Me voilà dans un avion qui m'amène à Port Angeles. Qui suis-je ? Laëtitia, jeune fille de 18 ans, 1m70, cheveux long châtains, yeux noirs. Pourquoi je prend cet avion ? Je reviens chez moi, plus particulièrement à Forks. Pourquoi suis-je parti ? A l'âge de 11 ans, je suis parti faire une carrière musicale en France où j'ai eu un succès fou depuis. Je suis chanteuse. J'ai été repéré quand je suis parti chanté dans une œuvre caritative à Port Angeles, une ville à une heure de route de chez moi. Et ma carrière débuta. Durant ces 7 ans, je n'avais pas remis les pieds à la Push faisant mes études par correspondance, mes parents venaient me voir le plus souvent possible mais il me manquait quelque chose. C'était mes amis d'enfance car je peux l'avouer, durant toutes ses années, à part des collègues de travail je n'avais pas réellement des amis. Entre ceux qui sont là pour apparaître en premier page d'un magasine ou pour mon argent, je n'ai connu aucune personne sincère. Ce qui me permettait de tenir durant tout ce temps ce fut le contact par lettre que j'ai pu garder avec ma meilleure amie Leah. Je lui racontait tout et elle aussi même si nous nous voyons physiquement plus, elle était près de moi. Durant toute mon enfance, nous étions inséparables, très garçon manqué toutes les deux au plus grand déplaisir de nos parents. J'étais très proche de son petit frère Seth, lui aussi m'envoyait souvent des lettres, étant fille unique et vivant quasiment chez elle, je le prenais aussi pour mon petit frère et l'éloignement a été un coup dur pour lui autant que pour moi. Mais tout cela était fini, il faut dire qu'une carrière de chanteuse n'était pas vraiment ce que je voulais. Certes, je peux être égoïste parce que de nombreuses personnes voudrais percer dans ce métier mais au fil des années mon cœur n'y était plus. Je mentirais si je ne dis pas que j'adore être sur scène, pouvoir chanter, danser, entendre le public qui chante mes chansons, c'est magique. Mais d'un autre côté, je ne peux pas circuler en ville sans garde du corps, toujours mitrailler par les journalistes et leurs appareils photos cherchant le moindre scandale. Et hier, je me suis « réveillée ». J'ai téléphoné à mon agent et demander une conférence de presse. Dans celle-ci, j'expliquais mes raisons et le coup fatal, ma carrière s'arrêtait aujourd'hui. Mon agent a failli faire une crise cardiaque, des fans se sont mises à pleurer mais je restais sur mes positions. La conversation, après cette conférence, avec mon agent fut franchement dure mais je lui ai fais la promesse que si je changeais d'avis, je reviendrai vers lui. Dans l'avion, je fus reconnu par de nombreuses personnes dont certaines se sont montrés agressive sur ma fin de carrière. Je ne les écoutais pas m'enfonçant dans mon siège en train de relire les lettres de mes amis et ma famille. Je n'avais prévenu personne de mon arrivée à part mes parents qui doivent me récupérer à l'aéroport. Je voulais leur faire une surprise. Ma mère était partis au lycée de la réserve pour m'inscrire même si l'année scolaire avait commencé et le proviseur accepta avec joie. Donc, pour expliquer vite fait, à Forks, il y a deux lycées, un public dans la ville même et un autre dans la réserve indienne, à la Push. Ma famille vivant dans la réserve et faisant partis de la lignée, je devais terminer mes études là-bas mais sachant que mes amis y sont cela ne me gène pas. J'avais hâte de retrouver Leah et Seth même si eux aussi avec beaucoup changé. Pendant de long mois l'année dernière, je n'avais pas eu de nouvelles, les harcelant l'un et l'autre d'une bonne centaine de lettres et c'est là que j'avais appris qu'ils y avaient un énorme changement dans leur vie. Seth et Leah étaient devenus une sorte de loup-garou protégeant les hommes contre les vampires. Etant fan des légendes indiennes, je connaissais tout là-dessus mais je ne savais pas du tout que c'était réel. Leah m'expliqua qu'ils étaient plusieurs et qu'ils avaient un chef, le mâle alpha comme dans une meute de loup et que celui-ci lui avait donné son accord pour pouvoir me raconter tout ça. Tout cela, je m'en fichais royalement, je voulais les voir tout de suite. Après de longues heures, l'avion se posa enfin. Je descendis rapidement en essayant de ne pas bousculer les gens autour de moi et débarqua rapidement dans l'aéroport. Je m'arrêtais pour essayer de reconnaître mes parents quand tout à coup, un groupe de fille se mit à hurler en me montrant du doigt et là c'est maintenant que je regrettais de ne pas avoir gardé de garde du corps. Après avoir « gentiment » dégagé tout le monde, je vis mes parents dans un coin attendant que j'aille vers eux, je bondis dans les bras de mon père, il faut dire que cela presque un an que je ne les avais pas vu. Celui-ci me souleva du sol en rigolant comme avant. Ma mère, des larmes aux yeux, m'étreignis tendrement.

- Comment ça va petit monstre ? Me dit mon père.

- Ca va beaucoup mieux maintenant, dis-je.

Nous allâmes récupérer mes valises.

- Combien tu en as ? Demanda ma mère.

- Oh ! Pas beaucoup, juste quatre, murmurais-je le dernier mot.

Mon père souffla en murmurant « Ces femmes »… Bon, il faut dire que j'avais beaucoup d'affaires mais je suis une fille… J'aidais mon père à porter mes valises et nous nous dirigeons vers l'aéroport. Je fus ravi de voir que mes parents ont pu s'acheter le pick-up de leurs rêves. Il faut dire qu'avec tous les concerts j'avais mis pas mal d'argent de côté et j'en envoyais chaque mois à mes parents. Certes, mes parents en avaient pas besoin mais ils pouvaient prendre un billet pour venir me voir ou autre. Dans la voiture, nous discutâmes de tout et n'importe quoi, mon père fut soulagé de m'avoir à nouveau à l'œil. Un silence s'installa une fois que nous arrivons à Forks, je reconnus toute la ville dans laquelle j'avais grandi, les magasins même s'ils ne sont pas nombreux, la mairie, la librairie, c'était un retour aux sources. Une dizaine de minutes après, nous arrivons à la réserve, je fus submergé par tous mes souvenirs d'enfance. Je fus sortis de mes pensées quand j'arrivais devant mon ancien chez moi. Je sortis de la voiture et resta planté devant la maison. Rien n'avait changé, c'est une belle maison sur deux étages avec son immense jardin donnant directement sur la forêt.

- Ca t'avait manqué ? Me demanda ma mère.

- Tu n'as même pas idée, répondis-je.

Mes parents me firent le plus beau des sourires. Je pris mes valises et m'avançais devant ma nouvelle vie. Arrivée sur le perron, ma mère ouvrit la porte, rien de spécial avait changé, le salon toujours accueillant avait maintenant un peu plus d'appareils modernes, la cuisine américaine avait aussi changée.

- Tu te rappelles quand même où est ta chambre ? Se moqua mon père.

Je lui souris, grimpa les marches rapidement et ouvrit la porte de ma chambre. Ma mère l'avait totalement repeinte en mettant les disques d'ors que j'avais obtenus, des articles de journaux, et surtout sur tout un pan de murs, les photos de mes amis. Je les observai attentivement, Leah me souriant de toutes ces dents, Seth boudant, me prenant dans ses bras. Tous les trois couverts de boue après une après-midi à jouer dehors. C'était parfait.

- Ca te plaît ? Demanda ma mère inquiète.

- Oh oui, c'est magnifique, lui dis-je en lui sautant dans les bras.

Elle me fit son sourire le plus chaleureux.

- On te laisse ranger tes affaires et descends nous rejoindre pour le dîner, nous devons un peu discuter, je pense, me dit-elle en fermant la porte.

Je regardais l'heure, il était maintenant 6h de l'après-midi. Je rangeai soigneusement mes vêtements, partis prendre une douche tout en me changeant. Je descendis les marches et retrouva mon père affalé devant la télévision comme à son habitude et ma mère aux fourneaux. Mon père me vit, éteignis la télévision et s'installa aux comptoirs de la cuisine avec moi.

- Je t'ai fais ton plat préféré, enfin si ça l'est toujours, dit ma mère.

- Oh oui, je suis toujours fan de tes escalopes à la crème, dis-je avec sourire. Bon, je vais mettre les pieds dans le plat directement et vous expliquer la raison de mon retour. Comme vous le savez, ma vie ici me manquait terriblement, et même si le fait d'être une chanteuse pouvait être géniale, je me suis réveillée hier matin en ayant plus cette flamme qui pouvait me permettre de continuer. J'y pensais depuis maintenant un moment, et j'ai fais mon choix. Je sais que ça peut paraître précipité mais j'ai vécu une expérience formidable et je veux retrouver mon ancienne vie.

- Donc tu veux reprendre les cours ici ? Demanda mon père.

- Oui, je ne sais toujours pas quoi faire comme métier mais je vais faire ma terminale et j'aviserai.

- De toute façon, on ne peut pas te dire que tu nous as déçu sachant que nous sommes ravis que tu reviennes à la maison, comme ça ton père pourra t'avoir à l'œil et cela lui a beaucoup manqué, dit ma mère.

Je pris la main de mon père, il est vrai qu'il est très protecteur mais avoir sa fille à l'autre bout de la Terre ne lui plaisait pas du tout.

- Bon maintenant, on mange vite fait et tu pourras te sauver, dit ma mère.

- Ah non, pas déjà ? Répliqua mon père.

- Tu as ta fille sous ton toit maintenant, alors souris et je suis sûre qu'elle va être ravis de partir, expliqua ma mère.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Demandais-je.

- Les choses ont un peu évolués, et tous les soirs à 20h, Leah et Seth retrouve leurs amis en faisant un feu de camps sur la plage, donc je suppose que tu vas y aller.

Mon visage se décomposa pour laisser place à un sourire, je vais enfin les revoir. Je ne pus m'empêcher de regarder l'heure et vit qu'il était déjà 19h30.

- Allez vite, on mange, m'écriais-je.

Mes parents ricanèrent et je mangeais rapidement. Après avoir débarrassés, je montais rapidement récupérer une veste en cuir ¾ qui allait parfaitement avec ma tenue, il faut dire que j'avais enfin appris à m'habiller, un jean taille basse, un t-shirt rouge, et ma veste par-dessus. Mon père me regarda avec son air de protecteur et ma mère me vit un large sourire. Je les embrassais et me dirigea vers la sortie.

- Tu n'as qu'à prendre le pick-up, dit mon père.

- Non, c'est bon, je vais marcher, cela va me faire du bien, dis-je.