Hello !

Je reviens en force avec une nouvelle fanfiction qui sort totalement de mon genre d'écriture habituelle !

Voici le journal de Kidd qui entre au lycée et qui nous dévoile sa vie. Tout est à la première personne et j'avoue avoir du mal. Néanmoins cette histoire me tiens à cœur et je tenais à vous la faire partager.

J'aurai du la publier le 3 Septembre mais j'ai eu un problème d'ordinateur alors je ne le fais que maintenant. Je voulais un système de publication particulier qui suive l'histoire dans sa chronologie mais tout sera décaler, pour les premiers chapitres en tout cas.

Certe, cette histoire porte sur le KiddLaw mais c'est avant tout un journal intime qui raconte la vie de notre punk alors la romance ne sera pas immédiate !

Disclamer : Les personnages sont à monsieur Oda, je n'ai pas inventée le système du journal mais l'histoire est bien de moi !

Bonne lecture !


Dimanche 31 août

Je ne sais même plus d'où me viens l'idée d'écrire dans ce fichu journal. Parce que je rentre en seconde ? L'entrée au lycée c'est un moment vachement important dans la vie d'un adolescent. Je suis compris dans le lot alors, non ? Ça me revient, j'écris pour mémoriser à jamais les pensées incohérentes qui me traversent l'esprit. C'est bizarre, je ne suis pas le genre de type littéraire à étudier comme un enfant prodige, je suis à l'opposé de ça en faite. Je devrais peut être me présenter avant d'exposer mon monologue de philosophie complètement foireux.

Je m'appelle Eustass Kidd. Je ne sais pas quelle connerie est passée dans la tête de mes parents pour m'avoir appelé comme ça. Je déteste ce prénom mais c'est le mien alors je le garde. Mais ce n'est pas fini, ces enfoirés ont poussé le vice jusqu'au bout. J'ai des cheveux rouge et des yeux doré, quelle meilleure apparence pour se faire haïr dans la cours de récrée. Je n'ai pas amélioré ma situation en étant agressif et violent mais c'était mon seul moyen d'auto-défense, et aujourd'hui encore.

Mes parents tiennent un bar et toute la famille habite juste au-dessus, ce qui fait que je n'ai jamais eu d'horaire très adapté pour un gosse. J'étais tout le temps crevé et surexcité parce que je n'avais pas dormi de la nuit. Les fêtards ça fait un sacré boucan, maintenant que j'ai 16 ans, je reste plus longtemps en bas à écouter leurs histoires à dormir debout. Jouer au flipper, faire des paris. J'ai même le droit à une chope de bière si ma mère ne me voit pas. Ma grand-mère ne cesse jamais de dire que ce n'est pas sain pour un môme mais j'accorde pas beaucoup de crédit à une ex prostituée. Ça ne l'empêche pas de me donner de l'argent dès qu'elle vient nous voir, et ça me fais mon argent de poche.

Mon père c'est celui qui tient le bar, toujours une clope au bec, un chiffon sur l'épaule et à discuter avec tout les ivrognes du comptoir. Ma mère c'est la serveuse mais on peut dire que c'est elle qui dirige la baraque. Ils connaissent tout le quartier mes parents et on ne peut pas dire que ce soit une bonne chose au vu du quartier où on habite. Un des pires de la ville. Je ne sais pas trop si je dois être content que mon lycée soit à trois quart d'heure en métro ou si je dois regretter mon poste de caïd que j'ai durement acquis depuis la maternelle.

Nouvelle vie nouveau départ, ce n'est pas vraiment mon cas. Je vais rester dans cette fichu chambre miteuse encore trois ans, à entendre passer des putes aux bras de quelques pauvres types qui réfléchissent qu'avec ce qu'ils ont entre les jambes. Je continuerai de voir des bagarres sous ma fenêtre et d'entendre des coups de feu. Notre télé elle est du siècle dernier et on marche toujours aux vinyles. Ça ne me dérange pas tellement. J'ai réussi à récupérer un portable comme on en fait plus, écran minuscule et parfaitement incassable. Ça me suffit amplement, j'utilise pas souvent la technologie et de toute façon j'y comprends pas grand-chose.

Ma grande passion à moi c'est les maths et le bricolage. J'ai construis mon premier mini robot à 6 ans, il suffisait de remonter la clé dans son dos pour qu'il avance. Le seul que ça a épaté c'est mon meilleur ami, Killer. Un peu plus de dix ans qu'on se connaît et jamais un faux pas. Killer c'est bien le seul en qui j'ai confiance, celui que je trahirai jamais et inversement.

Les cris résonnent à travers le plancher, j'entends le bruit des verres qui éclatent et les rires gras de tous ses clodos. On est dimanche soir, c'est le plus calme en général parce que demain c'est lundi et que les débuts de semaine c'est toujours les plus durs à ce qu'il paraît. Je rentre mercredi, soit dans trois jours. J'ai une boule de bowling qui me tombe sur l'estomac depuis que j'ai appris le nom de ma prochaine école. Sabaody school. Je ne sais pas par quel miracle j'ai été reçu mais j'ai intérêt à me tenir à carreau cette année, pas question que je me fasse virer encore une fois.

J'arrête pour aujourd'hui, mes provisions de bière sous le lit commencent à s'amenuiser et je dois me faufiler à la réserve pendant que les vieux sont trop occupés avec cet alcoolique de Shanks qui est accessoirement le meilleur ami de mon père et son plus fidèle client. J'espère simplement que Killer et moi on ne finira pas comme ces deux là.


Mercredi 3 septembre

Comment est-ce que je pourrais qualifier cette journée.. Épuisante ? Chiante ? Catastrophique ? Bon d'accord, je vais tout reprendre depuis le début.

Je n'ai pas dormi chez moi la veille. Urouge avait organisé une grande soirée dans son garage qui ressemblait plus à un hangar au vu de la taille. La fête battait son plein et j'ai arrêté de compter le nombre de tequila que j'ai ingurgité après une dizaine de verres. J'ai sûrement fumé un ou deux joins en cours de route et, d'après Wire, j'ai fais un strip-tease intégral sur la table en bois qui servait de buffet. Ce n'est pas tellement le fait de m'être retrouvé à poil qui me gêne, non. Ce qui m'a vraiment contrarié c'est quand les flics ont débarqués et que j'ai à peine eu le temps de mettre un boxer avant de me faire embarquer.

Voilà comment a commencé ma journée. Je m'étais retrouvé en cellule de dégrisement, les yeux explosés, la tête compressée dans un étau. Je puais l'alcool et le vomi à plein nez, mon boxer dévoilait mon derrière parce que j'ai du trop bouger durant la nuit sur cette stupide banquette en fer. Je me suis relevé tant bien que mal, ma joue collé au métal et un filet de bave au coin des lèvres. Je devais ressembler à un zombie junkie. Mais parmi toutes ces conséquences, celle qui m'a vraiment foutu les nerfs en boule, c'était les cheveux devant les yeux. D'habitude j'ai des lunettes de soleil, un sert-tête ou un bandana, quoi que ce soit qui me les maintient mais là j'étais quelque peu démuni..

Un policier a eu pitié de moi en me voyant me débattre avec ses stupides poils trop long et il me ramena.. une cravate des objets perdus. J'ai bêtement haussé les épaules, tout m'allait de toute manière, je n'allais pas faire le difficile dans ma situation. Je me décidais enfin à demander l'heure, ma vision n'étant pas encore assez stable pour que je puisse distinguer correctement les aiguilles de l'horloge.

-Il est 11h mon grand.

Soupira l'un des surveillants qui avait prit l'habitude de me voir dans cette cellule. Marco était un mec bien qui mériterai largement d'être gradé mais avec le pistonnage c'était pas gagné. Je poussais un geignement en cognant ma tête contre les barreaux. La merde intégrale. La rentrée était à 14h et j'étais loin, très loin, d'être prêts. Bon, il fallait déjà que je garde mon calme et que je réussisse à réanimé quelques pauvres neurones qui auraient miraculeusement survécu.

Il fallait que je fasse une toilette complète, que je m'habille un peu plus et que je récupère mon cartable sans me faire choper par les parents. Un deuxième geignement m'échappa. Et je rentrai comment au juste ? Je n'allais pas rentrer ni à pied ni avec les transports en commun alors que j'étais en calbute ! Je poussais un soupire à fendre l'âme sous le regard amusé de se fichu ananas qui riait à mes dépends. J'allais lui faire bouffer sa touffe ridicule s'il continuait sur ce terrain. Un éclair de génie m'éclaira soudain.

-Hey Marco ! J'ai droit à mon coup de fils ?

Le numéro de Killer et Heat étaient les seuls que j'avais daigné apprendre par cœur. Le premier parce que c'est mon meilleur ami et le deuxième parce que c'est un peu la nounou de la bande. Celui qui avait le permis et nous emmenait aux fêtes, qui buvait jamais plus d'un verre, qui nous récupérait après une connerie, qui tenait la cuvette des chiottes pendant qu'on rendait nos tripes. Heat il faisait des études de médecine sauf que lui ce qui le passionnait c'était les cadavres. Les pompes funèbres et tout ça c'est sa passion. Personnellement il fait bien ce qu'il veut, je suis pas sa mère. Il est assez grand pour savoir ce qu'il veut faire de sa vie.

Quoi qu'il en soit, dans ce genre de situation, c'était toujours Heat qui fallait appeler. Le téléphone du commissariat était vraiment grillé. Il serait temps qu'ils dépensent plus dans l'utilité plutôt que de rajouter des radars là où il n'y en a pas besoin. Après quelques sonneries, la respiration calme traversait le combiné et la voix de mon fidèle compagnon résonna, sans appel.

-Je suis en route, Wire et Killer sont allés récupérer tes affaires, on se rejoint tous chez moi.

Et il raccrocha sans plus de cérémonie. Pas même un « Salut, comment va ? ». Malpoli..
Dix minutes plus tard j'étais dehors, respirant l'air frais à plein poumons. Heat ne put retenir un ricanement, prenant une photo surprise. Je pu constater les dégâts grâce à la vitre teintée de sa voiture. Quelle classe avec la cravate nouée autour de la tête, une tronche de six pieds de long et l'air franchement pas très frais. Si je ne prenais pas de douche dans la minute qui suivait je risquerais de souffler comme une pyramide de carte la volonté de mon intégration dans ce que j'avais surnommé ma « nouvelle vie ».

Je claquais la portière, ma nounou démarrant aussitôt. Je grimaçais à la mélodie de la musique classique qui emplissait l'habitacle. Je changeais aussitôt de chaîne, un large sourire étirant mes traits lorsque Can you fell my heart de Bring me the Horizon pulsais à mes tempes. Je vis Heat faire la grimace mais je ne m'y attardais pas regardant le paysage défiler, mon pied tapant le rythme avec plaisir. Nous arrivons dix minutes plus tard, je bondissais à l'extérieur comme un diablotin sort de sa boite. Je passais en coup de vent dans la piteuse petite maison et claquais la porte de la salle de bain sans plus de cérémonie. En sortant de la douche je remarquais aussitôt l'uniforme qui avait été posé là. Bon sang, cette école se fichait de moi ? Pas question que j'arrive dans une tenue pareille !

Je gardais ma serviette autour de la taille, regardant toutes les brosses à dent avec attention pour repérer la mienne. Une fois ça fait j'entrepris de me mettre du gel et de nouer un bandana noir pour les maintenir. Farfouillant dans les placards au-dessus du lavabo, je récupérais l'eye-liner de Heat et l'appliquait autour de mes yeux d'un geste expert. Finalement je me tournais vers le déguisement de clown, poussant un soupire à fendre l'âme. Quand il faut y aller, faut y aller. Mais pas question de rester dans les règles ! J'enfilais mon boxer suivit du pantalon bleu marine que je baissais quelque peu, accrochant ma chaîne que les gars avait pensé à prendre. Suivit la chemise à qui je remontais aussitôt les manches, défaisant les boutons du haut et ne la mettant surtout pas dans mon pantalon comme un fils à papa. J'ignorais superbement la cravate au couleur de ma classe. Un clin d'œil au miroir et je ressortais fin prêt.

Je pénétrais dans la cuisine, les trois étaient affalés sur leur chaise à regarder les infos de midi, m'attendant pour commencer à manger. Je saluais mes deux amis d'une accolade, ses derniers ne se gênant pas pour me charrier sur la photo qu'avait pris Heat trois quart d'heure plus tôt. Une chamaillerie commença qui fut bien vite arrêter par notre nounou qui me tendis un verre d'eau avec de l'aspirine que je bu aussitôt avec un soupire de soulagement.

Lorsqu'on eu fini de manger il était treize heure et quart. D'ici au lycée on mettait une demi heure, Killer et moi on eu beau supplier Heat pour qu'il nous emmène, rien à faire. Sans cœur, il ne travaillait même pas le mercredi. On se mit alors à courir comme des dératés à travers les rues, bousculant quelques personnes au passage. Mon meilleur ami s'excusait pour nous deux vu que je n'ai jamais compris l'utilité de faire ça, ils n'avaient pas à être sur mon chemin. On arriva au dernier moment, juste le temps de sauter dans le TER avant qu'il ne referme ses portes. Essoufflés, on se tenait à la barre avec force, se jetant un coup d'œil avant d'éclater de rire, allant s'asseoir à des places libres. Dans notre quartiers, ce genre de transport était pas recommandé à cause de gars comme nous, les quelques employés de bureau étaient voûtés sur leur siège, regardant de partout complètement paniqué à l'idée de se faire agresser. Les tagues décoraient les vitres et les façades tendis que les sièges étaient inutilisable pour certains.

Je saluais Bartolomeo et sa bande de potes, c'était mon remplaçant au collège, il reprenait le groupe de la terreur à mon grand soulagement. Je n'aurais pas aimé partir sans laisser d'héritage derrière moi. D'autres personnes vinrent me saluer, j'étais célèbre dans le coin même si ma mère ne cessait jamais de me rabâcher que ce n'était pas pour les bonnes raisons. J'ai déjà un casier judiciaire, 6 mois de travaux d'intérêt général suite à une bagarre où j'avais envoyé trois pauvres lavettes à l'hôpital, j'avais été un nombre incalculable de fois dans la cellule de dégrisement, être arrêté autant de fois en état d'ébriété ce n'était pas génial dans le CV. Y'avait les fois où on s'est fait chopé en train de taguer ou de fracasser une bagnole. Et mon bulletin ne tarissait pas d'éloge sur ma créativité à rendre fou mes professeurs.

Les paysages défilaient, dévoilant les quartiers aux appartements prêt à s'écrouler, des gosses sans avenirs courraient en riant ou se chamaillant un vélo. Les mères étendaient le linge où se préparait pour aller à leur troisième boulot histoire de ramener de quoi garder un toit. Le père les avaient soit déjà abandonnées y a longtemps, soit buvaient comme un troue au bar du coin, ou travaillait au chantier. Personne n'a demandé cette vie mais tout le monde s'y fait. Et lorsqu'on arrive près de Sabaody school, les appartements sont plus larges avec moins d'étages, plus neufs et propres. C'est un quartier pour les gens modeste, une majorité d'élèves proviennent de ce milieu. Vient ensuite les gosses de riche qui on été puni et qui se retrouve là en se prenant pour les rois, et enfin les quelques paumés comme Killer et moi, venant des quartiers Est.

Tous les gars de notre quartier sont déjà descendu y'a bien longtemps, du coup on était les seul à s'arrêter là mais je remarquais aussitôt que non. Quelques wagons plus loin, trois de nos connaissances nous rejoignait. Bonney, X Drake et Hawkins. Jewerly est chiante parfois mais c'est comme une sœur pour moi, on se tape sur la gueule mais si l'autre a un problème on accourt aussitôt. Killer et elle sont les deux personnes en qui j'ai vraiment confiance. Drake est un gars bien, il fait un peu le gendarme et s'entend magnifiquement bien avec Heat. Il veut devenir policier comme son père sauf que lui il pas bougera de notre quartier, il veut aider tout ses jeunes qui se détruisent. Et puis vient Basil, c'est un mec assez spécial, toujours avec des cartes de voyance sur lui, toujours calme et plutôt flippant dans son genre. On était donc cinq paumés du quartier Est, rassurant..

A notre arrivée tout le monde se retournait, nous regardant avec peur ou mépris. Killer et Drake était habillé convenablement mais ce n'était pas vraiment le cas pour moi, Bonney avait raccourcit sa jupe comme aucune autre, la chemise laissant un large décolté, maquillé à sa manière, le piercing à sa joue n'aidant pas à passer inaperçu, et Hawkins avait lui aussi un maquillage bien à lui avec son long manteau qui ne le quittait jamais. Les mains profondément enfouis dans mes poches, je tirai la gueule du caïd qui expliquait clairement « ouvre-la et tu crève », ce qui marchait étonnamment bien. Tous s'écartèrent pour nous laisser passer alors qu'on se retrouvait face aux listes des classes.

X Drake et Hawkins étaient en terminal, notre futur policier en 3B et notre voyant en 3C. Mes deux confidents se retrouvaient avec moi en 1A. Ils étaient suicidaire pour mettre trois casse pied ensemble ? J'haussais les épaules, c'était leur problème. Jewerly nous étouffa avec sa poitrine alors qu'elle nous enlaçait, trop heureuse de ne pas se retrouver toute seule. Elle embrassa Drake et chacun parti à son rang. Ses deux là avait commencé à sortir ensemble au début de l'année précédente, il y a eu pas mal de complications mais ils ne se sont jamais lâchés.

Le directeur fit un long discours ennuyant et je jouais à tetrix sur le portable de Killer en attendant que le temps passe. Les profs principaux nous souhaitèrent une bonne année et de ne surtout pas relâcher nos efforts et tout ce blabla épuisant qui ravivait ma gueule de bois. Finalement on fut tous séparer pour aller dans nos classes. Je m'assis au dernier rang contre la fenêtre par habitude, mon meilleur ami à côté de moi et Bonney juste devant. On n'écouta pas un traître mot de ce que put dire le professeur Dracule Mihawk qui enseignait l'histoire. On discutait de la prochaine fête qui se passerai chez Apoo, tout le monde connaissaient nos différents et on ne pouvait pas rester cinq minutes dans la même pièce sans se sauter à la gorge.

Après avoir distribué nos emplois du temps et nos carnets de correspondance, il nous donna quelques consignes supplémentaires avant de nous laisser partir dans un sinistre « On se revoit demain, ne soyez pas en retard. » Ce mec fichait la chair de poule ! Avec son regard perçant et ses airs de grand seigneur coincé.

Les deux autres nous attendaient à la sortie. On parti à la découverte de ce quartier encore plus paumé que le notre, repérant les endroits sympa où se réfugier en cas de sèches. Bonney mis son portable en haut parleur, faisant résonner Ignorance de Paramore et se trémoussant dessus, m'emportant dans sa danse improbable. On a beaucoup rit, je me chamaillais avec la seule fille du groupe, se tirant les cheveux ou se mordant le bras sous les ricanements et les soupirs exaspérés des autres.

Il était près de 19h lorsqu'on décida qu'il était temps de rentrer. Hawkins descendit le premier, son petit frère l'attendant en fumant une cigarette, Basil le réprimandant aussitôt. Sanji était un gars bien, il avait obtenu un stage dans un grand restaurant et tout le monde était bien content de l'avoir à des soirées pour préparer le dîner.

X Drake et Bonney furent les suivants, la grande sœur de Jewerly les attendaient en voiture, Belmer était un poulet et s'entendait à merveille avec le petit ami de sa sœur, tout deux la réprimandant à la moindre de ses conneries. La jeune femme était en congé de maternité, elle venait de donner naissance à une petite fille qui s'appel Nami si je me souviens bien, elle est née début juillet. Bonney était aux anges parce que c'était une nièce de plus à chouchouter, l'autre avait 2 ans et s'appelait Nojiko.

Se fut au tour de Killer qui dormait chez Heat ce soir, évitant de rentrer chez lui à cause de sa mère toxico. Et enfin je mis pied à terre. Personne ne m'attendais et je soupirais, bien que j'ai ma famille, je me sens plus seul que jamais. En arrivant au bar je saluais Bellamy qui était écrouler sur une chaise près de l'entrée, aussi bourré qu'a l'accoutumé.

-Salut l'rouquin ! Tu ramène des bonnes notes ?

-C'était la rentrée aujourd'hui Bel'..

Je soupirais en passant derrière le comptoir, mon père ébouriffant mes cheveux au passage sous mes grognements mécontents. Je passais les lambeaux de plastiques qui servait de rideau pour accéder à la cuisine où s'activait ma mère qui embrassa ma tempe avant de sortir comme si de rien était. J'ouvris le frigo, tombant sur les restes de la veille. Je m'installais sur la chaise en bois bancale, me mettant à table. Je dégustais au mieux, sachant que je ne mangerais rien d'autre avant demain midi, il allait falloir que je me fasse une liste pour les courses. Regardant la télé qui passait les infos, j'augmentais le son alors que je farfouillais dans mon sac, ressortant de quoi noter.

Il parlait d'un règlement de compte qui s'était produit à trois rues d'ici. Il y'en a tout les jours des meurtres mais à partir du moment où un innocent est concerné à cause d'une balle perdue ou d'un policier blessé alors là ils en parlaient. Je jetais un œil à ma liste et me dis que j'allais devoir me trimbaler pas mal de sac sur le retour. Je mettais ma vaisselle dans l'évier, ouvrant les placards à la recherche d'une éponge et d'un nettoyant. Une fois mes corvées fini, je montais ranger mes affaires et me changer. Je redescendis en short et débardeur, mon éternel pyjama faute de mieux. Je me plaçais à la table des parieurs, mettant en jeux mon argent de poche du mois.

Je gagnais haut la main sous les cris de protestations et les rires gras de tous ses ivrognes. 200 euros au lieu de 60, je m'en sors plutôt bien. Je restais encore une heure ou deux, décidant de me coucher en voyant l'horloge qui annonçait une heure du matin. Je souhaitais bonne nuit à tout le monde mais quelqu'un me retint.

-Hey Kidd, viens voir deux minutes !

-Qu'est-ce qui a Shanks ?

Je me rapprochais du comptoir, mon père étant occupé avec d'autres clients. Le Roux n'était pas seulement le meilleur ami de mon père mais aussi mon parrain, ça avait beau être un alcoolique c'était un bon gars qui c'était casé et rangé après des années de services dans des affaires pas très légales. Makino était une femme formidable qui tenait un petit restaurant, le mariage c'était passé le printemps dernier et Shanks ne cessait jamais de faire mille compliments sur sa bien aimée.

-Est-ce que ça te dirais une journée entre mec ? Juste toi et moi samedi après-midi, qu'est-ce que t'en dis ?

-Ouais ça me plairait bien. Ce serait vraiment super.

-Génial ! Alors à samedi, je viendrais de chercher à 13h !

J'hochais la tête alors qu'il me donnait une tape bien virile dans le dos, je grimaçais sous la force du geste. Je bu une gorgée de sa vodka avant de partir me coucher. Allongé dans mon lit je réfléchissais à ce que j'allais devenir. J'entrais dans la dernière ligne droite et je ne savais toujours pas ce que je voulais faire de ma vie. La mécanique me passionnait mais j'allais faire quoi avec ça ? Mécanicien ? Pourquoi pas, c'est un bon boulot ça surtout dans ses quartiers. J'étirais un sourire fatigué et me retournais dans mon lit, faisant face au mur. Je penserais à l'avenir une autre fois.


Review ? :3