Hellou! Je vous présente la seconde version de L'antre du temps, ma première histoire Captain Swan! J'avais commencé de l'écrire il y a bien longtemps, mais j'ai perdu la motivation et ne l'ait retrouvée que récemment. Et j'ai finalement continué d'écrire cette histoire, qui comptera entre 12 et 14 chapitres, et peut-être un épilogue. Vous trouverez sans doute des différences avec la série, vu que j'avais les grandes lignes de cette histoire avant que la fin de la saison deux ne sorte.

Titre : L'antre du temps
Auteure : MeganWells
Pairing : Captain Swan (Emma Swan et Killian Jones)
Rating : K+
Disclaimer : La série Once Upon A Time ne m'appartient pas, si c'était le cas, cela ferait bien longtemps qu'on aurait déplacé la série sur HBO. (Héhé :D ) L'histoire d'Aladdin n'est également pas ma propriété, seul le personnage de Mégara l'est.
Résumé : Cela faisait bien longtemps qu'Emma avait cessé de croire aux contes de fées. Ils n'étaient que mensonges et affabulations dans ce monde où la cruauté régnait. Elle pensait que jamais la naïve princesse qu'elle était ne trouverait sa fin heureuse, mais heureusement, le capitaine Hook pensait tout différemment.
Quand Killian et Emma se retrouvent piégés dans une pièce sans aucun moyen d'en sortir, ils sont obligés de se faire confiance, et à mesure que le temps s'écoule, il leur devient de plus en plus difficile de brider les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.

Bonne lecture!


Chapitre I

La première fois qu'Emma était entrée dans la boutique de monsieur Gold, la petite fille profondément enfouie au fond d'elle avait été émerveillée par les mille objets insolites s'y trouvant. A présent, elle pensait juste que ce magasin avait désespérément besoin d'un bon nettoyage de printemps. La jeune femme attrapa une poupée semblant être faite de bois et l'observa sous toutes ses coutures alors que la silhouette de Rumplestiltskin se dessinait dans l'embrasure de l'arrière-boutique. Sentant son regard dans son dos, elle la reposa vivement avant de se retourner, lui adressant un sourire nerveux.

- A votre place, mademoiselle Swan, je ne toucherai pas cette figurine, déclara le vieil homme en s'avançant dans la pièce. Que me vaut l'honneur de votre visite?

Emma lui adressa un sourire crispé. A chaque fois qu'elle se voyait forcée de croiser son chemin, ses cheveux se dressaient sur sa nuque alors que tout son être lui murmurait de s'éloigner au plus vite de l'ignoble individu qu'il était.

- Votre alarme a sonné, lui répondit-elle finalement. Je venais m'assurer que rien ne vous avait été dérobé.

- Dearie, je suis le plus apte à dresser une liste des objets m'ayant été dérobés. Et… ne touchez à rien! rajouta-t-il en voyant que la sauveuse s'apprêtait à prendre dans ses mains une lampe ancienne.

La princesse haussa un sourcil avant de retirer ses mains, admirant au passage les gravures sur la lampe, formant de longues arabesques. Cet objet semblait être précieux, et pourtant, il était disposé sur une des tables de la boutique comme s'il n'avait pas la moindre importance.

- Avez-vous constaté des traces d'effraction?

- Aucunes, mademoiselle Swan. Je me trouvais au Granny en train de déjeuner quand vous avez soi-disant vu une silhouette sortir de ma boutique. N'avez-vous pas pensé à pourchasser cette personne?

- Elle était déjà loin avant que j'aie le temps d'esquiver un mouvement, expliqua-t-elle en rajustant machinalement sa veste en cuir. J'ai préféré m'assurer que rien ne vous avait été dérobé. Maintenant, parlons de cette lampe. S'agit-il de celle d'Aladdin?

Rumplestiltskin la dévisagea un instant, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte, puis éclata de rire, un rire sec et moqueur. Il plissa les yeux, tentant de contrôler son hilarité, mais y renonça après avoir croisé le regard à la fois curieux et en colère de la sauveuse. Après quelques instants, il essuya les larmes ayant coulé au creux de ses joues et prit une grande inspiration:

- Shérif Swan, je vous croyais plus mature que cela, ricana-t-il. Ne croyez-vous pas que l'existence d'Aladdin n'est qu'un mythe, une simple histoire pour endormir les enfants le soir.

- Blanche Neige et les sept nains, Cendrillon, la Belle et la Bête sont des contes également. Et, pourtant, j'ai croisé leur représentant à Storybrooke. Alors pourquoi Aladdin ne pourrait-il pas exister?

- Vous avez raison, mademoiselle, se décida finalement Gold à lui répondre. Aladdin possède bien un équivalent dans nos contes de fées, comme vous avez sans doute pu le constater dans le livre d'Henry.

La blonde haussa un sourcil en fixant l'homme lui faisant face, s'appuyant légèrement contre son comptoir. Ce dernier semblait manifestement nerveux, il ne cessait de faire tourner une théière dans sa main, plongé dans de profondes réflexions l'absorbant totalement. Du côté des pensées d'Emma, tout se bousculait dans sa tête, la rendant à moitié folle. Elle brûlait d'envie d'en découvrir davantage sur le voleur, avec qui elle s'identifiait en certains points. Cependant, elle se rendait bien compte qu'elle n'était pas la bienvenue dans cette boutique et qu'elle ne trouverait de réponses à aucunes des questions qu'elle se posait ici.

- Je crois que vous n'avez plus rien à faire ici, dit le vieil homme avant de partir d'un pas chancelant vers l'arrière-boutique. Bonne journée mademoiselle Swan.

Elle lui adressa un maigre sourire puis se dirigea vers la sortie. Cependant, son regard fût attiré par un bol finement ouvragé qu'elle n'avait pas remarqué auparavant. Il semblait être fait d'une étrange matière de couleur turquoise et exerçait comme une étrange attirance sur elle. Avant de se rendre compte de ce qu'elle faisait, l'objet était déjà dans ses mains et elle sortait de la boutique de Gold. Elle rejoint sa fidèle voiture dans laquelle elle se laissa tomber lourdement avant de mettre le contact en marche. Elle posa le récipient sous le siège passager et prit la route, ignorant que cet objet allait être le déclencheur d'événements dont elle ressortirait à jamais changée.

Quant à Rumplestiltskin, il avait regagné l'arrière de son magasin et s'était laissé tomber sur une chaise. Dans la pénombre, il se prit la tête entre ses mains et soupira. Belle avait perdu la mémoire et ne se souvenait pas de lui, il fallait absolument qu'il trouve un moyen de renverser son amnésie, peu importe ce qu'il devrait faire pour y arriver.


Aladdin avait toujours détesté sa vie, depuis sa naissance, son père l'avait entouré de mille et un tapis. Il avait grandi entouré de couleurs pétantes, dormi sur un sol mou avec un unique tapis comme couverture alors que la boutique familiale croulait sous le nombre de tapis. Son géniteur avait voulu que ses enfants soient élevés à la dure, qu'ils comprennent ce que signifiait ne pas manger à leur faim pour qu'ils apprécient davantage le goût de la maigre nourriture qu'ils pouvaient se permettre d'acheter quand un de leur tapis vieillot était miraculeusement vendu.

Il haïssait les tapis, il les abhorrait. Qu'il s'agisse de leur texture si désagréable au toucher ou de leur tissage difficile et extrêmement long. Le plus déplaisant dans tout cela était sans doute le fait qu'ils en vendent si peu malgré la richesse de l'ouvrage. Son père tenait son savoir du sien qui avait été formé par l'un des meilleurs tapissiers du monde et ses ouvrages bien que de mauvaise qualité, étaient composés de motifs extraordinaires. Le problème venait sans doute du fait qu'ils habitaient dans un minuscule village peuplé de trois cents âmes possédant toutes un tapis. Cependant son père s'échinait encore à en fabriquer, argumentant sans conviction qu'un jour un riche marchand passerait dans leur ville et leur achèterait toute la production. Ce jour-là, leur promettait-il, ils n'auraient plus jamais faim. Mais jamais personne n'était passé.

Aladdin avait tenté en vain de le faire changer d'avis, néanmoins, son père était plus borné qu'un mulet capricieux. Il avait beau le supplier de penser à sa fille qui ne trouverait jamais de mari s'il elle n'avait pas une dote convenable, son père refusait obstinément de changer de métier, les laissant lui, sa mère et Mégara dans la misère totale. Mégara était sans aucun doute celle qui supportait le moins cette horrible situation, se faisant éviter par les quelques filles de son âge du hameau qui la considérait comme une moins que rien.

Aladdin, quant à lui, n'avait aucuns amis. Il passait ses journées enfermé dans la boutique poussiéreuse à filer encore de la laine dure comme de la pierre. Son père vérifiait parfois son ouvrage, mais préférait noyer son chagrin dans l'alcool, tentant vainement d'oublier la ruine et le déshonneur qu'il apportait au village en ne faisant rien d'utile pour la communauté.

Tout ce que le jeune homme savait de sa mère tenait en quelques phrases qu'il avait parfois entendues sur le marché, murmurées sur son passage. Elle s'appelait Astoria et était l'unique enfant du chef du village. Elle s'était mariée avec son père et les deux avaient vécu heureux durant quelques années. Il se racontait néanmoins qu'elle n'était pas satisfaite de son mariage et avait passé un pacte avec une créature diabolique qui l'avait enlevé sans préavis, laissant derrière elle deux enfants âgés de cinq et sept ans. Elle avait été retrouvée peu après en bordure du village, dans un piteux état, hurlant des insultes absurdes. Depuis ce jour, elle restait murée dans le silence, enfermée dans l'arrière-boutique par son père qui l'empêchait de les voir.

Le jeune homme avait très peu de souvenirs de celle qui fût un jour sa mère, seules quelques brides ressurgissaient parfois de son cerveau. Il se rappelait de son visage car son père lui avait toujours dit que Mégara était le portrait craché de son épouse. Il savait qu'elle plissait toujours le nez quand elle réfléchissait et il était pratiquement certain de l'odeur amère qu'elle transportait éternellement dans son sillage, mais c'était tout. Il avait passé des années à la haïr en silence, la maudissant de s'être laissée enlever en les abandonnant puis d'être revenue à l'état d'un être sans vie. Puis il avait grandi et avait compris que le véritable problème était son père et la déchéance totale qu'était la vie à ses côtés. Il ne rêvait que d'une chose, parvenir à échapper à son emprise et recommencer une autre vie, et il était certain qu'un jour, son rêve se réaliserait, il lui suffisait juste d'être patient.


Emma adorait son fils, elle devait cependant admettre que certaines de ses réactions étaient parfois exagérées. Il lui semblait toujours dans ces cas-là qu'elle se comportait comme une mauvaise mère, et elle ne pouvait s'enlever cette sensation de sa tête blonde. Henry était un enfant adorable, mais comme tout enfant, il faisait parfois des caprices idiots. La lampe magique en faisait partie.

- Je ne comprends pas, se lamentait-il d'une voix désespérée, semblant au bord des larmes. Le livre en parle pourtant. Je n'ai pas encore terminé de lire l'histoire d'Aladdin, car elle est énorme. Mais j'ai déjà appris certaines choses intéressantes. Pourquoi n'est-elle pas chez monsieur Gold ?

- Henry, le réprimanda la jeune mère, exaspérée. Nous ne savons même pas s'il était dans le même royaume que les personnages de contes de fées qui sont à Storybrooke. Peut-être était-il dans un autre royaume, celui d'Aurora et de Mulan, par exemple.

En prononçant ses mots, Emma sentit un étau lui enserrer son cœur. Elle se rappelait de son voyage dans cet autre monde comme si cela s'était produit la veille, alors que cela faisait plusieurs semaines qu'elle avait sauté dans le portail avec Mary… sa mère. Malgré le peu de temps passé en compagnie de Mulan et d'Aurora, elle s'était plus attachée à elles qu'elle le pensait. Ces deux femmes avaient traversé beaucoup d'épreuves et avaient su demeurer fortes et poursuivre leur quête sans trop s'apitoyer sur leur sort. Elles leur avaient été d'une grande aide et Emma espérait de tout cœur qu'où elles se trouvent, elles soient heureuses.

Penser à son voyage là-bas la ramenait facilement au sujet que son cerveau ramenait sans cesse sur le tapis: Killian Jones, mieux connu sous le nom du capitaine Hook. Cet homme demeurait un mystère pour elle. Une énigme qu'elle ne parvenait pas à résoudre. Elle ne comptait plus les heures où elle s'était torturée pour saisir ne serait-ce qu'une parcelle de sa personnalité. En vain. Il lui échappait encore et toujours.

- Ce n'est pas sûr, grommela encore son fils avant de se replonger dans son épais livre, lui signifiant par-là que leur conversation était terminée.

Elle hocha la tête avant de quitter rapidement la pièce. Depuis leur aventure, il s'éloignait lentement d'elle. Elle avait pensé naïvement que tout redeviendrait comme avant mais cela n'avait pas été le cas. La jeune femme avait l'impression persistante qu'il continuait à lui en vouloir énormément même s'il tentait de le dissimuler derrière un sourire sonnant étonnamment faux. Il lui semblait qu'elle avait perdu une part de lui.

- Hey, gamin. Ça te dirait de sortir faire un tour ?


L'enfant acquiesça sans peu d'enthousiasme mais suivit néanmoins sa mère en dehors de l'appartement.

Aladdin était à présent âgé de dix-huit ans. Sa sœur Mégara, sa cadette d'une année, avait miraculeusement réussi à trouver un travail dans l'unique boulangerie du village. Pour une raison qu'il ignorait, la boulangère s'était prise d'amitié pour sa sœur quand elle l'avait vu tirer de l'eau du puits avec difficulté et l'avait abordée. Elle lui avait proposé un poste que cette dernière s'était empressée d'accepter.

Il revoyait encore les yeux flamboyants de Mégara alors qu'elle s'était violemment dressée contre leur père qui refusait qu'elle travaille ailleurs que dans sa misérable et poussiéreuse boutique. Il avait sans hésité prit sa défense et à eux deux, ils avaient vaincu leur père. Ce dernier avait cédé au bout d'innombrables conciliabules en haussant les épaules et quittant la pièce en tapant des pieds, sans doute pour aller gaspiller leurs dernières pièces afin de se remplir le gosier de bière bon marché.

Depuis deux semaines, Mégara se levait à l'aurore afin d'aller pétrir la pâte pour nourrir le village. Les gens semblaient plus enclins à échanger quelques mots avec elle maintenant qu'elle avait une place dans leur petite communauté. Quant à lui, il continuait inlassablement à tisser des tapis que nul n'achèterait. Il aurait aimé imiter sa cadette, ouvrir ses ailes et s'enfuir de la maison, comme un oiseau. Cependant, il ne savait rien faire de ses deux mains, il passait ses journées cloitré dans la petite boutique. Les rares fois où il pointait le bout de son nez dehors, c'était pour aller chercher de l'eau au puits ou raccompagner sa sœur à la maison. Car malgré son jeune âge, Mégara était d'une beauté exquise et attirait de nombreux regards.

Il observa la rue, l'obscurité qui s'y installait peu à peu puis se hâta afin de la rejoindre au plus vite. Quand il arriva finalement, essoufflé, il la chercha un instant avant de repérer un petit attroupement dans un coin de la place commune. Il s'en approcha, se demandant ce qui se déroulait pour attirer la populace. Finalement, il réussit à en comprendre la raison : le rassemblement cachait en son centre deux personnes se battant comme des furies. Les coups pleuvaient sans retenue. Il fixa un instant les participants sans y accorder beaucoup d'importance, les bagarres étaient monnaie courante par ici, avant de reconnaitre la longue masse de cheveux bruns de Mégara et une tignasse noiraude.

Il resta quelques instants abasourdis, se demandant ce qui était passé par la tête de sa sœur pour se donner ainsi en spectacle, avant de fendre la foule et de se placer au milieu des deux jeunes femmes. Il ceintura Mégara et la tira en arrière alors qu'elle allait frapper une fois de plus la noiraude et la maintient violemment contre lui alors qu'elle le martelait de ses petits poings en lui criant de la relâcher.

- Lâche-la, rugit l'autre fille. J'ai un compte à régler avec cette catin de bas-étage dont le père est trop faible et l'a laissé s'enfuir lâchement, préférant ses stupides tapis. Et dont la mère n'est qu'une vieille folle dépravée.

Aladdin la fixa, abasourdi par l'insulte contenue dans ces paroles. Jamais personne n'avait traité son père de lâche et sa mère de folle. Les paroles tournaient en boucle dans son esprit, le tourmentant. Les mots résonnaient encore à ses tempes, lui susurrant des insultes.

Folle

Lâche

Il finit par attirer sa sœur loin de la bagarre et ils rentrèrent à la maison sans prononcer un seul mot. Aladdin n'avait pas envie de parler, tourmenté par les paroles prononcées avec tant de haine. Il refusait de devenir comme cet homme faible et pleutre qui lui servait de géniteur. Il se promit qu'il ne serait jamais comme lui, quitte à passer un pacte avec les plus ignobles démons du monde.


Killian Jones inspira une grande bouffée d'air frais en sortant du port après avoir passé une nuit fort peu reposante dans son navire. Il avait été réveillé de bonne heure par des mouettes hurlant à la mort et n'avait pas réussi à retrouver le sommeil qui lui faisait défaut ces derniers temps. En effet, ses nuits étaient peuplées de cauchemars terrifiants qui le laissaient pantelant et tremblant comme un gosse au réveil. Il ne parvenait jamais à se souvenir du contenu de ses derniers, ce qui l'effrayait au plus haut point. Comment un pirate si sûr de lui pouvait-il trembler devant de simples songes que lui envoyait sournoisement son subconscient?

Il remonta le col de sa veste en cuir, se rappelant avec délectation la sensation l'ayant envahi la première fois qu'il l'avait enfilé. Le tissu doux avait glissé sur ses bras nus, épousant son corps comme une seconde peau. Il avait alors compris la fascination des gens de ce monde pour ce matériau si différent des matières auquel il était auparavant habitué. Il glissait sur la peau, s'y adaptant parfaitement. De plus, il était léger comme de la soie. Un véritable paradis. Il se félicita mentalement d'avoir fait quelques emplettes. Son habillement de tous les jours formait un contraste frappant avec les vêtements des habitants de ce monde. Maintenant, il se fondait dans la masse des personnes peuplant Storybrooke.

Il esquiva un sourire avant de se diriger d'un pas conquérant vers le centre de la ville. Il savait qu'il ne serait certainement pas bien reçu par les habitants de cette ville, mais il ne pouvait déloger à sa tâche. Il y a certaines choses que même le plus séduisant capitaine était obligé de faire. Et cette fois-ci, il savait qu'il ne pourrait plus en retarder l'échéance. Il n'avait plus le choix: il devait absolument s'acheter de quoi se sustenter.

Il avait beau avoir adopté des vêtements normaux, il ne cessait pour autant d'attirer les regards. Les habitants de cette petite ville l'observaient avec mépris, semblant le juger à chacun de ses pas. Il avait l'impression que tout le monde était sorti afin de le fixer et de l'accuser en silence. Il savait très bien qu'il était considéré comme un traître, ayant amené Cora à Storybrooke, répandant parmi eux les démons de la souffrance. Il avait appris depuis ses premières minutes d'existence qu'il ne fallait jamais montrer la moindre faiblesse envers qui que se soit. Alors il se contenta de relever un peu davantage la tête et de se bifurquer dans une rue adjacente, cherchant un magasin offrant de quoi manger.

Les premiers temps avaient été terriblement difficiles pour lui: quand il avait tenté de voler de la nourriture, il avait été réprimandé comme un gosse après avoir osé accomplir ce "terrible méfait" Il entendait encore ces mots méprisants sortir de la bouche du vendeur qu'il avait manqué d'agresser devant tant d'irrespect. Heureusement, ce dernier n'était pas au courant des rumeurs courant sur son compte et lui avait expliqué en détail les principes de ce monde fort différent de ceux auxquels il était habitué. Il en avait saisi les principes de base, néanmoins certaines choses restaient un grand mystère pour lui. Comme cette électrikité, une sorte de magie permettant de faire fonctionner des appareils étranges produisant de la lumière. Il n'en avait pas besoin, possédant un bateau parfaitement équipé de bougeoirs et de lampes à huile. Cependant, il devait bien parfois en sortir pour certains besoins naturels, et dans l'entrepôt où il se rendait, tout fonctionnait avec cette magie.

Il soupira un instant, pensant à quel point ce monde recelait de surprises avant de se concentrer sur sa quête principale : trouver de quoi manger. Il inspecta la rue autour de lui et remarqua une devanture parlant de pain. La boutique trônait au bout de l'avenue, se dressant fièrement. Il avança dans sa direction, déchiffrant le nom sur la devanture : Country Bread (1), promettant du pain frais chaque jour. Il en salivait d'avance de penser à quelque chose de consistant à se mettre sous la dent.

Il s'en approcha lentement avant de pousser la porte en affichant le sourire étincelant et faux qu'il affichait afin de faire bonne impression. Une petite clochette claironna alors qu'il entrait. Il sentit une délicieuse odeur lui flotter au visage alors qu'il inspirait à pleins poumons en fermant les yeux. Et quelques millièmes de secondes plus tard, il capta un autre parfum exquis. Il se concentra, essayant de se rappeler où il avait déjà senti cette flagrance. Une image lui arriva en tête: lui en-haut du haricot, empêcher de déclencher un piège.

- Emma, murmura-t-il en ouvrant les yeux et rencontra ceux de la blonde semblant interloquée accompagnée de son fils.


(1) On peut apercevoir cette devanture dans plusieurs des épisodes de la saison une de OUAT ainsi que dans les bonus DVD. En résumé, le commerçant qui tient le magasin a été contacté pour que sa façade apparaisse dans OUAT et il a accepté. Par conséquent, je présume que la boutique existe réellement à Storybrooke et pas uniquement à Steveston (ville qui sert de décors à Storybrooke)

Mine de rien, j'ai dû faire de longues recherches afin de rendre mon histoire la plus vraisemblable. Que ce soit au niveau du conte d'Aladdin qu'on découvrira plus en détail dans les prochains chapitres, ou au niveau du comportement des personnages. L'histoire d'Aladdin sera un mélange de la version de Disney, de la version du conte originale ainsi que de ma propre imagination.

N'hésitez pas à me laisser un commentaire et à me donner vos avis sur cette nouvelle version. Je pensais poster un chapitre par semaine, qu'en pensez-vous? :D