. Pénélope était celle qui recevait les dossiers venant de tout le pays concernant des meurtres en série, des enlèvements. Elle les étudiait et les présentait à Hotch en lui donnant son avis sur les priorités. C'était ensuite au chef d'équipe de trancher et de choisir l'affaire sur laquelle il se pencherait.

Un quart d'heure plus tard, Pénélope sortit du bureau sans les dossiers et regagna son bureau.

Le téléphone de Reid sonna. C'était Hotch qui les avertissait qu'il voulait les voir dans la salle de réunion dans dix minutes.

Dix minutes plus tard, ils étaient assis dans la salle de conférence, attendant l'arrivée de Pénélope Garcia qui était, depuis le départ de JJ, celle qui présentait les affaires et faisait la liaison entre les équipes locales sur le terrain et l'équipe du BAU. Elle s'occupait de la presse, quand les enquêtes étaient très médiatisées mais elle préférait en laisser le soin à Hotch, car elle avait toujours peur de faire une gaffe.

Quand elle entra dans la pièce, elle était tout rouge d'avoir couru jusqu'à la salle avec ses talons hauts. Elle les regarda tous et elle ne lâcha un sourire que lorsqu'elle croisa le regard de Derek, qui la regardait toutes dents dehors. Ils avaient ce truc entre eux. Il suffisait qu'ils se regardent ou qu'ils se fassent un sourire et tout allait mieux. Elle pouvait même lire dans ses pensées. Il avait ce regard qui accompagnait son sourire et qui semblait vouloir dire : « Tu vois, je te le dis tout le temps. Ces chaussures te font de belles jambes mais elles sont pas pratiques pour ce boulot ».

Elle oublia son essoufflement et toutes les horreurs qu'elle avait vues depuis qu'elle avait reçu le dossier et déclencha le diaporama.

« Mes supers héros chéris, on a été appelés par New York pour une série d'enlèvements suivis de meurtres. Jusqu'ici 5 victimes ont été retrouvées. Les corps ont tous été abandonnés dans le secteur de Manhattan. Elles ont été agressées sexuellement et torturées. La police scientifique n'a pas beaucoup d'indices. Et après un nouveau signalement de disparition ce matin, ils ont plus que jamais besoin de nous » termina-t-elle, donnant le dos à l'écran pour ne pas avoir à regarder les photos prises sur les lieux où les corps ont été abandonnés ou lors de l'autopsie.

« Combien de temps entre les enlèvements et la découverte des corps ? demanda Rossi

— 4 jours pour les 3 premières victimes et 3 pour les deux dernières, répondit Garcia.

— Quel laps de temps entre chaque enlèvement ?, interrogea Reid

— Deux semaines pour les 3 premières et 1 semaine entre les deux dernières, mais il a attendu deux semaines avant d'enlever, Amy Carson, la jeune femme dont on a signalé la disparition ce matin, dit Garcia

— Il commence à prendre de l'assurance, dit Prentiss

— Ou il s'emballe et s'enfonce dans son délire, rétorqua Morgan

— Il nous reste donc 2 jours pour retrouver la femme qui a été enlevée ce matin, affirma Hotch. Tu as trouvé un lien entre les victimes ?

— Elles ne se connaissaient pas a priori, ne sont pas toutes dans la même tranche d'âge, ne travaillaient pas dans la même branche ou n'étudiaient pas dans la même université. Elles ne vivent pas à Manhattan à part la première victime. Mais j'ai découvert qu'elles étaient toutes inscrites sur le même site de rencontres. Je dois éplucher leur profil et voir si elles avaient des intérêts communs et si elles ont rencontré les mêmes personnes. Mais puisqu'on doit aller travailler avec une autre équipe et que le chef a l'air d'être très à cheval sur le respect des procédures, je dois faire les choses dans les règles, je dois avoir un ordre d'un juge me donnant accès à ces données » dit-elle à regret puis elle ajouta en marmonnant :

« Comme si je ne pouvais pas les avoir de moi-même… »

« C'est noté Garcia, le temps du voyage et tu l'auras ton ordre de la cour, mais rien ne t'empêche de commencer tes recherches. »

Elle lui fit un grand sourire. Elle était soulagée. Elle avait horreur de suivre les règles.

« A vos ordres Bossman, » dit-elle en faisant un salut militaire.

Hotch se leva, commença à ressembler ses affaires et dit :

« On décolle dans une demi-heure. Garcia, prends ta valise tu viens avec nous.

— Euh… D'accord Monsieur. »

Alors que les autres quittaient la pièce, Morgan resta pour aider Garcia à ranger ses affaires.

« Alors Babygirl, prête à croquer la grosse pomme avec moi ? dit avec un petit sourire en coin et une voix suave.

Pénélope gloussa et répondit d'un ton tout aussi séducteur:

« Tu sais bien que c'est toi que j'aimerais croquer mon Brownie. »

Derek éclata de rire. Elle arrivait encore à l'étonner avec ses répliques malgré toutes ses années.

« On y va pour le travail, tu sais ça ? ajouta Pénélope en souriant.

— Mais rien ne nous empêche d'aller boire un verre et enflammer la piste de danse après l'affaire, ma Beauté

— Ouais, c'est ça. Pour que tu me laisse planter là comme une idiote à tenir la chandelle alors que tu danses avec de jolies new-yorkaises anorexiques. Merci, mais non merci. Je connais la chanson, dit-elle en faisant la moue.

— Tu sais que je peux danser avec toutes les femmes du monde, mais il y en a qu'une avec qui je rêve de danser mais elle refuse toujours. Si tu danses avec moi, tu n'auras pas à tenir la chandelle, lui dit-il en lui tapotant le nez du bout de l'index.

— Continue de rêver, mon Adonis en chocolat, lui dit-elle en lui caressant l'épaule puis prit la direction de la porte.

— J'aurais quand même essayé, dit-il en haussant les épaules et la suivit. Tu as besoin d'aide pour ton équipement ? demanda-t-il.

— Je n'ai aucun problème à gérer mon équipement, mais si j'en avais un, tu serais le premier à qui je ferais appel ». Elle le regarda par-dessus son épaule avec un regard salace et un petit rictus.

« Garcia, tiens-toi bien ! » s'exclama-t-il quand il comprit ce qu'elle sous-entendait, mais ses yeux brillaient et il avait un grand sourire.

« Tu ne tiens pas à assister à un autre séminaire sur le harcèlement sexuel ?! lui demanda-t-il

— Si tu y es aussi, mon prince, j'assisterai à tous les séminaires que le FBI m'imposera si ça parle de harcèlement sex….uel » dit-elle en appuyant exagérément sur la première syllabe du mot.

« Tu es sur la bonne voie pour recevoir une bonne fessée Princesse, dit Derek en gloussant

— Où tu veux, quand tu veux, mon Beau Gosse. »

Derek s'esclaffa encore une fois et secoua la tête.

« Vas emballer ton matériel et prendre ta valise, on se voit tout à l'heure ma Déesse. »

Elle lui fit un signe de la main sans se retourner et continua son chemin jusqu'à la « Batcave ».

Finalement, un quart d'heure plus tard, Derek vint quand même frapper à sa porte pour l'aider à transporter son matériel et ils rejoignirent les autres dans le parking. Morgan, Reid et Pénélope prirent un SUV et Rossi, Hotch et Emily empruntèrent un autre et ils prirent la direction de l'aérodrome militaire.

New York n'était qu'à moins de 4 heures de route mais Hotch opta pour le jet. Il n'y avait pas de temps à perdre.