Touché en plein cœur

Hé oui, je débute une nouvelle fiction à zéro (évidement vu qu'elle est nouvelle -'). Mais attention! Je ne délaisse pas la saison deux de "Mon combat, mon destin". Bref, les chapitres ne seront pas considérablement longs ou courts, juste ce qu'il faut. La parution ne sera pas régulière, mais ça ne veut pas dire qu'il y aura un chapitre tous les six mois. Juste que je ne donne pas de jours précis pour un nouveau chapitre. D'où l'intérêt de suivre cette fiction et/ou de la mettre en favoris pour vous tenir au courant.

Alors, j'ai envie d'éclaircir un point avant de me lancer.

J'ai changé de mon paring habituel (à savoir le Law x OC), mais je vais m'intéresser à ce personnage tout aussi intéressant qu'est Kidd. Je l'écris avec deux « D », je me tiens au nom donné dans le manga et non l'anime. Bref, c'est un nouvel OC encore inconnu que vous allez découvrir. J'ai choisis le OC x Kidd, car je vois peu de fictions sur ce pairing-là. Je me souviens, avant de devenir membre des utilisateurs de ce site, je lisais en hors-ligne une fiction sur Kidd et un OC que j'adorais, mais l'auteur a malheureusement mis sa fiction en pause tellement longtemps que je ne pense pas revoir la suite un jour. Bref, c'est comme un petit hommage à cette personne (ça m'étonnerait qu'elle tombe ici, mais bon). Ne venez pas penser que ce sera la même histoire, non ! C'est juste le même pairing. L'histoire est originale et Made in Clem. SI vous voulez lire cette fiction son nom est : Moi, Sura Sakazuki, une Kid pirate ? De Redtest.

Sur ce, bonne lecture et on se retrouve en bas pour la mitrailleuse de reviews.


Rating : K pour ce chapitre.

Droits d'auteur : Eiichiro Oda. Seuls les OC's et l'histoire m'appartiennent.

Mots : Environs 2600

Correctrice: Nyxiera


Chapitre un : Une vie pour une autre

Une douleur lancinante déchira le ventre de la future maman. Les contractions étaient de plus en plus douloureuses. Assise dans le sofa, elle tenta de se lever en s'appuyant de toutes ses forces sur les accoudoirs. En retenant un cri, elle se leva transpirante. Elle avança dans le salon baignée dans le soleil au zénith en ce plein mois de juin. Elle se retint aux meubles et avança en sentant les eaux glisser entre ses cuisses.

Elle n'était qu'à huit mois et demi de grossesse. Il avait fallu d'un moment d'inattention pour que l'accouchement soit provoqué. Elle se maudit sans s'arrêter dans son parcours du combattant.

Elle avait eu la mauvaise idée de s'endormir un gros livre à la main. Joyce était très cultivée et adorait l'être de plus en plus. Elle était professeur en histoires de lettres anciennes à l'université au centre de l'île. Mais depuis son troisième mois, elle avait été contrainte à prendre un congé pré-natal. Elle, elle ne voulait pas le prendre, mais son mari l'avait obligée pour ne pas prendre de risques. Depuis leur premier enfant il y a quatre ans, Joyce avait fait deux fausses couches et la grossesse en cours était à r***, mais ce livre offert à Noël avait tout fait basculer. Elle s'était endormie et le livre avait frappé sur son ventre. Tout s'était enchaîné si vite.

- Allez, s'encouragea-t-elle entre deux efforts.

Chaque pas était une épreuve, elle avait l'impression d'être criblée de balles. La douleur n'était pas comparable, les contractions étaient plus douloureuses.

Enfin, elle arriva à la petite commode à côté de la porte d'entrée. Elle empoigna le téléphone et tapota d'une main tremblante le seul numéro qui lui vint en tête. Celui de son mari.

L'homme, du nom de Keri, décrocha et entama la conversation de sa voix rauque.

- Ma chérie, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler en plein boulot sauf pour une urgence.

- Mais c'est une urgence ! Cria la jeune femme rousse dans le combiné. J'ai perdu les eaux ! Je n'arriverai jamais aux urgences à temps.

Cela tilta dans la tête de l'homme à l'autre bout du fil.

- J'arrive, ne bouge pas ma chérie ! Couches-toi et reste calme.

Elle n'eut pas le temps de décrocher qu'elle entendit les protestations des collègues de son mari dans le den den familial.

De l'autre côté du fil, Keri enfila sa veste par dessus son uniforme de Vice-Amiral de la Marine et sortit en courant. Heureusement, aujourd'hui il travaillait dans la base. Il n'était pas très loin de leur maison. Il courut à en perdre haleine en bousculant les passants. Il s'en foutait pas mal, ils allaient bien eux. Sa femme allait donner naissance à leur deuxième enfant, dont ils ignoraient le sexe, chez eux alors qu'elle risquait sa vie. Surtout à ce stade de sa grossesse. Cette pensée le boosta et il accéléra. Il traversa le centre-ville à une vitesse folle et sortit de la ville. Il escalada la petite colline sur laquelle trônait leur maison. Son cœur battait la chamade lorsqu'il ouvrit la porte de la paisible maisonnette.

- Faites que de grâce rien ne se soit produit, pria-t-il en courant dans le salon d'où provenait des cris de douleurs déchirants.

Dans le fauteuil, Joyce était couchée, se retenant sur les coudes et trempée de sueur.

Léna, la mère adoptive de la rousse, regardait si l'accouchement pouvait débuter.

- Keri..., souffla Joyce.

L'homme jeta sa veste plus loin et vint s'agenouiller à côté de sa tête. Il caressa ses cheveux rebelles qu'il aimait tant. Un baiser éclot sur le front de sa femme.

- Ça va aller, mon amour, la rassura-t-il.

Elle déglutit et secoua la tête.

Elle savait que ça n'irait pas. C'était elle ou le futur bébé qui allait mourir aujourd'hui. Son instinct maternel avait déjà choisi pour elle.

Keri lui serra la main en se mordant la langue. Lui aussi, il savait.

- Tu dois tout faire pour sauver notre bébé, souffla-t-elle difficilement.

Il allait rétorquer quelque chose, mais le cri de la femme qu'il aimait depuis tant d'années le bloqua.

La rousse regarda sa mère adoptive qui hocha la tête.

- Le travail peut commencer, conclut la femme d'une quarantaine d'années.

Joyce hocha la tête et se mit à pousser.

Personne n'entendit les cris déchirants de la jeune femme qui témoignait d'un combat à mort qu'elle donnait pour son deuxième enfant. Plus de deux heures s'écoulèrent ainsi.

Après un moment, un calme presque angoissant se posa. Mais il fut rapidement brisé par les pleurs d'un nouveau né. Léna, après avoir fait ses adieux et embrassé celle qu'elle avait toujours considérée comme sa fille, sortit de la maisonnette les larmes aux yeux.

Dans le salon, Keri oublia sa fierté de marine et pleura de tristesse et un peu de joie en même temps. Il regarda sa femme, leur petite fille dans les bras, qui souriait. Joyce déposa un baiser sur le front de la petite sans nom.

- Je t'aime, fit-elle doucement à son enfant.

Doucement, elle releva les yeux vers son mari et lui sourit. Son dernier sourire.

- Toi aussi, je t'aime. Merci, merci de m'avoir rendue heureuse. Dites à notre Sam que je l'aime aussi. Ma petite famille...

Elle vint poser une dernière fois ses lèvres sur celles de son amant. Keri s'éloigna et ne pipa pas un mot face à la scène. Elle câlina la petite fille qui pleura toujours et qui ne se rendit pas compte du moment. Le père vit les forces de la mère la quitter en fonction des minutes qui s'écoulèrent. Ses caresses sur la tête dépourvue de cheveux étaient de plus en plus molles et lentes.

Joyce utilisa ses dernières forces pour enlever la bague qu'elle portait à son majeur depuis des années. Cette bague tout simple, dorée et sans valeur. Elle la glissa dans la petite main droite du petit être et déposa un dernier baiser sur le front de sa fille avant de la tendre à son homme qui la prit avec douceur.

Il pleura en silence alors que la petite se dandinait en pleurant dans ses bras. Il n'y avait plus que deux vies dans cette maison.

Elle avait donné sa vie pour sa petite fille. Le papa pour la deuxième fois, caressa la joue de la petite et murmura:

- Tiens bon.

Il se leva, emmaillota la petite dans une couverture toute chaude et s'apprêta à sortir. Il devait amener la petite à l'hôpital le plus proche, celui du centre-ville. Sa fille était légèrement prématurée, mais c'était la meilleure chose à faire pour elle. L'homme baraqué d'un mètre quatre-vingt-cinq sécha ses larmes et remis sa veste vite fait. Il couvrit aussi la petite en ne mettant pas la manche droite.

Il prit le sac pour la maternité préparé depuis un moment dans la commode de l'entrée où l'on pendait les manteaux. Les vêtements pour la petite étaient dedans. Ils étaient mixtes, mais ça n'avait pas d'importance.

Il regarda une dernière fois le corps de sa femme et le recouvrit de la couverture en murmurant un "je t'aime" qui en disait long. Il sortit alors que la petite recommençait à pleurer. Dehors, il tomba sur Léna, assise à même l'herbe.

- Belle-maman, j'amène la petite à l'hôpital. J'ai besoin de vous.

La femme se releva difficilement, ses yeux étaient eux aussi mouillés.

- Je vais allez chercher Sam à la sortie de l'école, ne t'en fais pas, comprit la femme.

Il la remercia d'un hochement de la tête. Il était le père d'une famille, il devait se reprendre et tout faire pour contribuer au bonheur de ces deux enfants.

- Ramenez-la chez vous, je ne veux pas qu'elle voit le corps de sa mère.

- Evidemment.

La mamy de la petite vint caresser sa joue et partit. Keri reprit sa route et se mit à trottiner vers l'hôpital. Il tenait bien fermement la petite contre lui qui pleurait de plus belle. Elle n'aimait pas cette nouvelle sensation d'être secouée.

Les gens qui se baladaient en ville, le laissèrent passer face à ses cris effrénés. Tout le monde connaissait Keri, le valeureux Marine de l'île. Cet homme qui ne craignait rien sauf la mort. Le voir dans cette état en étonna plus d'un, mais l'homme n'y fit pas attention et continua d'avancer vers l'hôpital.

Il y arriva enfin et entra. Il se précipita à l'accueil où une secrétaire le reçut. Il bafouilla n'importe quoi sous la panique, car il sentait le pouls de la petite ralentir et sa chaleur corporelle retomber.

- Calmez-vous monsieur et dites-moi ce qui se passe, fit presque ennuyée la secrétaire qui avait l'habitude de ces patients dans un état de panique pour une petite coupure.

Keri tira sa veste et sortit sa fille de celle-ci. Elle pleurait toujours. La secrétaire comprit de suite et appela les urgences du service maternité à l'accueil. Dix secondes plus tard, toute une équipe de ce servie débarquait. On "vola" la petite fille à son papa et on l'emmena rapidement aux couveuses. Keri voulut la suivre, mais un infirmier l'en empêcha.

- Vous ne pouvez pas y aller, monsieur.

- C'est ma fille !

- Vous devez attendre dans la salle d'attente comme tout le monde, nous vous donnerons des nouvelles dès que possible.

Sur ce, l'interne guida le Marine dans la salle d'attente de la maternité et l'y laissa.

Pendant plus d'une heure, Keri se rongea les doigts. Il s'occupait comme il pouvait. Difficile avec les familles à côté de lui qui attendaient des nouvelles tout comme lui. Sauf que pour eux, elle étaient réjouissantes et semblaient futiles aux yeux du brun. Souvent c'était pour savoir le sexe de l'enfant. Depuis qu'il s'était assis ici, deux petits garçons et une petite fille étaient nés. Mais toujours pas de nouvelles de la sienne. Il essaya de ne pas penser à sa défunte femme en regardant son alliance. Dans sa poche, il avait glissé la bague que Joyce avait donné avant de partir pour de bon. Il la redonnera à sa fille quand elle sera en âge de comprendre ce genre de choses. Enfin...Si elle sortait en vie de l'hôpital.

Il prit son den den personnel dans la veste qu'il avait été rechercher à l'accueil et prit des nouvelles de Léna. Elle le rassura un peu en lui disant que Samantha était bien chez elle et de bonne humeur vu les rires qu'elle poussait derrière. Léna lui annonça aussi qu'on était venu retirer le corps de Joyce. C'était le mieux à faire.

Il coupa la conversation lorsqu'un infirmier s'approcha de lui.

- Vous êtes le papa de la petite arrivée en urgences?

- Oui! C'est moi. Comment va-t-elle?

L'infirmier baissa le regard sur ses feuilles de notes. Les quelques secondes qu'il prit étaient interminables pour Keri. Il était sur le point de l'étrangler pour qu'il lui dise.

- Elle est encore sous surveillance et en couveuse. Nous l'avons sauvée de justesse. Vous êtes arrivé à temps.

L'homme souffla de soulagement en passant une main dans ses cheveux bruns coupés à la brosse.

- Je peux la voir?

- Oui, mais elle ne pourra pas sortir ce soir. Nous allons la garder en observation.

Le brun hocha la tête, compréhensif. Il suivit nerveusement l'infirmier.

Le chemin jusqu'à la salle était long.

- Où est la mère? Demanda l'inconnu.

La question à ne pas poser. Le cœur du marin se serra.

- Morte, fit-il sèchement.

- Oh...Souffla l'autre en se rendant compte de sa bourde. Toutes mes sincères condoléances.

- Merci...

Le reste du chemin se fit froidement. Ils arrivèrent enfin et Keri se précipita à l'intérieur. Il s'approcha de la couveuse ouverte dans laquelle le petit être dormait profondément.

- Je vais vous laisser, fit l'infirmier.

Le marine ne l'entendit même pas tellement il était soulagé de savoir qu'il n'y aurait pas plus de morts aujourd'hui. Il passa sa main dans le trou de la couveuse et caressa avec tendresse et amour sa petite joue tout douce en murmurant:

- On n'avait pas décidé ton prénom, mais je pense l'avoir trouvé. Bienvenue au monde, Joy.


Un chapitre assez tragique pour commencer cette fiction. Ce chapitre fait plus office de prologue que de chapitre finalement. Il est très court, mais ne vous en faites pas, les prochains seront plus longs. 3000 mots voire plus si les temps sont bons. Si vous n'êtes pas content de la longueur des chapitres, tant pis pour vous. J'ai décidé de faire des chapitres réguliers de 3000 mots pour cette fiction.

Bref, une intrigue encore assez floue, ce qui est normal, mais vous verrez, vous saurez tout bien assez vite.

Pour les reviews c'est juste en dessous, dites-moi ce qui vous plait dans ce prologue et vos hypothèses, pourquoi pas.

N'hésitez pas à suivre cette histoire pour ne rien rater. La mettre en favoris n'est pas mal non plus. Bref, faites le bon choix.

A la prochaine, normalement.