Chapitre 1
- Lily il va falloir enfiler nos robes, on ne va pas tarder à arriver .
Lily Evans ouvrit un œil, puis un deuxième.
Son dos était tout endoloris d'avoir dormi sur les banquette si peu confortable du Poudlard express. La jolie rousse se redressa difficilement et dégagea d'un geste les quelques mèches de cheveux qui lui barraient la vue. Un coup d'œil autour d'elle lui appris que ses amis et elle n'étaient plus seuls dans ce compartiment.
- Salut Evans, lança une voix que cette dernière ne connaissait que trop.
- Quel plaisir Black ! lui répondit-elle avec un sourire malicieux.
Sirius Black affichait son éternel sourire séducteur, de longues mèches de ses cheveux d'ébènes tombant sur son visage. Décidément Sirius était beaucoup trop prétentieux au goût de Lily. Ceci étant dit, son plus gros défaut selon elle,était surtout son meilleur ami James Potter.
- Ça va Lily ? l'interrogea Remus avec un sourire chaleureux.
Son intervention la fit revenir à la réalité et elle lui répondit en allant le serrer dans ses bras :
- Très bien et toi ?
Remus Lupin était de loin son préféré, il était beaucoup plus sage que les autres. Il lui répondit par l'affirmatif bien que les cernes sous ses yeux couleur miel, prouvaient que la dernière pleine lune avait dut être éprouvante. Car en effet, Remus Lupin était un Loup-garou, il avait été mordu quand il avait cinq ans par Fenrir Greyback un Loup-Garou connu pour sa cruauté.
Lily s'écarta de lui et se tourna vers les autres. Peter, le plus timide, la salua légèrement, elle lui répondit d'un signe de tête et d'un léger sourire. Et enfin son regard se posa automatiquement sur un grand brun aux cheveux en désordre : James Potter.
A la plus grande surprise de la jeune fille, ce dernier se contenta d'un petit sourire et d'un signe de main avant de tourner les talons .
- On vous laisse mettre vos uniformes, tu viens Franck ? Lança Sirius.
- J'arrive !
Franck Longdubat embrassa Alice, la meilleure amie de Lily et les laissa seules.
- Et bien , s'exclama Alice. Pas une seule intervention de James, pas une seule dispute et pourtant vous venez de passer deux minutes à moins de deux mètres l'un de l'autre. L'un de vous est-il malade ? Ironisa-t-elle.
C'est vrai que de voir ces deux jeunes gens ensemble sans qu'ils ne se disputent était chose rare pour les élèves de Poudlard. En effet depuis la cinquième année, James harcelait Lily jour et nuit, en lui demandant de manière à chaque fois plus ridicule, de sortir avec lui.
- Peut être qu'il a comprit , avança Lily. Quoi que, Potter comprendre quelque chose?
Elle éclata de rire sous le regard désapprobateur d'Alice.
- C'est bon je rigole, marmonna-t-elle. T'es vraiment pas drôle, tu es devenu insensible à tout humour?
- Non ! Mais James est aussi mon ami.
- Mais James est aussi un idiot.
- Lily! S'exclama-t-elle. Essaye d'être plus sympa, fais le pour moi s'il te plait.
La jeune Evans scruta son ami longuement, puis voyant qu'elle ne démordrait pas, lâcha dans un soupir :
- C'est bon Alice, je vais faire des efforts.
Ravie, la petite brune au visage lunaire lui adressa un grand sourire avant de disparaître sous sa robe qu'elle enfilait. Lily leva les yeux au ciel , et à son tour, s'affaira à enfiler son uniforme.
Quelques compartiment plus loin, James semblait pensif. Il n'avait pas ouvert la bouche une seule fois, et vu les regards soupçonneux que son meilleur ami Sirius lui lançaient, cela n'était pas passé inaperçu. Le fait est qu'il le questionna au bout de quelques minutes de silence :
- Eh Cornedrue, tu te sens bien? Tu n'as même adressé la parole à Evans.
- C'est vrai j'ai remarqué, cet étrange, continua Peter.
Remus approuva en le regardant l'air légèrement inquiet. Le dit Cornedrue, appelé ainsi pour sa capacité à se transformer en cerf, répondit très sérieusement :
- Écoutez les gars j'ai bien réfléchis à propos de tout ça et cette année c'est la bonne. Sauf que je vais m'y prendre différemment...
- Ah ! s'exclama Sirius soulagé. J'ai cru t'avoir perdu !
Remus lui, ne lâchait pas James du regard et lui demanda, intrigué:
- Comment comptes-tu t'y prendre ? A mon avis tu devrais commencer par lui laisser de l'air, mais bon ça je te le répète depuis des années ...
- Mais maintenant que j'ai testé toutes autres techniques - regard amusé de la part de Sirius - je vais suivre tes conseilles Remus. D'ailleurs je l'ai quasiment ignoré tout à l'heure . Après tout on dit bien "suis moi je te fuis , fuis moi je te suis" N'est-ce pas ?
Apparemment ce dicton ne les inspiraient pas plus que ça car ces amis restèrent interdits.
- Merlin, c'est quoi ce truc débile encore ? Demanda Sirius, exaspéré.
- Un dicton moldu, j'ai vu ça dans un livre que j'avais emprunté à Lily une fois.
- Tu avais emprunté un livre à Lily toi ? Demanda Peter.
- James veut dire par là qu'il lui avait piqué dans son dortoir, ricana Sirius.
- Non, répliqua ce denier, vexé. Elle l'avait oublié dans la salle commune, je l'ai pris mais je lui ai rendu quelques jours après !
- Oui c'est ça, se moqua Sirius.
Remus voyant que ces deux amis allaient se chamailler coupa court :
- Sirius ! Arrête d'embêter James, et toi arrête d'entrer dans son jeux ! Bon alors, de nouvelles blagues prévu pour cette année ?
- Étant donner que ce cher Sirius a passé les vacances chez moi, nous avons eu le temps de mettre énormément de blagues au point ! S'exclama James qui avait déjà oublié toute dispute.
- Ah bon, tu n'es pas rentré chez toi Sirius ? Demanda Peter.
- Si mais je ne suis pas resté, ma cousine, Bellatrix a reçu la marque des ténèbres et mes parents auraient voulut que je prennes exemple sur elle si tu vois ce que je veux dire. Il n'était pas question que je reste dans cette famille de fou une seconde de plus ! Dit-il le regard sombre.
- Alors maman a voulut qu'il vienne habiter chez nous, continua James.
- Tes parents sont tellement gentils avec moi, fit Sirius un peu plus enjoué. Ils m'ont traité comme leur fils.
- C'est normal !
Remus sourit devant la mine réjouit de Sirius, la conversation reprit à peine que le train se stoppa. En descendant du train ils arrivèrent à trouver une diligence vide, James se retint à grande peine de faire signe à Lily puis quand ils furent installé et que la diligence s'avança, Peter demanda :
- Au fait Remus. Comment c'est passé la dernière pleine lune? C'était il y a une semaine non?
- Oui , et bien ça a été . Évidement c'est plus dure quand je suis seul que quand je suis avec vous...
- Je me doute, dit Sirius d'un air compatissant. T'en fait pas nous serons là les autres fois maintenant !
Sirius avait hâte de se transformer en chien. En effet les trois amis, après avoir découvert la lycanthropie de Remus, avaient travailler pour devenir des Animagus. Depuis, chaque nuits de pleine lune Sirius se transformait en chien, ce qui lui valut le surnom de « Patmol », James en cerf et Peter en rat. Remus, ayant pour habitude de croire qu'en tant que Loup-garou il ne méritait pas d'avoir des amis, était infiniment reconnaissant de ce qu'ils faisaient pour lui. Alors d'un regard, ils les remercia silencieusement. Leur petit groupe, celui des Maraudeurs, perdureraient à jamais il en était sure et il ferait tout pour.
Une fois la répartition des premières années finit, Sirius se jeta sur les plats tous plus appétissant les un que les autres. Alors que Remus et Peter entamaient une conversation, parlant des vacances de Peter qu'il avait passé en France, James écoutait d'une oreille distraite tout en laissant son esprit vagabonder. C'était leur dernière année dans ce château, bientôt ils allaient devoir affronter la dure réalité du monde extérieur et chacun devrait alors choisir son camp.
- A quoi tu penses James ? l'interpella Remus qui l'observait depuis quelques secondes.
- A l'après Poudlard, à la guerre...
Le regard de Remus s'assombrit quelque peu, en effet son avenir était incertain car il serait dure de trouver du travail à cause de sa condition de Loup-Garou. James reprit :
- Chacun, dans cette salle, devra faire un choix...
- Et nous combattrons avec eux où contre eux selon leur décision, me coupa Remus.
Sirius qui jusque là, n'était pas intervenu, lâcha avec dédain :
- On peut déjà compter ma famille dans le camp adverse.
- Sauf Andromeda ! S'exclama James.
- Oui, heureusement. Dire qu'elle est avec un moldu, je la trouves génial! Toute ma famille était verte quand ils ont su ça, dit il avec un sourire moqueur. Ah ! Et il y'a mon oncle Alphard aussi, ma mère la brûlé de notre arbre généalogique.
- Tu te crois que toi aussi elle t'a enlevé ? Demanda Peter.
- Surement oui, ça ne m'étonnerais pas qu'elle l'est fait cet été quand je me suis enfuis pour aller chez James.
Devant l'air choqué de Peter, Sirius reprit :
- Qu'est ce que j'en ai a faire après tout? Tant mieux, je ne veux pas qu'on m'associe à ces gens là !
- Et tu as bien raison, poursuivit Remus.
James allait répondre mais quelqu'un le devança :
- Silence, souffla une cinquième année afin de les faire taire.
En effet, Dumbledore s'était levé et attendait que la salle soit attentive. Une fois le silence tombé , il commença :
- Mes chers élèves, je voudrais vous dire quelques mots avant de vous laissé aller vous coucher et plonger dans un monde qui n'appartient qu'à vous.
Il reprit d'une voix plus forte :
- Poudlard est, il est certain, un de lieux les plus sures de toute la Grande-Bretagne. Mais le fait que, nous sommes en guerre et en temps de guerre nous ne sommes à l'abri de rien. Pour ces raisons je vous demanderais de rester prudent, le mieux serait que vous ne soyez jamais seul, dit il en scrutant de ses lunettes demi-lune, les élèves de la grande salle. Sur ces dernières paroles qui je dois l'avouer, on refroidit l'atmosphère, je vous souhaite une bonne nuit.
Une vague de murmure s'abattit sur la grande salle avant que les élèves, incertains, reprennent leurs conversations.
- Et bah, fit Peter en se levant. Ça fiche la chair de poule non ?
- Ho Peter, s'exclama Sirius. Tu as toujours peur de tout !
- Tu es injustes, coupa Remus à voix basse afin de ne pas se faire entendre des autres élèves. Peter nous a toujours accompagné lors des soirs de pleine lune.
- C'est vrai ! Couina Peter vexé.
- Hm, marmonna Sirius pour toute réponse.
Son regard était dirigé vers Lily Evans qui regardait avec insistance dans leur direction . Il demanda , d'un air dédaigneux :
- Pouvez-vous m'expliquer pourquoi la préfete en chef à l'air de s'intéresser à nous ?
- Surement parce que je suis là ! S'exclama James en faisant un signe de la main à Lily.
- Désolé de te décevoir James mais je pense que c'est pour moi, je dois aller avec elle pour emmener les premiers années à notre salle commune, devoir de préfet oblige ! On se rejoint là-bas, ajouta-t-il avant de s'éclipser.
- Et bien voilà que Lunard nous lâche, lâcha Peter, déçu.
James était resté muet jusque là, en effet Lily avait répondu au signe de James d'un léger sourire, ce dernier en était tout abasourdis. Peter, qui l'avait remarqué, s'apprêtait à lui faire une remarque quand Sirius les poussa brusquement dans un recoin du couloir. James s'apprêtait à protester mais son ami le fit taire d'un geste et lui désigna un groupe d'élève qui tournaient dans un couloir sombre et inutilisé; ils jetaient des regards furtifs par dessus leur épaule. L'un deux un grand blond à l'air hautain ordonna aux autres de se dépêcher.
- C'est moi ou Malfoy et sa bande ne veulent pas être suivit ? Murmura James.
- On dirait bien, lâcha Sirius.
Lucius Malfoy était à Serpentard, ainsi que ses amis qui l'accompagnaient : Severus Rogue, Nott, et les inséparables Crabbe et Goyle. La haine que les maraudeurs vouaient aux serpentards, étaient réciproques, en effet Lucius Malfoy et ses amis, comme beaucoup de Serpentards accordaient de l'importance à la « pureté » du sang : ils méprisaient les nés-moldus.
- Et bien , déclara James d'un ton pressant, tout en fouillant dans son sac. Il est de notre devoir des les suivre n'est-ce-pas ? Je l'ai !
Il avait dit ces derniers mots en brandissant une cape entre ses mains.
- Ah! Ta cape d'invisibilité, un de nos meilleurs atouts ! S'exclama Sirius d'un air faussement ému.
Et à la suite de James, il se glissa en dessous et disparut. Mais Peter hésitait encore, peu rassuré à l'idée de suivre une bande de Serpentards.
- Allez viens Peter, l'encouragea Sirius.
Il inspira alors un grand coup et à tâtons, chercha la cape et se faufila en dessous.
Nos trois amis invisibles, se précipitèrent alors en silence, à la suite du petit groupe.
Lily s'affala dans un fauteuil près de la cheminé de la salle commune, Remus l'imita tout en poussant un soupir de soulagement.
- La première journée est toujours fatigante, lâcha Lily tout en fixant les flammes. Les adieux à la gare, les retrouvailles avec ses amis, le trajet en train et après il faut encore s'occuper des premières années qui sont complètement perdu.
- Allez, je sais que tu adores ça, être préfète en chef, la charria Remus.
- Bien sure, mais il n'empêche que c'est fatigant. Enfin passons, comment tu vas toi ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui.
- Je suis un peu fatigué mais ça va. C'est bon de retrouvé ses amis, ajouta-t-il avec un grand sourire. Et toi Lily, comment ce sont passé tes vacances ?
A l'entente de cette question le sourire de Lily s'affaissa quelque peu.
- Et bien, Pétunia n'était pas tellement enchanté de me voir mais c'était prévisible , tu la connais elle et ses à priori sur la magie. Je suis un monstre d'après elle, tu sais ? Dit elle avec un sourire triste.
- Ho Lily, ta sœur ne pense pas ce qu'elle dit, elle n'a juste toujours pas digéré le fait que tu sois une sorcière et pas elle, dit Remus d'un ton apaisant.
- Peut-être, peut-être pas. Peu importe, c'est juste plus dure depuis que je ne vois plus Severus. On habite pas loin et avant ça rendait mes vacances moins monotone, on se rejoignait en ville et on rigolait de ce que Pétu pouvait me dire. Maintenant c'est différent...
- Severus a fait de mauvais choix Lily...
- Je sais, coupa cette dernière en retrouvant un semblant de sourire. Je sais Remus.
Ils restèrent ainsi quelques temps avant d'être rejoint par Alice et Franck qui s'installèrent face à eux.
- Bizarre le discours de Dumbledore, non? Demanda Alice.
- Plutôt effrayant c'est vrai, admit Lily. Mais nous traversons une période effrayante, la liste des disparitions inexpliqués s'allonge chaque jours.
- Ma mère dit que le ministère tente d'étouffer toutes ces affaires afin de ne pas affoler la population, déclara Franck.
- Les gens ne sont pas stupides, tout le monde sait que nous allons entrer en guerre. Ce n'est qu'une question de mois, peut être même de semaines ou de jours, répliqua Remus.
Un silence suivit cette déclaration, chacun pensant à cette fatalité.
- Mais j'y pense, où sont James, Sirius et Peter ? Demanda Alice.
- C'est une bonne question, répondit Remus avant de se plonger dans ses pensées.
Son regard se tourna vers la fenêtre, le parc de Poudlard était plongé dans l'obscurité et seule la lune brillait, narguant le jeune loup-garou.
Plus loin, dans le château, les trois maraudeurs toujours sous leur cape d'invisibilité arrivait enfin à destination. En effet le groupe de Serpentard étaient entrés dans une salle de classe inutilisé depuis des années. Les trois compagnons se faufilèrent dans la salle avant que Nott ne referme la porte.
Lucius Malfoy se tenait au centre de la salle, et faisait face à ses camarades qui semblaient intrigués voire agacés par l'attitude du blond.
- Alors Lucius, pourquoi nous as-tu fais venir ici ? Demanda Severus Rogue d'une voix terne.
En l'entendant James murmura à Sirius :
- Je me demande toujours comment Lily a put être amis avec Rogue et ses cheveux graisseux. Ça me dégoute !
- Tais toi, chuchota Sirius avec un regard de reproche. Écoute les.
James se renfrogna et reporta son attention sur Lucius Malfoy.
- Il se trouve qu'il m'a confié une mission très importante, durant cet été. Mission que vous allez m'aider à accomplir.
- Tu l'as rencontré ? L'interrogea Severus, à la fois surpris et envieux.
- Oui Severus, et tu pourras le rencontré toi aussi. Vous tous d'ailleurs, dit il en haussant la voix. Le Lord nous tend la main, il nous voudrait tous à ses cotés, et moi je suis déjà l'un de leurs.
- Tu, tu as la marque ? Demanda Crabbe hésitant.
- Non ! Ça me semble évident, pas temps que je suis ici dans cette école, dit il avec dédain. Mais en juillet...
- Quelle est cette mission Lucius ? Coupa Severus.
- Oui, j'y viens. Comme vous le savez, le Lord veut remettre de l'ordre dans notre société et enfin remettre tout ces Sang-de-bourbes à leurs place. Des gens qui viennent de parents moldus ne devraient pas avoir le droit de faire de la magie. Pour cela, il me demande une liste, la liste de tous les sang impurs de Poudlard. L'épuration va commencer mes amis et ces Sang-de-Bourbes seront mis hors-jeux dès leur sortie de ce château.
Un frisson parcourut Peter, James et Sirius échangèrent un regard ahuris. Bien sure ils connaissaient parfaitement les idées que prônaient Lord Voldemort, mais savoir que Malfoy faisait déjà partit de ses disciples, des mangemorts, c'était autre chose.
- Je compte donc sur vous pour vous renseignez, et laisser trainer vos oreilles partout. Bien sur nous en connaissons déjà. Ton ami Evans, Severus, nous pouvons déjà noté son nom, dit il d'une voix doucereuse.
James serra les poings en entendant son nom mais Sirius posa une main sur son bras lui faisant signe de se calmer.
- Ce n'est pas mon ami, répliqua Severus d'une voix un peu trop forte.
- Bien entendu. Bon, retournons à nos dortoirs avant de croiser des préfets.
A ces mots les Serpentards se dirigèrent vers la porte, ils sortirent un par un laissant sans le savoir trois Griffondors seuls et horrifiés.
Remus somnolait devant la cheminé, la salle commune s'était vidé et il ne restait plus que lui. Soudain, le bruit du portrait le fit sursauter, il se retourna et entendit une voix qui semblait s'élever de nul part, la voix de James :
- Remus, on doit te raconter quelque chose !
- Oui et bien commencez par enlevez la cape, c'est assez perturbant de ne pas savoir où regarder.
- Ah oui excuse nous ! Fit James en apparaissant aux cotés Sirius et Peter.
- Nous avons suivit Malfoy et ses amis, commença Peter.
- Si on peut appeler ça des amis, moi je dirais plutôt ses gentils toutous ! Répliqua Sirius, acide.
- Bref, le fait est que nous avons surprit une conversation intéressante, reprit James.
Et devant le regard intéressé que lui lançait Remus, il entreprit de lui reporter le plus fidèlement possible les paroles du Serpentard. Le visage du jeune Lupin s'assombrit au fur et à mesure que James avançait dans son récit et une fois que ce dernier eut fini Remus déclara d'un ton qui ne supportait aucune réplique :
- Nous devons en parler à Dumbledore, vous avez entendu ce qu'il a dit durant son discours tout à l'heure ? C'est exactement de ce genre de choses qu'il voulait parler.
- Remus n'a pas tort, dit James. C'est le directeur et il doit savoir ce qu'il se passe dans son école, surtout qu'il est très engagé dans la bataille contre Voldemort.
- Alors allons y maintenant! S'exclama Sirius.
- Maintenant ? Mais on va le réveiller, balbutia Peter.
- Il comprendra, coupa James.
- Je vais chercher la carte ! Dit Sirius avant de monter quatre à quatre les escaliers qui menaient aux dortoirs des garçons.
Quelques secondes plus tard il descendit en brandissant un bout de parchemin dans sa main :
- Je l'ai !
Il pointa le bout de parchemin de sa baguette et prononça une sorte de mot de passe d'un ton conspirateur :
- Je jure que mes intentions sont mauvaises.
Ce qui ressemblait de prime abord à un vieux bout de parchemin s'ouvrit alors et laissa place à une véritable carte du château où des centaines de petits points se promenaient, ces derniers représentants chaque habitant de Poudlard et leurs mouvements.
- Tiens Peter regarde, Dumbledore ne dort pas, le rassura Remus. Il fait les cents pas dans son bureau.
- Hm, fit le plus petit des quatre, peu convaincu.
Sans plus attendre ils s'engagèrent dans les couloirs du château plus sombres les un que les autre, tout en évitant scrupuleusement le concierge dont ils surveillaient le parcours sur la carte. Quand ils arrivèrent devant le bureau du directeur, ils réalisèrent alors une chose.
- On a pas le mot de passe, souffla Remus.
Deux gargouilles se tenaient devant la porte, immobiles.
- Excusez moi, dit James d'une voix forte tout en se débarrassant de la cape. Pouvez-vous dire au directeur que des élèves souhaitent lui faire part d'une information importante ?
- Le mot de passe ? Demanda l'une des gargouilles d'une voix caverneuse. Pas de mot passe, pas de discutions.
Et elle se figea à nouveau sous le regard désespéré de James.
- Mais moi je l'ai ! S'exclama Sirius. Plume à sucre!
Les gargouilles s'écartèrent d'un même mouvement laissant apparaître une porte en bois massif. Les trois amis se retournèrent comme un seul homme vers Sirius qui haussa les épaules :
- Bah quoi? J'ai été convoqué au mois de juin dernier quand j'ai fait explosé le chaudron de Rogue. J'ai juste de la chance qu'il n'est pas changé de mot de passe durant les vacances.
Remus leva les yeux au ciel et James un sourire aux lèvres, ouvrit la porte.
Dumbledore se trouvait de l'autre côté de son bureau , sa voix fit sursauté les quatre jeunes hommes qui s'avançaient dans la pièce.
- Messieurs, que me vaut ce plaisir, serait-ce monsieur le concierge qui vous envoie après vous avoir surprit préparant une de vos blague dont vous avez le secret ?
Bien que son ton semblait sérieux ses yeux pétillaient d'une lueur amusée.
- Pas cette fois professeur, répondit Remus avec un sourire contrit . En fait nous avons été témoin de quelque chose qui pourrait vous intéressez.
- Dans ce cas asseyez vous, dit il en faisant apparaître quatre fauteuils en face de lui. Je vous écoute, qu'avez vous à me dire?
Sirius lança un regard à James, l'encourageant ainsi à relaté les faits. Ce dernier acquiesça en montrant qu'il avait comprit et entreprit de raconter ce qu'ils avaient entendu tout en évitant de mentionner sa cape d'invisibilité. Dumbledore ne l'interrompit pas et tout en écoutant, ferma les yeux afin de mieux se concentrer. Quand James eut fini, le directeur hocha la tête et déclara :
- Et bien, je suis content que vous m'ayez fait part de cette conversation.
- Vous n'avez pas l'air surpris professeur, fit remarquer Remus.
- En effet monsieur Lupin, il se trouve que malheureusement j'avais déjà des doutes sur monsieur Malfoy et ses camarades, même si je dois dire que j'avais mis quelques espoirs en monsieur Rogue. Mais, reprit-il. Tout le monde aura bientôt à faire un choix, avez vous fait le votre ?
- Nous nous battrons contre ce Lord Voldemort, déclara Sirius avec force.
- Je ne doutais pas de votre opinion monsieur Black, vous nous l'avez déjà prouvé en vous démarquant du reste de votre famille.
Il sembla réfléchir longuement puis reprit d'un ton plus grave.
- C'est pour cela que je vais vous demander quelque chose, quelque chose qu'en temps normal je ne demanderais pas à des élèves, même majeurs.
- Qu'est ce que c'est professeur ? Demanda Peter d'une voix hésitante.
- La même mission que Lord Voldemort a donné à monsieur Malfoy, cependant moi je vous laisse le choix bien entendu. J'aimerais que vous vous renseignez, mais soyons bien clair, certains élèves pensent qu'être « Sang-Pur » les rendent supérieurs mais cela ne fait pas d'eux des mangemorts pour autant. Ce qu'il me faut ce sont des noms d'élèves sous les ordres de Lord Voldemort et toutes les informations que vous réussissez à collecter. Je compte sur votre discrétion, je sais que vous savez vous faire tout petit, presque invisible, termina-t-il avec un léger clin d'œil à James.
Ce dernier essaya tant bien que mal de cacher sa surprise, Dumbledore semblait faire référence à sa cape d'invisibilité. Il répondit non sans lancer un regard à ses amis :
- Je ne peux pas parler au nom de mes amis mais je suis des vôtres.
- Moi aussi bien sure ! S'écria Sirius.
- Je vous aiderais professeur, dit Remus.
Le professeur acquiesça d'un air satisfait et se retourna vers Peter qui n'avait pas encore répondu, ce dernier pris une grande inspiration et répondit enfin d'une voix tremblante mais l'air déterminé :
- Et moi aussi.
- Je n'en attendais pas moins de vous jeunes gens. Bien, maintenant je pense qu'il est temps pour vous de rejoindre vos dortoirs, je vous fais confiance ne faites pas de détour, dit il en se levant.
Sur ces mots, les maraudeurs prirent congé et retournèrent à la tour Griffondor.
