« Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ? »

Lamartine, Le lac


Et elle danse, et elle chante, et elle rit - comme tout le monde après tout, insensible à sa perte, sans doute, et invisible à l'œil nu du monde.

"Je suis là" semblent dire ses yeux, "je suis là et je ne partirai pas", et puis d'un coup le nénuphar qui berce son corps se fade et les étoiles la regardent brûler et soufflent sur ses braises.

"Tu es là mon enfant," elles répondent ensemble, "tu es là, mais comme tout le monde tu partiras".