J'aime jouer avec les pairings et les crossovers, ce n'est pas nouveau. mais pour une fois, je reste soft, et je vous propose un Tony/Loki.

Le titre de ce recueil-fic est en fait le dernier vers d'un poème de Luis de Gongora y Argote. Dans l'ordre, je commence avec terre. Les drabbles/OS auront un sens les uns par rapport aux autres, ils formeront une fic qui se terminera avec "néant".

Disclaimer : Rien n'est à moi. Je ne gagne pas d'argent.


Terre :

La première fois que Tony rencontra Loki, ce fut sur le champ de bataille. L'armure d'Iron Man était lourde sur ses membres endoloris et, honnêtement, Tony n'aurait pas su dire quand, exactement, les choses avaient échappé à tout contrôle.

Il gisait sur le sol, marionnette désarticulée, alors que le bruit des combats semblait s'éloigner de lui, vers un autre endroit de la ville. Il venait de demander à Jarvis, tant que c'était encore possible d'être en contact avec lui, de tenter de faire retrouver la vue à son armure. Tony ne pouvait rien voir sans enlever son masque et cela le mettait mal à l'aise.

Quelques secondes plus tard, Tony sentit son masque se soulever, et, les membres trop douloureux pour pouvoir bouger, il ne fit rien.

Loki était là.

Accroupi devant lui, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Et il souriait. Un arrière-goût de sang se posa sur la langue de Tony, et il déglutit difficilement.

Loki était là. Et il ne faisait rien.

Puis ce fut un cri, deux cris, le tumulte et une explosion sourde. Aucun choc.

Lorsque la poussière de la bombe fut retombée au sol, Loki n'était plus là, de même que la tête d'Iron Man. Plus tard, quand Tony se souviendrait de ce moment, il n'aurait pour preuve de la présence de Loki que cette armure incomplète, ce sourire gravé dans sa mémoire, ses yeux qui vous pétrifiaient sur place. Et le goût de la terre, mêlé à celui du sang. Le goût amer de l'incompréhension.