Prologue :
Après la tour romaine, commençait les quartiers cossus de la ville, maisons majestueuses, piscines luxueuses, clôtures en fer forgé. J'habitais une des plus belles demeures, au cœur d'un jardin ceint de hauts murs.
Le portail électrique de la propriété s'ouvrit, laissant la berline dans laquelle j'étais installer entres dans la propriété. Je descendais .Plongée dans mes pensées, je remontais l'allée. Les rosiers étaient en fleurs, mais cela m'importait peu. Je poussais l'imposante porte d'entrée.
Ma tutrice m'attendait dans le hall.
C'était une grande femme sèche, aux cheveux d'un blond très pale, tirés en arrière. Elle aurait pu être jolie si elle avait appris à sourire et si son regard avait dégagé de la chaleur. Elle était vêtue d'un tailleur strict, confectionné par un couturier de renom et se tenait droite, les mains jointes devant elle.
_Eh, bien Alya. Il semblerait que vous ayez de réelles difficultés avec l'heure. Qu'avez-vous à dire en guise d'explications ?
Je n'avais aucune envie de me lancer dans un combat perdu d'avance. Je préférais donc capituler et faire le dos rond.
_Rien Madame si ce n'est que je suis désolée.
_Bien, au moins, vous ne vous exprimez pas avec arrogance. Vous irez vous couchez tôt et en échange, je ne parlerais pas de cet écart à votre oncle. Est-ce entendu ?
_Oui madame.
_Vous pouvez dès à présent aller diner. Jugeant la conversation close, elle se dirigeât vers le salon.
Je gagnais la cuisine en me demandant pour la millième fois si cette famille ressentait la moindre affection pour moi hormis de l'affection pour mon argent. Je mangeais rapidement mon repas et allais dans ma chambre.
Demain, c'était mon anniversaire. J'allais avoir seize ans. Si on prenait la peine de me regarder, on voyait une adolescente avec de longs cheveux blonds avec chaque mèche d'un ton différent qui m'arrivaient sous les fesses , avec des yeux vairons, un bleu saphir et un vert émeraude avec les rétines or , j'étais belle, très belle, trop belle, pour que ce soit normal. Mais tout le monde m'ignorait et me détestait. J'avais quatre bracelets : un vert feuillage avec des feuilles émeraude, un rouge corail avec des flammes orange, un bleu d'eau avec des gouttes bleu marine, et enfin un blanc avec des nuages argentés et un collier avec des éclairs bleu électrique. Je ne pouvais pas les enlever.
Et comme si ça ne suffisait pas, j'étais surdouée. En classe de quatre ans, au lieu de faire des dessins, comme ma « extraordinaire cousine » Cindy, je savais déjà lire, écrire et compter parfaitement et cela je l'avais appris toute seule. On m'avait fait faire des batteries de tests, et il s'était avéré que j'avais un QI supérieur à celui d'Einstein. Ma chère tante avait immédiatement voulu, que je vive dans un laboratoire, mais les scientifiques avaient refusés complètement horrifier disant, que je devais avoir une vie « normale» malgré mon super cerveau.
J'avais donc suivit une scolarité normale. Même si j'étais nettement plus mature et intelligente que mes camarades de classe. Mais le plus extraordinaire en moi c'était assurément mes dons.
Je me rappelais très bien l'incident qui m'avait conduit à un renvoi pur et simple de Jackson. Le lycée public du coin ou l'on m'avait inscrite, tandis que ma « cousine » allait dans une pension huppée, située à une demi-journée de New-York alors qu'elle avait autant de QI qu'un légume. Ses profs mettaient ces mauvaises notes sur le compte d'une trop grande implication dans la vie sociale du lycée. Comme quoi, mon argent servait à quelque chose. Quand j'avais eu cinq ans, ils m'avaient dit que je ne devais plus les appeler « Tante et oncle », que si je vivais avec eux c'était parce que mon précédent tuteur, le petit frère de « mon oncle » avait mis, dans son testament que si ils voulaient hérités de sa fortune, ils devaient s'occuper de moi.
Bref. L'incident s'est passé en cours de littérature. Dès j'ai poussé la porte de littérature, tous mes « chers » camarades ont braqués leurs regards sur moi. Faut dire qu'avec mon jean Levis, mes boots Jimmy shoes, et mon tee-shirt Guess, je faisais tâche. Déjà qu'on me déposait en voiture avec chauffeur. Bref, on ne m'aimait pas, mais alors pas du tout dans mon bahut. Je m'asseyais tout devant, où j'étais la seule. Tous les autres occupaient les tables du fond.
La mère James, une vieille peau à l'œil de verre, me détestait. Elle prenait un malin plaisir à m'asticoter. Mais, je restais stoïque face à ces piques incessantes. Pendant le cours, mes camarades se mirent à me lancer des boulettes de papiers, j'avais beau me plaindre, l'enseignante ne voulut rien comprendre. Dans ma tête, je ne cessais de dire des « Arrêtez ! », ne voulant pas me faire chasser du cours de Français. Mais, je finis par craquer quand, ils commencèrent à m'insulter. Je me levais et criai un « La f**** ! » retentissant, qui eut le mérite de les faire taire, mais qui me valut un regard noir de James et un renvoi immédiat sans sommation.
Quand je rentrais à la maison, je trouvais ma « famille » au salon. Je passais un sale quart-d 'heure. La sentence fut immédiate. J'étais émanciper et détentrice de cinquante millions de dollars, ma part dans la fortune de mon défunt tuteur. J'étais aussi la propriétaire d'une dizaine de villas aux Etats-Unis et à l'étranger. Je décidais de changer d'air, et choisissais la maison à Forks, déjà meublée. Je faisais mes bagages et prenais l'avion pour Seattle. Ma nouvelle vie commençait.
