Chapitre I : Le Poudlard Express.

16:30 MER., 4 AVR. 2018 : Ce chapitre a été corrigé par L'art est inutile. Un grand merci à elle !

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Informations importantes : Cette fanfiction commence juste après le chapitre 36 Le défaut du plan, du tome 7 : Harry Potter et les Reliques de la Mort, écrit par J.K. Rowling. Elle reprend tous les évènements s'étant produit dans les six premiers tomes, excepté pour le septième dont les évènements ont été quelque peu modifiés.

Disclaimer : L'histoire originale d'Harry Potter ne m'appartient pas, elle appartient à J.K. Rowling et je ne fais qu'imaginer les différentes possibilités que nous apporte son univers.

Pairing : HP/TR et autres couples, vous êtes prévenus.

Rating : M, vous êtes prévenus.

Bonne lecture à vous !

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"Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois..."

Le paysage défilait à toute vitesse devant les yeux d'Harry qui ne put empêcher un sentiment étrange, entre nostalgie et appréhension, de naître dans sa poitrine. Il retournait à Poudlard pour une huitième et dernière année. Une année qui n'aurait pas dû avoir lieu mais que la guerre avait rendue nécessaire. Voldemort était mort et les Mangemorts étaient tous soit derrière les murs capitonnés d'Azkaban, soit six pieds sous terre tenant compagnie à leurs victimes dans la mort.

Harry était considéré comme un héros, de même que la plupart des personnes ayant combattu pendant la guerre. Mais pour lui, il n'y avait rien d'héroïque à tuer un homme rongé par la folie et dont l'âme était tellement morcelée qu'elle se désagrégeait à vue d'œil. Voldemort était mort par lui-même, ses ambitions et ses plans de domination avaient fini par le tuer.

Harry essayait de se répéter cela chaque fois qu'une partie de sa conscience se réveillait pour lui dire : tu sais que tout cela est faux ! Tu as lancé l'Avada Kedavra, tu l'as tué ! Tu ne vaux pas mieux que lui, un monstre, un bâtard, l'âme déchirée par le meurtre et l'essence magique aussi noire que les profondeurs du lac de Poudlard.

Cette conscience prenait la voix de plusieurs personnes, alternant entre Dumbledore, Snape, les Dursley et parfois ses meilleurs amis. Harry l'ignorait le plus longtemps possible. Il savait et avait toujours su que Voldemort et lui étaient similaires, semblables et que malgré tout ses efforts, plus le temps passait, plus il lui ressemblait.

Sa magie avait toujours été puissante, mais jusqu'à présent elle s'était contentée d'être juste un peu au dessus de la moyenne, sans être particulièrement instable. Mais depuis la fin de la guerre, depuis qu'il avait utilisé l'Avada Kedavra en toute connaissance de cause, elle devenait de plus en plus puissante et complètement incontrôlable. Son essence magique s'assombrissait et s'intensifiait, la puissance de ses sortilèges se décuplait encore et, là où la plupart des sorciers atteignaient la majorité magique à l'âge de dix-sept ans, lui avait l'impression que sa magie commençait seulement à se développer, à s'étendre.

Harry, la tête toujours posée contre la vitre froide, poussa un petit grognement lorsqu'il sentit une fois de plus sa magie s'agiter autour de lui.

Il entendit Malfoy s'adresser à lui, la voix assez inquiète. "Potter, tu es sûr que tu vas bien ? On dirait que tu vas commettre un meurtre."

Le brun releva un œil sur Malfoy, lui envoyant un regard noir, il se retint de répondre que c'était exactement ce qu'il allait faire si le blond ne le laissait pas en paix.

Celui-ci ne comprit probablement pas la mise en garde car il continua de parler. "Essaie de te détendre. Hermione a dit qu'elle ferait des recherches là-dessus dès que l'on serait à Poudlard."

Harry rouvrit les yeux et se pencha posant ses coudes sur ses genoux, il dit en regardant Malfoy. "Si je me détends, ma magie explose et je ne suis pas sûr que tu survivra à cette explosion... En ce qui concerne Hermione, depuis quand l'appelles-tu par son prénom ?"

Malfoy pâlit un peu quand il entendit Potter lui dire qu'il pourrait le tuer. Il daigna tout de même répondre à la seconde question d'Harry. "Depuis que nous sortons ensemble. Ne joue pas à ça, tu sais très bien que je suis avec Hermione depuis la fin de la guerre, c'est donc normal que je l'appelle par son prénom. Et comme elle m'a demandé de rester avec toi pendant qu'elle accomplit ses devoirs de préfète en chef, c'est ce que je fais."

Harry renifla et se réinstalla contre la fenêtre, il referma ses yeux tout en répondant au blond. "Je n'ai besoin de personne pour me surveiller, je suis tout à fait capable de garder le contrôle. Et je trouve cela particulièrement sale de profiter d'Hermione alors que Ron vient de mourir..."

Malfoy soupira. "Potter, je t'en prie. J'essaie réellement d'arranger les choses entre toi et moi. Alors tente au moins de me comprendre. Je n'ai pas choisi de tomber amoureux d'Hermione. Je n'ai pas choisi la mort de Weasley. Je n'ai pas choisi mon rôle dans la guerre. Dans ma vie, je n'ai fait aucun choix par moi-même mais là, j'ai pu choisir Hermione. Elle a accepté d'être avec moi et elle ne fait pas ça pour remplacer Weasley. Je sais que pour que cela marche entre elle et moi, on doit au moins être capable de se parler sans s'insulter ou se menacer. Alors Potter fait un effort et si tu ne le fais pas pour moi, fais-le au moins pour Hermione."

Harry lui répondit sans même ouvrir les yeux et pourtant, Draco eut un frisson de terreur en entendant la réponse du brun. "Fais-lui le moindre mal Malfoy et je te jure que, à côté de ce que je te ferais, l'enfer sera semblable au paradis. Hermione est tout ce qu'il me reste et s'il lui arrive quoique ce soit, je ne réponds plus de rien. Elle est comme une sœur pour moi."

Draco acquiesça plusieurs fois dans le vide après ça, il avait compris l'avertissement et savait parfaitement qu'Hermione, elle aussi, considérait Harry comme son frère et que s'il voulait rester avec elle, il devrait faire en sorte que ses relations avec le Survivant s'améliorent.

Draco observa un moment Harry Potter. Celui-ci portait déjà son uniforme. Sans écusson, sans couleur, l'uniforme des huitièmes années était, de ce fait, similaire à celui des premières.

En l'observant, Draco ne pouvait pas le nier, Harry Potter était assurément très beau. Il dégageait un mélange de noblesse et de puissance qui rendait son aura attirante, magnétique. 1m80, brun, des yeux brillants de la lueur de l'Avada Kedavra, un corps tout aussi puissant que sa magie, Harry Potter était tel un héros de légende vivant. Draco avouait facilement être jaloux de cela. Jaloux et effrayé, effrayé car il ne savait pas ce que deviendrait ou ferait Potter plus tard. Pourtant, il était sûr d'une seule chose, quoi que fasse Potter cela aura un impact sur le monde magique.

Son père l'avait toujours dit et Draco le croyait, les êtres magiques puissants dirigeaient le monde, il suffisait de savoir qui suivre pour pouvoir profiter du changement. Et à l'évidence, Harry Potter était parti pour devenir ce genre de personne, celles qu'il fallait suivre si on voulait survivre. La question était de savoir si Potter s'élèverait comme protecteur du monde à l'image de Dumbledore ou comme révolutionnaire extrémiste à l'image du Seigneur des ténèbres.

Alors que Draco était plongé dans ses réflexions, la porte s'ouvrit d'un coup et Ginny Weasley fit son apparition. Elle se jeta au bras de Potter sous le regard inquiet de Malfoy, Harry avait clairement refusé les avances de la jeune fille il y a quelques jours et Draco n'était pas sûr de la réaction qu'aurait le brun à cet étalage de sentiments.

Mais il ne se passa rien, il n'y eut absolument aucune réaction de la part d'Harry à part un raidissement complet du corps. Les épaules et les poings du brun s'étaient contractés et Draco n'était pas sûr de savoir comment agir pour que Ginny le lâche avant que celui-ci ne décide que, finalement, retenir sa magie n'était pas une bonne idée.

Draco regarda avec appréhension Harry relever la tête. Il vit les yeux du brun se fixer durement sur Ginny et apparemment, celui-ci voulut lui dire quelque chose mais la seule chose qui sortit de sa bouche fut un sifflement en fourchelang absolument terrifiant.

Draco se serait immédiatement jeté aux pieds du Seigneur des ténèbres en suppliant pour sa vie si celui-ci lui avait un jour sifflé une menace ainsi.

Au moins, même si ce n'était pas de l'anglais, cela eut le mérite de faire partir Weasley qui prit immédiatement la fuite en s'excusant nerveusement. Draco se rendit compte qu'il retenait son souffle depuis le début et prit donc une longue inspiration.

Il vit Harry passer une main agitée dans ces cheveux noirs corbeaux, les secouant davantage. Le brun soupira et un autre sifflement sortit d'entre ses lèvres donnant immédiatement des frissons de terreur à Draco qui se sentit obligé de le prévenir qu'il ne parlait plus anglais.

"Potter, je ne comprends pas le fourchelang."

Ledit Potter le dévisagea un instant avant de réessayer. "Je ne le fais pas exprès. Parfois, je n'arrive plus à m'exprimer autrement."

À Suivre...

N'hésitez pas à me laisser un petit mot à la fin de chaque chapitre, vos retours me sont très précieux. A-C