Auteur : Naïa
Titre : Le procès
Base : Gundam Wing
Disclaimer : Les personnages appartiennent tous à Sunrise et co malheureusement pour moi...
Genre : euh... la question qui tue lol je dirai étude psychologique je sais po trop en fait, vous me direz d'ac?
Couples : mystère! Vous le saurez plus tard
Remarques : C'est une fic qui, pour une raison inconnue, me tient beaucoup à coeur et que j'essayerait par là même d'avancer assez rapidement. Ce qui ne veut en aucuns cas dire que j'abandonne les autres! Bref, on évite de tuer l'auteur dès le prologue s'il vous plaît et après aussi, ca m'arrangerais en fait :D
Toute suggestion est la bienvenue
Bonne lecture à tous et à toutes
Naïa
Prologue
Ici, là ou ailleurs sur L1, le 7 janvier AC 205
Le jeune homme regarda une fois de plus son ancien mentor lui faisant face.
"Dites lui que je l'aime... et que je vous pardonne."
Que rajouter?
Plus aucunes paroles n'a sa place entre eux. L'un comme l'autre le savent.
Un clic, celui d'un revolver que l'on arme.
Une détonation.
Un cri.
"Nooooooooooooooooooon!"
Un corps qui tombe sur le sol comme au ralenti.
Le silence.
Des sanglots.
"Ce n'est pas ce que je voulais. Pardonne moi... je t'en prie, pardonne moi! Je ne voulais pas que tu meurs! Pas toi! Pas comme ça!"
Un silence glacé... un silence de mort.
L'homme s'approche du corps de celui qu'il a tant chéri,
prend le revolver,
le place sur sa tempe.
Un malaise.
Il tombe,
à côté du corps encore chaud,
un corps encore vivant,
une étincelle de vie qui vacille,
qui ne tardera pas à s'éteindre si...,
si on ne lui porte pas secours.
Il observa à moitié inconscient cet homme, ce garçon, presque encore un enfant, difficilement adulte. Il a grandi trop vite, effacant, oubliant son innocence d'enfant pour se battre dans un conflit d'adultes.
Il doit,
il veut
mourir.
Il ne peut pas,
il ne veut pas,
mettre fin à ses jours.
Un nouveau malaise,
il s'évanouit près de cet enfant.
Son enfant?
Deux corps, deux vies.
Une sans conscience,
une sans coeur battant.
Deux corps, mais plus qu'une seule vie...
L1, tribunal de grande instance, 15 septembre AC 205
Le vieil homme soupira avant de fermer doucement les yeux repensant tendrement à ce garçon à qui il avait donné une vie bien difficile à accepter, une vie tellement ingrate. Il savait que d'ici quelques temps son propre destin serait décidé par une dizaine d'hommes et de femmes. Il était aujourd'hui jugé pour la mort de cet enfant qu'il avait, malgré tout ce qu'il lui avait infligé, considéré comme son fils. Son procès ne changerait rien cependant à ces nombreux remords qui l'envahissaient. Son avocat avait dit que les circonstances de la mort étaient suffisament floues pour qu'il soit jugé innocent. Mais il ne voulait pas l'être. Aujourd'hui, depuis les quelques mois suivants le décès de son protégé, les quelques mois durant lesquels une enquête avait était menée, les quelques mois qu'il avait passé en prison sous la garde assidue de preventers, aujourd'hui, depuis tout ce temps, il allait revoir le mari de son fils de coeur. Celui à qui il n'avait pas eu le courage, la volonté de dire les derniers mots de son garçon. Celui de qui il voulait, plus que de tous, le pardon. A la secousse sans douceur infligée à son bras par un preventer, le vieil homme rouvrit les yeux. Il était l'heure d'entrer en scène.
Lorsque les portes s'ouvrirent soudainement devant lui, l'homme fut aveuglé quelques secondes. Des points de couleurs assaillirent sa vue diminuée par l'âge. Reprenant contenance, il entra lentement dans la salle, mesurant chaque pas l'amenant vers la table devant lui, la table des accusés. Son avocat lui fit un signe discret. Cet homme lui avait été recommandé par son meilleur ami, son compagnon d'une vie, son compagnon de souffrance, son compagnon d'expérience. Continuant son avançée, il vit, au fond de la salle, la photo du jeune mort. Ses yeux le fixaient sans méchanceté, sans reproche. Il se prit à essuyer des larmes perlant à ses propres yeux. Ces larmes que durant huit mois il n'avait pas pleuré. Pas voulu, pas pu. Ces larmes l'assaillent à présent qu'il revoyait ce visage plein de sérénité qui l'avait caractérisait pendant les secondes, les minutes, les heures, les jours, les semaines, les mois, les années précédant sa mort et suivant la fin de la guerre. Pourquoi avait-il du mourir? A cause de lui, il le savait parfaitement pourquoi il était mort. Reportant son attention sur son avocat, il vit sur le visage de celui ci un sourire satisfait qui le ramena, à travers les méandres de sa mémoire, à leur première rencontre...
A suivre...
