Salut tout le monde! Je vous présente aujourd'hui la suite de ma fic « Comme les deux cotés d'une médaille ». Il est fortement conseillé de la lire avant de commencer cette fic, vous comprendrez plus facilement ce qui va suivre.


Pour ceux qui ne veulent pas ou qui n'ont pas le temps de lire la fic précédente, je vous propose un court résumé (ne pas lire le texte qui va suivre si vous voulez lire la fic précédente!) /!\Attention spoils:


Un soir ou Rin et Len rentrait d'une répétition avec les Vocaloids, ils se firent agresser par deux types armés, des « violeurs » si vous voulez. Rin se fit blesser, et finit à l'hôpital. A sa sortie, on apprend que le gars qui l'a agressée est devenu obsédé par l'idée de retrouver Rin et de « finir le travail »... Et il parvient à ses fin, Len se retrouve seul, sa sœur à été assassinée par le salaud. La fic se termine sur la tentative de suicide de Len.


Résumé des épisodes précédents terminé! Place à l'histoire!

Vocaloid et tout ce qui s'y rapporte appartient à Yamaha Corporation.


Le sang et la terre.

Ces deux éléments emplissaient la bouche du jeune homme à chacune de ses chutes, répétées, dans la boue. La nuit noire, combinée à la pluie diluvienne l'empêchait de voir à plus de trois mètres devant lui. Mais ce détail lui était égal. Il savait parfaitement ou il allait, et rien n'aurait pu le détourner de son objectif. Après un pas maladroit, il s'effondra de nouveau. La plaie qui s'était ouverte au coin de ses lèvres l'élançait impitoyablement. Il bénissait la présence de cette plaie. Cette douleur l'obligeait à vite se relever du sol, ainsi il aurait plus vite atteint son objectif.


Kaito referma la porte de son appartement. IL n'arrivait pas à s'imaginer qu'a peine cinq heures plus tôt, il se trouvait devant la maison de Neru, encerclée par la police et les pompiers. Il n'arrivait plus à se rappeler exactement du nombre de gens qui fourmillaient autour de lui, ni de la montagne de paperasse qu'un agent de police lui avait demandé de remplir. En revanche, la lente traversée d'une civière contenant un petit corps recouvert d'un drap blanc, transporté par deux pompiers au visage sombre, ça il ne pourrait jamais l'oublier. Jusqu'à la fin, cette vision reviendra le hanter chaque jour et chaque nuit.

L'appartement était totalement silencieux. Len dormait peut-être encore...

-Je vais voir dans ma chambre, dit Miku d'une voix faible, comme si elle avait lu dans ses pensées.

-D'acc. Je vais faire du thé. Ça intéresse quelqu'un? demanda Kaito.

-Je veux bien... répondit Luka, qui était partie s'asseoir sur un canapé du salon.

Kaito pénétra dans la cuisine, qui était restée dans le même état qu'il l'avait laissée. Au moment de sortir la bouilloire, il remarqua quand même quelque chose d'étrange. Au fond du lavabo trônait un verre cassé, ainsi qu'une répugnante flaque d'un liquide sombre et mousseux, à l'odeur forte et plate, qui évoquait un mélange entre du dentifrice et du désinfectant.

Il ne fallait pas être un génie pour savoir ce qui s'était passé. Un tentative de suicide. Maladroite et sans doutes plus à considérer comme un « appel au secours » que comme une réelle envie d'en finir, mais une tentative de suicide quand même. Kaito se dit qu'il valait mieux ne rien dire aux filles pour l'instant. Il en parlerais plus tard. Len s'était ravisé au dernier moment, il avait donc réalisé la stupidité de son geste, c'était déjà ça. Peut-être que ce dernier leur dira de lui-même d'ailleurs.


Luka, allongée sur le canapé, était pensive. Même si elle n'avait pratiquement rien dit durant tout le trajet pour venir à l'appartement, son cerveau n'avait pas cessé de tourner à plein régime dès qu'elle réussi à reprendre ses esprits.

Même si tout le monde éludait soigneusement la question (et c'était bien normal) il faudra bientôt penser à planifier l'enterrement. Même uniquement en pensée, ce terme lui faisait froid dans le dos. Mais il faudra bien y songer à un moment ou à un autre. Luka s'étira tristement. Elle les avait toujours beaucoup aimé ces deux la. Toujours ensembles... Elle se souvenait des cours d'anglais qu'elle avait tenté de donner à Len... Catastrophique. Pour la première fois depuis l'annonce du décès, Luka eu le début d'une ombre de sourire.


Miku ouvrit doucement la porte de sa chambre. Les rideaux étaient tirés, seul un mince fil de lumière venait troubler la pénombre de la pièce. Un léger bruissement de couverture lui indiqua que Len était toujours couché. Soit il bougeait dans son sommeil, soit il était réveillé.

Guidée par son habitude des lieux, Miku slaloma entre les piles de vêtements qui jonchaient le sol, et alla s'asseoir su son lit. Len était couché sur le coté, la tête face au mur. Miku s'allongea près de lui, sans se glisser sous les couvertures, et parla de la voix la plus basse et la plus douce possible.

-Je vais pas te demander si ca va, ne t'inquiètes pas. Dit-elle. Je sais bien qu'en ce moment personne ne va bien. Je vais pas essayer de te parler du temps qui efface les blessures ou de toutes ces bêtises. On...

La boule qu'elle avait dans la gorge semblait enfler, Miku déglutit avec difficulté.

-Je sais bien... qu'on peut rien faire... Qu'on devra tous vivre avec cette blessure à vie...

Len restait silencieux.

-Mais on peut compter les uns sur les autres, Len. On ne peut pas remonter le temps, on peut pas guérir les blessures de la vie, mais on peut partager notre peine, et pleurer tous ensembles, tu crois pas?

Le silence, encore.

Ce joli discours sonnait tellement faux... Miku ne savait pas comment exprimer ce qu'elle ressentait, elle ne pouvait même pas imaginer que éprouver un tel chagrin était possible jusqu'à aujourd'hui. Le souvenir de Kaito l'appelant sur son portable pour lui annoncer l'horrible nouvelle était encore frais dans son esprit. Repenser à ce moment la fit frissonner jusqu'au plus profond de son être.

La jeune fille plaça ses bras autour du jeune garçon emmitouflé sous sa couette et se serra contre lui. Len, toujours muet, se retourna lentement et posa sa tête dans le creux de l'épaule de Miku. Ses cheveux en bataille lui caressaient le menton. Finalement, Len dit, d'un voix rauque et presque inaudible:

-Miku... J'ai tellement froid... à l'intérieur de moi... Il fait si froid... Même mes larmes sont gelées.

Miku lui caressa la joue, sèche et lisse.

-Ne t'inquiètes pas, lui répondit-elle, je pleurerais pour nous deux désormais.


Premier chapitre fini, plutôt court. M'enfin, n'hésitez pas à commenter malgré tout.