Note de l'auteur : Les personnages de Tekken m'appartiennent pas !

Warning : Lyrics du chapitre 2 sont les paroles de la chanson End Game d'Anthony Stewart Head, oui celui de Buffy ! Voix superbe et chanson à conseiller à tous ceux qui aiment les chansons tristes

Acrystar.


Jin, Mon Démon

1


Hwoarang ouvrit les yeux, son regard parcourut le plafond de sa petite chambre et un sourire interne lui fit tourner la tête de gauche à faisait souvent ce rêve, il avait l'habitude maintenant. Mais à chaque réveil, il ne pouvait s'empêcher de se demander si oui, ou non, ça avait été réel.

- Un rêve… rien qu'un rêve... »

Le rouquin referma les yeux et s'arrangea sa chevelure folle d'un revers de main en grognant quelque chose…
Il était tard dans l'après-midi son gang de rue avait décimé un gang des quartiers chauds du sud de la ville. Il se sentit plus serein qu'au matin, une bonne petite baston, y'avait rien de mieux, pour se changer les idées ! Un rire gras s'empara de lui lorsque le chef de la bande adverse s'agenouilla devant lui. Ils venaient de gagner, au jour d'aujourd'hui, il n'y avait plus aucun gang de rue qui ne dépendait pas de son autorité, à part celui d'un certain Jo-Pae. Mais il ne ferait pas exception, un jour, il les absorberait. Son gang était numéro un de Corée ! Tout le monde les connaissait ou avait entendu parler d'eux… Heureux, il monta sur sa moto en faisant signe à son bras droit de s'occuper des blessés, ce combat avait été amusant, mais rien ne le faisait plus vivre que les rings d'un Tekken. En pensant à ça, le jeux roux grogna et poussant la manette des gaz à fond, il fit crisser les pneus sur le bitume avant de partir en trombe vers leur fief, car comme à chaque fin de bataille, il rejoignait ses nouveaux membres et actuel, dans un bar du nord de la ville.
Il arrêta sa beuverie victorieuse, plus vraiment d'humeur, son regard se posa sur Tran, son second et lui fit signe qu'il s'en allait, il n'avait pas le cœur à boire ce soir. Certainement pas plus à fêter cette petite bagarre de rue qui n'avait aucune envergure. Il n'y avait plus qu'une seule personne qui pouvait attiser son envie de se battre en utilisant tout son potentiel, toute sa rage... Johnny Tran prit sa place à côté de la jolie blonde qui collait son boss et leva son verre en l'honneur de leurs nouvelles recrues, sans se soucier plus des sautes d'humeur de son boss qui s'enfermait et ne lui parlait plus du tout. Il ne comprenait plus son boss depuis qu'il était revenu du Tekken soi-disant pour retrouver leur entraineur et maître à penser Baek et surtout laver son honneur. Au volant de sa moto customisée, Hwoarang sentait son cœur battre comme un dément, il voulait, il fallait qu'il se batte, une vrai bataille, comme avec lui, avec Jin !

Le jeune homme déchaîna sa violence sur le punching-ball mis dans sa chambre, dès qu'il mit un pied dans sa piaule. Dans un accès de rage, il avait fait une caricature de Jin sur le cuir du sac qui augmentait sa rage pendant ces entraînements nocturnes. Frustré que son adversaire ne lui rende pas de coups, il se dirigea vers son lit. Son visage glissa dans une serviette humide, il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. Il n'avait jamais ressenti ça avant, pourtant il avait enchainé les combats, que ce soit de rue ou officiel, lors des tournois de Taekwondo. Jin l'avait poussé dans ses derniers retranchements, et il avait fait preuve d'une rage de vaincre qu'il n'avait encore jamais goutée. Le décoloré s'allongea dans les draps, il faisait une chaleur insoutenable, mais cet entrainement l'avait mis sur les rotules, alors, il s'endormit rapidement.

Il est tard, je suis venu dans cet entrepôt pour m'isoler, mon regard se pose sur la coupe que mes mains étreignent. Je l'ai gagné, j'ai gagné le Tekken 3 mais je n'en tire aucun plaisir, je suis frustré et énervé. J'ai réussi à vaincre mon idole, Paul, j'ai piétiné Mishima avec le sourire aux lèvres, envoyé balader Gon... D'ailleurs c'était quoi ce truc, un dinosaure ? Depuis quand les dinosaures sont autorisé à participer au Tekken ? Et les ours aussi tient, les morceaux de bois… Faudrait refaire les règles ! J'ai envoyé au tapis le professeur folle dingue, Bryan a bien failli me mettre K.O. je pense que j'ai joué de chance, car sa dernière attaque, si je ne l'avais pas esquivée... je ne m'en serais certainement tiré indemne. Quand je pense à lui j'ai un peu peur… son rire, son regard de fou... Il a vraiment un truc pas net à la limite de la psychopathie.
Et ce gars… Jin Kazama, le petit-fils de Mishima. Par sa lignée cet homme est ce que je hais le plus. S'il n'avait pas hésité à la fin, c'est lui qui tiendrait ce trophée ! C'est pour ça que je ne suis pas satisfait ! Au diable cette coupe, si je la gagne sur un match nul que j'aurais dû perdre ! Mon bras se lève, je vais la propulser dans l'eau, car elle me prouve que je ne la mérite pas. Je… un bruit ? Je tourne la tête et regarde derrière moi. Pourquoi il faut qu'on m'emmerde juste à ce moment précis, c'est pas un hangar paumé au milieu de nul part ? Un homme trébuche, j'ai envie de lui dire mes quatre vérités, mais… ces fines mèches noires qui tombent devant son visage, me laissent pantois. Cette démarche, cette aura… il se tient le bras, pantelant, c'est lui, c'est Jin. Mais quelque chose me frappe, une odeur que je connais bien… celle du sang frais qui ruisselle de son bras gauche. Jin blessé ? Par qui ? Sa bouche s'ouvre lorsqu'il m'aperçoit, mais aucun son n'en sort. Une peur atroce me retourne l'estomac, Jin parait étrange. J'entends d'autres pas s'approcher dangereusement de nous, de lui, Jin relève la tête, l'impression que j'avais ressentie se dissipe, je m'avance vers trois gardes armés qui s'apprêtent à tirer une nouvelle fois sur lui, et les éclate sans ménagement. Ça fait du bien ! J'ai eu l'impression de voir Jin sourire… Il décoche un coup de poing dans le quatrième garde puis s'arrête. Son regard sombre me dévisage et après un évasif sourire, il se contracte. J'ai vu deux ailes noires sortirent de son dos, je n'en croyais pas mes yeux… Jin s'envola laissant une poignée de plumes noires par terre. Je ne sais pas pourquoi, j'ai souri, laissant mon trophée là, j'ai attrapé une des plumes au vol.
- Quel type étrange… A une prochaine Jin ! J'espère qu'on se reverra au Tekken 4 ! »

Hwoarang se réveilla brusquement, il faisait jour depuis un moment. Il frotta ses yeux de ses poings avant de poser un regard cotonneux sur son studio. Encore ce rêve qui n'en était pas vraiment un, puisque c'était plutôt un souvenir... Mais ça en revenait à la même chose, fallait toujours que Jin peuple ses rêves comme ces pensées. Après tout il était le premier à l'avoir tenu en respect. Ce n'était pas une défaite, mais ce n'était pas non plus une victoire. Il devait savoir, il devait savoir qui de lui ou de Jin était le plus fort. Il devait le vaincre, c'était devenu une question de vie ou de mort. Le roux détestait ce terme ex-æquo, ça voulait dire quoi au juste. Dans la vie on était soit un gagnant, soit un perdant, mais face à Jin, il ne savait pas où était sa place. Ça l'excédait ! Il devait sortir et se changer les idées sinon il allait péter un câble ! Avant de passer la porte, il effleura la plume qu'il portait en guise de collier, elle signifiait beaucoup pour lui, puisque du Tekken 3, il n'avait aucun trophée, c'était en quelque sorte sa promesse, celle de retrouvé le japonais et de gagner cette fois leur combat ! Il claqua la porte, déterminé puis il se mit en direction du bar où un ami à lui l'attendait.
Lorsqu'il passa la porte, il remarqua que le châtain aux cheveux longs l'attendait accoudé au bar. Son manteau en cuir toujours vissé sur son dos descendait le long de son corps, Hwoarang pensa à juste titre que cet homme très étrange, du fait qu'il avait perdu la mémoire et ne savait qu'à peine qui il était, ressemblait au héros de Matrix, surtout dans son allure et son goût vestimentaire. Ein était vraiment trop sérieux, jamais il ne mettait de couleurs vive, comme lui...

- Ein ! »
- Hwoarang, mon ami. »

Le châtain le salua chaleureusement, lui tendant un verre de scotch. Ils avaient pour habitude de se retrouver là, une fois par semaine, histoire de parler.

- Alors quoi de neuf ? »
- Bah… rien, rien du tout ! »
- Aller raconte ! On m'a dit que tu étais le gagnant du Dead or Alive 2, c'est vrai ? »
- En effet. »
- La classe ! »
- Bah t'es un champion aussi le Tekken 3 à dix-neuf ans c'est pas mal. »
- Si on veut… »

Hwoarang se frotta le crâne, il faisait toujours ça quand il se sentait gêné… Il était jeune, c'était un fait, mais il n'était pas le cadet de cette aventure, Lin était encore plus jeune et était arrivé jusqu'en quart de finale. Le roux soupira de frustration, on lui disait souvent ça, mais il n'était pas un vainqueur et ne se considèrerais jamais comme tel tant que son combat avec Jin se solderait pas avec un véritable gagnant ! Sa main attrapa distraitement le verre, Ein avait changé, se pouvait-il que ses souvenirs lui étaient enfin rendus ?

- Trinquons ! »
- A nous ! »

La glace dansa dans le liquide brun secouée par deux mains robustes. Le roux se remémora avec nostalgie leur rencontre, Ein avait débarqué dans sa vie comme ça, par un soir de pluie. C'était surement le destin qui l'avait amené à lui. Après tout, il devait beaucoup au châtain, comme le châtain lui devait aussi beaucoup. Il s'était sauvé mutuellement...

Je l'ai rencontré peu de temps avant le DoA2, je ne sais pas ce que je faisais en Corée, j'avais perdu la mémoire, j'errais là dans le noir, dans les rues, sous la pluie, cherchant une image quelque chose sur quoi m'attacher… Un rire me fit tourner la tête, j'aperçus un espèce de rouquin en train de tabasser un autre gars. Sa technique : Taekwondo ! Comment je sais ça ? Je pratique les arts martiaux ? Je ne le sais plus… Mais je crois être un as du Karaté. Son regard m'apostrophe, je ne sais pas quoi dire car il me parle en une langue étrangère. Je ne connais pas cette langue, je ne comprends rien à ce qu'il me dit. Bon sang, où suis-je ? Je lui dis quelque chose, bien entendu en japonais, car c'est ma langue maternelle, enfin, je crois... Le gars en face de moi me sourit, il vient de s'accroupir face à moi, mon regard capte une ombre et j'ai juste le temps d'empêcher son agresseur de le planter avec la lame de son couteau. Alors... je suis vraiment un Karatéka ? Le mec semble surpris et après un mouvement de la tête, il me tend une main s'adressant à moi cette fois en japonais « viens, tu vas pas rester là ! Je m'appelle Hwoarang ! »
J'ai ressenti quelque chose d'étrange émanant de ce gars, je l'ai suivi, j'ai appris sa langue et je lui ai appris la mienne. J'ignorais qui j'étais et à vrai dire, je m'en fichais, car en sa compagnie je ne posais plus aucune question. J'étais Ein et avec Hwoarang, j'avais trouvé une famille, un endroit équilibré qui me permettais de m'épanouir sans crainte. Et sans cherché, il m'avait aidé à rattraper des brides de souvenirs. Je crois que je suis tombé sous son charme et son grain de folie. C'est mon contraire en fait, il a cette quasi innocence au fond des yeux, cette fougue qui me fascine. Il lui ressemble beaucoup en fait. Je crois qu'il se nomme Ryu… Ryu Hayabusa. Un ami, un ami qui m'est cher, que j'aime bien plus qu'en tant qu'ami... Justement...
Sans sa présence, je ne me serait certainement pas souvenu de ce gars, et bien que j'ai des sentiments confus pour les deux, je sais au fond de moi que Ryu est déjà à quelqu'un, une certaine Aileen... Et comme je l'avais ressenti pour Ryu, Hwoarang dégage ce truc, du mec intouchable… Et vu comme il parle de ce Jin…
Un soir je lui ai dit, en fait juste avant de me rendre pour le DoA2, mais, mal à l'aise il m'a rembarré. Je ne cherche plus rien de lui maintenant ; surtout que j'ai retrouvé ma mémoire et surtout Ryu. Mais c'est toujours frustrant de l'entendre parler de ce gars, surtout sachant ce que j'éprouve plus ou moins vaguement pour lui...

- Tu m'écoutes ? Ein ? »
- Pardon, je réfléchissais ! »
- Pff ! »

Ein lui sourit, le roux était un moulin à parole. Il parlait trop de ce gars, c'était vraiment désespérant es-ce que le coréen se rendait compte de la fixation qu'il portait pour le japonais ? Il avait beau dire, ça puait une certainement adoration mal contenue. Ein savait de quoi il parlait, il avait fait pareil, il y a quelques années en parlant de Ryu à tout bout de champs. Sa main attrapa la frimousse rousse qui lui tendait une moue enfantine. Il l'embrassa sur les lèvres, laissant le rouquin lui envoyer un regard incendiaire qu'il ne prit même pas en considération. Le japonais en avait assez pour ce soir.

- Bah si tu tiens à lui, comme tu le dis, va le voir et dit lui ! »
- Mais… c'est pas ça Ein... je veux à nouveau me battre contre lui et l'écraser, cette fois ! »
- Pff ! T'es vraiment un idiot toi, tu crois qu'on parle d'un mec comme ça nuit et jour, qu'on passe son temps à penser à lui et rêver de lui comme ça ? N'essaye pas de te cacher la vérité, Rang. Dis-moi… Ses yeux, son visage, son sourire, tout son être hein, tu n'arrives pas à l'oublier. Tu le veux et ton excitation n'a rien à voir avec ce match nul ! Mon petit, t'es amoureux, et ne me dit pas le contraire, sinon pourquoi aurais-tu cette plume autour du cou ? »
- Mais je… »
- Pas de mais ! Bon dieu quand comprendras-tu ce que TU éprouves pour LUI ! Quand ? C'est pourtant si flagrant. »
- Ein arrête ça ! »
- Nan pas avant que tu ne te fasses à l'idée que t'es éperdument épris de lui ! Que tu ne conçois pas un instant de ne jamais le revoir ! T'es sérieusement con. »

Le roux grogna pour la forme, c'était faux, bien sûr que c'était faux ! Il le saurait si il était tombé amoureux de quelqu'un. Et puis, il ne connaissait pas le brun, les coups de foudre c'était bon pour les jeunes filles de quinze ans. Il avait beau être encore un grand enfant, il avait du plomb dans l'aile. Personne en volerait son cœur, car l'amour c'était de la merde. Ça n'existait pas. Le roux avait déjà une idée bien arrêté de ce sentiment du haut de ses dix-neuf ans. Ce n'était pas parce que Ein aimait les hommes qu'il était pareil ! Excédé, il se détourna du châtain avant de péter un câble. Son vis-à-vis se leva tout à coup, sa main balança un billet sur le comptoir, il en avait fini. Jin ceci, Jin cela... il en avait soupé ! Que ce soit Ryu ou ce roux, il tombait vraiment sur des gars qui ne prenaient pas conscience des sentiments qu'il ressentait pour eux, il n'allait pas en supporter d'avantage. Bien sûr, il voulait le bien-être du roux, qu'il soit heureux et tout ça, mais le châtain broyait du noir à force de l'entendre parler de cet "adversaire"...

- Ein, où tu vas ? »
- Je me tire ! Et au passage je m'appelle Hayate. J'ai rien d'autre à te dire… alors à bon entendeur… »
- Ein ? »

Hwoarang termina son verre contrarié, il n'arrivait pas à comprendre l'emportement de son ami. Soit, le châtain était attiré par lui, mais ça avait été clair et définitif, il n'aimait pas les hommes et il ne ferait aucune exception, même pour Ein, enfin Hayate. Il aurait du mal à utiliser son vrai prénom, il avait tellement pris l'habitude de l'appeler Ein. Le roux remonta le col de son blouson, il pleuvait des hallebardes, il avança à grandes enjambés parmi la foule, le temps été dingue, hier c'était la canicule, aujourd'hui la pluie était aussi froide que l'hiver. Parlait-il aussi souvent que ça de Jin ? Le roux ne s'en rendait même pas compte, pour sûr, il passait son temps à penser à ce type... mais de là à lui balancer qu'il le voulait...
Le coréen rentra chez lui, la colère lui fit renverser tout ce qu'il y avait dans sa chambre. Etrangement, il ne comprenait pas cette rage, tout du moins sur le moment, avant qu'il ne se rende compte que c'était les paroles d'Hayate qui le rendait fou. Avait-il finalement raison ? Il n'y avait que la vérité pour blesser comme ça. Sa main agacée arracha la plume pour la jeter violement à terre. Hayate avait raison, c'était vrai, cette fixation, cette admiration... Jin l'avait charmé par ses mouvements, ses coups, son regard profond. Il aimait son style de combat, mais il avait été envouté par autre chose, cette chose qui n'arrêtait pas de faire penser au japonais. Le roux commença à mettre des coups de poing dans le mur, il n'arrivait pas à s'arrêter, il avait mal, il pleurait depuis quelques secondes, le loubard hurla avant de se laisser tomber à terre. Ses phalanges ne bougeaient plus, il avait l'impression qu'elles avaient toutes été brisées.
Le coréen s'affala dans son lit et ne se réveilla qu'au petit matin. Encore remplis de rage, contre lui mais aussi contre Jin, il décida d'entrer à l'armé sur un coup de tête. Son talent le fit gravir les échelons qui le mena à un détachement spécial de têtes brûlées : les Blue Boys. Capable de tout, le rouquin se retrouva en mission aux quatre coins de la terre pour assassiner des hommes hauts placés. Plus que son gagne-pain, c'était sa façon de garder le peu contrôle sur sa rage intérieure devenue de plus en plus incontrôlable au fil du temps, car son amour frustré et laissé pour compte… n'arrêtait pas de le hanter. Il se donnait corps et âme, aux missions qui lui étaient attribuées. Aujourd'hui, on venait de lui attribuer une mission qui le mit d'une humeur peu commune, le motard devait se rendre en Australie, pour assassiner un homme d'une société louche qui avait à faire avec la Mishima. Hwoarang se sentait plus, rien qu'à l'idée d'éclater un type de main de Mishima corporation. C'était comme un peu se rapprocher de Jin.
Il traqua sa proie pendant un moment vérifiant ses allées et venues, jusqu'au jour où il se décida à le descendre. Surprise, si il en était dans son travail, sa cible avait changé ses habitudes. Bien obligé de suivre l'homme, ne pouvant intervenir dans des zones trop fréquentées, il prit le même train gardant un œil sur sa mission. Au terminus, Hwoarang décida de terminer le travail, mais une jeune femme lui rentra dedans le déconcentra quelques instants. La jeune blonde essaya d'attirer son attention en lui tendant un sourire charmeur que le roux esquiva rapidement. Son regard balaya les alentours, merde, sa cible avait disparue ! Le jeune homme erra quelques heures cherchant le plus discrètement possible, l'homme qu'il avait été chargé d'abattre. S'il finissait pas le travail il aurait des ennuis…

- Je t'ai enfin retrouvé, tu m'as donné du fil à retordre morveux, attachez-le bien les gars ! »
- Ouai patron ! »
- Bien que disais-je ? Tu as une jolie gueule mon gars ! Tu dois ça à ta mère… quoique, tu es le portrait craché de ton père ! Allez, ton grand-père veut que tu rentres au Japon. »

Hwoarang venait enfin de retrouver l'homme qui lui avait été confié, sur ce coup-là, il avait bien failli rater sa mission. Sa main glissa sur son arme, ça allait y'avait pas trop de témoins. Le roux se rapprocha lentement de la scène mais se crispa en entendant leur discussion. La capuche de l'homme maintenu à terre tomba en arrière sous le coup de poing que sa cible venait de lui mettre. Hwoarang put voir de fines mèches noires obscurcir un regard sombre et captivant. Ce visage, le roux ne le connaissait que trop bien puisqu'il était gravé dans sa mémoire. Jin, c'était Jin ! Bizarrement, le coréen avait souhaité que cet homme de la Mishima le mette sur une piste sérieuse afin de retrouver le brun. Il avait profité des informations de l'armée pour le localiser, mais Jin semblait avoir disparu depuis le Tekken 3. Pas étonnant que personne ne l'ait revu, si il était caché au fin fond de l'Australie. Son cœur s'arrêta de battre l'espace d'un instant, si il n'intervenait pas maintenant, ils allaient le ramener vers Heihachi, il ne pensait pas que Jin soit vraiment ravi de retourner sous la coupe des Mishima. Jin ayant perdu connaissance, le soldat en profita pour se ruer sur les cinq hommes présents et les décima les uns après les autres. Sa cible essaya de fuir, son sang battait fort, il ne sentait plus rien, il n'entendait plus rien, une balle l'érafla, une autre s'insinua dans son épaule, son regard de dément scruta l'homme en face de lui. Le quadragénaire avait peur, une peur qui ne lui était pas totalement inconnue, en effet depuis quelque temps, il lui arrivait de péter régulièrement les plombs, alors si on ajoutait à ça que ces hommes avaient voulu faire du mal au japonais... le rouquin devait vraiment avoir la rage. Sa main sortit un couteau, pas qu'il soit réellement fan des armes blanches, mais sur le coup, il ne pensait plus à tuer sa cible, mais bel et bien à la torturer.

- On ne touche pas à Jin, on ne le touche pas sans ma permission, petit con ! »

Il enfonça le couteau lentement dans la gorge qu'il venait d'attraper, sa victime essayait de se débattre, mais le roux ne la lâcherait pas tant qu'un sursaut de vie habiterait encore le corps qu'il maintenait avec toute sa force. Peut-être perdait-il pied, mais lui vivant, personne ne ferait du mal à Jin. Ses yeux toisèrent l'homme déjà d'un certain âge chercher un souffle qui lui était refusé, en effet il s'étranglait avec son propre sang. Jin... il avait retrouvé Jin, ça le mettait dans un état pas possible. Il avait toujours été fan de la violence, mais là, il faisait preuve d'une cruauté qui lui était inconnue.

- Crève... »

Le couteau ressortit de la gorge, un jet de sang macula son visage. Oui, il avait perdu le contrôle, Hwoarang ne maîtrisait plus ses mouvements, ainsi que ses pensées, sa rage était sortie et il se sentait bien tout à coup… L'homme s'écroula par terre, Hwoarang le regarda se vider de son sang, oubliant pratiquement Jin qui se trouvait derrière lui. Son pied donna un dernier coup dans le corps sans vie afin de s'assurer que sa mission venait de prendre fin. En temps normal il retournerait immédiatement en Corée, mais... il venait de retrouver Jin, alors il ne partirait pas de suite.

- Hé bien… depuis quand JE t'appartiens guignol ? Qui tu es d'ailleurs ? »