Jusqu'à la toute fin.

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Dragon Ball ne m'appartient, et ses personnages non plus. Je ne fais qu'écrire une futile histoire sur quelqu'un des protagonistes de cet univers.


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Au loin, l'orage grondait et le firmament masqué s'illuminait. Le fracas léger des gouttes de pluie sur l'asphalte endormi formait une amusante mélodie, un plic plac ploc gracieux et des plus doucereux. Tapie dans l'obscurité, parée d'un manteau sombre et de toute sa concentration, une jeune femme se glissait lentement dans les passages étroits du palais saiyan.

Au détour du couloir, Bulma Brief attendit patiemment que les deux gardes s'éloignent, retenant son souffle, pour s'engager à son tour à leur suite. Puis, elle bifurqua habilement à droite, s'enfila dans un conduit d'aération juste assez grand pour elle, et rampa quelques longues minutes, se remémorant le parcours qu'on lui avait montré quelques heures plus tôt.

Elle s'arrêta devant une grille donnant sur la salle de conseil royal, fière d'être arrivée en un seul morceau. Elle jeta un regard discret, comptant les personnes présentes. Le roi était là en train de se régaler, au côté de son bras droit. Deux soldats se tenaient debout, sans oser réellement s'avancer vers le souverain. La tension était palpable, et Bulma tendit l'oreille.

- La zone 13 a totalement était asservie. Aucun résistant, les plus faibles sont morts sur le champ ..., disaient le premier soldat, un léger sourire sur ses lèvres.

L'espionne serra les poings, retenant son souffle, le cœur battant. Plus les jours passaient, et plus l'armée saiyan, avec à sa tête le terrible roi Végéta, progressait et asservissait la Terre.

- Les survivants ont été envoyé dans la zone 7. Depuis l'émeute, il y a quelques jours, l'effectif s'est beaucoup réduit …, éluda-t-il.

- Ce fut un bain de sang, ricana l'autre. Une hécatombe.

Le roi se permit un sourire amusé, sans interrompre son repas, avant que son air redevienne aussi sombre que son regard. Il jeta son assiette vite sur le côté, croisant ses mains sous son menton.

- Avez-vous retrouvé la trace des rebelles ?

Les deux soldats perdirent leurs sourires amusés, et leurs mines se rembrunirent. Puis, l'air changea, se chargea d'électricité et d'agressivité. Le premier prit la parole, reculant imperceptiblement.

- N-… Non ! Mais nous n'allons pas tarder à les … les trouver … Nos … Nos meilleurs soldats sont sur le co-…

Le roi Végéta frappa la table devant lui, la brisant et renversant tous les mets amassés sur le sol. Il se leva, croisant les bras sur sa poitrine et jugeant les soldats tremblants de peur devant lui.

- Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre plus ! Plus vite la résistance sera annihilée, plus vite cette satanée planète sera annexée.

Il réfléchit un instant, fermant les yeux. Soupir.

- Ils ont toujours une longueur d'avance sur nous. Ils savent quand nous allons attaquer, les endroits où nous allons frapper, et les décisions que nous prenons.

Lentement, il leva la tête, laissant dériver son regard amer autour de lui.

- Nous avons un traitre parmi nous. Si nous démasquons ce traitre, et lui empêchant de colporter ses informations, nous avons une chance de mettre un doigt sur la résistance.

Soudain, il ressentit comme une présence. Il se retourna rapidement. Un sourire déforma son visage renfermé. Fixant le coin de la pièce, là où il avait senti la présence, il se concentra. Mais rien. Le ki qu'il avait ressenti une demi-seconde s'était évaporée comme s'il n'avait jamais été là. Il n'était pas fou pourtant. Il était sûr de l'avoir perçu.

- Nous allons faire qu'une bouchée de ces quelques humains obsolètes, déclara Nappa, qui jusqu'ici s'était contenté de manger et d'écouter. Ne sois pas si pressé, Végéta, nous les aurons.

Le roi finit par détourner la tête, poussant un soupir enragé. Il ignora la remarque de son bras droit, et reporta son attention sur le soldat qui lui faisait face. Sans même le regarder, il lui envoya une puissante boule d'énergie. L'instant d'après ne restait plus qu'un tas de cendre, sous les yeux terrorisés de deuxième soldat.

- Assure toi de les trouver, misérable, à moi que tu ne préfères finir comme l'autre abruti. Tu fouilleras les zones 16, 17 et 18 et tu viendras me rendre ton rapport demain. Dégage maintenant.

Le guerrier déguerpit en moins de quelques secondes, après avoir hoché la tête et prononcé quelques bégaiements incompréhensifs.

Quelques mètres plus haut, coincée dans un conduit d'aération, tapie dans l'ombre, le cœur battant à tout rompre, Bulma essayait vainement de calmer les angoisses qui envahissaient son corps. Lentement, elle fit marche arrière, essayant d'oublier la désagréable impression d'avoir été repérée.

Elle avait failli ce soir. Elle avait baissé sa garde, et laissé entrevoir sa présence. Un instant de faiblesse, de peur qui avait failli lui coûter la vie. Le roi l'avait vu, le roi l'avait senti. Elle en était certaine. Elle avait croisé son regard froid, et son corps semblait encore électrisé de ce contact.

Elle ne devait pas traîner dans le coin. Si elle se faisait attraper à rôder dans les couloirs à une heure pareille, elle ne donnait pas cher de sa peau. Elle devait se dépêcher, passer l'information et continuer comme si de rien n'était.

Rebroussant chemin, elle sortit de la grille, après avoir vérifié qu'elle était seule. Empruntant le même chemin qu'à son arrivée, ses muscles poussés par la peur d'être repérée et l'excitation de pouvoir aider ses amis restés au front, elle pressa le pas.

Au détour du couloir, elle tomba nez à nez avec un soldat ennemi. Butant contre son torse musclé, elle chuta sur le sol. A quelques secondes de l'impact, son assaillant la retint par le poignet.

Merde.

Et pas n'importe lequel, de maudit singe.

Nappa. Le fidèle bras droit de sa majesté.

Elle était finie.

- Qu'est ce que tu fais ici à rôder dans les couloirs à cette heure-ci ? Ce n'est pas très sûr pour une jolie demoiselle comme toi …

Elle déglutit lentement, sa peur dessinée sur ses traits.

- Je … Je me suis perdue ! Toutes mes excuses, seigneur, je ne voulais pas vous importuner …

Le guerrier sourit lentement, tirant le poignet pour la faire pivoter vers lui.

- C'est un joli visage que tu as … Et d'après ta robe légère aux couleurs reconnaissables, je dirais que tu es une courtisane … Et bien, dis-moi ton nom, petite souris.

Tétanisée par la peur, totalement ankylosée, incapable d'esquisser le moindre geste, elle laissa ses lèvres remuer d'elles-mêmes pour répondre à la question du soldat.

- Bu-… Bunny, balbutia-t-elle.

...

- Et bien Bunny, déclara-t-il en la laissant retomber sur le sol, tu as de la chance ! Je suis de bonne humeur, et ton visage est plutôt agréable à regarder … Je te laisse partir ! Rejoins vite le quartier des putes, que je vienne te rendre visite un peu plus tard.

Il ricana et elle hocha la tête en le remerciant de sa gentillesse. Alors qu'elle se relevait lentement, se massant le poignet, lui adressant un sourire candide niais, elle lui passa à côté, et pressa le pas pour reprendre son chemin et rejoindre le fameux quartier.

Jusqu'à ce qu'elle bifurque à l'intersection du couloir, elle sentit son regard qui la matait sans retenue. Elle se mordit rageusement la lèvre. Manquait plus que lui …


Assise au fond d'une pièce aux allures de chambre miteuse, cachée dans la salle d'eau crasseuse, Bulma triturait des boutons circulaires, essayant de trouver la fréquence radio de la résistance. Près de la porte de la chambre, son amie, Lunch, qui s'était également portée volontaire pour infiltrer l'ennemi, gardait la porte.

Son amie tourna la tête, croisant son regard apeuré. Elle lui fit un sourire assuré, avant de se concentrer à nouveau sur la surveillance des environs. Personne ne devait les surprendre en train de communiquer des informations précieuses aux résistants.

Un léger grésillement indiqua à Bulma qu'elle avait trouvé la fréquence. Appuyant sur le bouton d'enregistrement, elle fit passer le premier message.

- Ici agent 7 ! Me recevez-vous, je répète, me recevez-vous ? J'ai des informations importantes à communiquer.

La réponse ne tarda pas à lui parvenir, et elle poussa un soupir de soulagement.

- Ici agent 2 ! Tout va bien ? Nous t'écoutons !

La jeune femme sourit en reconnaissant la voix de Krillin. Derrière la sienne, elle pouvait entendre les murmures de Son Goku, inquiet pour elle et pour Lunch.

- Tout va bien. J'ai appris que le macaque allait attaquer les zones 16, 17 et 18. Il est furieux de ne vous avoir toujours pas trouvé.

Elle ferma un court instant les yeux, se rappelant la désagréable impression du regard de Nappa sur son corps. La nausée lui prit.

- Je ne sais pas si je pourrais vous faire parvenir des informations encore longtemps … Ils ont compris qu'il y a un espion. Ce soir, j'ai failli me faire découvrir.

Ce fut la voix de Goku qui lui répondit.

- Je t'en supplie, fais attention, au moins jusqu'à ce que l'on vienne vous chercher. On ne devrait plus faire long maintenant. Il nous manque plus que deux Dragon Ball. Pas facile de les chercher sans ton radar …

Elle pouffa de rire, mais Lunch lui fit rapidement écourter la conversation. Bulma raccrocha vite, planqua l'appareil dans le trou sous les toilettes, et s'approcha de son amie. La porte s'ouvrit à la volée, sur la patronne du quartier rouge, qui souriait sordidement.

- Bonne nouvelle mes petites garces, gloussa-t-elle. L'occasion pour l'une de vous de faire carrière ce soir !

Les deux femmes se jetèrent un regard alarmé.

- Le roi Végéta veut se choisir une nouvelle courtisane ! Il m'a dit de lui apporter ses plus gros poissons. Et vous avez été choisies !


A quelques centaines de kilomètres plus loin, un guerrier à la tenue ridiculement orange tournait en rond. Son amie était dans les entrailles du loup, dans le palais de l'envahisseur, à se pavaner et à se démener pour les aider.

Et lui, que faisait-il ? Il se prenait la tête avec le conseil de la rébellion, perdait du temps à débattre avec eux, essayant de les convaincre de secourir la scientifique. Mais ils étaient intransigeants, et Goku n'avait pas l'âme d'un politicien.

C'étaient eux qui avaient approuvés l'idée stupide de Bulma. Le guerrier n'avait rien pu faire, juste se lamenter et s'énerver. Il n'était pas question de faire marche-arrière. C'était une opération-suicide, comme ils l'avaient dit. Et elle assumait totalement la décision qu'elle avait prise.

Bulma Brief était désormais morte aux yeux du la rébellion.

Sans le soutien de la jeune femme, la guerre était perdue d'avance.

Et Goku comptait bien la sauver des griffes du loup. Elle seule savait comment renverser l'envahisseur.


Hola ! Me voilà enfin avec quelques chose sur le fandom, depuis le temps que je lis ici. Le premier chapitre est assez court, et assez vite mis dans la situation, j'espère que vous ne vous être pas perdus.
Pour les quelques incohérences, les réponses seront répondues dans le chapitre suivant, qui sera surtout un chapitre explicatif. Et puis, très vite, nous renterons dans le vif du sujet.
J'espère que ce chapitre vous a plu. Hésitez pas à laisser une review, ça fera plaisir de savoir que je suis soutenue pour la suite de cette histoire.
Bisous et à bientôt 3