Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : One-shot posté en 7 parties, romance, humour. Yaoi.
Rating : T
C'est quoi ? Luna et moi sommes dans un lit, sur le point de dormir, en nous racontant quelques bêtises, des souvenirs... et ce monstre est né. C'était censé être court, l'intégralité fait 38 pages !
Résumé : Les Preventers ont besoin de décompresser. Et ils ont trouvé un moyen excellent de le faire. Aux dépends d'un certain pilote ?
Dédicace : Pour ma Lunanamoi :) Merci ma crevarde pour ton nonospitalité !
Micis ! A toutes les personnes qui ont pensé à moi et qui ont mis un petit mot.
PS : je poste bcp en ce moment. Mais c'est ce que je fais quand je suis contrariée ou inspirée, j'écris, ça peut s'arrêter du jour au lendemain. Je suis contente en tous cas de pouvoir partager :p
Avertissements : nos pilotes boivent quelques petits verres chez Quatre et surtout, ne bougent pas de chez Quatre. Les personnages ne subiront jamais les conséquences d'un abus, ceci est une fiction et vous êtes des êtres humains.
Les 7 baisers capitaux
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Appartement de Quatre Raberba Winner, Genève, 24 mai AC 202, 00h20
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Prologue + baiser n°1 : La bête est de sortie
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Après une longue journée à traquer le méchant, faire de la paperasse pour raconter comment on a arrêté le méchant, faire des speechs pour dire à quel point c'était important d'avoir arrêté le méchant –et que pour en arrêter d'autres il faudrait voter d'ailleurs les élections étaient pour très bientôt… –
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Reprenons. Après une très longue journée, six Preventers – dont un redoutable homme d'affaires auquel on donnerait le bon dieu sans confession -, une dangereuse femme d'affaires très femme fatale et une hyper ministre qui voulait être une présidente conpétente – s'étaient retrouvés chez l'un d'entre eux – le plus riche -, pour pouvoir décompresser, comme d'habitude. Oui les journées à la con se reproduisaient un peu trop souvent.
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Et quand on dealait avec des meurtres, des assassins dont les commanditaires ne seraient traduits devant aucun tribunaux – ce qui donnaient plus de travail en les éliminant et oui la paperasse -, des hommes d'affaires qui vous obligent à faire des OPA et des politiciens moches et machistes, quoi de mieux pour se vider la tête que de boire un coup et de jouer au jeu le plus con du monde ?
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Aucun d'entre eux ne voulait se bourrer la gueule, pas bon pour la santé, pas assez chic et surtout trop de risque de perte de contrôle.
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Alors ils préféraient trouver une excuse pour boire quelques verres, avec pour seule limite savoir monter les escaliers de Quatre parce qu'ils dormaient et ne vomiraient pas chez lui et que surtout personne ne les aiderait à les gravir ces marches.
Et cette excuse ce n'était pas leur journée respective : c'était le jeu des « je n'ai jamais »
Celui qui « a déjà » boit et celui qui n'a jamais ne boit pas en règle générale.
Mais ils avaient corsé le jeu : celui qui n'avait pas devait ôter un vêtement.
Celui qui avait énoncé, un ou n vêtements.
Comprendre que si la personne qui jouait avait dit « je n'ai jamais mangé de pommes » et que deux personnes n'en avaient jamais mangé, le joueur ôtait deux vêtements.
Si la personne qui « n'avait jamais » n'était pas l'énonciateur, elle ne retirait qu'un seul vêtement.
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Ils étaient donc assis dans le salon cosy de Quatre : Zechs, Wu Fei et Dorothy étaient sur le canapé de cuir noir, Réléna et Duo face à face dans les fauteuils assortis. Heero et leur hôte étaient assis sur deux des chaises en merisier empruntés à la salle à manger.
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Deux bouteilles de tequila, des shots. Il y avait une bouteille inentamée de jus d'oranges pressées et de sirop de grenadine sans eau, histoire de dire qu'il y avait des fruits mais certainement pas pour se faire une tequila sunrise du pauvre, non, non. Y avait quand même des cacahuètes pas grillées car plus de goût dont le paquet avait été littéralement éventré quand sur la même table des bâtonnets de carottes et une sauce ciboulette-fromage blanc étaient restés intacts. Go figure.
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Après la conversation de routine « alors, ta journée » et la réponse commune « tu te fous de moi ? », Trowa décida d'ouvrir les hostilités.
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- Je n'ai jamais fait de vrai strip-tease.
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Trowa, Quatre, Réléna, Duo et même Heero descendirent cul sec leur tequila.
Heero haussa les épaules devant l'air étonné des autres, surtout celui de Réléna :
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- Tu serais étonné de ce qu'on peut nous faire faire en mission. Mais, tu as bu ton verre aussi ?
- Tu serais étonné de ce que l'on peut faire pour maintenir la paix.
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Zechs ôta sa chemise kaki qu'il portait sans cravate en essayant de zapper les informations qu'il venait bien malgré lui d'obtenir de sa chère et naïve petite sœur tandis que Wu Fei ôtait sa cravate parce qu'il était protocolaire au possible.
Duo se moquait ouvertement et gentiment de l'ex pilote 05 parce que pour lui ôter une cravate revenait à faire un strip. Ah, la pudeur…
Trowa ôta boots, chaussettes et pantalon noir, ne laissant que la cravate sur son corps bronzé. Miam.
Dorothy haussa un sourcil et ôta son sexy gilet rouge – elle avait prévu le coup malgré la chaleur –
avant de dire :
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- Ce sont les gens qui se déshabillent pour moi et non le contraire. C'est ton tour, Wu Fei.
- Je n'ai jamais pleuré… entre AC 196 et aujourd'hui.
- Espèce de salaud. Tout ça pour que je retire mon polo. Et toi tu retires tes boots ?
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Wu Fei leva le majeur de la gloire.
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- Vengeance ! Justice ! Tricheur ! T'as un débardeur sous ton polo.
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Duo tira la langue du crevard absolu.
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- Et ouais. Suis frileux.
- Injustice. Merquise c'est ton tour.
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Le beau blond ex masqué se gratta le menton, semblant réfléchir.
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- Hm... voyons. Je n'ai jamais été plaqué.
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Tout le monde but - oui, même Heero et ça n'étonnait personne qu'à son âge il ait eu une vie privée - sauf Dorothy et Quatre… qui se regardaient avec une mine dubitative.
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- Eh bien Dorothy, tu ne bois pas ?
- Pourquoi, je devrais ?
- Allons, tu as bien au moins été plaquée une fois.
- Ah non, je suis formelle. Par contre, toi…
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Quatre leva un sourcil très haut.
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- Tu as la mémoire courte. Nous sommes sortis ensemble une fois ou deux et je t'ai envoyé un email pour te dire que c'était une erreur.
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Dorothy plissa le regard.
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- Nous avons couché ensemble et je t'ai envoyé un sms pour te signifier qu'il te faudrait trouver un autre fourreau pour ton épée cassée. Je préfère les hommes, les vrais.
- Figure-toi que moi aussi, Dorothy. Et tu y ressembles beaucoup, mais tu n'es qu'un ersatz.
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Ils écarquillèrent tous les yeux mais Duo était bien trop choqué pour se retenir de marcher sur une mine.
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- Vous avez couché ensemble ?
- Oui.
- Vous êtes malades ? Comment le monde a pu survivre à ça ?
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Leur réponse fut catégorique et synchrone :
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- Rien à se mettre sous la dent.
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Puis Quatre reprit la conversation, à l'attention de Dorothy.
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- Je n'ai jamais reçu ton sms par contre j'ai l'accusé de réception de mon email.
- Le truc qui dit que le message s'est affiché mais que cela ne signifie pas que je l'ai lu ou compris ? N'importe qui aurait pu l'ouvrir ce message.
- Peut-être. En tous cas moi je n'ai pas reçu ton sms.
- Et pourtant j'ai l'accusé.
- L'accusé ne met pas à l'abri d'un problème de réseau…
- Même pour un message satellitaire ?
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Duo leva les yeux au ciel et lança.
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- Buvez tous les deux ou ne buvez pas. Mais perso, je trouverais ça con qu'on soit venus pour boire un coup et que vous loupiez des tours pour des conneries.
- Ah ouais pas con…
- Loin d'être con, Cat. Puisque c'est comme ça, buvez un shot ôtez un vêtement, comme ça vous serez à égalité.
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Quatre croisa les bras.
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- Retirer un vêtement serait me donner tort. Et je n'ai pas les mêmes souvenirs que la dame.
- Et je n'ai pas les mêmes souvenirs que le monsieur.
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Quatre décida de couper la poire en deux. Il déboutonna entièrement sa chemise kaki sans la retirer et Dorothy en fit autant avec sa blouse de soie noire, révélant un soutien-gorge pigeonnant de la même couleur.
Ils secouèrent la tête et trinquèrent ensemble avant de boire cul sec leur tequila respective.
Les autres frémirent. Ils venaient d'échapper à une apocalypse.
Zechs ôta ses boots et son pantalon kaki sous le regard avide d'un Duo qui voyait un Adonis de très près.
Heero leva alors son verre.
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- Je n'ai jamais tué.
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Duo sourit largement.
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- Toi, tu veux boire, mon pote. Et t'as encore tous tes vêtements !
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Les anciens pilotes et Dorothy s'apprêtaient à faire gloulou, ravis, quand Réléna grogna ouvertement.
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- Et toi, là, tu ne veux pas que je picole ! J'en ai marre que tu me protèges tout le temps, Heero !
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Le dit Heero ne savait pas où Réléna voulait en venir.
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- De quoi tu parles ? Y a pas si longtemps je voulais te tuer !
- Sans blagues, pourquoi je suis punie ? C'est injuste !
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Dorothy leva les yeux au ciel :
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- Réléna tu leur fournis les subventions. Tu tues autant qu'eux !
- OUAIS ! Pardon, OUI !
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Et Réléna se prit un double shot pour fêter le tout.
Duo renchérit.
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- S'il avait vraiment voulu te punir il aurait dit : « Je n'ai jamais piloté de Gundam » Et avant que tu ne prennes une dose t'as pas subventionné nos Gundam. T'as pas piloté par procuration.
- Tu te venges parce que j'ai eu un double, hein ?
- Ouais. Et parce que t'as empêché Heero de se déshabiller.
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Elle lui décocha un petit sourire sincère en ôtant son ses escarpins.
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- Salaud !
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Duo lui répondit avec le même sourire, levant son verre en son honneur.
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- Salope.
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Et les autres burent également, riant aux éclats.
Quatre leva son shot, prêt à boire.
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- Je n'ai jamais eu de relations sexuelles… dans un Gundam.
- …
- …
- Connard.
- Duo !
- Quoi, Dot ?
- Tu me l'as ôté de la bouche !
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Tous s'apprêtèrent à ôter chemise, t-shirt, cravate, robe ou jupe… sauf Quatre, qui leur lança un regard dédaigneux avant de s'apprêter à boire.
Il fut coupé dans son élan par Trowa qui soulevait son t-shirt kaki col V, montrant ses tablettes de chocolat au caramel… et qui parlait.
Ah oui, il parlait. Mais on avait du mal à l'écouter quand on écoutait ses hormones et ses yeux.
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- Mytho.
- Plait-il ?
- Il n'y a pas assez de place pour faire ça, Quatre. On peut y tenir à deux, on l'a fait mais on n'a rien fait d'autre. Et c'est pas l'envie qui m'a manqué… tu étais blessé et vulnérable et tu aurais faiblement protesté pour la forme.
- En gros t'aurais fermé ta gueule sur le chemin de l'hosto et Tro t'aurais donné un peu de réconfort avant le billard.
- Merci, Duo, pour cette petite traduction.
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Quatre rosit légèrement avant de passer le shot entre ses tablettes.
La température venait d'augmenter de dix degrés.
Il répondit.
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- Trowa il y a assez de place pour se faire… plaisir. Allons, allons.
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Du coup presque tout le monde but, au grand étonnement des hommes qui décrétèrent, voyant la mine réjouie de Dorothy Catalonia, qu'ils ne « voulaient ni savoir, ni imaginer »
Réléna se débarrassa de sa petite robe parme à bretelles. Elle se retrouva en bustier et slip parme assortis.
Wu Fei retira discrètement l'attache de sa queue de cheval : il n'aurait jamais fait ça à Nataku.
Presque ni vu ni connu s'il ne bougeait pas trop la tête. Si Maxwell le voyait, il ne finirait pas d'en entendre parler.
C'était au tour de la blonde amazone de lever son verre.
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- Je n'ai jamais eu de relations sexuelles…
- Ben voyons, on a tous envie de boire, essaie d'être plus subtile.
- Heero, veux-tu me laisser finir ? Je n'ai jamais eu de relations sexuelles avec un homme.
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Presque tout le monde but son shot gaiment.
Dorothy esquissa un sourire, savourant sa tequila.
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- On reconnaît les gens ouverts…
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Wu Fei avait donné son shot à Millardo pour pouvoir retirer sa chemise. Il était torse nu. Dorothy poursuivit sa pensée.
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- Ou pas.
- Ptite maline.
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Dorothy tira la langue à Duo.
Wu Fei avait pris quelques shots et n'en sortait assez dignement, si rouge et légèrement en sueur qu'il était.
Bon, ok, il était un peu pompette, au point de se pencher un peu trop sur Zechs pour récupérer son verre, en lui disant – les spectateurs pourraient considérer que ce n'était pas « dit » mais « susurré » un « merci » au creux de l'oreille.
Une Réléna complètement euphorique répondit à retardement à Dorothy
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- Quoi qu'il y a de l'espoir.
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Zech souffla, charmeur.
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- Je n'y vois aucun inconvénient…
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Il évita une tape derrière la tête d'un brun à la chevelure lisse – et semblait-il lâchée - avant de dire.
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- Ma sœur, c'est ton tour.
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Réléna sourit aux anges.
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- Je sais pas quoi dire. Je suis bourrée…
- On l'est tous un peu, chérie. Dis un truc que tu as forcément connu, comme on fait tous !
- Je ne sais pas, Dot, on a parlé cul déjà ? Parlons sentiments pour une fois.
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Trowa se décomposa.
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- Oh putain on boira plus là.
- Mais si, Trowa. Si vous n'avez pas connu ça vous êtes vraiment passés à côté de quelque chose.
- Si c'est un truc de filles il y a de fortes chances pour qu'on ne connaisse pas.
- Et puis je suis bourrée. Une princesse bourrée. Fous-moi la paix.
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Réléna éclata de rire et les autres prirent peur.
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- Ok, j'ai trouvé. Je n'ai jamais connu de baisers qui tournent la tête et donnent la chair de poule… Les baisers mieux que dans les films.
- Oh, ce n'est que ça, Léna-Chérie…
- Tu m'as fait peur, femme.
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Et ils s'apprêtèrent tous à boire quelque chose…
Sauf Heero qui était à présent torse nu, lançant son t-shirt noir à Réléna.
Duo était choqué.
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- C'est une blague.
- Mais non.
- Oh le pauvre… ¤ regardant le torse, les biceps, la ligne volontaire mais douce du visage… ¤ faut remédier à ça ?
- Oui, Quatre, tu as raison.
- J'ai souvent raison, Trowa.
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Heero refusa catégoriquement.
Enfin, il refusa tout court en essayant d'être catégorique. Mais ses phrases incisives perdaient de leur sel avec un verre vide à la main.
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- Non non. Je ne suis pas assez bourré pour ça. Et vous êtes trop bourrés pour que j'y vois un quelconque intérêt.
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Réléna eut un cri du cœur.
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- Tu te rends compte de ce que tu loupes ?
- Non puisque je le loupe ? Et puis tu sais j'aime le reste, Réléna… oh oui j'aime le reste. Mais les baisers je m'en fous.
- Dans ce cas si tu t'en fous, tu ne verras pas d'inconvénient à ce qu'on t'embrasse à tour de rôle ? Disons vingt secondes par tête ? 2 minutes 20 ?
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Dorothy aurait bien roulé une pelle à Quatre.
S'ils n'étaient pas ensemble, c'était effectivement parce qu'ils se ressemblaient trop. Il rebondit sur l'idée.
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- Tu évaluerais nos baisers et tu élirais le meilleur baiseur…
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Dorothy éclata de rire et les autres suivirent.
Wu Fei tenta un timide.
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- S'il ne veut pas…
- Enfin, Wu Fei. Tu ne voudrais pas faire bénéficier 01 de notre savoir-faire ? C'est plutôt lâche que de fuir devant la tâche, tu ne crois pas.
- C'est vrai qu'il ne serait pas honorable de ne pas lui faire connaître une expérience forte surtout quand tu es en présence d'un orfèvre en la matière. En cela tu n'as pas tort, Merquise.
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Duo leva les yeux au plafond.
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- Ca va les chevilles, Fei ? Et puis Heero est un mec et toi c'est pas ton truc.
- Heero est, il faut lui... Oh, je suis là !
- On s'en fout.
- ...
- Fei !
- Bref. Pour répondre à ce que tu disais Maxwell, ce n'est pas une question de genre.
- Et qu'est-ce selon toi ?
- Une initiation, Merquise. Un échange. Un partage. Un apprentissage. Un cheminement. Un aboutissement. Une découverte. Une renaissance. Une…
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Heero se frappa le front de la paume de la main.
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- Ta gueule, Wu Fei.
- Une communion…
- … Bon, je veux bien me faire embrasser par une chèvre pourvu qu'il se taise.
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Réléna se leva pour embrasser son frère.
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- Merci d'avoir lancé Wu Fei. Heero est canon, on veut tous l'embrasser. Je te ferais faire une statue.
- Je t'en prie. Il est soporifique quand il parle d'honneur. Il s'est lancé tout seul. Et je préfèrerai de la monnaie ni sonnante ni trébuchante.
- Tu acceptes les chèques ?
- Seulement les espèces petite sœur.
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Le regard de Heero s'assombrit.
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- Et si aucun de vous ne me satisfait… omae o korosu.
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Heero fit son regard le plus froid du froid du très froid.
Les autres ne virent qu'un Heero un peu bourré et se détournèrent de l'action comme si de rien n'était.
Quatre lança la question à 1 000 000 de dollars.
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- Bon, qui commence ?
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Heero prit deux shots de tequila en cachette alors qu'ils la jouaient à shi fu mi.
Un shi fu mi à sept pouvait laisser le temps de s'endormir.
Un ordre de passage fut déterminé tant bien que mal.
Le premier désigné fut Trowa.
Il se leva tel un fauve, avec grâce et puissance.
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- Woow… ça risque d'être sympathique.
- Attends de voir ce que ça donne, Dorothy.
- J'aime bien le côté sauvage Léna-Chérie. Les fauves, j'en fais des carpettes, comme les ours.
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Soudain Trowa fondit sur Heero, l'attrapa par la nuque et glissa sa langue dans sa bouche.
Le barbare…
Puis il entreprit de laisser son appendice tourner à une vitesse assez astronomique, laissant le pauvre métis ouvrir et refermer la mâchoire avec la sensation de faire du hula hoop.
Et ça tournait, tournait, tournait comme dans un tambour. Bientôt le mode essorage ?
Et puis il y avait cette mèche plutôt sexy requalifiée idiote parce qu'elle finissait par lui polir la pommette comme une peau de chamois.
Il ne s'étonnerait pas de voir sa joue gauche scintiller comme le crâne de M. Propre.
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- Wow. Trowa place la barre très haut. Ça a l'air agréable…
- Tu veux tester, Winner ?
- Je ne suis pas contre un peu de plaisir, moi. Quelle que soit la provenance.
- Par contre si j'étais toi, j'attendrais les impressions de Heero avant de me prononcer.
- Wu Fei n'a pas tort.
- Merci Merquise. Même si je pense qu'un baiser est avant tout personnel. Yuy n'est pas forcément une référence en matière de jugement.
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Réléna aurait levé les yeux au plafond si ça ne l'aurait pas empêché de voir le spectacle.
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- Oh, comme c'est sensé, Wu Fei ! Alors pourquoi essayons-nous nos techniques sur ce cobaye si nous savons que ça ne sert à rien ?
- Dois-je te rappeler, Réléna, que nous ne sommes pas tout à fait dans nos états normaux ?
- Tu veux dire que je suis la seule à avoir fantasmé sur ses lèvres et sur son corps ? Ou la seule à ne pas être hypocrite ?
- Avec tout le respect que je te dois, Réléna. Si tu n'étais pas hypocrite, tu n'aurais utilisé aucune excuse.
- Je t'emmerde Wu Fei. Quatre ?
- Oui ?
- Trois, deux, un…
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Lorsque Trowa ôta sa langue des lèvres de Heero, le jeune homme eut quatre mots pour définir le truc qui lui était passé dessus : à ne jamais reproduire.
Trowa, voyant les pupilles dilatées eut un sourire sexy avant de dire :
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- Alors ?
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Heero secoua la tête.
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- Ce n'est pas aujourd'hui que ce sera l'extase.
- Mais c'était un baiser passionné dans la plus pure tradition gitane ! Callente et tout le tralala.
- C'était une opération commando. C'était un baiser de mercenaire. C'était un baiser-machine à laver. Et y a plus une goutte d'eau dans le tambour.
- …
- Je n'ai plus de salive. Plus de souffle. Plus rien. Aucun survivant. Suivant ! On n'a pas toute la soirée.
- Hmph. De toute façon tu n'es pas doué.
- J'ai jamais prétendu l'être contrairement à certains.
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Trowa vint se rasseoir, rouge pivoine et dégoûté et se resservit un shot pour se consoler.
Les autres en reprirent un aussi, pour se consoler avant d'avoir à l'être.
Personne ne semblait vouloir se lancer, ils avaient peur de la réaction de Heero, peur d'être ridicules…
Avaient-ils un peu dépompétisé ?
Tu parles.
Réléna avait les yeux qui brillaient. Réléna avait une mission. Réléna incarnait la compassion.
La sagesse de la paix. La douceur de la conviction. Elle incarnait un idéal et Heero la regardait droit dans les yeux, pensant qu'elle ferait preuve d'intelligence et réorienterait le jeu vers quelque chose qui n'impliquerait ni lui, ni ses lèvres. Mais elle était bien trop partie pour ça.
Quand lui pensait à sauver sa peau, l'ex princesse pensait à la douceur de son contact.
Quand Heero pensait « au secours », Réléna pensait qu'il avait « besoin de tendresse »
De caresse. De la douceur, ce genre de chose que seule une femme peut comprendre et donner.
Les hommes pouvaient être si stupides et barbares…
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- Je crois que c'est mon tour. Il faut lui faire oublier le mode essorage. Vient le temps de l'amidonnage.
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Tzusuku
J'espère que ça vous aura plu – surtout à toi ma Lunanamoi ! Gros bisous !
Extrait du baiser n°2 :
Réléna tendit la main et caressa du bout des doigts les courts cheveux sur la nuque puis les joues de Heero, qui se couvraient d'une légère barbe.
Puis elle rougit : elle réalisait son rêve d'adolescente… même si ce rêve était bien loin d'elle à présent.
Ce n'était pas parce qu'elle ne ressentait plus la même chose qu'elle ne pouvait pas en profiter un peu.
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- Heero a l'air tétanisé.
- Mais non, Dorothy, il a juste l'air…
- Tétanisé ? Si tu ne le vois pas, Quatre, change tes lunettes.
- Je n'en porte pas.
- Ceci explique cela.
A pluch' tout le monde !
Mithy ¤ fatiguée ¤
