Je veux être maître de mon destin. Capitaine de mon âme.
Merci à ma bêta Jessica et à Lena de me soutenir pour cette histoire.
Rien ne m'appartient, tout est à notre Reine.
Bonne lecture de la part de Curly Stone Heart.
.°.°.°.
« -Ca veut dire quoi « Expecto Patronum » ? –Ca veut dire « J'attends un gardien ». –Oh et tu attends depuis combien de temps ? »
Chapitre un
On était un dimanche après-midi, rien de bien palpitant en soi direz vous mais pas pour ce jeune homme. Dimanche, c'était le jour de paix. Le jour de repos. Le jour où il était avec lui-même. Il n'avait jamais été totalement solitaire mais pas non plus totalement dépendant des autres. En fait, il avait toujours cherché un juste milieu qu'il peinait à trouver parfois.
Ce jeune homme semblait banal. Il se jugeait lui-même « normal » mais parfois, il se sentait tellement différent de tous. Mais c'était cette différence qui faisait de lui cette personne si atypique. Cette différence était devenue une force qu'il l'avait rendue puissant jour après jour. Non, quoi qu'il en pense, Draco n'était pas une personne qu'on qualifierait de « commune ». Il avait une certaine personnalité qui finissait par repousser les personnes avec qui il parlait. Il pouvait paraître chaleureux mais tellement froid en même temps. Comme s'il vous acceptait dans sa vie alors qu'en fait, vous n'étiez qu'un pion de plus dans son échiquier. Draco ne voulait s'attacher à rien ni personne. Il savait que la réussite ne dépendait que de lui-même et non pas du voisin d'à coté.
Pourtant, il avait quelques amis qu'il avait rencontrés à l'université lors de sa rentrée cette même année. Des gens comme lui, hors du commun. Blaise Zabini, un jeune garçon noir de peau et tout comme lui, dans son monde la plupart du temps. Ils prenaient le bus pour rentrer dans la région où ils vivaient quand leurs horaires respectifs coïncidaient. Draco appréciait la compagnie du noir qui trouvait toujours un moment pour le faire rire à sa manière. Mais surtout, il écoutait avec attention ce qu'il lui racontait, que ce soit à propos de ce nouveau livre qu'il avait entamé ou d'un documentaire télévisé qui l'avait marqué. Ils partageaient leurs opinions, parfois identiques et parfois non, mais cela ne changeait rien à leur amitié grandissante. Au contraire, ça l'améliorait. Il trouvait en Blaise, un ami loyal comme il l'avait été pour les autres. Même s'il ne se l'avouait pas, il voulait protéger ce garçon contre le monde extérieur. Il voulait tant lui cacher ce que lui avait vu au cours de ses dix-huit années. Malheureusement, on ne peut protéger quelqu'un d'une vérité trop flagrante. Pour Draco, le monde était moche, immonde, répugnant et injuste. Il en avait fait les frais et le fera toujours.
Il préparait son sac de cours pour le lendemain. Il devait se lever tôt et il n'avait pas envie de courir demain matin, un lundi de surcroît, en pensant qu'il avait oublié telle ou telle chose. Draco se voulait détendu au maximum. Quand il eut fini de préparer son sac, il s'allongea sur le lit et partit dans ses pensées. Bien qu'il pensait généralement à son futur, tout revenait sur son passé douloureux. Il ne montrait pas cette face de sa vie ou très rarement. Il serrait ce vieil ours en peluche contre sa poitrine. Respirant son odeur qui était la sienne tout compte fait. Il ferma violemment et inutilement les yeux, voulant effacer ses peines. Il fut sorti de ses pensées quand sa mère lui cria qu'il était l'heure de manger.
Il n'aimait pas les repas en famille. Il ne servait qu'à recevoir des insultes, lui rappeler qu'il avait échoué l'année précédente, que ses demi-frères avaient brillamment réussi, eux. Qu'il n'était rien. Il n'était que Draco, dix-huit ans au compteur et étudiant en immobilier depuis cette année.
« -Tu commences à quelle heure demain ? » demanda Lucius après un long silence.
« -8h15. Comme tous les lundis matins.
-Et tu rentres à quelle heure ?
-Je ne sais pas. Ca dépendra du nombre de professeurs absents. »
Certains jours, les conversations s'arrêtaient là. Certains jours passaient mieux que d'autres. Il aimait tant ces jours-là. Mais ça ne durait jamais…
« -Tu as étudié pour demain ? Tu as revu toutes tes leçons ou tu as encore passé ton temps à glander comme d'habitude ? »
Il soupira. La paix n'était qu'éphémère dans sa famille. Il détestait par-dessus tout les repas de famille comme à Noël où ses demi-frères se vantaient de leurs exploits, expliquaient leurs boulots où le travail semblait couler à flot mais après, racontaient leurs magnifiques voyages dû à leurs salaires bien plus élevés que leur père. Ils adoraient oublier leur petit frère avant de se tourner et de commencer à faire semblant de s'intéresser à ses projets. Donner des conseils comme si leurs destins à eux avaient été tracés vers la route de la gloire. Oh oui, Draco haïssait Noël et toutes les fêtes de ce genre.
« - Oui. Oui. Je me suis avancé pour un gros travail que je dois rendre à la fin du mois parce que c'est….
-Mais tu auras étudié ?
-Non, je devais m'avancer pour ce travail qui…
-Je m'en moque ! Quand tu as fini de manger, va étudier. On ne paie pas tes études pour rien. »
Lucius Malfoy était un homme assez imposant qui avait ses propres opinions et qui se laissait rarement aller. Pour lui et son épouse, Narcissa, il n'y avait que la réussite scolaire et rien d'autre. Quand on savait leurs métiers, on pouvait mieux les comprendre. Ils étaient tous deux professeurs à l'université. Son père enseignait la mécanique aux futurs ingénieurs et sa mère était professeur d'histoire pour ceux qui voulaient devenir historiens. Ils ne se vantaient pas devant les autres, sauf devant leur fils en lui rappelant plus que nécessaire qu'eux avaient réussi dans la vie mais que lui, n'était encore rien.
Draco mangea aussi vite que possible, nettoya sa place et partit dans sa chambre en faisant semblant d'étudier. Il n'en n'avait pas l'envie puis de toute manière, ils trouveraient toujours quelque chose à lui reprocher. Une heure après, il alla se laver profitant de l'eau chaude apaisante avant de se coucher. Il ne s'endormit que longtemps après au gré de la musique qui le faisait voyager espérant de tout cœur qu'aucun cauchemar ne hanterait ses rêves cette nuit.
.°.°.°.
Les avis sont les bienvenus! Merci d'avoir lu!