Dans son regard absent

Et son iris ardent,

Tandis que la Veuve Rouge

Joue avec ses talons en buvant

Une gorgée de Château Rouge,

Mes yeux de ce spectacle s'abreuvant,

Je lis le vice

Et je pense à Carroll Lewis.

Dans son regard absent

Et son iris ardent,

Tandis que la Veuve Rouge

Joue avec ses cheveux en enlevant

Ses talons devenus encombrants

Elle s'affaisse dans son siège

Dans un souffle qu'elle abrège

En mordant ses rouges lèvres.

Renfermant un supplice

Son pouls s'affole,

Et je pense à Lewis

Carroll.

Dans son regard absent

Et son iris ardent,

Quand résonnent les cris

Que cette torture exhale

Perdu en son exil

Physique et cérébral

D'un regard aussi docile

Que bestial, animal

Elle entre dans la démence

Du plaisir corporel

Goûtant à la décadence

De sa valse charnelle.

À en devenir Folle

Elle goûte aux vertiges d'Alice

Au pays des Malices

De Lewis Carroll

Sa pupille s'absente

Mais son regard ardent

Illustre sa démence.

Au cœur de ses vices

Son sexe prend la couleur

De son iris.

Telle une jeune fille en fleur

Elle s'y agrippe, s'y accroche

Mais la fin est proche.

Son regard est absent

Mais son iris, lui, ardent

Enfin poussant le vice,

Dans un pleur suppliant

Un gémissement rampant

Et un cri déchirant,

Elle se plonge avec délice

Au pays des malices

De Carroll Lewis.