C'est parti pour une fic (Royai) dont j'ignore totalement le nombre de chapitres et comment elle va se finir...Cette fic c'est de l'improvisation totale on verra bien se que ça va donner :3 (mon inspiration me viens en écrivant en faite...)

FMA et aucun des personnages ne m'appartiens!


LE DEFI

CHAPITRE 1

-"Envy!"

-"Vous m'avez appelé père ?"

-"J'ai une mission primordiale à te confier. Et je conte sur toi pour t'en tenir à mes consignes."

-"En quoi consiste cette mission père ?"

Le père, maitre incontesté des Homonculus, était en proie au doute. Il s'interrogeait incessamment sur la nature humaine, sur ce qu'il pourrait envier aux hommes, sur leurs qualités et leurs défauts qui donnaient au monde un équilibre de perfection. De son antre il pouvait observer le monde, mais ne pouvait interagir avec lui. Alors il eut une idée.

Un teste.

Un ultime teste, qui déterminerait l'avenir de ce monde.

C'est bien présomptueux de sa part de prendre la place de Dieux et se nommer bourreau de la justice. Mais qu'importe Dieu, jusqu'à aujourd'hui il ne lui avait jamais fait obstacle et il était à présent bien supérieur physiquement et moralement aux humains. Du moins c'est ce qu'il croyait. Car un sentiment insolite de manque le rongeait, comme s'il avait laissé échapper un détail primordial à l'apogée de sa domination.

-''Envy, je veux que tu ailles tester les humains. Prouve-moi qu'ils sont bien incapables d'agir avec raison et discernement, montre-moi à quel point ils sont crédules, indépendants et stupides. Soit aussi intransigeant qu'il te plaira. Je te laisse 6 mois pour m'apporter une preuve indéniable.

Le jeune juvénile prit grand soin d'écouter chaque mot et chaque indication pour parfaire sa mission. Il avait une vague idée du châtiment qu'il irait inculquer aux humains et jubilait déjà à cette idée. C'est avec un sourire goguenard qu'il acquiesça.

-''Ha ha ha, j'y vais de ce pas, père.

Il tourna sur ces talons et disposa, sous le regard inquisiteur du père des Homonculus.

Envy vagabondait dans les rues désertes sous l'ombre d'une nuit pesante. Il savait quel genre de dilemme il allait infliger aux humains, restait à savoir quels humains ? ''Père'' voulait tester la noblesse des hommes, par conséquent il ne pouvait pas se permettre de prendre n'importe qui. Il devait appliquer une certaine ''justice''. Alors il s'immergea dans ces spéculations jusqu'à trouver le parfait prétendant. Quel humain aurait pu attenter à la fierté des Homonculus ? Lequel de ces parasites se battait pour la décadence de leur espèce ? Le même qui possédait la capacité plus puissante et néfaste pour eux, et qui était constamment en quête de pouvoir. Roy Mustang bien sûr. Envy songea un instant au châtiment qu'il avait prévu et jubilait à cette idée. Mais quelque chose de plus sophistiqué vint troubler sa stratégie. Un châtiment bien plus transcendant qui pousserait ces chers humains dans leurs derniers retranchements. Non il n'allait pas s'en prendre à Mustang, du moins pas directement. L'alchimiste avait énormément souffert de la perte de Maes Hugues alors il ferait la même chose, non sans ajouté une touche personnalisée à sa fine stratégie. Il était tout excité d'appliquer sa sentence, il trépignait de bonheur en pleine rue tout en riant aux éclats.

-'' HAHAHA ! Les humains sont si amusants ! Vous êtes tous si niais et si prévisibles ! Vous pensez être supérieur à nous ? Mais vous vous fourvoyez lourdement humains !

Puis il se calma et se rembrunit. Pas la peine de se précipiter, il passerait à l'action demain. ''Père'' n'allait pas être déçus...

Le jour s'était levé sur Centrale depuis plusieurs heures, mais ce n'était que maintenant, que mustang décida de sortir du lit. Son réveil affichait 10 heures pile. La sonnerie stridente de l'appareil le tira brusquement de son sommeil et il se ruât sur l'objet pour le faire taire tant ce bruit tonitruant lui était insupportable. Il s'assit en tailleur sur son lit et s'étira en bâillant bruyamment. C'est alors qu'il constata une forme sous ses draps. Une femme. Et merde...Il s'agissait d'une fille qu'il avait ramenée la veille chez lui et ce qu'ils avaient pu faire était assez éloquent. Ce qui expliquerait également leur tenu très, mais alors très dévêtu...Décidément sa journée s'annonçait mal, il allait devoir se débarrasser de cette femme et il avait déjà 2 heures de retard. C'était irrécupérable, il allait encore se faire sermonner par Hawkeye... Son amante se réveilla et se dégagea de ces draps ce qui fit sortir Roy de sa torpeur. Il l'observa un moment (car bien sûr, son état d'ébriété ne lui avait même pas permis de retenir le nom et le visage de celle avec qui il avait passé la nuit). Elle était plutôt agréable à regarder, avec ses longs cheveux bruns ondulés, et ses yeux clairs. Se sentant épiée, elle lui sourit d'un air ravi. Ne sachant que faire, il répondit naturellement à son sourire. Mais sa gêne était réelle lorsqu'elle lui sauta au cou en le flattant sur leurs ébats de la veille.

-'' Excuse-moi mais je vais devoir de quitter, je dois filer bosser. Désolé !''

Elle acquiesça tristement et le laissa s'échapper du lit. Une fois libéré de son étreinte il accourut vers sa salle de bain où il fit brièvement sa toilette et enfila son uniforme, puis il bifurqua vers la cuisine ou il prit la première chose comestible qui lui tomba sous la main. Il saluât sa compagne une dernière fois puis se dirigea en trombe vers la porte de sortie. Mais il se stoppa constatant sa mine dans le miroir suspendu au mur. Il fulmina et s'ébouriffa les cheveux pour retrouver une apparence décente. Puis il se précipita hors de chez lui et dévala les escaliers. Il était à présent dehors, mais un dilemme s'offrait à lui. En voiture où à pied ? Cela aurait été plus rapide d'y aller en voiture mais étant un fâcheux conducteur, et en vertu de sa malchance aujourd'hui il serait plus raisonnable d'y aller à pied. Il opta donc pour cette solution, et emboita le pas. Mais fut vite rattrapé par une femme qui lui accrocha le bras tout en gloussant.

-''Roy, on peut faire le chemin ensemble ?''

Et re-merde...

Oh la fourbe, elle l'avait rattrapé et voulait le coller encore un peu. Tout en marchant à ses côtés, il l'écouter déblatérer sans reprendre son souffle une seconde. Ah ce que les femmes sont ennuyantes. Il devait se l'avouer, toutes les femmes qu'il côtoyait étaient des écervelées. Celle-ci ne faisait pas exception. Il arriva enfin à son grand bonheur devant le QG, il allait enfin se débarrasser d'elle.

-''Bon, Mademoiselle, je vous dis à bientôt, j'espère...

Bien évidemment, il n'avait pas prévu de la revoir un jour. Il ne revoyait jamais deux fois de suite la même femme, et elle ne ferait surtout pas exception...

Au même moment, Hawkeye était sortie du bureau pour aller prendre l'air, et surprit la scène. Ce qui l'exaspéra au plus haut point. Elle s'apprêtait à arracher son colonel de sa compagne pour s'indigner de son comportement déplacé. Non seulement il avait deux heures de retard, mais au lieu de trouver une bonne excuse pour se justifier il minaudait sans gêne devant son lieu de travail.

Mustang venait de remarquer la présence de son lieutenant, vu la moue qu'elle affichait il savait d'ores et déjà qu'il allait passer un sale quart d'heure. Sa compagne ayant remarqué qu'il avait détourné son regard pour le placer sur une autre femme, lui prit le visage entre les mains, le forçant ainsi à ramener son attention sur elle. Puis elle s'empara de ces lèvres avec acharnement.

Toute la raison de Riza s'envola à cette vue, et son cœur se serra. Elle était prise entre jalousie et indignation. Honteuse de se voir réagir ainsi elle prit la fuite et retourna d'un pas accélérer dans les couloirs du bâtiment.

L'amante du colonel relâcha ce dernier en constatant que ''l'autre femme'' avait déguerpi. Puis elle lui sourit en affichant un air triomphant. Il dut se faire violence pour de pas cramer cette catin. Cette fois-ci, sa journée était fichue, Riza allait lui pourrir la vie. Il l'imaginait déjà lui refiler double dose de dossiers à remplir.

Il fulmina quelque chose inintelligible avant de partir à la recherche de son lieutenant, histoire de se faire ''pardonner'' du mieux possible.

Riza était hors d'elle, elle savait que c'était un coureur de jupon invétéré, il lui arrivait de téléphoner à ses conquêtes au bureau, surtout de s'en vanter auprès d'Havoc, mais jamais elle ne l'avait vu dans les bras de l'une d'entre elles. Et ça lui faisait mal. Elle n'était pas retournée travailler, elle ne voulait pas que l'on remarque son trouble. Et elle avait encore moins envie de croiser Mustang. Alors elle avait passé sa journée au stand de tire en prétextant avoir fini son travail administratif en avance. De son côté, Mustang avait abandonné ces recherches et sa journée s'était passée comme à l'accoutumé, si ce n'est que son lieutenant était absente, et qu'il avait bien peur de se douter de ses raisons. Le soir, elle ne raccompagna pas son supérieur. Elle rentra à pied lorsque la nuit était déjà tombée et elle traversait seule les ruelles sombres et hostiles de Centrale. Sa main restait posée sur son holster. Mieux valait être prudente. D'ailleurs, une ombre au loin, à peine distinguable avançait dans sa direction. Elle resserra l'étreinte de la main contre l'arme. Quand enfin l'individu fut distinguable, elle constata que ce n'était qu'un gosse et elle soupira. Elle avait eu peur. Elle épia un peu mieux le gamin, et fut surprise de sa dégaine. Des cheveux très longs, peu vêtu pour la saison, des yeux de vipère... Mais elle détourna son regard quand celui-ci plongea le sien sur elle. Elle ne fit mine de rien et traça son chemin. Quand elle l'eut dépassé elle se retourna par réflexe, et poussa un petit cri de stupeur en constatant qu'il avait disparu. Elle fixa quelques secondes la rue déserte et se retourna perplexe, s'interrogeant sur sa lucidité.

-''BOUH !''

Riza manqua de s'effondrer par terre tant elle fut surprise. Mais elle ne rêvait pas, le gamin de tout à l'heure était de nouveau devant elle.

-''Que...Comment fais-tu ça !

Le gosse arborait un large sourire et étouffa un rire devant la stupéfaction de Riza.

-''Oh ça ! C'est pas bien compliqué je suis un Homonculus. Appelle-moi Envy, humaine.

Un Homonculus ? Mais que lui voulait une telle bestiole à un moment pareil ? Surement rien de bon. A cette idée, elle dégaina son arme à une vitesse fulgurante et pointa l'objectif sur le crâne de l'Homonculus. Sa mine affolée s'était effacée pour laisser place à son éternelle austérité.

Envy ne sourcilla même pas et loucha sur l'arme d'un air blasé.

-''Euh...ouais ? Je pense que tu n'as pas saisi. Je suis un HOMONCULUS ! Tu peux rien faire, à part m'écouter.

- ''Que me veux-tu ?

Elle joignit le geste à la parole et abaissa son arme se résignant à lutter, puisque de toute façon, elle n'avait aucune chance face à ce monstre. Du moins c'est ce qu'elle pensa en se remémorant le combat avec Lust. Même Mustang avait failli y laisser sa peau, alors elle, n'avait aucune chance. Envy ne pouvait retenir son enthousiasme, il aimait tellement voir les humains se soumettre à lui et ce sentiment de supériorité l'envahir. Pour sûr, il n'occultait pas le fait qu'il avait une très haute estime de lui. Et sa vanité ne faisait qu'accroire dans ce genre de situation. Si encore sa personnalité détestable s'arrêtait ici, mais non, Envy était aussi un grand sadique. Il avait été créé comme ça, c'était dans sa nature.

-'' Écoute bien humaine, j'ai besoin de toi. Tu vas m'aider à tester l'humanité !''

Riza écarquilla les yeux, complètement dubitative devant l'explication de l'Homonculus. Il poursuivit :

-''J'ai été envoyé pour tester les humains, et tu es l'heureuse élue ! Alors voilà je te propose un défi. Tu ne peux pas le décliner de toute façon, alors écoute-moi bien. Pendant une certaine durée que je pense inutile de préciser, tu vas devoir ne pas adresser un seul mot a ton p'tit Colonel. Si jamais tu communiques avec lui ne serait-ce qu'une fois, sache que je le saurais sur-le-champ. Et c'est là que les choses deviennent intéressantes. Pour chaque mot échangé avec lui durant cette période, un innocent dans le monde sera sauvagement exécuté, de mes soins. Tu sais ce que cela signifie ? Il peut aussi bien s'agir d'un parfait inconnu résident à l'autre bout du monde, comme d'un de tes amis les plus proches. Mais ce n'est pas tout, ta responsabilité ne s'arrête pas ici, si tu réussis, tu auras prouvé que les humains peuvent être des gents de valeurs et dans ce cas ton supplice prendra fin ici. Si au contraire tu échoues, tu condamnes l'humanité. Celui qui m'envoi détruira votre espèce de ses mains.''

Riza avait écouté sagement la tirade d'Envy sans commenter quoi que ce soit. Néanmoins, son trouble était plus que visible. Ses yeux restaient grands ouverts par le choc de la nouvelle et son corps était pris de légers tremblements. Elle releva la tête et fixa Envy dans les yeux avec une expression d'infinie détresse. Ce qui eut pour effet d'amuser encore plus l'Homonculus.

-''Alors humaine ? Que vas-tu faire ?

C'était dit comme une question mais il n'attendait aucune réponse, il savait. Depuis le temps, il avait appris à connaître les Hommes. Après tout de dit-on pas qu'il faut connaître ses ennemis, encore mieux que ses alliés ? L'Homonculus toisa une dernière fois la femme désemparée et disparu après lui avoir annoncé que le compte à rebours avait commencé. Son supplice était enclenché. Et avant même qu'elle eût pu songer à un quelconque échappatoire elle se retrouva confrontée au principal de ses soucis.

Roy mustang était sur le trottoir d'en face et fit signe à son lieutenant de le rejoindre. Constatant qu'elle ne réagissait pas, il en conclut qu'elle n'avait pas entendu et prit l'initiative de la retrouver. Une fois à ses côtés il s'inquiéta de sa mine déconfite et lui posa amicalement sa main sur l'épaule en lui demandant les raisons de son apparente morosité. Elle leva brusquement la tête à ce contacte et s'éloigna hâtivement de lui avant de prendre la fuite en courant. Il était hors de question qu'un innocent décède par sa faute, elle avait déjà assez tué, et affligé tellement de souffrance. Pour rien au monde elle ne voulait que cela se reproduise. D'un autre côté, elle avait repoussé violemment la personne la plus chère à son cœur alors qu'il n'avait que de bonne attention à son égard. De toute évidence, elle aurait du mal à trouver le sommeil cette nuit.

De son côté Roy était extrêmement soucieux de l'attitude de Riza. Surtout qu'il se fourvoyait lourdement en étant convaincu que c'était à cause de ce qu'elle avait surpris ce matin même. Elle devait sans doute lui être très rancunière. Et elle avait raison.

Il pensa d'abord à se rendre chez elle pour obtenir des explications et s'excuser au passage de son attitude incongrue. Mais il la connaissait bien, il savait qu'elle détesterait surement ça. Alors il rentra à son domicile mine de rien, et pensa que demain il pourrait s'extirper de cette situation.

Envy rentra à la base de ''Père'', pour lui faire un premier rapport de la situation. Il se hâtait dans les corridors sombres et cloaques d'un pas chaloupé, qui exprimait sa bonne humeur de la journée. Il arriva enfin dans la pièce principale de cet antre, et croisa Wrath qui venait de faire son rapport sur les avancés de l'armée. Envy ne lui adressa ni un regard ni une parole et continua de déambuler. Le maitre des Homonculus lui pria de calmer son enthousiasme et de venir l'informer sur le début de la mission qui lui était départie.

-''Aucun problème Père. Je pense avoir choisi les candidats parfaits, je vais vous prouver incessamment sous peu que les humains sont des incapables !

-''Bien, bien. Tu peux disposer.

Il pria à Envy de partir d'un geste de la main pendant qu'il reposait sa tête dans l'autre. Comme il avait pris un ton exaspéré, Envy s'énerva un moment. Il pourrait faire preuve d'un peu plus de complaisance tout de même ! Il ne se permit néanmoins aucun commentaire et s'exécuta.

Le lendemain matin, Riza arriva avec 2 heures d'avance au QG et se rendit directement dans le bureau du Généralissime. Elle avait réfléchi presque toute la nuit sur la meilleure chose à faire pour ne par craquer. Sa décision était prise et rien ne pourrait la faire revenir dessus. Bien que cela lui serrait le cœur de penser à ce qui adviendrait par la suite. Elle rassembla ses idées un moment puis frappa trois coups à la porte. Quand enfin on lui pria d'entrer, elle s'exécuta. King Bradley eut un moment de surprise quand il constata que Hawkeye se tenait devant elle. Enfaite, elle ne s'était jamais plein de rien, c'était une image exemplaire pour l'armée, le soldat parfait. Alors il lui demanda non sans un soupons de curiosité ce qu'il l'amenait.

-''Général, je viens vous demander une mutation.''

Cour, directe, simple. Du Hawkeye. Il n'osa pas poser de questions trop personnelles (elle n'aurait pas répondu de toute façon) mais il l'interrogea tout de même sur ses motivations.

-''Ça fait vraiment très longtemps que je n'ai pas changé de poste, ce n'est pas bon pour ma carrière. Et je me lasse. Pourriez-vous m'affecter dans une autre équipe ?

King Bradley fit le crédule, mis il ne croyait pas un traitre mot de ses dires. Tout le monde savait à quel point elle était rattachée à Mustang. D'ailleurs on se doutait un peu que c'était sa seule raison pour rester au sein de l'armée. De toute évidence, une femme aussi talentueuse ne perdrait pas son temps ici. Autrement dit, si elle voulait être mutée du jour au lendemain, c'était qu'il se tramait quelque chose avec Mustang. Décrétant que cela ne le regardait pas, qu'elle devait avoir ses raisons, il lui accorda sa supplique.

Elle fut donc affectée au service d'un Général de Brigade. Une équipe tranquille et sans histoire composée de 5 membres, dont elle. Elle connaissait déjà tout le monde, elle n'eut donc pas à perdre son temps en présentations inutiles et s'attela immédiatement à son travail, sous les regards ébahis de ses nouveaux collègues, qui n'étaient pas habitués à voir l'un des leurs travailler avec tant d'acharnement.

De son côté, Mustang avait bien pris soin de se réveiller à l'heure. S'il voulait se racheter auprès de Hawkeye, ça commençait par là. Il arriva donc (pour la première fois) à l'heure au bureau. À peine était-il arrivé qu'il se dirigeât à la machine à café. Ses habitudes étaient trop chamboulées. Il avait besoin d'un p'tit remontant. Il sirota son café pendant 20 bonnes minutes avant de se résigner à entrer dans son bureau. Il fut très surpris de constater qu'il y n'y avait qu'Havoc, et Havoc fut encore plus surpris de la présence de son supérieur de si bonne heure.

-''Hawkeye n'est pas là ?

-''Euh...nan. Mais vous allez bien Colonel ?

-''Pourquoi cette question ?

-''Eh bien...il n'est que 9h30 Colonel...''

Le Colonel en question afficha un air blasé et décida d'ignorer cette remarque. Il interrogea à nouveau son second lieutenant sur la non-présence d'Hawkeye, mais Havoc rétorqua qu'il ne savait rien, mais qu'il trouvait effectivement étrange qu'elle ne soit pas encore là.

Il prit alors place derrière son bureau et s'empara du premier dossier devant lui, il en feuilleta quelques pages et les effets soporifiques de la lecture commençaient à l'envahir. Il dut se faire violence pour ne pas succomber au sommeil, il ne pouvait pas prendre le risque de roupiller tranquillement alors que son lieutenant était déjà fortement remonté. Elle le tuerait sur-le-champ.

Il releva le nez de son dossier et balaya la sale du regard. Havoc était plongé en pleine lecture. Même lui pouvait se monter méticuleux dans son travail...Un lourd silence pesait dans la pièce close et seul le bruit des pages qui tournent venait trouver la quiétude du lieu. Mustang fit tomber sa tête lourdement contre son bureau. Impossible de se concentrer, et puis il s'ennuyait trop. En plus il se posait des tas questions sur le retard de Riza.

Ces paupières se refermaient dangereusement et il se laissa tenter par une petite sieste matinale.

Quand soudain la porte s'ouvrit violemment laissant apparaître Breda, complètement essoufflé. Le choque de la porte frappant contre le mur adjacent produisit un bruit assourdissant qui réveilla brutalement Mustang. Celui-ci se redressa instantanément sur son siège faisant mine de rien.

-''Breda que se passe-t-il ! Vous m'avez rév...fait perdre ma ligne !

-'' Mais Colonel ! Hawkeye... elle est...

-''Abrégez ! Elle est quoi !

-''Elle a demandé à être mutée dans une autre équipe ce matin même !

-''QUOI !

-''Et on le lui a accordé !

Mustang était complètement abasourdi. Certes il l'avait blessé hier, mais au point de la forcer à quitter l'équipe surement pas ! En plus elle n'était pas du genre sensible, d'ailleurs elle était très dure à impressionner, alors pourquoi elle réagirait d'une façon aussi abusive pour de telles futilités ?

Havoc se décida enfin à poser son stylo et d'en rajouté une couche.

-''Qu'est-ce que vous lui avait fait Colonel ?

-''La ferme Havoc !

-'' Elle vous adore Colonel, si elle est partie sans même vous prévenir, c'est que vous avez du lui faire quelque chose...

-''Mais je n'ai rien fait ! Je vais aller lui parler attendez-moi !

Sur ce, Mustang demanda dans quel bureau elle était affectée et il se précipita à sa rencontre. Seulement on lui apprit qu'elle s'était absentée accompagner son nouveau supérieur à une réunion privée, et qu'elle ne serait de retour que tard dans la soirée.

Mustang fulmina toute la journée mais il était bien décidé à lui parler aujourd'hui, et ce, même s'il devait rester jusqu'à pas d'heure. C'est fou tout ce qu'il était prêt à faire pour elle...De toute façon il ne pouvait pas se passer d'elle, aussi bien comme lieutenant que comme confidente. Il devait bien admettre qu'il était ingrat avec elle, qu'il ne la reconnaissait pas à sa juste valeur, qu'elle méritait au moins son amitié...Mais d'un autre côté il savait que s'il se permettait de franchir la limite du professionnel avec elle, il risquerait d'aller trop loin. Il l'aimait beaucoup son lieutenant. Beaucoup trop. Il valait mieux s'abstenir pour le moment.

La nuit était déjà tombée et l'obscurité envahissait peu à peu la salle. Tout le monde était rentré. Mustang, dépourvu de toute expression, fixait le mur adjacent depuis un bon moment déjà. Seul le borborygme de son estomac le sortit de sa léthargie. Il soupira, et entreprit arpenter les couloirs du QG à la recherche d'une quelconque collation. Il pensa immédiatement au réfectoire, où il trouva son bonheur. Il s'empiffra jusqu'à plus faim, puis décida de retourner attendre dans son bureau. Les mains dans les poches, il trainait des pieds dans les couloirs mais se stoppa net lorsqu'il aperçut une silhouette familière. Hawkeye. Quand à son tour elle se rendit compte de la présence de son ex-supérieur, elle jura intérieurement et répéta son attitude de la veille en l'ignorant et continuant son chemin.

Cette fois-ci il ne se laissa pas faire, il n'avait pas attendu toute la soirée pour ça ! Alors il courut vers elle et s'empara de son poignet. Elle pointa son regard austère dans celui de son supérieur, puis se dégagea de lui d'un geste brusque de l'avant-bras, avant de prendre de son manteau et de sortir en trombe du bâtiment. Cela n'entrava pas la perspicacité de Roy, au contraire il avait de plus en plus envie de savoir pourquoi elle se mettait dans cet état. Alors il la rattrapa à nouveau lorsqu'elle était qu'à un mètre de la sortie et cette fois-ci il la saisit des deux poignets et la plaqua violemment contre le mur, ce qui lui arracha un cri de douleur. La colère s'emparait de lui, il ne supportait pas cette situation. De son côté, Riza était très gênée de cette réaction de sa part, et se sentait tellement coupable qu'elle ne daignait pas le regarder dans les yeux. Il enserra plus violemment ces poignets ce qui la fit sourciller.

-''Lieutenant ! J'exige des explications, et tout de suite !

Il avait dit cela en endiguant son mécontentement, mais elle savait qu'il était vraiment désemparé. Elle mourrait d'envie de lui répondre mais elle ne pouvait pas. Elle ne pourrait plus. Alors elle détourna encore plus son regard et fronça les sourcils.

-''Je ne sais pas ce que je vous ai fait, mais si je vous ai blessé ou importuné d'une quelconque manière je tiens à m'excuser. Jamais je ne vous voudrai du mal.''

Elle sentit une boule lui serrer la gorge, elle ne voulait surtout pas qu'il dise ça. À la limite il aurait était plus simple qu'il la haïsse. Mais ce n'est pas de ta faute. Je suis désolée, je ne peux rien te dire, mais jamais je ne t'en voudrais. Pitié part. Elle sera les dents pour s'empêcher de hurler, ou de pleurer, mais il interpréta mal cette réaction.

-''Dites-le tout de suite si je vous fais chier ! Je ne suis plus votre supérieur mais je pensais qu'on était assez proche pour que vous me laissiez au moins une explication !

Son ton commençait à monter. Cette fois-ci elle était au bort de craquer. Elle tenta comme dernière solution de le repousser, mais elle était fermement retenue prisonnière entre le mur et son corps.

-''MAIS BORDEL QU'EST-CE QUE JE VOUS AI FAIT !

C'en était trop. Il avait hurlé si fort que sa voix avait raisonné dans tous les couloirs. Bien heureusement à cette heure, il n'y avait qu'eux et le personnel de service. Au même moment la lumière s'éteignit. Il était minuit. Tout le monde était officiellement parti. Mais les nombreuses fenêtres qui ornaient les corridors de Centrale, et la pleine lune étincelante permettaient un assez bon éclairage pour que Roy puisse s'apercevoir de la larme qui coulait sur la joue de son Lieutenant. Il l'avait vu subir d'horribles choses, la mort de son père, la guerre, la perte d'amis proche, les jours de profonde déréliction, des blessures physiques ou morales extrêmement douloureuses, et pourtant jamais elle n'avait pleuré. Et il était persuadé qu'elle ne pleurerait jamais pour quelque chose d'anodin. Tout à coup il devint très anxieux, il avait bien peur d'avoir fait quelque chose d'irréparable, mais il ne savait pas de quoi il pouvait s'agir. Il gardait les yeux écarquillés et se sentait très mal de lui avoir crié dessus. Il la relâcha immédiatement et vint poser une main tremblante sur son épaule.

-''Je...je...suis...vraiment désolé, je ne...voulais pas...

Ce ne fit qu'accroître ces larmes. Il retira aussitôt sa main. Décidément il était pris au dépourvu, et ne savait pas ce qu'il devait faire. Faute d'autres solutions, il lui tourna le dos, et s'excusa encore une fois avant de s'enfoncer dans le couloir sombre, et de disparaitre. Elle se laissa glisser le long du mur jusqu'à se retrouver assise à terre, la tête plongée dans ses bras. Elle s'assura qu'il était bien parti, et s'en alla à son tour, totalement dépitée par cette situation, qui devenait insoutenable à son goût. Cela faisait 2 jours que le défit avait commencé. Et s'il devait durer un an ou plus ? Jamais elle ne tiendrait le coup. Elle finirait par devenir folle loin de lui. Mais elle le serait d'autant plus à ses côtés, en le sachant plus inaccessible que jamais. Le mieux aurait été de ne pas y penser. Mais comment oublier sa seule raison de vivre ?

Néanmoins, elle savait qu'il essayerait une fois ou deux de se faire pardonner du mieux possible, puis il tournerait la page et passerait à autre chose. Il respectait son choix, et puis il avait bien plus important à faire.

Un jeune garçon perché sur un des toits les plus élevés de la ville observait sagement le petit monde qui la peuplait. Il remuait les pieds d'excitation, et arborait un sourire que le pire de sadique ne saurait usurper. Il avait bien observé la scène qui venait de se dérouler dans les quartiers du QG militaire. Il guettait Roy et Riza comme un prédateur guetterait ses proies. Le châtiment qu'il leur avait inculqué lui plaisait bien, mais il avait envie d'en rajouter encore. Encore plus de souffrance. Il n'était pas Envy pour rien. Alors il se leva, et arpenta les toits en marchant avec équilibre sur les rebords qui le menaçaient d'une chute vertigineuse. Le danger l'aidait à réfléchir. Il déambulait les bras écartés en essayant de s'équilibrer. Puis il s'arrêta. Il constata un instant le vide puis se jeta délibérément dedans, entreprenant ainsi une chute de 40 mètres. Il retomba lestement sur ses deux jambes, fissurant le sol sous ses pieds tant le choc était violent. Il venait d'atterrir dans une grande rue, juste en face d'un appartement dont la fenêtre était la seule éclairée du quartier. Il constata la hauteur pour l'atteindre et recula de 5 mètres pour ensuite courir et faire un bon démentiel qui lui permit de largement atteindre le rebord de la fenêtre. Il pénétra dans l'enceinte de l'habitation et arriva dans une pièce semblable à une sale à manger, apparemment vide. Le bruit de l'eau ruisselant résonnait dans toutes les salles, il pensa donc que le propriétaire des lieux devait se doucher. Tant mieux, il pourrait encore mieux préparer son coup. Il prit l'apparence d'une femme, comme son pouvoir lui permettait, et pas n'importe laquelle. Il constata son nouveau corps, et une fois totalement satisfait de sa nouvelle apparence il s'installa sans gêne dans le canapé, pour attendre sa ''proie''. Au même instant le son de l'eau ne se faisait plus entendre. Envy arbora une fois de plus un rictus sadique qui le caractérisait si bien.

Mustang se fixait dans le miroir et inspectait son visage. Des cernes se creusaient sous ces yeux de jais, et il passa ses doigts dessus par réflexe. Il était effectivement exténué, et ses traits le trahissait. Il s'était levé très tôt pour Hawkeye, et était parti très tard, toujours pour elle. Et en fin de compte, tout s'était empiré. De plus il avait le cœur lourd à force baigner dans intercompréhension et l'incertitude. Il n'arrivait même pas à se reprocher quoi que ce soit. Et c'était normal, il n'y avait rien à se reprocher. Il soupira lourdement et détourna son regard du miroir, puis il laissa glisser la serviette qu'il avait pris soins d'attacher autour de sa taille et enfila un bas de jogging à la place. Il se traina lourdement jusqu'à son salon où ce qu'il constata le laissa sans voix, inerte et complètement perplexe. Riza Hawkeye, chez lui, en tenu légère...plus précisément dans son canapé, avec une pose super sexy qui le regardait en souriant. Il restait bouche bée devant ce spectacle et ne parvint à articuler aucun mot, juste quelques syllabes inintelligibles.

La ''jeune femme'' profita de l'état second de son interlocuteur pour se lever et se diriger vers lui d'une démarche toujours très sensuel en plongeant son regard mordoré dans le sien. Quand elle fut à sa hauteur, elle encercla ces bras autour de son cou et rapprocha son visage a quelque centimètre à peine du sien. Il la regardait minauder, mais ne parvenait toujours pas à réagir. Ce ne fut que lorsqu'elle lui caressa sa jambe avec sa cuisse en l'embrassant langoureusement qu'il comprit. Ce n'est pas Hawkeye. Il repoussa cette ''femme'' avec véhémence et elle s'écrasa à terre. Sous la violence de sa chute, Envy reprit son apparence originelle. Mustang afficha un air très renfrogné et déclama :

-''Qui es-tu ? Et pourquoi te fais-tu passer pour mon lieutenant !

Envy grimaça, mais il se remit sur pieds et dépoussiéra ces vêtements.

-''Un Homonculus.

Il n'en fallut pas plus à Roy pour accourir vers ces gants et les enfiler en menaçant l'individu qui se disait être un de leurs plus redoutables ennemies.

-''Tsss...Va-y tues moi. Ta copine crèvera dans les minutes à suivre.

Même si elle n'était pas vraiment sa ''copine'' et s'éloignait de plus en plus de ce titre, il devina qu'Envy parlait de Riza. A cette idée il cessa toutes activités menaçantes et abaissa son bras.

-''Tu es venu me tuer ?

-''Te tuer ? Ah non, c'est pas drôle. De toute façon, j'ai pas le droit pour l'instant. Par contre, je peux te faire très très mal, alors tu vas sagement t'assoir et m'écouter.

Mustang s'exécuta. Si la vie d'Hawkeye était en jeu il ne pouvait pas se permettre de gaffer, et ce, même si obéir aux ordres d'un être aussi sordide et qui plus est un gamin, le révulsait. Envy jubilait de se voir être le supérieur dans cette situation.

-''Bon accouche gamin ! Tu me veux quoi !

L'Homonculus grimaça et lui infligea un coup de pied en pleine face avec véhémence. Roy s'écrasa à terre et dut rassembler tout son sang froid pour ne par le cramer sur place. Envy satisfait de cette attitude lui expliqua.

-''Trouve-toi une nana.

-''Quoi !''

-''Oui tu m'as bien entendu Colonel, tu vas te trouver une gonzesse et pas plus tard que demain.

-'' C'est quoi ce gag ! Qu'est ce que ça peut te faire Homonculus !

-''T'occupe. Fais-le sinon ton Lieutenant bien aimé y passe.

L'information trotta un moment dans le cerveau de Mustang.

-''C'est Hawkeye que tu veux !

-''HAHAHA on peut rien te cacher l'Alchimiste ! Oh elle va tellement souffrir, c'est si amusant !

Mustang devint grave.

-''Pourquoi fais-tu ça ! Dans quel but ?

-''Secret ! HAHA et ne t'avise pas de parler de notre petite discussion à qui que ce soit ! Je la traque comme son ombre, je serais obligatoirement au courant.

Mustang jura et regarda impuissant l'Homonculus s'échapper par la fenêtre. Envy accroupi sur le rebord constata le vide puis regarda une dernière fois mustang en affichant un sourire goguenard. Puis il sauta en le laissant complètement désemparé dans la pièce vide.

Cette Nuit tout le monde dormit bien dans la grande ville de Centrale. Sauf deux personnes.

Le lendemain la rumeur comme quoi le grand Colonel Mustang serait bel et bien casé se répandait de bouche à oreille jusqu'à faire le tour du QG et d'arriver jusqu'à Hawkeye. Evidemment.

-''Vous savez que le Mustang là, il est enfin sérieusement casé ! On va pouvoir enfin dormir sans avoir la peur qu'il nous vole nos femmes !

Elle n'avait fait mine de rien, mais la nouvelle l'avait vraiment bouleversée. Même si elle s'était assurée que c'était un scénario plus que probable, elle avait espéré se fourvoyer. Il faut croire que non. D'un autre côté elle se disait que ce serait plus simple ainsi. Et ce fut l'idée qu'elle soutint pendant quelques jours encore. Sauf qu'une semaine plus tard elle l'avait croisé à l'intersection d'un couloir et ils s'étaient malencontreusement heurtés. Quand il lui avait tendu son bras pour l'aider à se relever et qu'elle avait accepté, elle s'était instinctivement plongée dans son regard. Un regard qu'elle ne connaissait pas. Emplit de tristesse et d'amertume, comme suppliant le pardon. En temps normal elle lui aurait dit quelque chose comme ''Vous allez bien Colonel ?''. Il aurait répondu par la positive et elle aurait passé sa journée à le harceler pour lui faire avouer son mal. Mais les circonstances étaient bien différentes et sans s'en rendre compte elle lui avait répondu d'un regard encore plus attristé, avant de finalement esquisser son geste, se relever d'elle-même et partir sans un mot, luttant contre ses émotions pour garder son image austère. En agissant ainsi elle trahissait la promesse qu'elle lui avait faite, mais il n'y avait pas d'autres solutions, et ce n'était pas faute d'avoir réfléchi.

Tant qu'à Roy il avait à peu près deviné que si elle refusait de lui parler, c'est plus ou moins lié avec Envy. Mais dans les circonstances actuelles, il ne pouvait rien lui dire. Alors, il l'avait regardé partir sans rien dire.

Elle se rendait compte aujourd'hui, à quel point sa vie était dépourvue d'intérêts lorsqu'elle n'était pas à ses côtés. Et ne savait pas combien de temps elle pourrait tenir ainsi. Sûrement pas très longtemps. L'idéal serait que Envy mette fin à son défi. Après tout ça faisait déjà un bon bout de temps que cette situation durait, et l'Homonculus n'avait pas précisé le temps qu'il avait prévu pour sa petite expérience. Etant donné qu'il était obligé de la traquer non-stop et qu'il n'était surement pas de ses projets de faire cela toute sa vie, il y aurait bien un moment où il mettrait fin à tout ça. Cette idée confortait un peu la jeune femme mais elle savait au fond d'elle qu'elle se leurrait incessamment pour ne pas céder à ces envies. Et Mustang de l'aidait pas plus que ça. Chaque rencontre avec lui la plongeait un peu plus dans l'incertitude et le doute. Elle mourait d'envie de tout foutre en l'air et d'aller tout lui dire, tout lui avouer. Impossible.

Roy sortait avec une de ces conquête depuis déjà 3 semaines, il avait fait ébruiter la rumeur comme quoi c'était du sérieux. Il n'en pensait rien. Cette femme c'était du flan, comme toutes les autres de son espèce. Et il était d'autant plus révulsé en pensant aux raisons pour lesquelles il restait avec elle. Pour faire souffrir Riza. A chaque fois qu'il croisait son ancien lieutenant, il essayait de lui faire comprendre par un regard qu'il n'en était rien. Mais elle ne faisait qu'accroitre ses remords. Ce Envy était redoutable. Il avait absolument tout compris. Il avait deviné la véritable nature de leurs sentiments et jouait impunément avec, en se délectant de leurs souffrances mutuelles. Il n'y avait aucune issus. S'il allait lui parler, il la tuerait, s'il s'attaquait à Envy un autre la tuerait. S'il continuait ainsi c'est lui qu'il tuerait à petit feu, et elle ne tarderait pas à suivre sa décadence. La seule qui pourrait agir c'est elle. Mais il suspectait Envy d'avoir déjà magouillé de son côté. Enfaite, il était presque sûr que c'était à cause du gamin qu'elle ne pouvait plus lui parler. Si c'était bel et bien le cas alors une issue serait envisageable. De toute façon, ils n'avaient pas vraiment besoin de la parole pour se comprendre. Même si aujourd'hui cela pourrait les sauver. Tant pis, il faudra faire sans.

Ce n'était pas le genre de Roy Mustang de se morfondre éternellement. Alors, il aurait le cœur net, et pas plus tard que ce soir. De plus le temps était contre lui, il avait un rêve à réaliser et pour cela il avait besoin d'elle. Mais cette expérience était la preuve que même tout le pouvoir du monde ne l'exempterait pas de divers désagrément. Celui-là était de loin le pire. En faite sa faiblesse n'était plus vraiment dû au faite qu'il puisse recevoir des ordres, puisque de toute façon, même en étant généralissime il ne serait pas affranchi de toutes autorités, mais plutôt au faite que ces sentiments soient dévoilés. Tant qu'on voudrait s'en prendre à lui, on s'attaquerait à ces proche. C'est inéluctable, le monde marche ainsi et plus précisément la chaine de la vengeance qui le régit. Alors s'il ne devenait pas Généralissime pour être puissant il le serait au moins pour protéger ceux qu'il aime. Et cela commençait par récupérer Riza saine et sauve des griffes de ces monstres d'Homonculus.

Il était parti plus tôt du QG et était rentré vite chez lui pour se changer affin de céder son uniforme militaire pour une tenu de civil plus décontracté. Puis il était ressorti aussi vite et avait déambulé dans les rues jusqu'à se trouver devant l'appartement de son lieutenant. Il n'y était aller que de très rares fois mais n'avais pas oublié l'itinéraire. Bien sûr à cette heure-ci elle était au QG, et il s'était assuré quand même qu'elle était bel et bien à son poste. Il se dirigea jusqu'à la porte d'entrée et la constata un instant. Il déglutit en pensant à ce qu'il allait faire. Si elle le voyait, il serait mort. En tant qu'alchimiste expérimenté et aux méthodes peu orthodoxes, la fraude était un domaine dans lequel il excellait. Aussi il ne lui fallut que quelques minutes pour détruire la serrure et pénétrer dans l'appartement de son lieutenant, avant de la reconstruire de façon à ce qu'elle ne se doute de rien en rentrant chez elle. Ça ne lui plaisait pas trop de procéder ainsi mais s'il était allé sonner chez elle de front, non seulement elle ne l'aurait pas laisser entrer mais en plus Envy se serait douté de quelque chose. Il parcourra chaque pièce en faisant bien attention de ne rien déplacer. Son appartement était décoré avec goût, et le manque de place ne choquait pas plus que ça. Il arriva à sa chambre, tout était impeccablement rangé, nettoyé, trier. Comme au bureau. Mais il fut surpris de voir qu'une photo était en plein milieu de son lit. Enfaite c'était la seule chose désordonnée de toutes les pièces qu'il avait inspectées. Alors sa curiosité le poussa à regarder de quoi il s'agissait, il s'en saisit et étira un large sourire. C'était une photo d'elle vers 16 ans en compagnie d'un jeune homme brun à peine plus âgé. Il le savait parce que ce gosse c'était lui. Il n'en revenait pas qu'elle ait conservé ça. Mais son sourire s'estompa quand il entendit le bruit de la poignet résonner. Il reposa la photo et se plaqua dos au mur, à côté de la porte d'entrée de sa chambre.

La journée avait était particulièrement chaude, on était en plein mois de juin et le temps était de plus en plus torride. Alors à peine rentrer chez elle, Riza entreprit de se changer. Dans l'uniforme on étouffait vraiment. Elle retira sa veste et son T-shirt pour se retrouver uniquement en soutient-gorge mais elle se rendit conte quelle avait laissé ces affaires de rechange dans sa chambre.

Une goutte de sueur coula sur le visage de Mustang. Il était au paroxysme de l'anxiété. Il ne s'attendait pas à la voir rentrer si tôt...


C'est un très long premier chapitre :O!...(en faite à la base je voulais faire un OS mais non...). Les prochains chapitres ne seront pas aussi long...je pense..euh...reviews?

Envy: Si y'a pas de reviews...moi j'me tire...

Sanka: NAAAN! Reviens j'ai encore besoin de toi!