Salut Salut!

Voilà, c'est ma première fic. Comme les deux premiers chapitres sont plutôt cours, je les poste en même temps. J'espère que vous allez aimer

Je dois vous dire aussi que tous les personnages appartiennent à S. Meyer et tout ça et tout ça. Vous connaissez la chanson ;)

So please Enjoy Ladies and... ladies

Chapitre1 : le visage pâle.

POV Jacob :

Ce n'était franchement pas par plaisir ou par amour profond de la connaissance que Quill, Embry et moi on se dirigeait vers le bahut ce matin. Pas ce matin-là en tout cas. Bien sûr, on passait le temps en chemin. Après tout, avoir 17ans, être plutôt pas mal et incarner la jeunesse Quilleute chargé d'hormones dans la force de l'âge ne nous donnait pas d'autre choix que de nous prendre pour les rois du monde. Et on aimait bien se la jouer gros dur imperturbable. Se filer des coups de poings pour rire, susciter l'envie des uns ou la jalousie des autres, passer devant les filles sans leur jeter un seul regard, tout ça, c'était notre quotidien. Non ce qui nous conduisait aujourd'hui en cours, c'était le remplaçant, le nouveau. Le seul visage pâle de la réserve, l'unique représentant de la minorité silencieuse sur nos terres !

Quand un prof part en retraite, un autre arrive et prend sa place. C'est la dure loi de la nature. Du coup, exit le vieux hibou !

Les années avaient finalement eu raison de l'énergie de ce bon vieux Whitehorse. En y réfléchissant, je suis sûr qu'il était déjà un prof de math vouté et grisonnant à l'époque où mon propre père perdait sa première dent. Ouais. Peut-être même qu'il était né vieux. On ne pouvait pas lui en vouloir : Monsieur Whitehorse avait mérité d'aller taquiner la truite jusqu'à la fin de ses jours dans le cours d'eau de son choix. Pendant toutes ses années de bon et loyaux services à la tribu, il en avait vu défiler des scalpes. Et notre petite bande ne faisait pas partie des plus tendre qu'il s'était fait un devoir d'instruire avec patience et constance. Là où il y avait un problème c'est que le lycée avait engagé un visage pâle pour le remplacer. Un visage pâle ! Sérieusement, il n'y a que moi que ça fait tiquer? Ca méritait tout de même deux minutes de débriefe sur l'intégrité du conseil, non ? Le truc du vieux loup solitaire qui rejoint sa tanière au crépuscule de son existence, alors qu'un plus jeune et vigoureux adversaire vient prendre sa place dans le grand cycle de la vie, tout ça je connais. Et je suis même d'accord avec le principe du « Le roi est mort, vive le roi ! ». Mais de là à introduire un putain de visage pâle parmi les Quilleutes, il y avait un putain de monde !

Voilà de quoi on parlait mes potes et moi ce matin : comment et pourquoi le nouveau prof de math qui avait atterrie à Forks n'allait-il pas enseigner les petits blancs de la ville. Non qu'on fasse partie des derniers racistes qui peuplent encore la terre, loin s'en faut. D'ailleurs, ma meilleure amie est si pâle qu'elle ferait fait tâche même au milieu de la banquise et pourtant Bella vit en Arizona. Mais la fille du shérif Swan faisait partie de ces humains qui grillent, qui pèlent et qui ne bronzent pas. A chacun de ses passages à Forks, pendant les vacances scolaires, ma bande de pote rivalisait de moqueries et de blagues nullissimes à propos de son teint diaphane. Donc on ne rejouait pas « la revanche des peaux rouges contre l'envahisseur de l'Ouest sauvage »; c'est juste que la situation, pour le moins singulière, nous fasse nous interroger sur la présence de monsieur Cullen dans la tribu Quilleute. Et puis, soyons honnête, on voulait voir la tête qu'il avait, savoir quel genre de prof il était et surtout comparer les méthodes d'enseignements. Nous, chauvin ? Ça me ferait mal.

_Tu crois qu'il la jouera petit péteux de Manhattan, Jake ?

_J'en sais rien, mais t'imagine le truc ? S'il nous fait le coup du snobinard coincé, l'année va être longue les mecs.

Et je refermais mon casier d'un coup sec.

Pas que j'angoissais vraiment de rencontrer Mr Cullen, hein. Parce que je ne comptais pas changer quoi que ce soit à mes habitudes en classe. Mais je ne brillais pas par l'excellence de mes résultats scolaire. Et, traitez-moi de fieffé idiot, je ne supportais pas de subir encore un laïus condescendent de la part du nouveau. Ouais, bon : je ne suis pas un génie, c'est entendu. Mais merde, je bosse dur moi pour avoir ces notes minable ! Alors, je tiens à ce qu'on ne dénigre pas mes efforts. Même s'ils sont pathétiques.

Et ça ne raterai pas, au prochain devoir Mr Cullen me collera un D- en me serinant que je vais devoir faire des efforts dorénavant, que je ne suis pas assez attentif, que mes notes sont aussi navrante que le contenue de mon cerveau et tant mieux que je fasse du sport puisque c'était, à son avis, le seul moyen à ma disposition pour pouvoir aller à l'université. Bref, j'allais me prendre la honte. Je vous l'avais dit qu'on aime jouer au gros dur imperturbable mes potes et moi ? C'est dans ces moments-là que mon attitude « je-m'en-foutiste » me sert le mieux.

Parce qu'à 17ans on se croit invincible, immortel. On est persuadé d'avoir l'éternité devant soit, que demain n'est pas prêt de voir le jour. A 17ans, on a le temps. Rien n'est grave ou irréparable. On attrape tous une sale maladie que les grands appellent l'insouciance. Ouais, à 17ans on est le roi du monde. Sauf que moi, Jacob black, je sais que tout ça c'est des conneries…

Je n'ai pas eu la chance de passer par la case « ado » dans cette partie de Monopoly qu'est la vie. Ne sortez pas les violons, hein je ne cherche pas votre pitié ni ne souhaite faire pleurer dans les chaumières. Le sentimentalisme c'est pas ma came. Ceci dit, je sais que la vie peut être une foutue chienne si elle a choisie de t'en faire baver.

Je suis le fils unique d'un des hauts membres du conseil de la tribu. Un jour, je siègerais moi aussi et je prendrais des décisions pour le bien de mon peuple. Rien que ça, ça fait flipper. Mais en plus il faut y ajouter le fait que mon père n'a que moi pour s'occuper de lui. C'est un homme fier et plein d'orgueil qui m'a appris très jeune à ne compter que sur soi-même. Il m'a enseigné des principes qui ont fait de moi ce que je suis. Bien-sûr, notre monde a changé quand maman est morte et papa n'a plus jamais été le même. Après tout, sur cette route verglacée, maman a perdu la vie et lui il a perdu ses jambes. Billy Black a dû nous élever seul mes sœurs et moi. Il a fait du mieux qu'il a pu.

Pour ma part, j'ai su très tôt que l'insouciance est un luxe que je ne peux pas me permettre. Je ne quitterais jamais Forks, je ne changerais pas le monde, je ne deviendrais pas médecin ou avocat, je ne m'offrirais jamais de vacances sous les tropiques parce que payer les soins médicaux pour mon père sera toujours ma priorité. Et si un jour je me mari, il faudra que celle que j'ai choisi soit consciente qu'elle devra vivre avec un vieil Amérindien bougon et mal dégrossi que je ferais passer avant tout… y comprit elle. Et parce que je ne veux pas le décevoir, parce que je sais ce qui m'attends, à 17ans je ne me sentais pas le roi du monde. J'étais juste moi : un ado déjà vieux, un petit garçon usé mais tellement décidé à bien faire. Résolu à rendre mon père fier.

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POV Edward

« Dieu, que je déteste les rentrés ». Un fait étrange pour un jeune professeur mais il s'agissait de mon premier poste et m'est avis que je n'aurais pas droit à l'erreur. Cependant je devais admettre que j'avais fait fort. Non content d'enseigner de jeunes adultes de ma génération, puisque nous n'aurons que 6ans d'écart mes futures élèves et moi, j'avais décidé de sévir dans le lycée de la réserve Quilleute. A vrai dire, je n'espérais pas vraiment être pris mais ce fut une agréable surprise d'apprendre que ma candidature avait été retenue. Il y avait de quoi être fier pourtant. Je serais le premier blanc à travailler sur les terres de la tribu.

J'appréhendais néanmoins l'accueil que me réservaient les classes dont j'aurais la charge, bien que je ne sois pas homme à me laisser dépasser par la difficulté. J'avais conscience d'être une sorte de curiosité pour ces étudiants et je savais qu'il serait vain de vouloir me fondre dans la masse. Malgré tous mes efforts, il me sera impossible de passer inaperçue. Alors, faisant fi d'un hypothétique code vestimentaire, je m'étais vêtu simplement. J'avais donc enfilé un vieux jeans qui, à force de lavage et de l'usure du temps, dessinait chaque muscle de mes cuisses et tombait bas sur mes hanches. Ce pantalon avait dut être bleu dans une autre vie mais je l'avais depuis si longtemps qu'aujourd'hui il était d'une teinte encore plus pâle que la mer des Caraïbes. J'enfilais un sweat en coton gris très confortable et au dernier moment, décidais de cacher le logo de Dolce & Cabana sous un tee-shirt blanc. Malheureusement, je ne pourrais rien faire pour la masse de mèche cuivré qui caressait ma nuque et balayait parfois mon front. Mes cheveux n'en faisaient toujours qu'à leur tête, inutile de lutter.

Je quittais la villa que mon père avait acheter quelques années plus tôt situer à mi-chemin entre la ville et la réserve et que j'occupais dorénavant. Dans l'entrée, j'enfilais une veste de cuir, mon sac à dos et raflais au passage les clefs de l'Aston Martin Vanquish noire que le chirurgien Carlisle Cullen m'avait offert pour fêter l'obtention de mon premier emploie. Comme je le disais, inutile de chercher à passer inaperçu à Forks.

La voiture était vraiment tape-à-l'œil mais c'était un vrai plaisir de la conduire. Elle avalait les kilomètres sans sourciller et je me retrouvais sur le parking du lycée peu de temps après. Malgré les vitres teintées, ils furent nombreux à observer le véhicule essayant visiblement de deviner qui pouvait bien être l'heureux propriétaire d'un tel bolide. A peine le moteur éteint, la sonnerie retentie indiquant ainsi le début d'une journée de dur labeur pour chacun.

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POV Jacob

A l'heure du déjeuner, Quill s'amusait à lancer des morceaux de son sandwich dans les cheveux d'Embry. Heureusement pour lui, il les portait court. Si Quill s'était aventurer sur ce terrain avec moi, j'en aurais eu pour des heures à me débarrasser des miettes. Même si je tressais mes longs cheveux noirs, en général, ça me gaverais très vite d'esquiver les projectiles alimentaires et j'aurais plus vite fait de lui écraser son crumble sur la face.

Je les regardais se courir après dans la cafeteria et décidais qu'il serait plus prudent de remonter la capuche de mon sweat histoire d'éviter d'être un dommage collatérale. Et c'est avachie sur la chaise que j'ai fini mon déjeuner en gardant un œil sur les deux gamins. Il me tardait de faire connaissance avec notre nouveau prof. Embry avait écouté les bruits de couloir et les filles se pâmaient littéralement. C'était plein de soupir tremblant et de « oh, mon Dieu ! Il est à tomber ». A vous donner froid dans le dos.

Là où ça devenait louche, c'est que même les mecs le trouvaient cool. Un prof de math cool ? Y avait pas comme un problème dans l'énoncé ? Alors bien sûr, les gars et moi, on voulait juger sur pièce. Quand même, ça m'étonnerais qu'il soit si cool que ça. C'est un prof, après tout. Il n'est pas censé être « à tomber » ! Il est censé être barbant, vieux et moche. C'est ce qu'on appelle l'équilibre universel. Les ados sont insouciant et les profs, rasoir. Les beaux gosses sont stupides et les intellos sont laids. C'est écrit dans le contrat de location, c'est comme ça que ça marche. Ouais, je suis tombé la tête la première dans la piscine des préjugés : faite moi un procès ! N'empêche, Mr Cullen faisait l'unanimité et moi, parce que ça m'énervais, j'avais décidé de pas le blairer. Il gèlera en enfer bien avant que je ne trouve le prof de math cooool.

Quand la sonnerie qui indique la reprise des cours retentit, je me levais lentement et m'étirais. Bon. Allons faire connaissance avec le professeur Edward Cullen. Mais franchement, je doutais qu'un cours avec lui soit différent. Et avoir un énième prof barbantissime je trouvais pas ça cool. Pas cool de tout. Alors, carrant les épaules, je fini par me diriger vers la salle de classe. Il était temps d'aller saluer le visage pâle…