L'action commence juste après que le groupe de Stu assiste à la confrontation entre Dayna, Sue et les autres et leurs agresseurs. Il ne reste qu'un homme qui n'a pas été tué. Il réussit à se jeter sur Frannie et refuse de la lâcher.
L'homme empoigna Frannie par le bras. Elle retint un cri de douleur. Ne pas crier surtout. Elle se débattit, essayant de lui donner des coups de pied, mais il la tenait trop solidement pour qu'elle n'arrive à quoi que ce soit.
Puis tout se passa très vite. Elle vit Stu qui se jeta sur son agresseur. Il essaya de lui faire lâcher la jeune fille. Il donna un coup de poing très puissant au visage de l'homme. Celui-ci s'affala et Stu qui n'avait plus de balles dans son fusil, en profita pour s'emparer de celui de l'homme. Il le visa et tira trois coups. L'agresseur s'affala, baignant dans son sang. Stu soupira de soulagement. Il se retourna et vit Frannie en pleurs. Il s'approcha d'elle et la serra très fort contre lui.
- Viens là Fran.
Par-dessus l'épaule de la jeune femme, il vit Glen et Harold qui avaient l'air passablement secoués. Il vit aussi une lueur de jalousie dans les yeux du jeune homme. « Merde, pensa t'il, Fran vient de passer à un cheveu de se faire tuer et il m'en veut parce que c'est moi qui la serre dans ses bras et pas lui. »
Les cinq femmes se tenaient en retrait, encore hébétées.
Finalement, Frannie s'éloigna de Stu.
- Merci Stu, dit-elle d'une toute petite voix.
Il dû résister très fort à l'envie de l'embrasser. Pas ici devant Glen et les cinq femmes dont il ne connaissait pas encore le nom et surtout pas devant Harold.
- Mon Dieu, articula finalement Glen.
Tout le monde se dévisagea étonné d'être encore vivant.
Le soir venu, ils trouvèrent un endroit où camper. Les cinq femmes leur avaient été présentées. Dayna, Susan, Patty et Shirley. La dernière était dans un état catatonique et refusait de parler.
Frannie s'était retirée du groupe. Elle avait besoin d'être seule. Toute la journée, elle avait sentie le regard oppressant d'Harold sur elle. Elle était couchée sur une couverture et se tenait le ventre. On disait bien que pendant une grossesse il ne fallait pas avoir trop de stress ? Fran se retint de rire. Comment ne pas avoir de stress quand on avait assistée à l'apocalypse, qu'on faisaient des rêves terrifiants à propos de l'homme noir et qu'on se faisait prendre en otage par un cinglé ? Elle était perdue dans ses pensées, lorsqu'elle entendit des pas derrière elle. Craignant que ce soit Harold, elle leva les yeux. Lorsqu'elle vit Stu, elle sourit.
- Je te dérange ? demanda t'il.
- Non. Viens, dit-elle en se relevant.
Stu prit place sur la couverture très près de Frannie.
« Oh mon Dieu, j'ai des palpitations », pensa t'elle.
Elle réussit quand même à prendre la parole.
- Merci de m'avoir défendue Stu, fit-elle. Harold et Glen étaient tellement figés qu'ils ne pouvaient plus faire un geste.
- Je n'ai pas réfléchi longtemps. Lorsque je l'ai vu se jeter sur toi, j'ai cru devenir fou.
Frannie avait-elle bien entendue ? Elle sentit son cœur battre plus fort. Stu continua :
- Il y a un bout de temps que je sais que je tiens beaucoup à toi...
Il ne poursuivit pas, attendant la réaction de la jeune femme.
- Moi aussi je tiens beaucoup à toi, réussit-elle à articuler.
Stu sourit.
Frannie se sentit fondre. Il était tellement séduisant. « S'il ne me saute pas dessus dans les prochaines secondes, c'est moi qui le ferai », pensa t'elle.
Mais elle n'eut pas besoin de le faire. Stu s'approcha doucement d'elle et l'embrassa passionnément. Fran sentit ses doigts s'emmêler dans ses cheveux et ses mains à elle descendrent dans le dos de Stu. Celui-ci haleta. Frannie pouvait parfaitement sentir son érection contre sa cuisse. Elle l'embrassa de plus en plus fiévreusement. Stu répondait à tous ses baisers, tout en la déshabillant. Ils firent l'amour.
Plus tard, ils étaient allongés l'un contre l'autre sur la couverture.
- Je crois... je crois que je t'aime, avoua Stu plutôt difficilement.
Frannie se releva sur un coude et le regarda dans les yeux.
- Moi aussi je crois que je t'aime.
Elle suivait le contour de sa bouche avec son doigt.
Stu s'empara de sa main.
- Je sais que toi et moi ce n'est pas comme Mark et Perion. On n'est pas ensemble par désespoir. Même dans le monde d'avant, je serais tombé amoureux de toi.
Frannie se sentit sur le point de fondre en larmes. « Le monde d'avant ». Oui, mais c'était ça la réalité maintenant. Le monde d'avant la Super-Grippe et le monde d'après. Stu remarqua qu'elle réprima des sanglots. Il l'attira contre lui.
- Est-ce que j'ai dit quelque chose...
- C'est juste ce que tu as dit « Le monde d'avant »... Ce n'est pas de ta faute Stu. C'est juste que je suis émotive. Et... et je m'en fais pour le bébé, ajouta t'elle prudemment.
Il ne voudra plus de moi maintenant que je suis enceinte, se dit-elle et elle sentit les larmes couler sur ses joues.
- Tu... tu es enceinte ? rétorqua Stu surpris.
Incapable de prononcer une seule parole, la jeune femme hocha la tête.
- J'aurais dû te le dire avant que l'on fasse l'amour.
- Est-ce que ça aurait changé quelque chose ?
- Eh bien tu ne m'aurais pas fait l'amour et je n'aurais pas eue l'impression de jouer avec tes sentiments.
Stu passa un bras autour de ses épaules.
- Fran, ça ne change rien en ce qui me concerne. Et puis ton bébé, il aura besoin d'un père non ? ajouta t'il avec un sourire en coin.
Frannie lui rendit son sourire.
- Tu es vraiment super.
- Je t'aime c'est tout.
Frannie l'embrassa tendrement. Stu la fit rouler sous lui et ils refirent l'amour.
